La Cour des Comptes a dénoncé le coût du 60ème sommet de l'OTAN à Strasbourg en 2009, dont le montant s'est élevé à 36 millions d'euros pour le contribuable français, écrit mercredi le magazine économique Challenges sur son site internet.

Un rapport en ce sens a été transmis fin décembre au Parlement, a ajouté le magazine.
Interrogée, la Cour des Comptes a renvoyé sur le Parlement.

A l'Assemblée Nationale, on indique qu'une demande a été formulée auprès de la commission des Finances, en charge du dossier, pour consulter ce document considéré par Challenges comme un "référé confidentiel".

Selon Challenges, qui a pu consulter ce rapport, ce sommet co-organisé par la France et l'Allemagne en avril 2009 "a coûté 50 millions d'euros hors dépenses de sécurité allemandes, dont la bagatelle de 36 millions d'euros à la charge du contribuable français".

La Cour dénonce également le manque de rigueur exercée par le ministère des Affaires étrangères dans son rôle de maître d'oeuvre. "Les appels d'offre ont été engagés sans que les besoins aient été correctement définis et chiffrés au départ", ajoute le journal.

La Cour, poursuit-on de même source, critique notamment les modalités de sélection des sociétés privées d'évènementiel et le contrôle de leurs prestations.

Ainsi, les seules dépenses d'aménagement sur les 8 sites où était organisé ce sommet à Strasbourg se sont élevées à 13 millions d'euros, "un record historique".

Les dépenses de sécurité, pour couvrir les frais liés à la mobilisation de de 12.000 policiers et gendarmes, se sont élevées à 12,7 millions d'euros et n'ont pas permis "de contenir les débordements violents de certains groupes de manifestants, qui ont saccagé des commerces".

Pour indemniser les commerçants victimes de ces débordements, le ministère de l'Intérieur a dû provisionner 5 millions d'euros, indique encore le journal.

La France accueillera en mai prochain le sommet du G8 à Deauville, puis celui du G20 à Cannes en novembre.