Le Conseil constitutionnel a noté des irrégularités dans plusieurs bureaux de vote et a donc annulé les suffrages de 12 communes, soit près de 5000 bulletins. Explications.
Carte électorale
© Inconnu
Absence d'assesseurs, signatures manquantes, retards... Le Conseil constitutionnel a tranché, mercredi 26 avril, alors qu'il validait les résultats du premier tour de l'élection présidentielle. En tout, 12 bureaux de vote dans 12 communes ont été concernés par des irrégularités et leurs suffrages ont été annulés. Les électeurs se sont donc déplacés... pour rien ! En tout 4691 bulletins ont été invalidés.

Les villes concernées sont L'Ajoupa-Bouillon (Martinique), Les Abymes (Guadeloupe), Celles-lès-Condé (Aisne), Louan-Villegruis-Fontaine (Seine-et-Marne), Leychert (Ariège), Nantillé (Charente-Maritime), Ecouen (Val d'Oise), Saint-Sauveur-Lendelin (Manche), Lamastre (Ardèche), M'Tsamboro (Mayotte) et Uza (Landes).

Le maire oublie les PV

Par exemple, dans la commune de Louan-Villegruis-Fontaine, près de Provins, les procès-verbaux n'ont pas été transmis à la préfecture à la suite du dépouillement, rapporte La République. « Ce manquement rend impossible le contrôle de la régularité du scrutin », indique le Conseil constitutionnel dans son rapport. Contactée, la préfecture de Seine-et-Marne indique que les résultats du vote dans cette commune ont été transmis par téléphone le soir du scrutin, et donc pris en compte par la préfecture. Toutefois, « le maire a omis de joindre un PV aux documents transmis ultérieurement (les feuilles de pointage des suffrages ainsi que les bulletins nuls ou blancs) pour corroborer ces résultats téléphoniques », indique-t-on en préfecture.


Commentaire : Louan-Villegruis-Fontaine avait voté majoritairement pour Marine le Pen.


Ces irrégularités ne changeront pas le résultat final, et les deux candidats qui ont validé leur ticket pour le second tour restent en lice