Neuf cas de glioblastomes, des cancers du cerveau rares ont été décelés autour de Salindres, berceau de l'industrie chimique dans le Gard.


Commentaire : Le glioblastome est un cancer du cerveau, rare et très agressif (survie de moins de 5 pour cent)


Salindres
Le 4 février 2020, la préfecture du Gard a tenu une conférence de presse pour expliquer un rapport de Santé Publique France portant sur des cas de tumeurs au cerveau observés près d'Alès.

Une étude épidémiologique

Une étude épidémiologique sur la santé et la qualité de vie auprès des habitants de Salindres et Rousson (Gard) a été lancée sur deux périodes entre 2006 et 2010, puis entre 2011 et 2015 par l'Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Agence régionale de santé (ARS) du Languedoc Roussillon. Neuf cas de glioblastome, une tumeur rare du cerveau, ont été décelés : 5 femmes et 4 hommes avec un âge moyen de 65 ans. Huit sont décédées depuis.

Berceau de la chimie

Si le nombre de cas est faible, le taux d'incidence est trois fois supérieur à la moyenne départementale, commentait Pierre Ricordeau, directeur régional de l'ARS, ce qui justifie la mise en place d'une investigation environnementale préliminaire et de la poursuite de la surveillance sanitaire. La zone concernée constitue en effet berceau de l'aluminium et de la chimie depuis le XIXe siècle, et elle est toujours occupée par trois usines chimique : Rhodia -Solvay et Axens SA, classés en « Seveso Seuil haut » et Iris Salindres, classé en « Seuil bas ». Plus de 600 salariés travaillent sur ce Pôle chimique.

Poursuite des recherches

Aucun lien n'a pu être établi à ce stade, le rayonnement ionisant, comme la radiothérapie et les appareils à rayons X, étant à ce jour la seule source identifiée de ce type de tumeur. La DREAL (Direction Régionale Environnement Aménagement Logement) annonce toutefois des mesures complémentaires sur les trois sites industriels du pôle chimique de Salindres. L'ARS Occitanie a également saisi l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour identifier et vérifier les sources de rayonnements ionisants référencées dans ce secteur. Lors de la conférence de presse à Nîmes, Pierre Ricordeau et Didier Lauga, préfet du Gard, ont assuré vouloir informer la population avec une transparence complète. Pour le Préfet la priorité est d'actualiser les données après 2015.