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© InconnuCouverture de Lights Out
Extraits de l'ouvrage intitulé « Lights Out » ( Eteignez les lumières ) écrit par T.S. Wiley and Bent Formby

Il y a seulement soixante - dix ans, lorsque les jours rallongés par les cycles jour-nuit artificiels sont devenus la norme, grâce à l'usage répandu des ampoules à incandescence, l'obésité, les diabètes, les maladies cardiaques, et les cancers sont tout à coup devenus des causes officielles de mortalité dans les rapports des médecins légistes, en lieu et place des blessures qui étaient une cause courante avant l'avénement des ampoules à incandescence.

Depuis l'apparition, aux alentours du milieu du XXe siècle, de ces maladies, causes majeures de mortalité, les efforts de la science et de la médecine afin d'expliquer cette étonnante recrudescence n'ont jamais porté sur d'autres facteurs essentiels que la nutrition. Et des lustres plus tard, alors que les Étasuniens continuent à mourir, médecins et chercheurs continuent à se pencher sur le même sujet.


Il est temps de voir la lumière.

Le plus grand changement que l'humanité ait vécu au cours des dix mille dernières années s'est produit il y a moins de soixante-dix ans. L'électricité et l'usage généralisé des ampoules à incandescence, au même titre que la découverte du feu, l'avènement de l'agriculture, et la découverte des antibiotiques constituent un point de non-retour pour l'histoire de l'humanité.

En 1910, les adultes dormaient encore en moyenne 9 à 10 heures par nuit. Désormais, un adulte a de la chance s'il dort 7 heures par nuit en moyenne. Ce n'est pas le cas pour la plupart d'entre nous. Cela implique 500 heures supplémentaires de veille par an. Dans la nature, nous dormirions chaque année 4370 heures sur 8760, soit la moitié de notre vie. Il y a 80 ans, nous n'étions plus qu'à 3395 heures de sommeil. aujourd'hui, on est chanceux si l'on dort 2555 misérables heures. Si la nature tient des comptes, et nous parions que c'est le cas, cela signifie que nous devrions vivre deux fois moins longtemps. Nous avons peut-être doublé ce chiffre grâce à la chirurgie et aux antibiotiques, mais imaginez combien on pourrait vivre si, en plus, on dormait correctement.

Dans les années 70, les Étasuniens consacraient 27 heures par semaine aux loisirs. Dans les années 90, ce chiffre est tombé à 15. Et nous travaillons au moins 48 heures par semaine, au lieu de 35 heures en moyenne dans les années 70. Alors, nous avions des passe-temps, nous jouions au base-ball ou fabriquions des maquettes de bateaux, nous étions membres du club de jardinage et chefs de la compagnie de scouts. Aujourd'hui, dans les années 90, quoique le temps cumulé que nous consacrons au travail et aux loisirs est à peu près le même, le ratio a considérablement changé. Depuis les années 70, Au cours des 30 dernières années, nous avons trouvé de nouvelles passions à ajouter aux anciens devoirs - faire du sport, aller chez le médecin, conduire sur des routes de plus en plus encombrées, regarder 150 chaînes de télévision câblées, et les nouveaux voleurs de temps - la messagerie électronique et eBay. Il n'est pas étonnant que nous n'ayons plus de temps pour nous occuper de nos enfants ou pour dormir.

Alors pourquoi les responsables de notre santé ne se sont-ils pas penchés sur le stress et le manque de sommeil avant de considérer l'alimentation comme unique coupable ? Allez savoir. Et même lorsqu'ils ont étudié le régime alimentaire des étasuniens et offert leurs conseils, ils ont tout fait à l'envers. Ils ont dit au public de manger du sucre et d'éviter les graisses.

En mettant en lumière comment notre organisme a évolué de concert avec notre planète et tout ce qui la peuple, et en expliquant comment notre organisme utilise la nourriture pour provoquer le sommeil et gérer le stress, nous allons être en mesure de vous dire exactement ce qui se passe - dans votre esprit, votre corps, et la planète - lorsque vous mangez. Nous allons vous montrer la lumière.

La science de la rythmicité circadienne explique tous ces facteurs. Tous les mystères peuvent être révélés. Dans cet ouvrage, nous avons étudié les preuves scientifiques à travers le prisme de la biologie et de la biophysique évolutives. La carte moléculaire qui en résulte nous montre la voie vers un mode de vie naturel et nous répète ce que nous avons toujours su. Le sommeil contrôle l'alimentation, l'alimentation et le stress contrôlent la reproduction. Le sommeil, l'alimentation et l'activité sexuelle contrôlent le vieillissement.

Les hormones que sont la prolactine et la mélatonine, jouent un rôle majeur dans nos connections esprit-corps-planète. Elles communiquent avec notre système immunitaire et notre système d'énergie métabolique en ce qui concerne les cycles lumière-obscurité. L'insuline et la prolactine orchestrent la chimie du cerveau qui dirige la sérotonine et la dopamine dans votre cerveau, qui contrôlent à leur tour votre comportement et votre humeur. Le fond du problème est le suivant : un manque de sommeil vous rend obèse, affamé, impotent, hypertendu, cancéreux, et cardiaque.

L'énergie du Soleil est le catalyseur de toute vie. La quantité de lumière qui nous atteint informe nos « systémes de contrôle » de la révolution et de l'orbite de la planète sur laquelle nous vivons. Ce positionnement général permet à notre instinct de gérer les ressources alimentaires. C'est la communication cosmique qui nous a informé, depuis la nuit des temps, sur quand manger, quoi manger, et quand se reproduire afin de maximiser la disponibilité de la nourriture. Les êtres humains et tous les autres organismes peuplant cette planète ont évolué avec cette alternance du jour et de la nuit.

Le fait que vous soyez en train de lire ces lignes prouve que le système a fonctionné.

Le fait que vous vouliez lire ces lignes prouve que le système est en train de s'effondrer.

La plupart des Étasuniens sont malades et fatigués de contrôler leur poids et de s'inquiéter de l'état de leur cœur. Nous allons leur dire comment arrêter tout cela.

