Un attentat a frappé Jérusalem ce mercredi, pour la première fois depuis sept ans. L'explosion a eu lieu à proximité d'un bus, près de la principale gare routière et de l'Hôtel de ville, dans un quartier juif du centre de la ville, rapporte Reuters.

Une femme a été tuée, et trente personnes blessées. Trois blessés sont dans un état grave. La femme, âgée de soixante ans, a succombé à ses blessures à l'hôpital. De nombreuses ambulances et véhicules de police étaient sur place et le quartier bouclé.

Netanyahou a reporté son voyage à Moscou

Le bus était à destination de la colonie juive de Maale Adoumim en Cisjordanie. Après avoir évoqué la piste d'un kamikaze, l'ambassade d'Israël à Washington a déclaré que cette explosion ne serait apparemment pas un attentat suicide. Selon le ministre israélien de la Sécurité intérieure, la bombe pesait entre un et deux kilos et était cachée dans un sac. Yitzhak Aharonovich a également accusé les activistes palestiniens d'être responsables de cette attaque. Le maire de Jérusalem a précisé que le sac contenant la bombe aurait été laissé à un arrêt de bus.

Cet attentat survient en effet dans un contexte de crispation entre Israéliens et Palestiniens: des roquettes ont été tirées ce mercredi depuis Gaza sur le territoire israélien. Et mardi, neufs Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens à Gaza, ce qui en fait la journée la plus meurtrière depuis plus de deux ans.

Le Hamas veut restaurer le calme

Le groupe islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007, a fait part mercredi de sa volonté de voir le calme revenir dans la région après les violences qui ont fait une dizaine de morts ces derniers jours. Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a de son côté condamné l'attentat.

En attendant d'en savoir plus, le Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui devait partir à Moscou ce mercredi, a reporté son voyage. La France, par la voix d'Alain Juppé, «condamne» cet attentat et «réaffirme sa solidarité au peuple israélien meurtri par cet acte odieux».