La médecine allopathique se fait au détriment de la compréhension du malade, de la maladie et de ses symptômes - et donc au détriment d'une compréhension holistique qui tient compte de la « globalité de l'être humain », de ses pensées, de ses émotions, voire de son mental et de sa spiritualité, ou encore de ses histoires transgénérationnelles.
La médecine holistique - à savoir l'ensemble des médecines dites « douces », « traditionnelles » ou encore « non conventionnelles » comme l'acupuncture, l'ostéopathie, la phytothérapie, la naturopathie, la phagothérapie, l'homéopathie, la chiropractie, la psychothérapie, l'orthothérapie, etc. - permet d'englober le malade, sa maladie (mal-a-dit) et ses maux (mots) dans une approche métaphysique qui a pour but de re-connaître ce qui l'anime consciemment ET inconsciemment. Cette ouverture à d'autres types de thérapie ouvre la voie à une réappropriation du soi à travers une recherche et une compréhension du « symbolisme » du ou des symptômes de la maladie. Qu'est-ce que le mal dit ? Quel sens cache ce symptôme ?
Le symbolisme est la clé de lecture de ce sens caché qui permet de décoder les symptômes de la maladie et des malaises. C'est tout un champ de compréhension entre l'incarné et le désincarné qui s'ouvre à nous, et le chemin vers la santé s'exerce souvent à travers la mise en œuvre simultanée de plusieurs « types de médecine ».
La médecine allopathique dite « officielle » est hautement technologique et fait l'objet de nombreuses critiques ; « on lui reproche, entre autres, son manque d'humanité, l'explosion des coûts mais surtout de produire des effets secondaires et de remplacer un symptôme par un autre.[1] ».
Puisque la médecine allopathique échoue à véritablement nous guérir, il nous faut acquérir par nous-mêmes - avec l'aide de professionnels de santé pratiquant une médecine « alternative » - la connaissance des différents aspects, sens et clés de lecture dans le but de comprendre les symptômes qui nous affectent à travers la maladie. Nous partageons avec vous quelques-unes de ces clés de lecture à travers une petite plongée dans l'introduction de l'ouvrage de Thorwald Dethlefsen et du Dr Rüdiger Dahlke, Un chemin vers la santé - Sens caché de la maladie et de ses différents symptômes.
Bonne lecture.
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« Ce livre risque de déranger car il démontre que la maladie est pour les êtres humains un alibi leur permettant de fuir les problèmes qu'ils ne parviennent pas à résoudre. »*
« Nous vivons à une époque où la médecine présente continuellement aux yeux étonnés du profane des moyens et des techniques nouveaux qui font reculer les frontières du possible. Parallèlement, s'élèvent de plus en plus de voix formulant une méfiance à l'égard de cette médecine contemporaine quasi toute puissante. [...]
Il est vrai que la médecine s'occupe principalement des domaines concrets et pratiques, cependant, qu'on le veuille ou non, que ce soit consciemment ou inconsciemment, derrière tout ce qui est concret il y a un substrat philosophique. Ce n'est pas dans ses réalisations matérielles qu'échoue la médecine moderne, c'est sur la vision du monde qui les sous-tend et sur laquelle elle s'est construite de manière irréfléchie. C'est sa philosophie qui entraîne son échec, ou plutôt son absence de philosophie. [...]
Le fonctionnement organique ne comporte en lui-même aucun sens caché. La signification doit être déchiffrée. Par exemple, le fait de constater que le mercure monte dans un thermomètre ne veut rien dire, ce n'est que lorsque nous constatons que ce fait signale un changement de température que nous pouvons en tirer une conclusion. De même lorsque les personnes ne font pas de relation entre leur destin personnel et ce qui se passe dans le monde, leur existence n'a plus de sens. Il faut avoir un point de comparaison pour comprendre ce qu'il se passe. Il en découle que pour décrypter ce qui se déroule dans le monde matériel, il faut une référence métaphysique. [...] De même les chiffres et les lettres sont les supports d'une idée, le visible est le médium de l'invisible. En d'autres termes, on pourrait dire que dans la forme se manifeste le contenu, ainsi les formes deviennent-elles signifiantes. [...]
Analyser un signe ne provoquera aucun changement. Si nous prenons un exemple dans l'art, nous constatons, à l'évidence, que la valeur d'une œuvre n'est pas dans la qualité des matériaux employés, couleurs, tissus pour un tableau par exemple, mais dans l'idée, la vision que l'artiste a transmise. La matière est le support, l'expression physique qui rend visible un contenu métaphysique qui serait resté invisible sans elle. [Il s'agit donc de] chercher la signification de la maladie et de la guérison. [...]
En médecine et dans le langage courant, on parle de « maladies » au pluriel, ce qui conduit à une fausse interprétation, le mot maladie est un concept et ne doit être employé qu'au singulier. Il en est de même pour le mot « santé », c'est un singulier, on ne dit pas des « santés ». Maladie-Santé sont deux états de l'être qui ne définissent ni des organes ni les différentes parties du corps humain. Un corps n'est jamais malade, il n'est que l'expression de la conscience, il en véhicule les messages.