Nous aurions pu intituler cet ouvrage « Perdez du poids en dormant », mais ça semblait trop pauvre et facile. Nous étions sur le point de l'intituler « Gardé dans l'obscurité » après avoir découvert où toutes les études prouvant notre théorie furent conduites - à Washington, District of Columbia. Rien de moins que l'Institut National de la Santé (NIH) confirme qu'il est scientifiquement évident que les cycles lumière-obscurité :

- activent et stoppent la production hormonale
- activent le système immunitaire
- régulent la libération de neurotransmetteurs au fil de la journée, et en particulier au fil des saisons.

Nous vous avons dit qu'à une époque nous vivions en harmonie avec tous les cycles et rythmes biophysiques de la nature. Désormais, nous contrôlons non seulement les ressources alimentaires, mais aussi l'obscurité et le climat. Dans « Éteignez les lumières », nous vous disons ce qu'il en coûte de se mettre à la place de Dieu.
Voici la facture. Nous enregistrons dans notre cadran solaire interne la lumière artificielle permanente dans laquelle nous vivons comme les longs jours d'été car les nuits ne tombent jamais et l'hiver n'arrive jamais. A l'instar des autres mammifères, nous sommes conçus pour stocker des graisses pendant les longues journées et puis dormir ou tout au moins manquer de nourriture...pour un certain temps.

Mais de nos jours nous ne dormons pas et nous ne manquons pas de nourriture non plus, tout du moins nous ne manquons pas d'hydrates de carbones. C'est pourquoi nous sommes de plus en plus obèses. C'est le mois d'août pour toujours. Tandis que la lumière produite par le feu, rallongeait suffisamment le jour pour affecter l'intellect et la reproduction, les ressources illimitées d'électricité pourraient nous être fatales. A moins que le gouvernement ne nous élimine avant.

Si le NIH mène la plupart des études prouvant que la dépression, l'obésité, les maladies cardiaques, et le cancer peuvent être évités dans de nombreux cas en dormant plus et en éteignant les lumières, pourquoi nous l'ont-ils caché ? Pourquoi continuent-ils à seriner qu'un régime riche en hydrates de carbones et l'activité physique nous guériront ? Essaient-ils vraiment de nous tuer ?

La vérité est toujours plus étrange que la fiction. Les scientifiques à la Mac Arthur Mind/Body Foundation de l'université de Chicago, à la NASA, au NIH, et au National Institutes of Mental Health [Institut National de Santé Mentale] basé à Washington, étudient la biophysique depuis au moins une décennie. Cela signifie que les groupes de réflexion étasuniens les plus pointus mènent des recherches sur le même sujet que ce livre. Alors que vous lisez ces mots, ces scientifiques sont également en train de prouver que nous nous alimentons et nous reproduisons en fonction des saisons suivant un cycle festin - famine et que nous développons diabètes, maladies cardiaques et graves dépressions si l'on dort moins de 9 heures et demi pendant au moins sept mois par an.

[...]

Quels autres signaux provenant de notre environnement moderne déclenchent des mécanismes de survie ? La réponse à cette question est un scénario effrayant digne d'un roman de science fiction. Ou d'un livre comme le nôtre.

Travailler tard avec une lumière forte après le crépuscule, ou regarder la télévision, ou lire vos courriels tard dans la nuit, ne serait-ce que pour une demi-heure, tout cela est enregistré comme long jour d'été par vos systèmes internes de suivi de l'environnement. Cela signifie que votre cerveau va vous forcer à rechercher de l'énergie à stocker en vous faisant manger du sucre. Le sucre (hydrates de carbone) est le seul moyen de provoquer une libération d'insuline ; le rôle de l'insuline est de stocker les hydrates de carbone en excès sous forme de graisses et cholestérol afin que vous puissiez vous nourrir de quelque chose quand l'été sera fini.

La couche de graisse abdominale typique des patients cardiaques insulinorésistants avec un taux élevé de cholestérol et des diabétiques de type II, aurait servi en d'autres lieux et d'autres temps, à garder les organes internes au chaud et aurait été utilisée comme souirce d'énergie pendant la famine normale (hiver). La consommation accrue d'hydrates de carbone (sucre) induit toujours un accroissement de la production de cholestérol, car les hydrates de carbone réduisent la température de congélation des membranes cellulaires. Dans le monde réel, vous n'auriez jamais accès à une telle quantité de sucre sauf si c'était l'été, qui précède l'hiver. Vous ne vivez pas dans le monde réel.

La prochaine fois que votre médecin vous dit que votre cholestérol est trop élevé et que vous devriez consommer moins de graisses et faire plus d'exercice, dites-lui qu'il se trompe. Dites-lui que vous n'êtes pas malade, vous vous préparez tout simplement à hiberner et vous ne voulez pas geler. Il risque de rire.

De votre côté vous devriez pleurer. Vous avez un gros problème.

Tous les sytèmes qui ont évolué pour vous garder en vie et vous ont mené jusqu'ici s'écrient, « famine à l'horizon !!! »

Lorsque vous faites de l'exercise jour et nuit pour vous débarasser du gain de poids auquel votre corps et votre esprit aspirent, vous déclenchez votre « réponse au stress. » Le message que vous envoyez au système est

« Oh, mon Dieu, la famine arrive et un tigre est en train de me poursuivre !! » Croyez-moi, ce n'est pas une solution.

En fait, l'activité physique pourrait bien être le coup de grâce. La réponse au stress qui apparaît lorsque vous courrez sur un tapis roulant pour sauver votre peau induit une hausse du taux de cortisol. Si vous le faites épisodiquement, soit une fois tous les dix jours, la sécrétion ponctuelle de cortisol contribuera à la bonne santé de votre cœur et de votre cerveau. Mais si vous faites des activités physiques comme un maniaque plus d'une fois par semaine, le taux élevé de cortisol découlant de cette activité chronique imite en fait le stress de la période d'accouplement, lorsque les longues heures d'ensoleillement et la compétition (en particulier concernant les mâles) poussent le taux de cortisol aux niveaux les plus élevés de l'année. La compétition sexuelle est la pire situation de stress qu'on peut trouver dans la nature, proche du niveau de lorsqu'on est sur le point d'être tué. La période de reproduction n'aboutirait à rien sans réserves de graisse pour alimenter la grossesse pendant l'hiver. Par conséquent, il n'est pas étonnant que le besoin d'hydrates de carbone pour prendre de la graisse, et des niveaux élevés de cortisol et d'hormones sexuelles coïncident. Pour la plupart des mammifères, il faut qu'il y ait un polichinelle dans le tiroir avant août ou septembre pour que le bébé naisse en avril ou en mai, au printemps, lorsqu'il y a abondance de nourriture.

