Le gouvernement français a mis en garde contre des sites-escrocs se faisant passer pour des sites gouvernementaux et permettant aux criminels derrière ces créations d'empocher de coquettes sommes d'argent. La Main du Kremlin? Certes, qui d'autres que les hackers russes pourraient avoir de tels stratagèmes!

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© CC0 / geralt
Miner la confiance du peuple envers les services gouvernementaux ? C'est la mission préférée de la Main du Kremlin ou des hackers « russes » à son service. Tandis que le gouvernement français vient de lancer ce lundi une campagne de sensibilisation des citoyens au sujet de sites pseudo-gouvernementaux permettant aux escrocs les ayant créés d'empocher de belles sommes d'argent, on s'attend déjà à ce moment cher à nos cœurs, dans la plus pure tradition, où il va annoncer que ces magouilles sont l'œuvre des Russes.

D'après la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), environ un million de Français tomberaient dans le piège tendu par ces sites frauduleux, leur préjudice étant évalué au total à quelque 150 millions d'euros par an.

Même si l'on est prudent, aucune précaution ne peut nous épargner de ce sort : les arnaques concernent ceux qui tentent de réaliser des tâches aussi simples qu'une demande de copie de certificat de naissance ou qu'une inscription à un registre électoral.

L'envergure, les pertes, les objectifs des escrocs et le danger qui hante toutes ces âmes désarmées - n'est-ce pas le coup de pinceau caractéristique de la Main du Kremlin?

Quand on se heurte à ce type d'escroquerie en ligne, cela est coûteux et affecte particulièrement la confiance de la population envers les procédures administratives en ligne, a constaté la secrétaire d'État à la ministre de l'Économie et des Finances, Delphine Gény-Stephann... Un exploit idéal pour la Main du Kremlin après une période de vacances!

Mais il ne faut pas se laisser saisir de panique. Le gouvernement se doit de protéger ses citoyens des agissements de tout type d'escroc.

Tout d'abord, toute personne souhaitant entreprendre une tâche administrative doit se rendre sur www.service-public.fr pour s'orienter: le portail catalogue les sites officiels en fonction des actions qu'ils permettent de réaliser.

Puis, pour éviter une escroquerie, il faut vérifier l'adresse du site en question : les pages officielles de l'administration de la République française se terminent par « gouv.fr » ou « .fr », mais jamais par « .gouv.org » ou «.gouv.com ». Et pourtant le « .fr » final n'est pas toujours une garantie du fait que l'on se trouve sur un site officiel et que le groupe-propriétaire se trouve sur le territoire français.

Autre signe d'un site-escroque, quand il demande souvent aux utilisateurs de payer pour des services pourtant gratuits sur les sites réels : par exemple, des services tels qu'obtenir des copies de documents. Un des problèmes les plus fréquents est une demande de copie de casier judiciaire.

En 2016 ont été signalées plus de 2.300 plaintes concernant des demandes non officielles de casier judiciaire, dont 300 provenaient d'utilisateurs ayant payé leur casier judiciaire sur des sites non officiels, a déclaré la DGCCRF.

Alors prenez garde! Même si vous ne tombez pas dans les mains des hackers « russes » qui ont l'habitude d'être incriminés, il existe apparemment d'autres escrocs ingénieux qui pourraient profiter de votre ignorance ou hâte...