La Science de l'Esprit
L'urgence et le choc : Parkland, de Peter Landesman (2013)
Adaptant l'ouvrage de Vincent Bugliosi, le cinéaste se concentre sur la journée fatidique du 22 novembre et les trois jours suivants. Inutile de préciser qu'il plonge de façon viscérale dans le choc du moment, faisant avec nous le voyage ultraémotif de l'innocence du petit matin à l'anéantissement moral du soir.
Arrivée à l'hôpital; panique des chirurgiens; onde de choc se propageant à la vitesse de l'éclair; citoyen dépassé par l'ampleur de ce qu'il a réussi à filmer : le film, fragmenté et fébrile, capte à merveille tout ce qui a pu se jouer durant ces quatre jours, du plus intime au plus universel, le tout servi par une distribution de haut calibre (Zac Efron, Jacki Weaver, Paul Giamatti, Billy Bob Thornton et Marcia Gay Harden) qui nous fait toucher du doigt la dimension fondamentalement humaine de cette tragédie historique.
L'après : Jackie, de Pablo Larrain (2016)
Le 22 novembre 1963, elle a vu son mari mourir. Elle s'est précipitée sur le coffre arrière de la voiture décapotable pour essayer de ramasser les morceaux de cervelle éparpillés. Son tailleur rose Chanel a été maculé de sang. L'image de Jackie Kennedy au moment de l'assassinat fait partie intégrante de l'iconographie du moment.
Et c'est sur elle qu'a voulu se concentrer le génial Pablo Larrain alors qu'elle donne une entrevue au magazine Life, quelques jours après seulement. Revenant sur sa vie à la Maison-Blanche, ses espoirs et ses aspirations, mais aussi sur l'organisation des funérailles et sur les décisions majeures qu'elle a dû prendre sous le choc, elle est examinée par le film non seulement dans ses blessures les plus intimes, mais également dans son statut d'icône, qu'elle embrasse autant qu'elle refuse. À cette femme complexe, Natalie Portman prête ses traits avec une assurance, une fragilité et une grâce douloureuse proprement bouleversantes.
Le complot : JFK, d'Oliver Stone (1992)
Bien sûr, il y a la violence de l'assassinat. Mais il y a aussi les 1001 théories du complot qui ont émergé ensuite - certaines farfelues, d'autres plausibles -, notamment après l'assassinat de Lee Harvey Oswald, le tireur présumé, survenu quelques jours plus tard. Or, au cinéma, qui dit complot dit Oliver Stone. Et dans JFK, qui mélange fiction et archives, il s'en est donné à cœur joie, tâchant de mettre à jour les ramifications secrètes et tentaculaires du pouvoir du jeune président - sans oublier celui de ses opposants - en mettant en scène le travail d'un procureur déterminé à comprendre ce qui s'est réellement passé, contre les conclusions du rapport Warren. Évidemment, JFK et ses thèses provocatrices a fait scandale à sa sortie.
Commentaires des Lecteurs
"I comme Icare" : la peur de voir la réalité vraiment telle qu'elle est
Jarry, un chef d'Etat, est abattu au cours d'une visite officielle, alors qu'il circulait dans une voiture décapotable. Son assassin, Karl Eric Daslow, est retrouvé mort dans l'ascenseur de...Ce type était tout à fait commun et n'a jamais eu ni l'intention ni le pouvoir de faire cesser cette guerre sale qu'ils ont mené au Vietnam.
Un imposteur de plus selon mon point de vue.
Vive les lézards
Major Tom D'après cet article Kennedy n'aura pas été aussi inutile que tu le crois: [Lien] (L’histoire cachée de la finance mondiale depuis 250 ans – par Neil Keenan)très bon lien. Je te remercie.
à priori Kennedy voulait faire cesser "une machine" et il a été éliminé plutôt que d'être illuminé !
Il n'a pas changé les règles de l'échiquier si j'ai bien tout compris.
Une part de nous même (human kind) semble nous contrôler. Cette part d'ombre semble étrangère à notre modèle de conscience universelle jusqu'à ce qu'on l'atteigne par une recherche ardue puis on abdique et l'on se surpend à développer une "sympathy for the devil...."
Pleased to meet you
Hope you guess my name, oh yeah
Ah, what's puzzling you
Is the nature of my game, oh yeah
MICK JAGGER et les pierres qui roulent
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