Vous êtes donc à la salle de sport, c'est novembre, il est entre 18h30 et 21h30, une flopée de néons sont allumés et leur lumière est intensifiée par les miroirs qui réfléchissent la lumière directement dans vos yeux et sur toute votre peau qui est largement exposée. Vous levez des poids, courrez sur un tapis roulant ou sur une piste, et si vous êtes vraiment suicidaire, vous êtes sur un simulateur d'escalier ou vous faites du vélo d'appartement.

Sachez que pour votre corps et votre esprit - qui ont évolué au fil des millénaires pour reconnaître des indices dans la nature - vous participez à un combat, un combat à mort, tout comme ces animaux sauvages se projetant l'un contre l'autre la tête en avant sur la chaîne Nature. Vous vous battez pour un ovule, pour l'immortalité, ou du moins pour une chance d'être présent au prochain tour. Pour votre corps ce combat semble raisonnable parce que les lumières nocturnes (éclairage de la salle de sport) signifient que c'est la fin de l'été et vous devez vous reproduire ou vous déchaîner. (Quiconque a été témoin des comportements d'accouplement qui ont lieu dans un club de gym ne peuvent nier notre hypothèse.) C'est la raison pour laquelle le taux de cortisol augmente pendant la journée - afin de fournir du glucose aux muscles pour combattre ou fuir et pour que vous restiez calme pendant les phases de prise des décisions - pour la reproduction. C'est pourquoi, lorsque nous sommes continuellement baignés dans la lumière, nous nous sentons si nerveux (c'est-à-dire paranoïaques, agressifs, hystériques, pressés), cela vaut même pour ceux qui ne font pas du sport comme des forcenés.

Dans cette situation chronique, vous maintenez non seulement des taux de sucre élevés, ce qui est éprouvant pour votre système de réponse insulinique face aux effets du cortisol qui tend à mobiliser le sucre dans le sang, mais aussi l'activité physique vous rend insulinorésistant.

Ce fait signifie que l'activité physique peut vous faire grossir.

Lorsque vous faites du sport comme un maniaque et suivez un régime pauvre en graisses, le seul fait de sentir un biscuit vous fait grossir - et vous sécrétez aussi des tonnes d'hormones sexuelles, qui au passage causent des cancers et inhibent votre système immunitaire. Un taux de cortisol systématiquement élevé déforme également votre perception du temps, et vous donne la sensation d'être toujours pressé. C'est cette perception déformée du temps qui vous fait rester éveillé jusque tard dans la nuit avec cette impression qu'il y a encore quelque chose à faire, que vous n'avez pas terminé votre travail. Alors vous vous remplissez d'encore plus de sucre parce que vous n'avez pas dormi, et votre taux d'insuline augmente encore plus. Nous savons que ce comportement, par lui seul, vous fait grossir et vous rend malade.

Vraiment, ce n'est pas dû au manque d'exercice ou à la viande ou au beurre. Ce n'est absolument pas dû à la consommation de graisses.

Vraiment.

Si la consommation de graisses saturées causait l'obésité, nous aurions fait une bonne part du chemin consistant à réduire l'obésité par la nutrition. En fait, nous aurions tous la taille mannequin. Nous mangeons moins de graisses et faisons plus d'exercice que jamais, mais nous sommes loin d'avoir la taille mannequin.

En fait, nous avons l'air d'être en piètre état.

Nous sommes plus malades et plus obèses que jamais dans l'histoire de notre nation. Non seulement nous avons l'air terriblement mal, mais notre plan visant à éradiquer les maladies cardiaques, le cancer et les diabètes est un naufrage. En fait, l'Étasunien moyen a pris 5 kilos depuis le début de la guerre contre l'obésité fondée sur un régime pauvre en graisse.

L'hypothèse qui nous a tenus à cœur pendant 30 ans a été que perdre du poids en réduisant notre consommation de lipides et en faisant plus de sport permettrait de réduire drastiquement la fréquence des maladies cardiovasculaires, sans parler des diabètes et du cancer.

Mais cela ne s'est pas produit.

[...]

La terrible régression de la santé des Étasuniens coïncide avec l'accroissement des activités génératrices de lumière et de la consommation d'hydrates de carbone qui en découle. Il suffit de voir l'augmentation du poids moyen des jeunes adultes et des adolescents au cours des 15 ou 20 dernières années. Comme on pouvait le prévoir, il a augmenté de plus de 5 kg. Le pourcentage d'adolescents souffrant de surpoids était de 15 pourcents en 1970 et de 21 pourcents en 1991. Il est désormais de 30 pourcents.

Un article qui a récemment fait la manchette du New York Times citait la télévision comme cause de l'obésité chez les jeunes. Son allégation était uniquement fondée sur la notion de sédentarité, de manque d'activité (exercice). La TV est effectivement responsable mais pas de la manière dont ils l'imaginent. La plupart des jeunes d'aujourd'hui sont nés dans un monde pauvre en graisse et riche en activité physique. Plus d'un tiers d'entre eux se déclarent végétariens, cyclistes, randonneurs et adeptes du patinage à roues alignées. Actuellement, ils sont approximativement 12,5 millions aux États-Unis. Lorsqu'on leur demande pourquoi ils sont végétariens ces jeunes adultes répondent en majorité que c'est pour la santé ; les autres pensent juste que « c'est cool ». Ils n'ont acune idée de ce qu'ils s'infligent.

