Liberté : « Fait d'être, au sein de la société, libéré des restrictions oppressives imposées par l'autorité sur son mode de vie, son comportement ou ses opinions politiques ; le fait de ne pas être emprisonné ou asservi. »
C'est l'époque. C'est l'époque où les hommes et les femmes acceptent des mesures draconiennes comme si elles n'étaient que des bagatelles.
La nation et le monde s'immobilisent, et ce n'est qu'une énième « interruption ».
statue liberty
En 1776, il y a eu une révolution contre les restrictions d'une puissance étrangère. Aujourd'hui, les gouverneurs nationaux bêlent à propos des confinements, des traçages, des dépistages, des vaccinations, et la majorité de la population obéit à ces tyrans sans poser de questions. Elles le font même avec loyauté.

Afin d'éviter les abus de pouvoir, le gouvernement national des États-Unis né dans le sang et le sacrifice a été sévèrement paralysé. Mais il est devenu le téton, le Donneur et le Preneur. Le parent licencieux.

Et maintenant, depuis des décennies, les gens haussent les épaules : « Quel mal y a-t-il à ce qu'un gouvernement fasse des cadeaux ? »

Les gens disent : « Quel mal y a-t-il à ce que les écoles n'enseignent pas l'histoire ? Nous avons déjà la liberté. Qui se soucie de savoir comment nous l'avons obtenue ? »

La nature exaltée de la Liberté a été jetée dans un océan d'amnésie.
« La liberté n'est pas un moyen d'atteindre une fin politique supérieure. C'est en soi la plus haute finalité politique. Ce n'est pas au nom d'une bonne administration publique qu'elle est nécessaire, mais pour la sécurité dans la poursuite des objectifs les plus élevés de la société civile, et de la vie privée. »
~ Lord Acton, 1877
« Il y a un danger pour tous les hommes. La seule maxime d'un gouvernement libre devrait être de ne faire confiance à aucun homme vivant nanti de pouvoir pour mettre en danger la liberté publique. »
~ John Adams, 1772
« Si vous aimez la richesse plus que la liberté, la tranquillité de la servitude plus que la lutte ardente pour la liberté, rentrez chez vous en paix. Nous ne demandons ni vos conseils ni vos services. Accroupissez-vous et léchez les mains qui vous nourrissent. Que vos chaînes soient légères, et que la postérité oublie que vous étiez nos compatriotes. »
~ Samuel Adams, 1776
« Le peuple renonce à ses libertés uniquement lorsqu'il est bercé d'illusion. »
~ Edmund Burke, 1784
Tout cela est-il aujourd'hui sans importance ? La pacification et la passivité sont-elles les vertus cardinales ? Si c'est le cas, je propose une nouvelle Constitution dans laquelle nous pourrons consacrer ces qualités une bonne fois pour toutes avec un langage officiel.

DÉCLARATION DES DROITS
  • UN : Criez « C'est de la science ! » lorsque quelqu'un menace le pouvoir du gouvernement.
  • DEUX : Censurer la dissidence au nom de la sécurité publique, selon les lignes directrices établies par le gouvernement et les entreprises. Perturber la vie des dissidents.
  • TROIS : Renoncer à la liberté quand les autorités l'exigent.
C'est tout. C'est fait.

Nous avons écarté le roi d'Angleterre pour pouvoir avoir YouTube et Facebook. Une Liberté exaltée, jetée par-dessus bord dans un océan de promesse hypnotique.
« Les ennemis de la liberté ne sont peut-être tels que parce qu'ils la jugent à sa voix retentissante. S'ils connaissaient ses charmes, la dignité qui l'accompagne, la sensation profonde d'être roi qu'éprouve un homme libre, la perpétuelle lumière intérieure produite par une conscience de soi concrétisée dans une réalisation personnelle harmonieuse, peut-être n'y aurait-il pas de plus grands amis de la liberté que ceux qui en sont les pires ennemis. »
~ Jose Marti, 1893
« Comme ce que la lumière est aux yeux et ce que l'amour est au cœur, la Liberté est inscrite dans l'âme de l'homme. Sans elle, vient l'étouffement, la dégradation et la mort. »
~ Robert G Ingersoll, 1887
Si j'avais un enfant, je lui donnerais des cours à domicile, et pendant un an, nous ne ferions rien d'autre que d'approfondir ces commémorations de la Liberté et bien d'autres encore, en rétablissant sa nature exaltée. Pour ceux d'entre vous qui ont des enfants, c'est ce que je suggère.

