Face à la vague d'appels à manifester le 5 décembre, l'Elysée prend visiblement très au sérieux la future mobilisation. A tel point qu'Emmanuel Macron a modifié son programme et décidé de s'absenter de plusieurs événements internationaux.
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© POOL/Reuters
Les transports ferroviaires (Ratp, SNCF) et routiers, Air France, la fonction publique hospitalière, les professeurs, des Gilets jaunes, ou encore la menace des forces de l'ordre... Nombreux secteurs et individus se mettront en grève le 5 décembre, à l'appel de la majorité des syndicats. Préoccupé de la tournure prise par les événements, Emmanuel Macron va bousculer son agenda international pour suivre la situation au niveau national.

« Selon ses conseillers, le chef de l'Etat n'est pas inquiet mais "concentré"», relate France info le 21 novembre. La radio publique confirme ainsi que le président ne participera pas à la réunion sur l'écologie de la COP25 qui débute le 2 décembre à Madrid. Et le chef d'Etat ne restera en outre qu'une journée au Sommet de L'OTAN, le 3 ou le 4 décembre à Londres. D'après le JDD, le déplacement prévu en Côte d'Ivoire du 9 au 11 décembre devrait aussi être reporté.

L'exécutif ne fait-il pas l'aveu de craindre que la mobilisation ne se prolonge dans le temps, avec des grèves se poursuivant après le 5 décembre ? « On est dans le flou le plus total », affirme un conseiller auprès du JDD. Un proche du président qualifie auprès de France info la grève à venir de « mur du 5 décembre » face à la future réforme des retraites.