Le syndrome de l'été sans fin

En plus d'une augmentation constante des maladies cardiaques et de l'obésité, les statistiques montrent que les diabètes et le cancer sont également en hausse.

Peut-être n'est-ce pas seulement dû à l'alimentation.

Dans le numéro de U.S. News and World Report paru le 12 janvier 1998, Walter Willet, homme particulièrement imprévisible et chef du département de nutrition au sein de l'école de santé publique d'Harvard, a été questionné sur l'incapacité du régime pauvre en graisse à guérir des maladies ou sauver des vies. Sa réponse qui laisse à désirer : « Ce n'était qu'une hypothèse de départ » ne montre aucune honte de sa part.

Cette hypothèse a fait plus de victimes que les deux guerres mondiales et la guerre du Vietnam réunis. Jetez simplement un œil aux statistiques de l'American Cancer Society et de l'American Heart Association pour les trois dernières décennies. En 1999, on annonçait que 1 257 800 personnes mouraient du cancer.

Si vous recherchez des projections pour l'avenir, jetez un œil aux chiffres déconcertants de l' American Diabetes Association concernant la croissance du nombre de diabétiques de type II. Désormais les chercheurs se penchent sur des marqueurs génétiques pour l'obésité car s'il y a une chose dont on est sûr c'est que l'obésité est le début de la fin. L'obésité est le précurseur des diabètes déclenchés à l'âge adulte. Ce n'est pas un hasard si en 2000 il y aura plus de 25 millions d'étasuniens souffrant de diabète de type II. Cela représente 98% de la population totale de diabétiques. Si ces 25 millions de personnes deviennent effectivement diabétiques, alors une bonne partie d'entre eux souffriront certainement de maladies cardiaques et d'hypertension, deux maladies qui mènent à l'attaque cardiaque. Ces maladies sont les principales causes de mortalité chez les diabétiques.

On annonce depuis des années que la réduction de la consommation de graisses va réduire l'incidence du cancer, mais les statistiques nous montrent que le cancer du colon augmente tandis que la mortalité induite diminue. Cela signifie qu'il y a de plus en plus de cancers du colon, mais que le taux de mortalité diminue. Cela ne veut pas dire guérison. Pour les cancers du sein et de la prostate, on note une augmentation de l'incidence et de la mortalité. Les chiffres du cancer du sein, du colon et de la prostate sont ceux qui, évidemment, auraient dû baisser, étant donné tous les changements alimentaires que les étasuniens ont consenti au cours des 15 dernières années. Au lieu de reconnaître l'échec des régimes pauvres en graisse, la recherche médicale nous a donné le Mevacor, le Provachol, le Proscar, et maintenant le Tamoxifen et le Raloxifene.

La médecine reconnaît que les « améliorations » concernant les statistiques du cancer sont dues à une détection plus précoce, et non au traitement ou à la prévention. Mais la détection plus précoce ne fait que prolonger la durée au cours de laquelle le patient est conscientqu'il est malade - la victime a simplement conscience que tôt ou tard elle va souffrir et mourir. Ca ne change rien à la date de sa mort. Une détection plus précoce n'a jamais sauvé de vies ; la plupart du temps elle ne fait que les prolonger suffisamment pour fausser les chiffres. Tous ces chiffres montrent que nous faisons fausse route. Nous reconnaissons que des ajustements alimentaires peuvent certainement inverser le cours de la maladie. Réduire la consommation d'hydrates de carbone permet de guérir l'obésité et la plupart des diabètes, mais pas les maladies cardiaques, et certainement pas tous les cancers. Notre extinction est la fin de cette histoire.

D'accord, l'alimention est un des paramètres, mais ce n'est pas la réponse. La solution passe par les rythmicités circadiennes et l'évolution.

La solution est de manger, dormir et se reproduire au bon moment en fonction des révolutions de notre planète ou de suivre la destinée des dinosaures. Les longues heures de lumière artificielle qui désorientent votre archaïque système de régulation énergétique détruisent également les parois du cœur, ce qui entraîne des obstructions du flux sanguin par le cholestérol. Au cours de l'évolution, votre subconscient a été conditionné et perfectionné pour croire et agir de la manière suivante lorsque la lumière reste allumée trop longtemps : « mange des hydrates de carbone maintenant ou meurs plus tard ». Votre subconscient a aussi été conditionné et perfectionné pour croire et agir de la manière suivante lorsque la lumière reste allumée trop longtemps : « accouple-toi ou meurs ». Cette réaction instinctive à la lumière a été le fondement de notre métabolisme festin-ou-famine et en définitive de notre survie depuis, au moins, 3 millions d'années. Tous les effets de cette exposition chronique à la lumière et à la consommation d'hydrates de carbones qui en découle, nous auraient, en d'autres lieux et d'autres temps, préparés au pire - à l'absence de nourriture et à des jours plus courts, moins ensoleillés et plus froids.

Nous avons toujours eu le « festin » avant d'affronter la « famine » qu'il précédait - jusqu'à maintenant. Malheureusement, la vérité de notre époque est que nous consommons des hydrates de carbones et mourons plus jeunes. Votre corps assimile les longues heures de lumière artificielle à l'été. Comme il sait instinctivement que l'été précède l'hiver, et qu'en hiver il n'y a pas de nourriture, vous commencez à avoir envie d'hydrates de carbone afin de stocker des graisses pour la saison où la nourriture sera rare et que vous devrez hiberner. Voici la formule :

A. Longues heures de lumière artificielle = été dans votre tête
B. Hiver signifie famine pour votre système interne de contrôle
C. La perspective d'une famine signifie un désir instinctif d'hydrates de carbone afin de stocker des graisses en vue du manque de nourriture et de l'hibernation.


Ce stockage est réalisé de la manière suivante :
1. Augmentation de la consommation d'hydrates de carbone jusqu'à ce que le corps réagisse ;
2. Faire en sorte que les hydrates de carbone absorbés soient stockés sous forme de bourrelets de graisse ;
3. Inviter le foie à transformer les excès de sucre en cholestérol, ce qui évitera aux membranes cellulaires de geler à basse température.

