Vous vous en êtes peut-être aperçus mais depuis peu de temps, une tache dans l'Atlantique nord apparaît sur les cartes d'anomalies de température des eaux océaniques. Il s'agit là d'une zone où la température de l'eau demeure plus froide qu'en temps normal et ce depuis maintenant presque 5 années. Alors, comment devons-nous interpréter ces observations ? Qu'elle sera l'évolution future de ce phénomène encore mal compris par la communauté scientifique ?

cooling
Nous assistons à un phénomène climatique encore trop jeune pour être compris dans son intégralité. C'est un peu la même chose avec l'hypothèse d'une amplification des phénomènes extrêmes, comme les cyclones par exemple, en lien avec le réchauffement planétaire qui, rappelons-le, n'est apparu qu'assez récemment (environ une trentaine d'années). Cette ''cold blob'' ou ''tache froide'' observée sur l'Atlantique nord est depuis peu de temps sous surveillance et des projections sont actuellement en cours pour tenter d'en savoir plus sur son évolution future.

Récemment, des chercheurs du CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) et de l'Université de Southampton ont développé de nouveaux calculs sous forme d'algorithmes pour analyser les différents scénarios climatiques contenus dans le dernier rapport du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat). Ces dernières analyses se focalisent essentiellement sur la mer du Labrador et ses phénomènes de convection. En hiver, les eaux de surface froides et denses plongent vers le fond tandis que les eaux plus chaudes en profondeur remontent vers la surface ; il s'agit de la convection océanique qui, a plus grande échelle, prend part à la circulation thermohaline (circulation générale des courants océaniques sur la planète).

Ainsi, des premiers résultats font augmenter la probabilité d'un refroidissement plus rapide sur cette partie du globe au cours du 21ème siècle avec un arrêt progressif de cette convection océanique. Cependant, cette étude est à prendre avec un certain recul pour les raisons citées précédemment (phénomène trop récent) mais ne doit pas être non plus négligée.

Les possibles répercussions sur la planète restent encore très vagues donc il faudra un certain temps avant d'obtenir des réponses plus concrètes et précises.