Une éducation de l'esprit, du corps, du cœur et de l'âme.

Là où se trouvait autrefois la Liberté.

Cette créature appelée socialisme est, en fait, le transfert de toute Liberté restante au gouvernement, basé sur l'espoir futile que le fait de donner le pouvoir complet à une force tyrannique réformera d'une manière ou d'une autre cette force et la transformera en un messie. Et c'est la meilleure formulation. Une évaluation plus réaliste serait la suivante : le socialisme est un esclavage notoirement promu, par lequel des hommes d'élite derrière un rideau prêchent l'autorité centralisée comme étant Bonté et Équité, afin de lever une armée idéaliste et vorace de loups qui dépouillera les populations de tout ce qu'elles possèdent.

De toute évidence, pour que cette opération réussisse, il faut que le peuple ait oublié que TOUTE qualité de ce qui constitue l'Individu peut occuper une position exaltée et éternelle — une qualité telle que la Liberté.

Il était une fois une poésie provocatrice sur la Liberté issue de l'oppression capable de faire bouger les armées. Les enjeux étaient plus élevés que jamais. De history.com :
« [....] les troupes du général George Washington campaient à McKonkey's Ferry sur le fleuve Delaware, en face de Trenton, dans le New Jersey. En août, ils avaient subi des défaites humiliantes et perdu New York au profit des troupes britanniques. Entre septembre et décembre, 11 000 volontaires américains ont abandonné le combat et sont retournés dans leurs familles. Le général Washington savait quel serait le destin d'une rébellion sans armée si les hommes qui lui restait rentraient chez eux à l'expiration de leur contrat de service le 31 décembre. Il était conscient que sans une remontée du moral et une victoire significative, la Révolution américaine connaîtrait une fin rapide et humiliante. »

« [...] Le Sens commun [de Thomas Paine] fut l'appel au clairon qui lança la révolution. Alors que les troupes de Washington se retiraient de New York en passant par le New Jersey, Paine releva à nouveau le défi de la guerre littéraire. Dans un autre pamphlet intitulé La crise américaine, il a énoncé les mots qui sauveraient la révolution. »

« Washington ordonna que le pamphlet fraîchement imprimé soit lu à voix haute à ses hommes découragés ; la prose exaltante eut l'effet escompté. Récitant les mots passionnés de Paine, les troupes assiégées rassemblèrent leurs derniers espoirs de victoire et traversèrent la rivière glacée du Delaware pour vaincre dans la nuit de Noël [lors de la bataille de Trenton - NdT] et le 2 janvier lors de la bataille de Princeton, les Hessois du meilleur général de l'armée britannique, Earl Cornwallis [après avoir à nouveau traversé la rivière - NdT]. Avec cette victoire dans le New Jersey, Washington a gagné non seulement deux batailles, mais aussi l'amour et la reconnaissance des hommes et des femmes. »
Traversée du Delaware par George Washington
© Domaine publicWashington Crossing the Delaware (1851), par Emanuel Leutze
Les mots célèbres de Paine :
« VOICI le temps où les âmes sont éprouvées. Le soldat d'été, le patriote qui a besoin d'être réchauffé par les deux rayons du soleil, vont dans ce moment de crise, abandonner le service de leur pays ; mais celui qui restera ferme à son poste mérite à jamais la reconnaissance et l'amour de ses compatriotes. La tyrannie, comme l'enfer, n'est pas facile à vaincre ; pourtant, nous avons pour nous cette consolation : plus dur le conflit, plus glorieux le triomphe. Ce que nous obtenons trop bon marché, nous l'estimons trop peu : c'est la cherté seule qui donne de la valeur à tout. Le Ciel sait évaluer le juste prix de ses marchandises ; et il serait en effet étrange qu'un article aussi céleste que la LIBERTÉ ne soit pas hautement classé. »
Paine en a écrit d'autres :
« [...] j'ai aussi peu de superstition en moi que n'importe quel homme vivant, mais mon opinion secrète a toujours été, et est toujours, que Dieu Tout-Puissant ne livrera pas un peuple à la destruction militaire, ou ne le laissera pas périr sans soutien, ce peuple qui a cherché si ardemment et si souvent à éviter les calamités de la guerre, par toute méthode décente que la sagesse puisse inventer. »