Si vous dormez lorsque le Soleil est couché, vous n'aurez envie de sucre que pendant l'été, lorsque les jours sont longs. C'est l' « adaptation permanente », ou l'intention constante, chronique d'hiberner, qui induit la surconsommation d' hydrates de carbone et l'obésité, et leurs corollaires : hypertension, hypercholestérolémie, et inévitablement défaillance cardiaque.

Les phases 1,2, et 3 correspondent également au profil hormonal d'un diabète de type II - une maladie qui, en vérité, est le résultat final de la fatigue accablante induite par la « toxicité » lumineuse. Au cours des derniers stades de développement, vous rencontrerez inévitablement une de ces affections - obésité, maladie cardiaque, attaque cardiaque, maladie mentale, ou cancer. La communauté médicale, la FDA, le NIH, la télévision vous diront que la cause est un fléau venu d'ailleurs qui n'est peut être guéri que par un régime limité à 20% de graisses, au moins trois à six heures d'exercice par semaine, et un lot de suppléments nutritionnels et de vitamines.

Qui allez-vous croire ?

Le marché est saturé d'informations sur les régimes pauvres en graisse : Comment limiter sa consommation de graisses, pourquoi suivre un régime pauvre en graisses, qui devrait suivre un tel régime. Il y a peu d'opinions divergentes, quoique leur nombre croisse chaque jour. D'après Walter Willet, l'idée selon laquelle « une réduction de la consommation de graisses n'est pas forcément le meilleur choix pour certaines personnes » pénètre lentement la conscience étasunienne. Mais ces palidonies voilées et à demi-susurrées sont trop insignifiantes, trop tardives pour nos proches qui n'ont pas survécu au mouvement des régimes pauvres en graisses.

Cette catastrophe sanitaire nationale dure au bas mot depuis 75 ans. Pendant toutes ces années une quantité innombrable d'individus ont lutté et n'ont pas réussi à suivre les conseils qui ne pouvaient nullement mener au succès. Ils ont échoué parce que le problème n'est pas vraiment alimentaire. L'histoire nous montre que les maladies de la civilisation sont montées en flèche après la révolution industrielle lorsque l'électricité a rendu possible l'usage illimité de la lumière artificielle. C'est l'ampoule à incandescence qui transformait la nuit en jour. La courbe du rapport prix/performance des ampoules à incandescence suit celle des ordinateurs portables. Une ampoule à incandescence de 100 W coûte 0,25 euros au magasin de bricolage. En 1883, la même quantité de lumière coutait au consommateur 1100 euros. Les experts ont conclu que les machines avaient volé notre bien-être ; en réalité, les vrais responsables sont les aliments transformés, sucrés et raffinés qui pour la première fois sont entrés dans notre alimentation, en même temps que les lumières rallongeaient nos jours et altéraient notre appétit. Bien que l'agent de destruction puisse être la nourriture, la cause de la mort est quelque chose de bien plus insidieux.

Causes de décès

Votre appétit est un des symptômes de ce dysfonctionnement létal, tout comme l'obésité est corrélée aux maladies cardiaques mais n'en est pas la cause. La vérité est que le besoin pressant de dormir est également la cause du diabète de type II. Toutes les maladies qui ne sont pas causées par contagions ou blessures proviennent d'un dysfonctionnement immunitaire par le biais du métabolisme. Votre système immunitaire est gouverné par deux substances ; la prolactine et la mélatonine, et toutes deux sont contrôlées par les cycles lumière-obscurité. Ce sont ces systèmes de contrôle majeurs qui sont détraqués. Les variations saisonnières de la durée du jour, l'intensité lumineuse, contrôlent la naissance, la croissance et la dormance des plantes et des animaux ; les changements saisonniers de lumière ambiante contrôlent l'hibernation, la migration et la reproduction. S'exposer aux rayonnements incessants des éclairages artificiels pendant plus longtemps que la durée du jour pose de gros problèmes. Jusqu'au début du XXe siècle, nous passions, en fonction de la saison, jusqu'à 14 heures par jour dans l'obscurité.

A partir des années 1920, la plupart des gens pouvaient se permettre de garder la lumière allumée deux heures après le coucher de soleil. Ils pouvaient se permettre deux de ces nouvelles « ampoules » conçues par Edison et l'électricité qui les alimente, car cette même énergie créait une économie nécessitant énormément de main d'œuvre. Les éclairages ont généré les emplois permettant de financer ces éclairages. A la fin des années 20, d'onéreuses machines implantées dans des usines ont commencé à tourner en continu. Soudain elles fonctionnaient 24 heures sur 24 alors que seulement une décennie plus tôt, l'éclairage au gaz était trop onéreux pour être utilisé toute la nuit. Avant l'électricité, les usines ne fonctionnaient que 10 heures par jour. Cette deuxième révolution industrielle a reconfiguré le territoire économique.

Le travail de nuit a généré des profits supplémentaires de mille façons. Non seulement il a rempli les poches des propriétaires d'usines, mais il a aussi fourni plus d'emplois et de revenus pour une sous-classe économique de nouveaux immigrants. Mais, plus important, le travail de nuit a permis de créer une économie du service. Cette économie comprend les transports, la restauration de nuit, les épiceries de nuit, les courts de tennis de nuit et les matches de baseball nocturnes, les tripots, etc. L'électricité a alimenté les téléphones qui sont la base de nos capacités actuelles de communication qui relèvent de la science-fiction et ont permis de transformer de petits marchés en marchés globaux. Un nouveau terme a même été créé pour décrire ce phénomène aidé par internet - 24/7. Ce fut un terrible coup de malchance, dans un siècle pas si mal que ça, qu'au moment où apparaissait l'usage du sucre pour le traitement et la conservation des « aliments » préemballés, nous ayons eu l'opportunité de ne pas dormir de la nuit et de les consommer.

A cette époque, il y avait évidemment peu d'aliments préemballés sur le marché, mais ils contenaient du sirop de maïs hautement raffiné (mécaniquement) pour éviter la perte d'humidité et allonger la durée de conservation. Même les muffins au son complet allégés en graisse et édulcorés au miel emballés sous film plastique rétractable que vous trouvez près de la caisse de votre super marché de quartier ont le sucre pour conservateur. Il est instructif de remarquer que l'incidence des diabètes de type II a fortement baissé durant la Première et la Deuxième Guerre mondiale, lorsque le sucre était rationné.