Le corps ne peut rien faire par lui-même, on s'en persuade facilement en observant un cadavre. Le corps est vivant grâce à ses instances immatérielles que sont l'âme et la « vie » (esprit). La conscience transmet une information qui se manifeste, elle se rend ainsi visible. La conscience a, vis-à-vis du corps, le même effet qu'un programme radio sur un récepteur. La conscience n'a pas de matérialité, elle n'est pas produite par le corps et ne dépend pas de l'existence de ce dernier.
Ce qui se passe dans un corps est toujours l'expression d'un message, d'une information, la densification d'une image (en grec, image se dit eidolon, ce qui renvoie au concept « idée »).
Le rythme cardiaque, les pulsations, la température du corps qui maintient une chaleur constante, la fabrication d'anticorps sont des fonctions qu'on ne peut expliquer en se basant uniquement sur la matière, toutes dépendent des informations envoyées par la conscience. Lorsque toutes les fonctions corporelles se déroulent d'une certaine manière et harmonieusement, nous nommons cet état « santé ». Si une fonction quelconque se dérègle, nous parlons de « maladie ».
La maladie s'installe lorsque l'harmonie est compromise, que l'ordre préétabli est remis en question (nous verrons plus loin que la maladie, vue sous un autre angle, est un rééquilibre). Ce qui a perturbé l'harmonie se situe dans la conscience, au niveau de l'information, et se manifeste dans le corps. Le corps est donc ainsi le lieu de réalisation, la scène où s'exprime la conscience avec toutes ses variantes et ses fluctuations.
Le monde de la matière en son ensemble est une scène où s'anime et entre en représentation la FORME ORIGINELLE. De même, le corps physique sert de révélateur aux images de la conscience. Lorsqu'un être est perturbé sa conscience se dérègle, perd son équilibre et cela va se vivre dans le corps sous la forme de symptômes reconnaissables. Voilà pourquoi c'est une erreur de dire que le corps est malade, ce ne peut être que l'être qui est malade et qui le démontre par un état de maladie sous forme de symptômes. Dans une tragédie, ce n'est pas la scène qui est tragique, c'est la pièce. [...]
Il y a de nombreux symptômes mais tous ne sont que l'expression du même événement que nous nommons « maladie » et qui s'est produit dans la conscience d'un être donné.
Après ce qui vient d'être expliqué, on devrait pouvoir comprendre que ce que l'on a départagé en catégories telles que : « maladie » somatique, psychosomatique, psychique ou mentale, est un langage pour nous inadmissible. Cette manière de concevoir et de cataloguer la maladie sert davantage à en empêcher la compréhension qu'à la rendre plus facile à cerner. [...]
On peut faire la différence entre ce qui relève de « soma » et ce qui relève de « psychique », sur le plan où se manifeste un symbole mais cela ne permet pas de localiser « la maladie ». L'ancien concept de maladie de l'esprit (maladie mentale) induit en erreur car l'esprit n'est jamais malade, il s'agit en ce cas de symptômes qui se manifestent sur le plan physique, c'est-à-dire dans la conscience de l'être.
Nous voulons essayer ici d'élaborer une représentation de la maladie comme un tout. En faisant la distinction entre les termes « soma » et « psychique », nous comprendrons mieux sur quel plan les symptômes se manifestent.
En séparant les deux plans, maladie d'une part (plan de la conscience) et symptômes d'autre part (plan du corps physique), nous élargissons notre manière d'envisager la maladie, nous ne nous bornons plus à l'analyse de ce qui se passe sur le plan physique seulement, nous allons également nous occuper du plan psychique, ce qui jusqu'à aujourd'hui n'a pas été habituellement le cas.
Lorsqu'un symptôme se manifeste, il perturbe le cours habituel de l'existence et c'est lui qui attire alors presque toujours toute l'attention. Un symptôme est un signal, il va capter l'intérêt, l'énergie et préoccuper celui qui le ressent. Il nous force à s'intéresser à lui que nous le voulions ou non. Tel un empêchement survenu de l'extérieur, le symptôme est perçu comme un obstacle, il faut le faire disparaître, ce qui dérange ne doit plus déranger. Le symptôme accapare toute notre attention, il faut donc le combattre, s'en débarrasser à tout prix.
Depuis Hippocrate, la médecine s'efforce de persuader le malade que les symptômes sont des manifestations qui surviennent au hasard et que les causes doivent en être recherché dans le fonctionnement organique, on s'efforce alors de les y découvrir. Pour cette école de médecine, le symptôme n'a pas de signification en lui-même, on confond symptôme et maladie, l'un et l'autre d'ailleurs ne représentent rien, n'ont pas de sens. C'est ainsi que l'on ne prend pas garde au « signal », on ne le déchiffre pas et le symptôme n'a rien à dire.
