Deux personnes ont perdu la vie, lorsque le conducteur d'une camionnette a foncé dans la foule à Münster, le 7 avril. D'après plusieurs médias, l'assaillant, qui s'est suicidé après les faits, souffrait de troubles psychiques.

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Deux morts et de nombreux blessés

Le 7 avril, un homme a foncé, à bord d'un véhicule (une camionnette selon plusieurs médias), sur la foule dans la ville de Münster, en Allemagne. « L'auteur des faits a foncé sur des terrasses de café et de restaurant sur une place du centre-ville », a précise une porte-parole de la police.

La charge est survenue vers 15h30 - une heure très fréquentée, où les terrasses étaient pleines et les commerces remplis de clients.

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Dans un premier temps, un porte-parole des forces de l'ordre, Andreas Bode, a fait savoir que les autorités locales déploraient au moins trois morts et 20 blessés dont six graves.

Néanmoins, par la suite, le ministre de l'Intérieur régional a ramené le bilan à deux personnes tuées par le véhicule-bélier.

Le ministère de l'Intérieur fédéral s'est quant à lui dit consterné par ce drame, précisant être en étroite collaboration avec la police, qui travaille à faire toute la lumière sur celui-ci.


L'auteur, qui souffrait de troubles psychiques, s'est suicidé

L'assaillant s'est suicidé dans son véhicule, à l'aide d'une arme à feu, peu de temps après les faits, selon les autorités.

Selon plusieurs médias allemands, dont Süddeutsche Zeitung, Norddeutscher Rundfunk et Westdeutscher Rundfunk, l'homme était un Allemand de 49 ans qui souffrait de troubles psychiques. Il avait fait « il y a peu » une tentative de suicide, selon la chaîne de télévision publique ZDF, alors que selon le quotidien Süddeutsche Zeitung les autorités ne disposent pas d'éléments pointant en direction d'un attentat.


Selon la chaîne n-tv, l'individu avait aussi tout récemment clamé son intention de se suicider et de le faire savoir au plus grand nombre de personnes possible.

Un attentat islamiste exclu pour le moment

Le ministre de l'Intérieur de la région du nord-ouest de l'Allemagne où le drame a eu lieu, a écarté le soir du 7 avril l'hypothèse d'un attentat islamiste et souligné que le conducteur était de nationalité allemande.

« Rien n'indique pour le moment qu'on ait affaire à des motivations islamistes » dans cette affaire, a déclaré Herbert Reul à la presse à Münster, où se sont déroulés les faits.

Un contexte sécuritaire tendu en Allemagne

Si la piste terroriste semble s'éloigner, le drame survient dans un contexte sécuritaire tendu dans le pays.

Les autorités allemandes sont sur le qui-vive depuis un an et demi en raison de plusieurs attentats islamistes perpétrés ou envisagés dans le pays, notamment celui au camion-bélier revendiqué par le groupe État islamique qui a fait 12 morts en décembre 2016 sur un marché de Noël à Berlin.

A la fin du mois de juillet 2017, un demandeur d'asile en passe d'être débouté a tué une personne à coups de couteau dans un supermarché et en a blessé six autres, un acte motivé selon la justice par « l'islamisme radical ». Et fin octobre, la police allemande a interpellé un Syrien de 19 ans soupçonné de préparer un «grave attentat» à la bombe.

Outre l'attentat au camion-bélier, l'État islamique a aussi revendiqué en 2016 un meurtre à Hambourg (nord), un attentat à la bombe à Ansbach (sud) qui avait fait 15 blessés et tué l'assaillant, ainsi qu'une attaque à la hache dans un train en Bavière (cinq blessés).