L'instrument de mort

Pour comprendre pourquoi les hydrates de carbones sont des instruments de mort, il faut se pencher un peu sur la science. Il n'y a que récemment que la science et la médecine ont reconnu une maladie appelée hyperinsulinémie. Ce terme décrit un taux élevé d'insuline produite par votre propre corps. Ce phénomène ne peut se produire que lorsque vous consommez des hydrates de carbone de manière chronique. Dans la nature il vous serait impossible de consommer des hydrates de carbone de manière chronique. Les arbres et les plantes donnent des fruits pendant une saison seulement et fleurissent pendant la saison précédente. Consommer du sucre pendant plus d'un ou deux mois d'affilée serait impossible à moins que vous vous prépariez à hiberner comme une marmotte avant une longue sieste hivernale.

Les médias parlent peu de l'insuline à moins qu'ils ne parlent du diabète de type I, par conséquent la plupart d'entre nous connaissons l'insuline comme étant un médicament pour les personnes atteintes d'un diabète de type I, qui pour des raisons soit virales soit auto-immunes ne peuvent plus produire leur propre insuline. Les maladies connues sou le nom de diabète de type I et diabète de type II sont toutes deux caractérisée par un taux incontrôlable de sucre dans le sang.

L'insuline est au cœur de ces deux types de maladies car elle contrôle le taux de sucre dans le sang en se fixant à des sites récepteurs des cellules comme une clé ouvre une serrure. Une fois que les serrures sont ouvertes, le sucre contenu dans le sang peut entrer dans toutes vos cellules et leur apporter de l'énergie. La résistance à l'insuline caractérise l'incapacité du corps à répondre à l'insuline que vous produisez normalement parce que ses récepteurs se sont refermés afin de vous sauver la vie. Tous les fonctions physiologiques, depuis la communication moléculaire de base jusqu'aux opérations complexes comme le contrôle de l'appétit ou la régulation de la température, fluctuent dans une étroite fourchette de normalité appelée homéostasie. La fermeture de vos récepteurs à insuline est une tentative de contrôler la quantité de sucre entrant dans les cellules. Une quantité excessive est anormale.

L'indice qui révèle la catastrophe imminente est que l'incidence de la résistance à l'insuline touche des individus de plus en plus jeunes. Toute la population subit un vieillissement accéléré. La réponse logique serait de réorganiser toutes les usines agroalimentaires et conseiller aux gens de réduire leur consommation de sucre, n'est-ce pas ? C'est l'approche que nous avons suivie avec les graisses et la population a parfaitement pris le pli. Croyez-nous, ce ne serait pas si facile avec le sucre. Ce serait comme la prohibition. Nous sommes aussi dépendants du régime pauvre en graisses et riche en sucre que les alcooliques sont dépendants de l'alcool, car des taux élevés d'insuline créaient les mêmes états neurologiques que l'alcool.

Les alcooliques dorment après une beuverie, non seulement parce que l'alcool a l'effet d'une drogue sur leur récepteurs à opioïdes mais aussi parce que la grande quantité d'hydrates de carbone provenant du raisin, des céréales, des pommes de terre, des cactus, ou dans le cas du rhum, de la canne à sucre, contenue dans la boisson les endort littéralement. Souvenez-vous en au moment de prendre un verre de vin après le dîner. Le pic d'insuline après une beuverie transforme la sérotonine dans le cerveau en mélatonine et vous fait dormir. Dans notre culture, nous prenons autant d'hydrates de carbones dans la journée qu'un ivrogne pendant une beuverie. Pour lui et pour nous, la manière naturelle de récupérer est la même.

Dormir.

Résurrection de la vérité

Est-ce vraiment la perte du sommeil qui détruit l'horloge endocrine contrôlant la prise de poids ? Le nombre d'heures que vous dormez peut-il contrôler votre appétit ? Nos découvertes sont presque trop simples et trop extraordinaires pour qu'on y croit. Mais, à ce stade nous vous rappelons la règle mythique du rasoir d'Occam : « Toutes choses étant égales par ailleurs, la solution la plus simple est toujours la meilleure ». Nous savons que, pour la plupart d'entre vous, ce que nous disons est comme découvrir que tout ce que vous avez été amené à croire est un mensonge. C'est bien le cas. Alors vous voulez connaître la vérité ?

En ce qui concerne notre santé, il s'avère que tout ce qu'on considère comme des faits se révèlent n'être rien de plus de folles conjectures. Conjectures prouvées par aucune recherche scientifique. Conjectures qui, pour certains, faisaient sens.

[...] étaient nés, comme tout autre animal, pour chasser pendant la journée - que ce soit des fruits et des poissons en été ou des sangliers et de l'écorce en hiver - et pour se reposer dans l'obscurité. La culture de céréales près de nos foyers a changé tout ça. Bien qu'un approvisionnement ininterrompu d'hydrates de carbone nous ait permis d'avoir une population plus nombreuse que la plupart des autres espèces à l'exception des microbes, ce nouveau miracle, l'agriculture, nous a également apporté notre premier fléau auto-infligé. Le changement relativement rapide en termes de concentration et de timing de notre consommation d'hydrates de carbone en a éliminé plus d'un en faisant passer notre régime alimentaire de 90% de protéines à 80% d'hydrates de carbone (sucre).

Pendant tout le reste de l'histoire de l'humanité, quoique les hydrates de carbone aient été disponibles du printemps jusqu'à la fin de l'été, nous n'en avons jamais ressenti le besoin jusqu'à ce que la longueur des jours change. De mars à avril et d'avril à mai. Dès juin et juillet, nos nuits ne duraient plus que 7 ou 8 heures, à comparer au milieu de l'hiver où l'obscurité dure au moins 13 heures par jour.