Prenons comme exemple un automobiliste : divers signaux s'allument sur le tableau de bord de sa voiture lorsque quelque chose ne fonctionne plus normalement. Quand une lampe s'allume, le conducteur s'inquiète, il s'arrête éventuellement, ce qui est pour lui une contrariété. Cependant, il ne lui viendrait pas à l'idée de se mettre en colère contre le voyant, au contraire, il est ainsi assuré d'être averti lorsque quelque chose ne va pas. Le dysfonctionnement qu'il peut ainsi constater se trouve quelque part, à l'intérieur de la voiture, dans un endroit qu'il ne voit pas. Cette lampe qui clignote est un « signal », elle incite le conducteur à s'adresser à un mécanicien afin d'effectuer le contrôle ou la réparation nécessaire qui entraîneront l'extinction de la lampe témoin. [...]
Que penserions-nous d'un mécanicien qui se contenterait d'enlever l'ampoule de la lampe ? Nous serions certainement furieux, pourtant, la lampe ne brûle plus et c'était bien cela qui nous avait alerté mais nous savons que cette lampe signalait quelque chose, il fallait trouver quoi au lieu de l'éteindre. Ce qui avait déclenché ce voyant ne se trouve pas sur le tableau de bord, il fallait chercher ailleurs, ne plus s'occuper de la lampe mais découvrir ce qui ne fonctionnait pas. Le voyant ne servait qu'à attirer notre attention, nous forcer à nous interroger.
Le symptôme dans notre corps est l'expression visible de processus invisibles, c'est un « signal » relié à une fonction qui va nous obliger à interrompre le cours habituel de notre vie, à nous arrêter pour constater que quelque chose ne va pas, n'est pas en « ordre » et à en chercher les raisons. Dans ce cas comme dans l'exemple de l'automobiliste, il est stupide de s'en prendre au symptôme et absurde de tenter de le faire disparaître, on ne réussit alors qu'à rendre impossible la compréhension de sa signification. On ne doit pas faire disparaître un symptôme mais le rendre superflu. Pour y parvenir, il faut aller voir au-delà, plus profondément, traduire ce que le symptôme veut nous apprendre.
C'est dans l'impossibilité de franchir ce pas que se trouve le problème de la médecine. elle est fascinée par les symptômes. C'est pourquoi elle assimile l'un à l'autre, symptôme et maladie, c'est-à-dire qu'elle confond la forme et le contenu.
C'est ainsi que l'on soigne avec un grand arsenal de moyens techniques les organes et les parties du corps mais jamais l'être qui est malade. Toutes les forces sont dirigées dans le but de parvenir tôt ou tard à empêcher les symptômes d'apparaître sans se demander quels sont le sens et les raisons de leur apparition. Il est étrange que la raison n'ait pas réussi à faire cesser ce combat utopique. On devrait pourtant se rendre compte que le nombre des malades n'a pas diminué depuis l'apparition des techniques modernes employées en médecine. Il y a toujours autant de malades, seuls les symptômes ont changé. [On] est fier des résultats obtenus dans les maladies infectieuses mais on ne tient pas compte de ce qu'ils cachent, à savoir, quels sont les symptômes qui ont augmenté et ce que cela signifie. [...]
La maladie, à l'instar de la mort, est profondément enracinée en l'être humain, ce ne sont pas quelques « trucs » superficiels et mécaniques qui parviendront à en débarrasser le monde. Si l'on parvenait à considérer la maladie et la mort dans leur essence et leurs dimensions, on s'apercevrait du ridicule de nos efforts, on comprendrait que nos forces ne peuvent y suffire. On peut se protéger d'une pareille désillusion en ramenant maladie et mort à un problème fonctionnel, cela permet de continuer à croire en ses pouvoirs et à sa propre importance.
Répétons encore : la maladie est un état qui dénonce, chez l'être humain, un dérèglement de la conscience, une discordance, un « désordre ». Cette perte d'équilibre se manifeste dans le corps par un symptôme. [...] Un symptôme nous dit qu'en tant qu'êtres dotés d'une âme nous sommes malades, que nous avons dérapé, perdu l'équilibre, que nos forces intérieures, notre force d'âme, ne sont plus intactes. [...] Autrefois, lorsque l'on demandait à un patient : « Qu'est-ce qui ne va pas ? », il répondait toujours : « J'ai des douleurs, j'ai mal ». Maintenant on lui demande : « Qu'avez-vous ? ».
Ces deux questions sont des polarités, si l'on y réfléchit un peu, elles sont très intéressantes. Toutes deux s'adressent à un malade, or, il y a toujours un « manque » chez un malade (quelque chose qui ne va pas, c'est un manque) en réalité, ce manque est situé dans la conscience, car si rien ne lui manquait, il serait « sain » (saint), c'est-à-dire, entier et harmonieux. Lorsque quelque chose lui manque pour être sain, il est « mal-sain », c'est-à-dire malade. Ce manque, cette maladie, se manifeste dans le corps par quelque chose que « l'on a », un symptôme. On peut donc en déduire qu'avoir mal, avoir quelque chose, c'est la compensation d'un manque. On manque de conscience, résultat : un symptôme.