« Je n'ai pas non plus en moi de ce qui fait l'infidèle, au point de supposer qu'Il a renoncé au gouvernement du monde, et nous a livrés aux soins des démons [...] »

« [...] au XIVe siècle, toute l'armée anglaise, après avoir ravagé le royaume de France, fut repoussée comme pétrifiée par la peur ; et cet exploit courageux a été réalisé par quelques forces dispersées rassemblées et dirigées par une femme, Jeanne d'Arc. »

« [...] Qu'il soit dit au monde futur, qu'au plus profond de l'hiver, quand rien d'autre que l'espoir et la vertu ne saurait survivre, que la ville et le pays, alarmés par un danger commun, sont venus à sa rencontre pour le repousser. »

« [...] Ne dites pas que des milliers [de soldats] sont partis, mais plutôt des dizaines de milliers ; ne jetez pas le fardeau du jour sur la Providence, mais « montrez votre foi par vos œuvres », afin que Dieu vous bénisse. Peu importe où vous vivez, ou quel rang de vie vous occupez, le mal ou la bénédiction vous atteindra tous. Le lointain et le proche, les comtés d'origine [désigne les comtés anglais situés autour de Londres - NdT] et ceux du front, le riche et le pauvre, souffriront ou se réjouiront de la même façon. Le cœur qui ne ressent pas maintenant est mort ; le sang de ses enfants maudira sa lâcheté, lui qui se rétracte à un moment où un peu aurait pu sauver le tout, et les rendre heureux. J'aime l'homme qui peut sourire dans l'ennui, qui peut reprendre des forces dans la détresse et devenir courageux à force de réflexion. C'est l'affaire des petits esprits de rétrécir ; mais celui dont le cœur est ferme, et dont la conscience approuve sa conduite, poursuivra ses principes jusqu'à la mort... »
La lutte n'est pas terminée. Elle ne l'est jamais.


Commentaire : Sous prétexte d'ordre, de sécurité, de bonne volonté, d'équité et de santé, tous les domaines de notre vie sont contrôlés, surveillés et contraints. Ce n'est sans doute pas que la technologie est mauvaise en elle-même, loin de là. Il se trouve que le gouvernement, et le Système de façon plus globale, a besoin, pour sa survie, de limiter la liberté d'autrui. Chose faite, aidée en cela par un outillage informatique extrêmement puissant. Qui est aussi une arme à double tranchant pour ceux-là même qui, dans leur soif maladive de pouvoir et de domination, ne réalisent pas qu'ils sont aussi à la merci de leurs propres instruments de contrôle. Que ces derniers sont vulnérables, sensibles et fragiles ; qu'ils se manipulent facilement et sont à la portée de tout un chacun...

À propos de la tyrannie, Brandon Smith écrivait en 2015 :
« La tyrannie n'est pas une condition entièrement définissable. Il existe de nombreuses formes de tyrannie et de nombreux niveaux de contrôle qui existent dans une société donnée à un moment donné. En fait, les formes les plus abjectes de la tyrannie sont souvent les plus subtiles ; les types de tyrannie dans lesquelles les opprimés sont trompés en pensant qu'ils ont le choix, ce qui les rend nécessairement libres. La tyrannie dans son essence même n'est pas toujours la suppression des choix, mais le filtrage de ces choix - l'effacement d'options ne laissant que les choix les plus bénéfiques pour le système et ses contrôleurs.
[...]
Les besoins des personnes peuvent être exploités, manipulés et dirigés vers des extrémités inquiétantes, et les élites savent très bien comment faire cela. Les gens qui sont les plus difficiles à dominer sont ceux qui disciplinent leurs désirs et gardent donc le contrôle sur leur crainte de ne pas satisfaire ces désirs. Ce sont les hommes et les femmes qui font échouer l'establishment.

