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© ATTA KENARE / AFP
Un haut responsable iranien a menacé de s'en prendre à Israël et de réduire «en poussière» Tel-Aviv et Haïfa si Washington mettait à exécution les dernières menaces de leur président Donald Trump, qui dit être prêt à frapper 52 sites iraniens.

Israël, victime collatérale de l'escalade des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis ? Mohsen Rezaï, ancien commandant en chef des Gardiens de la Révolution et aujourd'hui secrétaire du Conseil de discernement - un poste clé du système politique iranien - a mis en garde Israël contre des représailles armées si le président américain Donald Trump mettait à exécution sa menace de frapper 52 sites iraniens.

« Monsieur Trump, vous avez tweeté que vous allez attaquer 52 cibles en Iran ? Vous avez tweeté que vous attaqueriez de nouveau si l'Iran se venge ? », a déclaré Mohsen Rezaï, cité par l'agence iranienne Isna, avant de poursuivre : « Soyez certain que l'Iran réduira [alors] Haïfa et les centres [urbains] israéliens en poussière d'une façon telle qu'Israël serait rayé de la surface du globe. »

Et d'affirmer, sur son compte Twitter : « Si l'Amérique prend la moindre mesure après notre riposte militaire, nous réduirons Tel-Aviv et Haïfa en poussière. »

Les tensions entre Téhéran et Washington connaissent un nouveau regain depuis l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani, tué le 3 janvier par une frappe aérienne américaine à Bagdad. Figure charismatique et populaire en Iran, le général Soleimani était le chef de la Force Qods, unité d'élite des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, et à ce titre l'architecte de la stratégie du pays dans son environnement régional.

L'Iran a promis de le venger, par une action « militaire », mais Donald Trump a annoncé le 4 janvier être prêt à frapper 52 sites en Iran, « très rapidement et très durement » si la République islamique s'en prenait à des intérêts américains. Certains de ces sites iraniens « sont de très haut niveau et très importants pour l'Iran et pour la culture iranienne », a-t-il affirmé sur Twitter, ajoutant : « Les Etats-Unis ne veulent plus de menaces ! »