Le "foutoir libyen", selon la formule d'un vieux routier du renseignement, reste une préoccupation permanente pour les Etats européens, et pas seulement pour les milliers de migrants qui s'y installent en attendant de franchir la Méditerranée. De temps à autre, des rapports d'experts évoquent le danger que représente cet ancien fief de Kadhafi pour la sécurité de ses voisins, tandis que certains militaires tirent le signal d'alarme.
Sarkozy Fillon Juppé
© InconnuDe gauche à droite : Juppé, Sarkozy et Fillon
Le général Didier Castres, par exemple. Le 20 décembre 2015, reçu au Sénat par la commission des Affaires étrangères et de la Défense, cet adjoint du chef d'état-major des armées décrit, en quelques phrases, l'étendue du désastre : "La Libye constitue une proie idéale pour Daech. C'est un pays sans Etat, infecté par le terrorisme djihadiste".

Un mois plus tard, le 20 janvier 2016, à Paris, deux chefs d'état-major, l'Américain Joseph Dunford et le Français Pierre de Villiers, annoncent "des décisions dans les semaines qui viennent" et reconnaissent "préparer un plan d'intervention en Libye"...

Lire la suite dans le Canard enchaîné du 22.03.2017.