La vraie tyrannie est née dans la ruche putride d'une pensée de groupe, où les paresseux et les incompétents trouvent refuge dans le confort douillet de l'idiotie intellectuelle. Les étatistes utilisent le mensonge de la majorité abstraite et la force du gouvernement pour empiéter sur les idéaux privés de ceux ayant des vues opposées. En fin de compte, il ne suffit pas pour eux d'exiger de vous votre silence - finalement, ils vont aussi demander votre conversion à leur foi, à leur collectif. Fondamentalement, vos droits finissent là où commencent leurs désirs. »
À propos de l'illusionnement, Chris Edges écrivait fin 2015 que,
« Le désespoir, l'impuissance et la détresse amoindrissent la résilience émotionnelle et intellectuelle nécessaire à la confrontation de la réalité. Tous ces exclus s'accrochent aux formes divertissantes d'auto-illusionnement proposées par les élites dirigeantes. Ce segment de la population est facile à mobiliser pour « purger » la nation des dissidents et des « contaminants ». Les systèmes totalitaires, le nôtre y compris, ne manquent jamais de bourreaux volontaires. »
Ou de l'asservissement en 2012 :
« voici le dilemme que nous rencontrons en tant que civilisation. Nous marchons collectivement vers l'auto-anéantissement. Le capitalisme corporatif, si on le laisse continuer, nous tuera. Pourtant nous refusons, car nous ne pensons et n'écoutons plus ceux qui pensent, de voir ce qui va nous arriver. Nous avons créé des mécanismes divertissants pour cacher et étouffer les dures vérités, du changement climatique à l'effondrement de la mondialisation en passant par notre asservissement au pouvoir des grandes entreprises, ce qui signifiera notre auto-destruction. Si l'on ne peut rien faire d'autre, nous devons, même en tant qu'individus, entretenir le dialogue intime et la solitude qui rendent la pensée possible. Mieux vaut être un paria, un étranger dans son propre pays, qu'un paria de son propre moi. Mieux vaut voir ce qui va nous arriver et résister que de se retrancher dans les fantasmes embrassés par une nation d'aveugle. »
Extrait de La ponérologie politique, sur un monde plus sain :
« Pour pouvoir porter des fruits, toute activité humaine doit plonger ses racines dans deux cadres temporels: le passé et l'avenir. Le passé nous fournit connaissance et expérience, nous enseigne comment résoudre les problèmes, et nous avertit des erreurs que nous sommes sur le point de commettre et qui ont déjà été commises par le passé. Une perception réaliste du passé et une compréhension parfois douloureuse des erreurs et maux devient un préalable nécessaire à la construction d'un avenir plus heureux. De même, une vision réaliste de l'avenir, complétée par des données bien pensées peut donner une orientation à nos activités contemporaines, et rendre leurs objectifs plus concrets. L'effort mental requis pour former cette vision nous permet de franchir les obstacles psychologiques qui barrent la route à la libre raison et imagination, des obstacles dus à l'égocentrisme et à la survivance de certaines habitudes du passé. Les gens qui se fixent sur le passé perdent peu à peu contact avec le présent et sont dès lors incapables de faire grand chose de bon pour l'avenir. Orientons dès lors notre esprit vers le futur, au-delà des réalités supposées insurmontables du temps présent.

Il y a bien des avantages à tirer d'une planification constructive de l'avenir, y compris l'avenir lointain, si nous parvenons à prévoir sa forme et mettre en place des solutions bien adaptées. Il faut pour cela que nous analysions convenablement la réalité et que nous fassions des prédictions correctes grâce à une pensée disciplinée, afin d'exclure toute manipulation subconsciente des données et d'éviter toute influence excessive de nos émotions et préférences. Élaborer une vision originale d'une nouvelle réalité, jusqu'à en faire un véritable "bleu d'ingénieur" est la meilleure manière de préparer les esprits humains à d'autres tâches, tout aussi difficiles, dans un futur concret.

Ceci permettra également d'éliminer de nombreuses différences d'opinion qui pourraient par la suite déboucher sur de violents conflits; ceux-ci résultent souvent d'une perception insuffisamment réaliste de la situation présente, de rêves vagues, ou d'activités de propagande. Si cette vision est basée sur la logique et n'entre pas en conflit avec la compréhension objective de phénomènes dont nous avons déjà parlé, cette vision constructive peut se concrétiser dans une réalité future.