Lorsqu'on a compris la différence entre maladie et symptôme, le comportement change. Désormais, on a un autre point de vue face à la maladie. Le symptôme n'est plus un ennemi qu'il faut nier ou combattre à tout prix, on découvre qu'il peut être un collaborateur qui nous aidera à trouver ce qui manque et, par là même, à vaincre la maladie. Le symptôme est devenu en quelque sorte un guide, un maître qui nous aide dans notre prise de conscience, dans notre évolution. Il peut être féroce et s'incruster si nous n'y prenons garde, car c'est lui qui fait la loi. La maladie ne connaît qu'un but : nous rendre sain (saint). Si nous comprenons le langage que véhicule un symptôme, il nous indiquera ce que nous devons faire.
Ce livre est dédié au décryptage des symptômes. Ils parlent une langue oubliée qu'il s'agit de retrouver. Connue depuis des âges, c'est vraiment la langue de la psychosomatique, elle connait les relations entre le corps et la psyché. C'est donc une langue à deux facettes, si nous parvenons à l'entendre, nous saurons aussi la comprendre. Nos symptômes ont davantage à nous apprendre que nos plus proches parents ou amis car ils sont nos partenaires les plus intimes, ceux qui nous connaissent vraiment.
La vérité qu'ils peuvent nous dévoiler est souvent difficile à supporter. Aucun de nos proches n'oserait nous la dire de manière aussi brutale. Le symptôme, lui, ne craint pas de nous la jeter à la figure. C'est sans doute pourquoi nous avons préféré oublier la langue des symptômes. On croit vivre mieux dans l'ignorance, cependant, se boucher les yeux et les oreilles ne sert à rien, cela n'aide aucun symptôme à disparaître. [...]
Maladie et guérison sont des concepts qui vont de pair, qui sont en rapport avec la conscience et non avec le corps. Un corps ne peut pas être sain ou malade, il n'est que le reflet des états de la conscience à laquelle il est relié.
Nous avons encore une critique à faire à la médecine officielle. Elle parle de guérison sans prendre le moins du monde en considération le seul plan sur lequel la guérison est réelle. [...] les pratiques usuelles de la médecine se limitent à des interventions sur les phénomènes fonctionnels qui ne sont, en eux-mêmes, ni bons ni mauvais mais qui relèvent uniquement du plan matériel. Sur ce plan, la médecine conventionnelle a parfois des résultats étonnants.
Ce sont des méthodes auxquelles on peut décider de renoncer par soi-même, mais on n'a pas le droit d'imposer aux autres d'en faire autant. Il faudrait être clair avec soi et se demander jusqu'où on est prêt à croire que le monde sera sauvé par des emprises sur son fonctionnement ou si l'on est est décidé à extirper cette illusion de sa propre pensée. Quand on a vu les ficelles du jeu, on peut arrêter de jouer (à condition de n'en pas dégoûter les autres) et laisser continuer à vivre dans l'illusion ceux qui en ont encore besoin. Otez les écailles des yeux d'autrui, vous entraînerez des conséquences ! [...]
La maladie n'est pas un détestable dérangement qui arrive par hasard. Sur le chemin de l'existence, l'être humain marche vers la santé. Plus grande sera l'attention portée à ce chemin, plus il lui sera possible d'atteindre le but. »[1]
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Ce livre et ceux présentés dans une petite liste en fin d'article sont des outils de compréhension de ce qui nous est caché en tant qu'individu à part entière et ne se substituent pas à toute approche allopathique - qui « explique à merveille tous ses « comment » en décrivant des mécanismes et des interactions subtiles incroyablement complexes »** - et symbolique - « nécessaire pour comprendre le corps humain avec ses « pourquoi »**. Ne s'en remettre qu'à l'une d'entre elles sans prendre le(s) autre(s) en considération ne peut qu'empêcher l'être en recherche de santé d'y parvenir. Le travail accompli serait certainement incomplet et ressurgirait sans doute plus fort, plus tard. Comme l'exprime très bien Luc Bigé, il semble que les différentes approches - plutôt que de s'opposer - devraient être utilisées en synergie, bien que comme vous allez le voir dans cet extrait, le chemin pour y parvenir s'apparente à une véritable quête :
Nous savons par expérience que la santé du corps dépend de son état physiologique, de l'équilibre psychologique de la personne et de son sentiment d'être utile en vivant une existence significative. Bien manger, aimer et être aimé, se relier à des valeurs : voilà trois fondamentaux pour une existence humaine épanouie. La nutrition explore ce que veut dire « bien manger » pour le corps, la psychologie décrit les attitudes et les symptômes corporels qui signent nos besoins d'amour. Existe-t-il une discipline qui interroge le corps sur nos besoins de sens ?Notes
À vrai dire, oui. Le décodage biologique interroge les symptômes du corps malade en appliquant, dans les situations de la vie ordinaire, les principes de ce que les psychiatres ont appelé l'hystérie de conversion. La pensée n'est pas seulement dans la tête. Elle est également capable de se transporter ailleurs : les bras, les jambes, les yeux, la peau... Les pensées se promènent, vont et viennent, jusqu'à produire parfois des symptômes physiques énigmatiques. Elles se manifestent sous la forme de pathologies car le corps ne sait s'exprimer que d'une manière non-verbale, dans la langue des symboles.
