Emmanuel Macron s'est rendu dans une salle municipale de Beaupréau-en-Mauges, ville de 23 000 habitants entre Angers et Nantes pour s'entretenir avec des enfants le 28 mars. Il a fallu attendre la fin des échanges pour que le sujet brûlant des Gilets jaunes soit évoqué par la cinquantaine d'écoliers et collégiens, invités à échanger avec le président.

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© LOIC VENANCE / Reuters
Emmanuel Macron a joué les professeurs, donnant la leçon. Lancé par Cassandre, élève de 5ème, Emmanuel Macron a tenté d'analyser le mouvement. « La vraie question, c'est qui sont les Gilets jaunes », a ainsi répliqué le chef de l'Etat avant de se lancer dans un long monologue. « Au début, les gens qui ont mis des gilets jaunes c'étaient plutôt des gens qui disaient : "On travaille, on n'arrive plus à s'en sortir." », a-t-il poursuivi.

« J'ai bien compris le message [et] j'ai envie de répondre [à ceux qui] ne sont pas violents », a-t-il ajouté, souhaitant que les manifestations se terminent le plus vite possible. Emmanuel Macron a ensuite réalisé un amalgame entre casseurs et Gilets jaunes : « Mais d'autres ont mis un gilet jaune pour tout casser. Je ne suis pas du tout d'accord avec eux, ce sont les Gilets jaunes que je n'aime pas ». « Ce sont des casseurs, il faut que les gens les soutiennent de moins en moins », a-t-il complété.

«Il faut être intraitable car si on ne l'est pas comment peut-on expliquer aux enfants sur c'est mal de frapper, d'insulter ? », a assuré le président.


Macron accueilli par des manifestants

En marge de cet événement, des manifestations peu favorables au chef d'Etat ont été organisées à Angers pour la venue d'Emmanuel Macron dans la ville. Environ 900 personnes étaient présentes.



Des salariés d'Arjowiggins - une entreprise menacée de liquidation judiciaire - ont notamment bloqué la gare de Saint-Laud à Angers. La circulation des trains a été interrompue pendant une heure, selon la SNCF, qui a coupé l'alimentation électrique par sécurité.


Les protestataires ont également bloqué le tramway d'Angers.

Dans le Maine-et-Loire, le chef de l'Etat s'est d'abord entretenu avec la présidente de la région Christelle Morançais (LR) et le maire Christophe Béchu (ex-LR), avant de déjeuner à la préfecture d'Angers avec une cinquantaine d'élus, dont les maires des communes des chefs-lieux de cantons et les représentants des associations de maires des Pays-de-la-Loire.