Cette préparation n'est pas sans rappeler un projet technique bien mené, où le travail du concepteur est précédé de l'analyse des conditions et de la faisabilité. L'exécution du travail demande elle aussi une bonne planification qui tienne compte des données techniques et de la sécurité des hommes. Nous savons d'expérience que le soin donné à la portée et à la précision dans la conception d'un projet en améliore l'exécution. De même, les constructions les plus modernes et novatrices se révèlent souvent plus efficaces que celles qui restent attachées aux traditions.

La conception et la construction d'un nouveau système social doivent elles aussi être basées sur une distinction adéquate de la réalité, et être élaborées en tenant compte d'autant de détails que possible afin d'atteindre un maximum d'efficacité dans l'exécution et dans l'action. Il faudra pour cela renoncer à certains coutumes politiques permettant aux émotions et à l'égoïsme de jouer un trop grand rôle. Le raisonnement créatif est la solution unique et nécessaire, car c'est lui qui détermine les données réelles et trouve des solutions innovantes sans perdre la faculté d'intervenir dans des conditions de vie réelle.

L'absence de cet effort constructif aurait pour résultat des trous dans la connaissance de la réalité dans laquelle il faudra agir, et une pénurie de personnes bien préparées à créer de nouveaux systèmes. C'est en particulier pour une nation atteinte de pathocratie mais en train de regagner sa liberté de décider de son propre sort que l'improvisation serait coûteuse et dangereuse. Les disputes violentes entre tenants de différents concepts structurels qui sont souvent irréalistes, immatures ou dépassées parce qu'ils ont entretemps perdu leur signification historique, peuvent même aboutir à une guerre civile.

Là ou les anciens systèmes sociaux mis en place par des processus historiques ont été détruits par l'introduction du capitalisme d'état et le développement de la pathocratie, la structure sociale et psychologique de cette nation est abolie. En remplacement, on met en place une structure pathologique jusque dans tous les recoins du pays, de sorte que tous les domaines de la vie dégénèrent et deviennent improductifs. Dans ces conditions, il est impossible de reconstruire un système social basé sur des traditions dépassées et s'attendre à ce que cette structure continue à exister. Ce qu'il faut c'est un plan d'action qui permette de reconstruire le plus rapidement possible la structure socio-psychologique de base, et ensuite lui permettre de contribuer au processus d'autonomisation de la vie sociale.

Le passé ne nous a pratiquement laissé aucun modèle pour cette indispensable activité, qui ne peut donc se baser sur les données générales décrites au début du présent ouvrage. Nous sommes donc immédiatement mis en face de la nécessité de nous appuyer sur les sciences modernes. Au moins une génération aura été perdue, et avec elle l'évolution qui aurait pu transformer de manière créative les vieilles structures. Nous devons donc être guidés par l'imagination de ce qui aurait pu se produire si une société donnée avait eu droit au libre développement pendant cette période, plutôt que par des éléments en provenance du passé, à présent obsolètes, bien qu'historiquement réels.

[...] Certaines des transformations déjà opérées sont historiquement irréversibles. Dans ce cas, regagner le droit de mettre en forme son propre futur créerait un dangereux (et même tragique) "vide du système". Une prémonition de cette situation critique préoccupe déjà les gens de ces pays, et les empêche d'agir; cette situation devrait être redressée sans tarder. Le seul moyen pour ce faire serait un effort bien organisé de pensée analytique et constructive dirigée vers un système sociétal pourvu de bases économiques et politiques hautement modernes.

Les nations qui souffrent sous la férule de gouvernements pathocratiques devraient elles aussi participer à cet effort constructif, ce qui représenterait une excellente contribution au traitement de notre monde malade. Confortés dans notre espoir que le temps viendra bientôt où les nations reviendront à des systèmes normaux, nous devrions construire un système social dans l'optique de se qui se passera après la pathocratie. Ce système social sera différent de, et meilleur que tout ce qui aura existé auparavant. La vision réaliste d'un avenir meilleur et la contribution à sa création apaisera les âmes perturbées et apportera l'ordre dans les processus de pensée. Ce travail constructif apprendra aux gens à se diriger eux-mêmes dans ces circonstances différentes, et désarmera quiconque sert le mal, en augmentant le sentiment de frustration et la conscience que l'action pathologique touche à sa fin.

