L'association des médecins urgentistes de France ( Amuf ) demande une hausse de l'indemnité de garde et le versement systématique d'une prime « d'activité multi sites » pour pallier la fuite des praticiens vers l'intérim, mieux payés
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La revendication de l'Amuf intervient dans un contexte national de grève des services d'urgences : entamé à Paris à la mi-mars, le mouvement touche à présent 217 hôpitaux, selon le collectif de soignants Inter-Urgences.

La mobilisation a déjà porté ses fruits. Elle a notamment poussé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, à revaloriser la prime de risque des infirmières et aides-soignantes, passée à 100 euros net en juillet, en réponse à une dégradation continue des conditions de travail.

C'est désormais au tour des médecins de tirer la sonnette d'alarme. Dans un communiqué, l'Amuf estime que « la situation est devenue aujourd'hui catastrophique. » L'association ajoute que « de nombreux collègues démissionnent pour partir dans le privé » et « diminuent leur temps de travail pour échapper au rythme infernal de travail. »

Si elle n'obtient pas satisfaction, l'Amuf se dit prête à « utiliser tous les moyens d'action, y compris la grève dans les plus brefs délais. »