[...]
Le lieu du symptôme devient le siège de la pensée. S'il savait parler, c'est lui qui dirait « je pense ». C'est pourquoi décoder le sens du symptôme en le considérant comme un symbole revient à lui donner la parole et à refaire le chemin inverse : la pensée qui a construit la maladie, une fois totalement formulée dans la relation patient-thérapeute, quitte le corps et le libère de sa souffrance.
Nous écrivions ailleurs, dans un ouvrage plus général sur la fonction du symbolisme dans la vie ordinaire, qu'une pathologie devrait être analysé selon quatre approches complémentaires qui sont toute des scandales les unes pour les autres car elle ne fonctionnent pas avec les même logiques :« Plus généralement, cet exemple conduit à une réflexion sur le rôle de la médecine analysé selon cette quadripartion de la connaissance :Ces « quatre quadrants » appliqués au corps humain parlent du corps-machine (premier quadrant, Q1) tant exploré par la médecine actuelle, du corps psychique traité de mille manières par les tenants du développement personnel (second quadrant, Q2), du corps-symbole qui fait sens, également exploré par le développement personnel (troisième quadrant, Q3) et enfin du corps-temple où celui-ci est compris comme une involution du Soi dans une forme spécifique (quatrième quadrant, Q4).
Dans le premier quadrant, la maladie est un problème objectif qui se réduit au symptôme.
Dans le second quadrant, la maladie est une solution à un problème. Le véritable problème est le contexte : la nourriture, l'ambiance familiale, l'absence d'un projet de vie, la pollution, etc.
Dans le troisième quadrant, la maladie est un signe, le « mal à dit », que veut donc dire le mal ?
Dans le quatrième quadrant la maladie est le processus de guérison, un processus qui vise à transformer le malade en réajustant ce qu'il croit être à ce qu'il est.
Ces quatre présupposés philosophiques supposent naturellement une réponse différente de la part du soignant. En cas de fatigue, par exemple, chacune des quatre formes de pensée voudra imposer sa vérité, c'est-à-dire sa technique thérapeutique :
Q1 : absorber des vitamines et des oligo-éléments. Le médecin va soigner un symptôme,
Q2 : aller à la montagne, changer d'air, se détacher du milieu familial. Le médecin va guérir un citoyen,
Q3 : voir ce qui ne va pas dans sa vie et, ce faisant, se changer soi-même. Le médecin va aider la personne à devenir elle-même,
Q4 : poser un acte symbolique, c'est-à-dire réaliser un rituel qui favorise l'expulsion de la maladie. Le médecin va aider la personne à se métamorphoser.
Celui qui guérit devrait, idéalement, être à la fois Médecin (Q1), Thérapeute (Q2), Sage (Q3) et Sorcier (Q4). Comme quoi il reste encore du travail... et bien des chemins à explorer pour les générations futures. »
Chacune de ces approches a sa légitimité, ses spécialistes et ses guérisons. Les ennuis commencent lorsque les tenants de l'un ou de l'autre de ces « quadrants » cessent de dialoguer pour tenter d'imposer à tous la vérité de leur modèle. Cela est du reste fort compréhensible car ces quatre logiques et leurs lois de décryptage sont aux antipodes les unes des autres. J'ai pu observer par exemple à quel point des chercheurs de l'Institut Pasteur étaient totalement imperméables à la pensée symbolique appliquée aux pathologies. Celle-ci passait sur eux comme une ondée passagère vite effacée par le brillant soleil de l'objectivité rationnelle. Inversement, j'ai vu un chaman de la tribu des Huna Quin, au Brésil, totalement incapable de comprendre sur quels boutons il fallait appuyer pour faire fonctionner les différentes fonctions d'un lampe de poche. Réalisons-nous à quel point le conditionnement de notre pensée est à la fois un avantage et un obstacle à la connaissance et à la liberté d'être ?
Le Parchemin Magnifique - Opuscule 1 : La Méthode, Luc Bigé - Éditions Réenchanter le Monde. Édition du Kindle
* Les passages en gras sont du fait des Éditeurs.
** Extraits de Le Parchemin Magnifique - Opuscule 1 : La Méthode, Luc Bigé - Éditions Réenchanter le Monde. Édition du Kindle
[1] Extraits des pages 15 - 25 d'Un chemin vers la santé - Sens caché de la maladie et de ses différents symptômes, Thorwald Dethlefsen et Dr Rüdiger Dahlke, Ambre Éditions - 2006
Dans le même esprit que celui du malade et de ses « mal-a-dit », il serait certainement souhaitable pour l'humanité d'étudier la signification des épidémies/pandémies dans l'histoire et ce que peut signifier leurs symptômes au sein de la connexion anthropocosmique. Mais cela reste très utopique eu égard à la société marchandisée et en partie déshumanisée dans laquelle nous vivons.
