« Nous avons un président qui est faible », a déclaré la porte-parole de La France insoumise, Raquel Garrido, au soir de l'élection à la présidence de la République d'Emmanuel Macron, le 7 mai, ajoutant qu'il avait bénéficié de « beaucoup de votes par défaut ».

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Autre porte-parole du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière a pour sa part rappelé sur France 2 : « La France qui ne veut pas de l'extrême droite mais qui ne veut pas non plus qu'on casse le code du travail à coups d'ordonnances, qu'on remette en cause son système de retraites, qu'on supprime 125 000 postes de fonctionnaires, elle est toujours là. »

« Macron entend amplifier la contre-révolution libérale et va donc poursuivre sans discontinuité une politique d'austérité pour les catégories populaires » a pour sa part prévenu Philippe Poutou dans un communiqué, à l'annonce des résultats.

Si ces deux candidats n'avaient pas appelé à voter pour Emmanuel Macron durant l'entre-deux tours, d'autres, qui avaient donné des consignes de votes dans ce sens, ont également nuancé la victoire du candidat d'En Marche!

« Avec près de 11 millions de voix, l'extrême droite atteint ce soir un triste record pour notre pays », a ainsi commenté le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis. S'il s'est réjoui de l'élection d'Emmanuel Macron, il a qualifié le score réalisé par Marine Le Pen de «déroutant et inquiétant», ajoutant : « Nul ne peut s'en satisfaire, il a une trop grande part d'ombre. »

La ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, qui s'est elle aussi réjoui d'avoir fait perdre «l'extrême-droite», a reconnu que le nouveau président était affaibli car de nombreux électeurs l'avaient choisi par défaut.

Le vice-président du parti Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez, qui avait appelé à voter contre Marine Le Pen, a pour sa part évoqué « un président élu sans envie ni enthousiasme ».

Quant à Xavier Bertrand (LR), considéré comme l'un des possibles Premier ministre d'Emmanuel Macron, il l'a appelé à « ne pas oublier, à aucun moment de son mandat, la colère et l'inquiétude » du peuple français.

Le 7 mai, Emmanuel Macron a remporté le second tour de l'élection présidentielle avec 65,9% des voix, selon les premières estimations. Le scrutin a également été marqué par un taux record de bulletins blancs et nuls, qui est estimé à environ 4,2 millions (soit environ 12% des votants). L'abstention devrait quant à elle dépasser les 25%.