Le président vénézuélien Hugo Chavez craint d'être la prochaine cible de l' « impérialisme américain » et qu'un sort similaire à celui du leader libyen Mouammar Kadhafi ne lui soit réservé, a-t-il annoncé lundi à la télévision nationale.L'opération militaire lancée par la coalition internationale contre la Libye est « une folie impériale », a déclaré lundi le président vénézuélien Hugo Chavez dans une émission hebdomadaire télévisée Allo, président.

« Les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne n'ont aucun droit de s'immiscer dans le conflit intérieur en Libye. Les bombardements et les frappes de missiles font des victimes dans la population civile. Ils ont déjà tiré de 200 à 400 missiles depuis la mer, frappant un hôpital et des maisons d'habitation. C'est une folie impériale », a martelé le président.

Le leader vénézuélien a annoncé qu'un sommet des pays membres de l'Union africaine allait se tenir en Mauritanie pour discuter du début de l'opération lancée en Libye par la coalition.

« C'est ce que nous devons tous faire, il s'agit de se mettre à la table de négociations pour trouver un accord avec toutes les parties au conflit et non plus d'effectuer des bombardements et des frappes de missiles sur le territoire d'un Etat souverain », a déclaré Hugo Chavez.
« Nous sommes en train de voir que l'impérialisme a jeté son masque. Il a mis de côté la morale et (...) s'est offert un prétexte pour bombarder les villes libyennes et tuer les civils. On tente de classer Chavez et Kadhafi dans la catégorie de dictateurs cruels », a déclaré le leader vénézuélien.

M. Chavez a en outre ajouté que le nom de plusieurs autres Etats latino-américains était inscrit sur la liste des pays « indésirables », mais que son nom « figurait en premier ».

Alors que la communauté internationale « assiste tranquillement » à la guerre en Libye, il existe selon lui une opportunité réelle de « neutraliser les projets militaires contre le Venezuela et d'autres pays de l'Amérique latine ».

« Nous devons serrer les rangs dans le cadre de l'Alliance bolivarienne et faire avancer notre projet de socialisme fondé sur la démocratie et la paix. (...) Notre but est d'éviter la guerre «, a conclu Hugo Chavez.