Voir aussi : Quand le corps dit non - Le stress qui démolit : le Dr Gabor Maté démythifie la médecine avec érudition et compassion
Et quelques livres additionnels :
- Le langage de la guérison, Jean-Jacques Crèvecœur
- Le grand dictionnaire des malaises et des maladies, Jacques Martel
- La solution intérieure, Thierry Janssen
- Le parchemin magnifique, Luc Bigé
- Le langage émotionnel du corps, Roger Fiametti
- Histoires de vies - Messages du corps, Dr Olivier Soulier
- L'interprétation des maladies, Dr Pierre-Jean Thomas-Lamotte
- Dis-moi où tu as mal - Le lexique, Michel Odoul
Tout d'abord, je suis le premier à pointer du doigt certaines limites de la médecine allopathique que je préfère appeler "classique". Je suis également tout à fait conscient de la dérive mécaniste et scientiste (voire techno-scientiste) qui peut exister dans ce type de médecine. Toutefois, la caricature qui en est faite dans la première partie et dans le milieu du texte est injuste.
Plutôt que de voir ces différentes médecines proposées en 4 "quadrants" dans la fin du texte comme drastiquement opposées en paradigmes irréconciliables, je crois qu'il faut être capable de voir où elles se rejoignent. Les médecins "allopathes" ne sont pas tous des praticiens mécanistes déshumanisés, et j'ai pris conscience avec le temps et avec la fréquentation de bons médecins allopathes que réduire leur pratique au traitement des symptômes et point barre est une caricature et une tarte à la crème de ceux qui font le jeu de la séparation, souvent d'ailleurs dans un but qui n'est pas philosophique, mais plus prosaïquement idéologiquement voire carrément commercial. Il faut être naturopathe et recevoir constamment des courriers liés à des revues ou à des sites faisant la promotion des médecines dites douces ou alternatives pour s'apercevoir que leurs procédés éhontés n'ont rien à envier à ceux des lobbyistes de big pharma. D'ailleurs, même si c'est dans une moindre mesure car les sommes mises en jeu sont sans commune mesure, les intérêts de la médecine naturelle se rapprochent de ceux de big pharma. Rien d'étonnant à ce que les procédés soient similaires, sauf que, là où big pharma va jouer sur des arguments scientifiques, les vendeurs de méthodes ou de produits "naturels" vont jouer sur les émotions comme la peur, l'espoir et parfois pire, sur l'angoisse et le désespoir des personnes qui n'ont trouvé nulle part de solutions à leurs maux, pour leur faire miroiter, justement, de faux espoirs. C'est aussi pour cette raison que je tiens à m'exprimer ici. Il est aujourd'hui parfaitement convenu de critiquer la médecine conventionnelle, moins de dénoncer les abus qui existent dans le milieu alternatif.
Par ailleurs, je reviens sur le relativisme. Tout ne se vaut pas. Ce n'est pas parce qu'il y aurait 4 "quadrant" avec des principes différents qu'ils ont tous le même niveau de validité, le même niveau de réussite thérapeutique, ou encore le même cadre d'exercice. Pour simplifier, on ne va pas voir un naturopathe pour un cancer, on ne pas voir un ostéopathe pour un problème de thyroïde, on va rarement voir un médecin allopathe pour une baisse d'énergie ou déminéralisation supposée, etc. Certains s'occupent plus de préventions, certains de douleurs, certains de pathologies sévères. Un kinésiologue cherchera des blocages énergétiques, un homéopathe cherchera à voir une maladie comme un système, bref... Ces praticiens n'agissent pas aux mêmes niveaux, et on ne peut pas comparer des carottes avec des clefs à molettes.
Ensuite, certaines affirmations méritent au minimum débat. L'affirmation, par exemple, que la maladie est un concept et ne peut pas prendre de pluriel est une affirmation gratuite qui, dans le texte, s'appuie sur un sophisme. Si vous êtes migraineux, vous avez une maladie. Peu importe la définition ou l'origine de celle-ci, si en plus d'être migraineux vous attrapez le syndrome du canal carpien, c'est une autre maladie, sans lien évident avec la migraine. Si, maintenant, vous avez un accident et qu'un caillot de sang se forme, qui provoque une embolie, vous avez trois maladies distinctes, provoqués par trois problèmes distincts qu'il faudra bien traiter séparément... Parce que ce n'est sûrement pas en cherchant l'origine symbolique de votre migraine ou la mauvaise habitude qui a pu conduire au syndrome carpien que l'on va vous éviter la mort suite à votre embolie, ok ?
