© LP/Marie PersidatMériel, ce mardi. Jacques a voulu envoyer des doléances à la préfecture mais ne pensait pas attirer l’attention des services de renseignement.
Ce retraité a écrit en préfecture du Val-d'Oise et a eu la surprise d'être interrogé par les services du renseignement.
En voulant apporter sa pierre au débat national, Jacques D. s'est retrouvé... interrogé par les services de renseignement. Ce retraité de Mériel n'en revient pas. « Cela donne à réfléchir sur le fond. », s'interroge le septuagénaire. « Ils disent que le débat est ouvert à tous, mais derrière on est fliqué... »C'est une simple lettre adressée au préfet du Val-d'Oise qui a tout déclenché. Nous sommes en décembre et Jacques a envie de faire remonter des « doléances ». « A l'époque la mairie n'avait pas encore mis de cahier à disposition, explique-t-il. Je me suis dit qu'il n'y avait qu'un seul moyen officiel de s'exprimer, en transmettant directement à la préfecture. »
Un courrier de quatre pagesCar à ses heures perdues, ce retraité aime débattre. Il fait partie depuis longtemps d'un petit groupe sur les réseaux sociaux, appelé la lucarne, au sein duquel on commente l'actualité politique. Lorsqu'à émergé le mouvement des Gilets Jaunes, un petit forum issu du premier a été créé intitulé « les gilets jaunes solidaires du Val-d'Oise ».
C'est une synthèse des réflexions de ce groupe que Jacques a voulu faire remonter. Il a envoyé quatre pages de doléances sur des thèmes variés allant des écarts de revenus à l'Euro en passant par l'éducation et la laïcité. Le document est assorti d'une lettre signée par le Mériellois et demandant au préfet de « transmettre au Premier ministre ».
Deux agents lui posent des questions pendant une heure et demieL'histoire aurait pu s'arrêter là mais la semaine dernière, Jacques reçoit un appel émanant du service départemental du renseignement territorial. « Ils m'ont demandé de venir me présenter à leur bureau », explique le Val-d'Oisien. « Ou alors m'ont dit qu'ils pouvaient venir à mon domicile. »
Vendredi dernier,
le retraité reçoit donc la visite de deux agents qui sont restés... une heure et demie. « Ils m'ont posé beaucoup de questions, mais ne m'ont jamais dit pourquoi. » Qui sont les membres de son groupe, a-t-il fait partie d'un parti politique... Le Val-d'Oisien n'a pourtant jamais manifesté avec les Gilets Jaunes. «
Mon groupe de discussion est un mélange de gens raisonnables qui n'ont jamais rien cassé et qui ne vont même pas sur les ronds-points ! »Une démarche «normale» d'après l'EtatDu côté de la préfecture, on considère cette démarche comme « normale ». « A partir du moment où ce monsieur se présente comme un Gilet Jaune, il est normal qu'on le contacte. Ces doléances émanaient d'un groupe que nous ne connaissions pas du tout, on se pose logiquement des questions. Comme tout mouvement sociétal, il est suivi par les renseignements. Et d'ailleurs il n'y a pas eu de convocation, nous l'avons invité à nous rencontrer. »
Comme il l'a précisé dans son courrier, Jacques est prêt à participer au débat national. « Mais personne ne m'a invité. »
La préfecture nous indique que désormais tous les citoyens peuvent déposer leurs contributions sur le site
www.granddebat.fr, y compris le retraité de Mériel.
Commentaires des Lecteurs
Il permet de mieux contrôler celles-ci (les masses) en réduisant les libertés et en augmentant les méthodes d'investigation et de surveillance sans choquer avec l’éternelle ritournelle : "si tu n'as rien à te reprocher na na na.."
Il permet aussi de détourner la tension (et l'attention) du moment en laissant faire un type dangereux bien connu et surveillé rien qu'en lui mettant la pression du style petite visite du matin (d'après les premières info. du ministère de la vérité qui n'insistera plus sur les détails par la suite. coïncidence ou hasard ? complot ah ah ah....)...point de non retour...guerre psychologique bien menée par des institutions policières bien rodées aussi. L'état a ses barbouzes et ceux qui ont tué Coluche se reconnaitront. L'enfer purgatoris les attends un petit peu de l'autre côté du voile, juste au passage.
Je faisais allusion à l'attentat tombé à pic du marché de Noël de Strasbourg au moment ou le petit premier de la classe a un peu les fesses serrées ce qui l'empêche de vivre sa vie très privée qui sera révélée plus tard ..pas de monophobie ici, juste des jeux de mots, une légèreté comme un air de révolution qui appelle le temps des cerises qui pourrait revenir et des mistrals gagnants aussi.
un jour il y aura un dicton qui dira que : "lorsque les vaporeux sans voile s'approchent du pouvoir alors le pouvoir s'approche de la fin.
moi ça m'arrange, alors toujours pas de monophobie, juste une mélodie en forme d'archétype et puis je suis paranoïaque.
autre petit dicton (qui n'est pas de moi) : Ce n'est pas parce que tu es paranoïaque que tu n'as pas d'ennemis !