L'étendue des privilèges de M. Benalla, 26 ans, et les révélations de la main mise qu'il avait sur la sécurité de la présidence de la république, sans être policier, n'en finisse pas. Tour d'horizon.

Benalla
- Le badge d'accès niveau H à l'assemblée (l'express)

- La voiture équipée « police » à priori par l'intéressé lui même :

Benalla, voiture
Après l'élection, au printemps 2017, il refaisait une demande de port d'arme, cette fois auprès du ministère de l'Intérieur, qui lui refusait. En compensation, sur sa voiture de fonction, il installait des dispositifs sonores et lumineux, identiques à ceux de la police.

Source : Explicite
- Le port d'arme :
Le ministre de l'Intérieur a ainsi affirmé que son cabinet, comme celui de ses prédécesseurs, avait été sollicité par Alexandre Benalla, mais qu'une réponse négative lui avait été adressée, la dernière en juin 2017.

"Toutes ces demandes ont été refusées car Monsieur Benalla ne remplissait pas les conditions requises, l'exposition à des risques exceptionnels d'atteinte à sa vie, pour se voir délivrer une telle autorisation ministérielle", a dit le Premier flic de France. Alexandre Benalla se serait alors tourné vers la préfecture de police de Paris, via un autre circuit : "Monsieur Benalla s'est vu délivrer une autorisation de port d'arme sur un autre fondement du code de la sécurité intérieure, sans que mon cabinet n'en ait été avisé. Je l'ai découvert mercredi dernier", a précisé Gérard Collomb.

Problème : la décision du préfet de police de Paris, pour accorder le port d'arme à Alexandre Benalla, ne repose sur aucune base légale satisfaisante, comme on peut le voir avec un examen minutieux des textes de loi visés par le document.

Michel Delpuech a été obligé de le reconnaître et l'a assumé. Il s'agissait d'une "demande transmise par l'Élysée dans le cadre des fonctions liées à la sécurité, a-t-il dit. (...) J'ai pris cette décision (...) Je l'assume (...) Tout ce qui concernait le casier, ça avait été vu".

Les articles règlementaires (...) renvoient à un arrêté ministériel les services ou les catégories de service auxquels doit appartenir l'agent. Cela n'était évidemment pas le cas en l'espèce (...)

Source : Le Point
- L'appartement de fonction près de l'Élysée :
Un logement qui pose question. Alexandre Benalla, le collaborateur de l'Elysée mis en cause pour violences contre un manifestant le 1er mai, est domicilié au 11, quai Branly, dans un appartement appartenant au parc de l'Elysée, a-t-on appris de plusieurs sources, confirmant une information du Monde.

Ces logements, situés dans le VIIe arrondissement de Paris, sont souvent attribués à des opérationnels de l'Elysée pour des nécessités de service.

Mais selon Le Monde, son emménagement officiel est daté du 9 juillet, soit bien après les faits de violences qu'on lui reproche et la mise à pied de 15 jours qu'il aurait reçue.

Par le passé, Claude Guéant, Henri Guaino ou Jean-Louis Georgelin, chef d'état-major des armées entre 2006 et 2010, ont par exemple habité les lieux. C'est aussi là que François Mitterrand, alors président de la République, avait discrètement installé sa compagne Anne Pingeot et leur fille Mazarine.

Source : Le Parisien
- Les 180 000 euros de travaux prévus :
Selon nos informations, un budget de 180 000 euros aurait été prévu afin de réunir deux appartements pour Alexandre Benalla et en faire un duplex, d'une surface de près de 200 mètres carrés.

Source : l'express
- Les clés de la villa du Touquet du couple présidentiel :
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L'Opinion confirme ce lundi 23 juillet qu'Emmanuel Macron plaçait une grande confiance en son collaborateur, allant jusqu'à lui confier les clés de la villa du Touquet, dont sa femme est propriétaire. Une résidence secondaire et familiale qui tient de l'intime et dans laquelle le couple se rend régulièrement. C'est ce que confie au quotidien un proche d'Emmanuel Macron : « Ses compétences ne sont sans doute pas la bonne explication : Benalla avait des fonctions subalternes, mais il vivait dans l'intimité du couple présidentiel. Il a donc eu à connaître des choses qui font qu'il avait un statut réel auprès du président, bien supérieur à son statut sur le papier. »

Source : Le Point
- L'habilitation « secret défense » :
Alexandre Benalla avait été habilité au titre du secret de la défense nationale en juin 2017, après enquête menée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). L'information a été confirmée au Point par le service de renseignements, leader dans la lutte antiterroriste en France. C'est la hiérarchie d'Alexande Benalla qui a effectué cette demande auprès de la DGSI. L'enquête a été particulièrement poussée - bien que la DGSI précise que les investigations sont les mêmes pour tous - dans la mesure où Alexandre Benalla est d'ascendance étrangère, avec un père originaire du Maghreb. L'habilitation est nécessaire, mais pas suffisante, pour avoir accès à des données protégées. Ainsi, le M. Sécurité d'Emmanuel Macron n'étant pas un membre du personnel du service de renseignements, il n'avait pas accès à Cristina, la base de données de la centrale du renseignement qui contient l'ensemble des données classifiées depuis des années.

Source : Le Point
- L'appartenance supposée à la Franc-maçonnerie :
Le site Explicite révèle ainsi ce lundi qu'Alexandre Benalla était proche du Grand Orient de France, la plus ancienne obédience maçonnique de France et la plus importante d'Europe continentale. Il serait également en lien avec la loge maçonnique de l'« Emir Abdel Kader », baptisée du nom du philosophe et théologien musulman afin de prouver que la franc-maçonnerie n'était pas hostile à l'islam. Des relations communes avec celles du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.

Source : Valeurs Actuelles
- La provenance des insignes de police :
Selon les déclarations d'Alain Gibelin, lundi, devant la commission d'enquête, le casque de police que portait Alexandre Benalla sur les vidéos du 1er mai lui avait été remis directement par le responsable policier Laurent Simonin. Toutefois, le directeur de la DOPC affirme n'avoir "aucune idée de la provenance du brassard police et du poste radio" que possédait le collaborateur d'Emmanuel Macron ce jour-là.

Le directeur de l'ordre public et de la circulation à la préfecture de police de Paris ajoute : "à aucun moment, je n'ai entendu un message radio d'une origine douteuse, provenant d'une personne que nous ne connaissions pas".
Selon sa version, c'est son « référent » policier, un major de la DOPC (Direction de l'ordre public et de la circulation) censé l'accompagner sur le terrain, qui lui aurait fourni casque, brassard et radio.

Source : Europe 1 ?
- Le mensonge sur l'autorisation d'être un observateur à la manifestation du 1er mai
Devant la Commission d'enquête parlementaire, Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris, a conforté la version des faits livrée plus tôt dans la journée par le préfet de police de Paris, Michel Delpuech. Version des faits selon laquelle Alexandre Benalla n'avait reçu aucune autorisation de la part du préfet pour assister en tant qu'observateur à la manifestation du 1er mai, à l'origine de la mise en examen du collaborateur d'Emmanuel Macron.

« Je le redis très clairement : Monsieur Alexandre Benalla ne bénéficiait d'aucune autorisation de la préfecture de police pour être sur cette manifestation » a insisté Alain Gibelin.