Il y aurait encore beaucoup à redire sur cette notion arbitraire. Si toute maladie est à voir comme un rééquilibrage, ou comme une solution plutôt qu'un problème, que doit-on penser des nouveaux-nés qui font une jaunisse à cause d'un système hépatique encore immature ? D'un très jeune enfant atteint d'une maladie génétique rare et incurable ? De quelqu'un qui survit à un grave cancer puis meurt la semaine d'après d'une banale infection due à son système immunitaire affaibli ? Peut-on, doit-on vraiment donner du sens à tout ? Est-ce que cela n'est pas inutilement culpabilisant d'expliquer à une personne qu'elle a eu son cancer parce qu'elle n'a jamais su résoudre un problème existentiel, métaphysique, lié à une ancienne incarnation, ou je ne sais quoi ? En quoi cela les aide ou les éclaire-t-il utilement ? Un nourrisson qui meurt à trois jours d'une infection ou encore d'étouffement, quel mal métaphysique n'a-t-il pas réussi à résoudre lors des deux jours précédents ? Quid des gens qui naissent sans bras et sans jambes parce que leur mère a été touchée par des radiations ou gravement intoxiquée par je ne sais quels pesticides ? Et en quoi la mère est-elle responsable de ce qui lui est arrivé ?
Non, je ne crois pas qu'on puisse tout expliquer par des symboles, la métaphysique, l'approche héréditaire, l'approche karmique ou encore anthropocosmique. Il y a, simplement, des choses malheureuses qui arrivent des fois dans la vie. J'écrase des fourmis, des araignées et des blattes sans m'en rendre compte quand je marche. C'est triste, mais ces décès et ces mutilations que je cause ne me semblent pas forcément devoir avoir une signification cosmique... Peut-être en ont-ils pourtant, mais je ne suis qu'un mortel, et je n'ai aucun moyen de les connaître avec assurance, aussi je me méfie de tous les faux-prophètes thérapeutes qui fournissent ce genre d'explication toutes faites à leurs patients...
C'est pour cela que prétendre qu'il y a une explication et une raison métaphysique à tout me dérange. Le bouddhisme, par exemple, s'il prône la sagesse et une approche philosophique de la vie, a tendance à écarter la métaphysique, car insaisissable à l'homme, perte de temps et d'énergie pour un esprit qui devrait avoir d'autres priorités que de se préoccuper de ce qui est purement hypothétique et hors de sa portée. Un thérapeute qui s'efforce de fournir des explications métaphysiques à tout est pour moi aussi potentiellement dangereux qu'un allopathe pratiquant l'acharnement thérapeutique. Les deux gagneraient à plus de lâcher-prise et d'humilité... Pour avoir été confronté à des guérisons que j'ai pu provoquer, je n'ai pas su moi-même les expliquer, et je ne vois pas ce que m'aurait apporté de construire une théorie sur ces cas, sinon le piège dangereux de généraliser sur des cas particuliers et de m'enfermer dans des certitudes.
Proclamer que la conscience est forcément hors de la matière, par exemple, même si j'ai tendance à l'accréditer, est une idée invérifiée à laquelle on ne peut donc adhérer que par la foi, créant une certitude artificielle. Or, la démarche religieuse ne me semble pas préférable à la démarche mécaniste.
Je reviens encore sur une ou deux phrases et puis j'arrête parce que je ne veux pas y passer l'après-midi non plus.
"Depuis Hippocrate, la médecine s'efforce de persuader le malade que les symptômes sont des manifestations qui surviennent au hasard et que les causes doivent en être recherché dans le fonctionnement organique (...)"
Ceci est complètement faux, comme l'affirmation qu'il n'y a aucune philosophie derrière la médecine classique, puisque, précisément, elle s'appuie sur les principes d'Hippocrate qui relèvent d'une certaine forme de philosophie, certes matérialiste. A part les très mauvais médecins, on recherche toujours les causes d'un problème, qu'elles soient à trouver dans l'alimentation, les habitudes, l'environnement, etc. Ceci est attesté par le fait que la science s'intéresse aux effets des pesticides ou des matériaux, par exemple, et donc cette science est à même de dire des choses sur les aspects néfastes de nos modes de vie, de notre environnement, de nos mauvaises habitudes, etc. Si le hasard est une facilité pour certains scientistes qui renoncent à chercher les causes profondes, la plupart des médecins un tant soit peu sérieux cherchent à connaître les raisons d'un mal, simplement ils ne mettent pas forcément une connotation morale dessus, ce qu'en revanche font beaucoup trop de mauvais praticiens alternatifs qui aiment à moraliser les choses et la vie des gens, quand bien même ceux-ci ont déjà bien du mal à se dépatouiller avec leurs inclinations, leurs habitudes, etc. En ce sens, je ne vois pas ce qu'apporte cette moralisation teintée de religiosité, je la trouve déplacée, inutile à l'aide du patient, et j'y préfère encore un médecin conventionnel qui a conscience des limites des gens qu'il a en face de lui. Renvoyer les personnes à leurs limites "métaphysiques" a, à vrai dire, quelque chose de cruel, dès lors que l'on comprend que la personne a déjà du mal à maîtriser sa vie et son quotidien, alors si elle doit en plus prendre en compte des considérations métaphysiques qui sont hors de sa portée... Je suis toutefois d'accord qu'une personne devrait comprendre qu'elle n'est pas coupée du reste du monde, et que ce qui lui arrive est donc lié au sort de ce qui l'entoure, mais justement dans une optique non pas de déresponsabilisation, mais de déculpabilisation : la culpabilité bouffe énormément d'énergie qui devrait être disponible la personne pour se soigner, plutôt. Or le grand écueil de cette moralisation dont regorge ce texte (exemple : "La vérité qu'ils peuvent nous dévoiler est souvent difficile à supporter. Aucun de nos proches n'oserait nous la dire de manière aussi brutale.", ce qui sous entend que "les symptômes" sont une sorte de père-fouettard cherchant à remettre la personne dans le droit chemin) est qu'elle génère une culpabilité au lieu de libérer la personne de ce poids. D'accord, il faut aussi pousser la personne à remettre en cause ses mauvaises habitudes pour qu'elle puisse évoluer, progresser et sortir de certains maux qui relèvent de comportements néfastes, mais il faut aussi accepter que la personne a des limites, et que si elle s'est embourbée là-dedans, c'est certainement pour des raisons profondes. La morale aide rarement les gens à défaire ces noeuds et a plutôt tendance à enfoncer...