En raison de l'agriculture, nous avons consommé de plus en plus d'hydrates de carbone (sucre) pendant la majeure partie de l'année en raison de notre capacité à contrôler les saisons de croissance. Après avoir traversé des centaines de milliers d'années et deux Âges glaciaires sans sucre hors saison, son arrivée soudaine, en termes d'évolution, causa le même type de décès que ceux que nous constatons de nos jours.

Notre chute globale et non-spécifiée la plus récente a commencé avec la découverte de l'électricité. Notre première manœuvre innocente consista à récupérer des charbons ardents suite à des impacts de foudre. Ce « feu » offrait de réelles possibilités. Ensuite nous avons appris comment réanimer des charbons éteints. Nous avons vécu pendant peut-être 1,5 millions d'années, puis, il y a moins de 80 ans nous avons pris résidence avec les dieux.

Lumière, grandes villes, gros sous

[...] Nous nous sommes encore améliorés. Nous avons appris à recréer ce qui apportait la magie des charbons ardents. Nous détenons le dieu Thor en otage. Exploiter l'énergie première de la foudre nous a donné les clés du royaume. C'est maintenant l'heure de payer.
[...]

Bienvenue dans le paradoxe

Dès 1925, toutes les villes étasuniennes, quelque soit leur taille, étaient éclairées ; seules les zones rurales étaient en retard. Il est important de noter que les plus grandes longévités continuent à être enregistrées en zone rurale. Toutes ces maladies contre lesquelles la médecine moderne a déclaré la guerre ne semblent avoir aucune prise sur ces fermiers nonagénaires qui ont mangé du bacon, des œufs et du beurre pendant quasiment un siècle. Les médias, qui suivent la mouvance médicale du régime pauvre en graisse, appellent ça un paradoxe. Pas nous.

Nous voyons que ces cas de meilleure santé et de plus grande longévité sont corrélés à une arrivée plus tardive de l'éclairage artificiel. La REA (administration de l'électrification rurale), fut fondée en 1935 car moins de 11 fermes sur 100 étaient électrifiées. En 1950, ce pourcentage était de 30% et il fallu attendre la fin des années 70 pour qu'il atteigne 99%. La REA demeure une organisation active et viable, apportant l'électricité et l'éclairage 24h sur 24 aux territoires étasuniens et à Puerto Rico, afin que nous puissions tous mourir ensemble.

Le climat, l'approvisionnement en nourriture, et la compétition sexuelle ont tous permis de « terraformer » les êtres humains et les autres espèces à l'environnement et à l'époque dans laquelle nous vivons. C'est seulement au cours des 1,5 derniers millions d'années que nous avons entrepris de créer les circonstances aboutissant à notre extinction et à celle d'une quantité innombrable d'espèces. L'électricité nous a, non seulement, apporté un éclairage permanent et bon marché ; il nous a aussi offert la possibilité de contrôler toute la nature, que ce soit les animaux ou les végétaux. Illuminer l'obscurité signifiait qu'on pouvait monter des phares sur les tracteurs, avoir des microscopes rétro-éclairés, et contrôler le bétail avec des aiguillons et des clôtures électriques.

Explications

On ne peut pas vraiment se battre contre le futur, mais clairement on peut traîner des pieds. En comprenant véritablement tous les tournants et les mécanismes synergétiques de la vie sur Terre, il est possible de jouer avec les boutons et les cadrans pour éviter l'extinction. Actuellement, il n'y a aucun espoir d'exercer ce contrôle car les Étasuniens sont noyés sous des couches d'informations incohérentes qui, in fine, les mènera à leur perte.

La télévision répète toute la journée, programme après programme, comment « réduire votre consommation de graisse et accroître votre activité physique » tandis que votre médecin répète le même mantra. Nabisco réintroduit les « graisses » dans ses biscuits SnackWell's. Fen-Phen est retiré du marché puis remis sur le marché [au final, Fen-Phen, un médicament anti-obésité, a été définitivement retiré du marché car il provoquait cardiopathie valvulaire et hypertension pulmonaire ayant entrainé la mort de plusieurs patients - NdT]. Bien entendu les journaux embrouillent le public en publiant prématurément des messages d'espoir infondés... Angiostatine, Endostatin, Tamoxifen, Raloxifene, Mevacor, Provachol, Zyban, Allegra, Valtrex (tous sont des inhibiteurs) et bien sûr les proches cousins du Fen-Phen : Meridia et Orlistat. Pour ceux qui sont juste trop fatigués et trop nerveux pour avoir une érection, il y a le Tylenol PM et en dernier recours le Viagra. Pendant ce temps, vous, vos amis, et votre famille, êtes de plus en plus malades.

Nous avons pour intention de vous révéler ce que tout cela signifie. Dans les chapitres suivants, nous allons vous donner un aperçu de ce qui se trouve derrière les lignes changeantes qui définissent les limites de notre connaissance. Le monde est plus étrange que tout ce que nous avions imaginé. La physique newtonienne constitue seulement la partie émergée de l'iceberg. Nous vivons dans un univers quantique surtout lorsqu'il s'agit de la santé. Les aspects incompréhensibles des schémas cosmiques, de votre comportement, de votre destinée inscrite dans vos gènes, et les maladies sont tous connectés à des niveaux de plus en pus élevés d'interactivité, où tout se rejoint et donne un nouveau sens bien plus profond que tout ce que vous aviez imaginé précédemment.

Rien ne se produit en contradiction avec la nature, seulement en contradiction avec ce qu'on sait de la nature.

La mécanique quantique est un exemple parfait. La physique newtonienne n'a jamais pu expliquer la lumière. La chute d'une pomme, sa vitesse, peut-être même des interactions gravitationnelles, mais jamais l'essence quantique de la lumière. La lumière solaire nous atteint sous la forme de paquets d'énergie appelés photons. Ces paquets d'énergie lumineuse, également appelés quanta, sont à la fois particule et onde. Imaginez une balle faite de lumière qui laisse derrière elle une trainée de lumière quand elle rebondit. Cette balle rebondissante faite de lumière - le photon - est également l'énergie d'une onde. L'onde lumineuse laissée derrière peut être de la chaleur, de la lumière, ou une énergie vibratoire, en fonction de la fréquence du rebond. La lumière, la température et la gravité contrôlent tous les métabolismes énergétiques et les processus de reproduction au niveau moléculaire où que ce soit sur Terre. Par conséquent, elles contrôlent votre santé et même votre existence.