Une lecture attentive du présent livre peut aider à discerner les contours de la vision créatrice du futur système sociétal dont ont tant besoin les nations qui souffrent sous une férule pathocratique. Si c'est le cas, le lecteur admettra peut-être que c'est l'effet des efforts de l'auteur et non le résultat d'un hasard. Cette vision m'a accompagné tout au long de la préparation du présent ouvrage (bien qu'aucun nom ne soit donné, ni aucun détail précis): apporter une assistance et un soutien utile pour l'avenir. D'une certaine manière, elle est donc présente dans ces pages et entre ces lignes.

Ce système social du futur aurait donc à garantir aux citoyens une grande liberté individuelle et la possibilité de recourir librement à leur créativité, par l'effort tant particulier que collectif. En même temps, cependant, il doit éviter les défauts bien connus de la démocratie dans sa politique intérieure et extérieure. Il ne faut pas seulement que les intérêts personnels des individus et le bien commun soient adéquatement équilibrés dans le système; il faut aussi qu'ils fassent partie intégrante de la vie sociale au niveau de la compréhension de ses lois afin qu'en disparaisse tout élément de discorde. L'opinion de la majorité des citoyens, issue d'une bonne intelligence et basée sur une vision naturelle du monde, devrait être équilibrée par les compétences de gens qui se basent sur une cognition objective de la réalité et ont une formation adéquate dans leur spécialité. Des solutions appropriées et bien pensées devraient donc étayer le système.

Les solutions pratiques qui interviendraient dans un système amélioré devraient être basées sur des critères telle par exemple la mise en place de conditions permettant le développement harmonieux de la personnalité humaine, y compris une vision psychologique du monde, dont le rôle sociétal a déjà été souligné. L'adaptation socio-professionnelle individuelle, la mise en place d'un réseau interpersonnel, une saine structure socio-psychologique, tout cela devrait être encouragé au maximum. Des solutions structurelles, juridiques et économiques devraient être pensées de manière à faire en sorte que ces critères contribuent à la meilleure réalisation de soi au sein de la vie sociale, ce qui contribuerait de manière appréciable au bien de la communauté. D'autres critères traditionnels comme la dynamique du développement économique deviendront secondaires par rapport à ces valeurs plus générales. Le résultat en sera le développement économique de la nation, de ses compétences politiques, et de son rôle créatif du point de vue international.

Les priorités, en termes de valeur des critères, glisseraient donc vers le psychologique, le social et le moral. Cela est en accord avec l'esprit du temps, mais l'exécution demandera des efforts d'imagination et de construction avant d'atteindre les buts déjà décrits. Mais comme tout commence et finit dans la psyché......

Ce système devrait être évolutif par nature, puisqu'il serait fondé sur l'idée que l'évolution fait partie des lois naturelles. Les facteurs naturels d'évolution y joueraient un rôle important, depuis la cognition provenant en continu de données plus primitives et facilement accessibles, jusqu'à des sujets plus actuels, intrinsèques et subtils. Le principe d'évolution devrait être fermement inscrit dans les fondements philosophiques du système afin de le protéger durablement de toute révolution future.

Par nature, ce système social résisterait mieux au danger des phénomènes pathologiques macrosociaux qui risqueraient de se développer à l'intérieur. Ses bases représenteraient une amélioration de la vision psychologique du monde, et permettraient d'établir des liens entre la structure de la société et la conscience sociale de l'essence des phénomènes. Voilà ce qui devrait constituer la base d'une bonne méthode d'éducation. Ce système disposerait également d'institutions permanentes inconnues jusque là, et dont la tâche serait la prévention du développement de processus ponérogéniques au sein de la société, en particulier parmi les autorités gouvernantes. »
Voir aussi :


Source de l'article initialement publié en anglais le 18 juin 2020 : No More Fake News
Traduction
: Sott.net