Bref, ce que je déplore, c'est tout ce côté religieux et moraliste dans lequel baignent trop de thérapeutes alternatifs, qui d'ailleurs sont eux-mêmes perpétuellement dans le jugement face à la médecine... ceci est symptomatique d'un fonctionnement malsain qui risque de se répercuter sur des patients... Or, beaucoup de médecins allopathes sont dépouillés de cet état d'esprit, et sont véritablement dans la bienveillance, il faut aussi leur rendre cela... Tous ne sont pas de simples bureaucrates d'une médecine mécaniste.
Je termine par les toutes dernières phrases du texte : "La maladie n'est pas un détestable dérangement qui arrive par hasard. Sur le chemin de l'existence, l'être humain marche vers la santé. Plus grande sera l'attention portée à ce chemin, plus il lui sera possible d'atteindre le but."
Bon, ceci est une profession de foi qui ne mange pas de pain, mais qui me semble assez contestable et typiquement new age... Sans en faire trop, je noterai simplement qu'au contraire, plus l'on vieillit, plus l'on a de dysfonctionnements, tant mécaniques qu'organiques et même parfois sur le plan de la santé mentale. Ceci est une constante, et détourner les yeux pour croire le contraire et se satisfaire de son idéologie bienséante et positive n'y change rien. Un thérapeute doit faire face aux choses et à la vie, sans quoi il n'est qu'un vendeur de rêves.
Cela ne veut pas dire que l'on soit condamné à une souffrance croissante ni à une morbidité invalidante. Mais peut-on dire que l'on avance vers une santé croissante à l'inverse de tout ce que l'on peut observer ? Certes, la maladie n'arrive pas non plus par hasard, elle arrive parce que l'être humain est aussi fait de chair - faut-il le rappeler ??? - et que cette chair se dégrade avec le temps, face aux agressions de la vie.
Par ailleurs, autre chose me dérange, dans cette tournure. La vie est-elle vraiment une marche vers la santé à laquelle on devrait sacrifier la plus grande part de notre attention, ce qui implique en d'autres termes qu'elle serait à chaque pas un effort contre le mal et la maladie, ou est-elle plus que cela ? Cette tournure d'esprit assez typique, souvent rencontrée dans le milieu des soins, me fait réagir, car il me semble que cette obsession de la santé est en fin de compte une sorte de déviance qui engendre, quasi métaphysiquement pour le coup, la maladie... A partir du moment où l'on formule ce genre de sentence sur ce que serait ou ne serait pas la vie, l'humain créant sa propre réalité par ses représentations et par sa pensée, on fait automatiquement de la vie quelque chose qui serait en opposition avec "le mal" (puisque maladie ="mal à dit" selon le cliché superficiel habituel). Or cette vision finalement manichéenne est très réductrice. La vie est bien plus qu'une lutte qu'elle soit positive ou négative contre le mal ou la maladie, elle est avant tout un chemin, dont personne ne peut affirmer la finalité. Or cet article confond, par cette phrase et par son titre, le chemin de la vie avec celui de la santé... Il faut prendre ceci comme le prisme de perception typique d'un thérapeute et se garder de généraliser. D'autant que toute obsession attire souvent son inverse, comme le savent tous les "sorciers" auxquels il est fait allusion dans l'article... Et donc, qu'attire l'obsession de la santé ?
La vie est un cheminement, un parcours, une exploration, et bien plus encore, qu'il ne faut surtout pas enfermer dans quoique ce soit de restrictif ou de moralisateur, car chacun est supposément en possession de sa propre vie. Les considérations morales, laissons-les aux justiciers.