Dans le numéro de Science du 5 juin 1998, Jay Dunlap, du département de biochimie de la Dartmouth Medical School a admis volontiers que :
« Les rythmes circadiens et les oscillateurs cellulaires qui les sous-tendent sont omniprésents - et pour de bonnes raisons. Pour la plupart des organismes - aube signifie nourriture, prédation et changements dans toutes les variables géophysiques liées au Soleil - chaleur, vents, etc. L'arrivée du Soleil est un grand événement, et la plupart des êtres vivants rythment leur journée avec une horloge interne synchronisée par des indices externes. Étant donné cette contrainte évolutionnaire commune et ancestrale, les horloges circadiennes doivent avoir évolué tôt, et des éléments communs devraient être présents en bas et en haut de l'arbre de l'évolution. Une série de publications scientifiques publiées cette semaine dans Science, Cell, et Proceedings of the National Academy of Sciences nous révèlent une tendance intéressante, similaire dans l'ensemble des oscillateurs circadiens depuis les champignons jusqu'aux mammifères et nous offrent un examen minutieux de la manière dont les mécanismes de cette horloge commandent son mécanisme de rétroaction. »
Cet homme a déclaré que les êtres humains et toutes les autres formes de vie, depuis les planctons et les champignons jusqu'aux éléphants et aux fourmis, sont synchronisés avec l'orbite et les révolutions de la Terre à travers la lumière du Soleil pour assurer leur approvisionnement alimentaire. Toutes les entités, grandes ou petites, disposent d'un cadran solaire interne qui mesure le temps à l'aide d'horloges moléculaires disposées dans chaque cellule qui activent ou désactivent un vaste lot de gènes régulateurs. La lumière, que ce soit une particule ou une onde, déclenche des réactions biochimiques en permanence. L'intégralité de la boule bleue chauffe et refroidit, encore et encore, jour après jour. Les plantes poussent. Les animaux les mangent et se mangent entre eux. Nous mourrons et devenons de l'engrais. Les plantes poussent, et le tout recommence. Un monde sans fin. Amen.

Toute ces réactions chimiques frénétiques ont lieu sur une planète qui tourne, oscille, tournoie et qui, si vous pouviez entendre la musique cosmique venant de l'espace, sonne comme une cloche. Le Soleil métabolise et respire. La Terre a des hauts le cœur et soupire, et les êtres humains et les vers de terre fertilisent encore et encore. Les anciens avaient raison. Il existe un flux énergétique commandé par la lumière qui travaille en permanence. Chaque partie de notre corps perçoit les changements d'intensité et de spectre lumineux. lorsque vous portez le dos de votre main devant une fenêtre, les cellules appelées cryptochromes qui se trouvent dans votre sang enregistrent le rayonnement bleu de la lumière à travers votre peau. Ces cryptochromes transportent un morceau de ciel dans tout votre corps. Cette énergie lumineuse et les hydrates de carbone (sucre) que vous consommez permettent aux bactéries symbiotiques qui vivent dans l'obscurité au fond de vos entrailles de prospérer.

[...] active les gènes qui contrôlent la machine à chaque nanoseconde, c'est un équilibre extrêmement délicat.

Le corps humain dans son ensemble fait partie intégrante d'une machine plus vaste, celle de l'environnement, la biosphère. Toute forme de vie est une machine interactive ou bioordinateur programmé pour l'intelligence adaptative. Cela signifie que la définition de la vie est la capacité à apprendre et à changer suite à l'acquisition d'expérience. Ce système de décision basé sur l'expérience permet à chaque forme de vie de changer en réponse à toutes les autres formes de vie, parce que les hormones contrôlent votre comportement et vos gènes.

Ce que vous faites ne découle pas vraiment de votre libre arbitre. C'est plutôt le fruit d'outils conceptuels. Les éléments de l'environnement contrôlent les processus hormonaux dans votre corps qui programment votre cerveau qui contrôle votre comportement. Ainsi, un cerveau sans corps est irréfléchi, mais un corps sans environnement est écervelé. La base fluctuante de graisses dans ce corps constitue véritablement une réponse immunitaire qui vous protège et vous permet de traverser toutes les saisons. De même, votre comportement en termes d'envies de nourriture et d'appétit est simplement une réponse immunitaire.

Tout ce avec quoi nous coexistons présente un équilibre de tension avec nous. Imaginez deux personnes à la salle de sport se renvoyant une balle lourde. Lorsqu'on reçoit une balle lourde, son poids nous projette dans une certaine mesure en arrière. L'échange constant de poids permet au jeu de continuer. C'est la même chose avec la vie. En avant, en arrière, en avant, en arrière. Pour rester dans le jeu, on vit une existence cadrée par un choix limité d'options. Considérez ces options comme étant le « terrain de jeu ». Les heures d'ensoleillement auxquelles vous êtes exposé contrôlent l'activation/désactivation effective des gènes, l'activité enzymatique et, plus important, la croissance des deux kilos de bactéries symbiotiques qui vivent dans votre système digestif. Elles définissent la vie et la mort, et la taille de vos vêtements.

Nous ne sommes pas seuls

Vos « bactéries personnelles » sont en guerre permanente avec d'autre bactéries ou virus dans votre corps. La manière dont cet Armageddon crée et entretient votre système immunitaire - ce même système immunitaire qui contrôle votre métabolisme et votre fertilité - est la clé de tout le bazar entre lumière et santé. Mais cette bataille n'a lieu que la nuit, lorsque vous dormez. Tous les matins, l'issue de la guerre prédit non seulement votre immunité, fertilité, et poids mais aussi votre santé mentale.

Vous voyez, nos vies ne sont pas à nous.

Nous sommes des symbiotes, contrôlés par une forme de vie différente qui a ses propres priorités. Lorsque nous sommes dans la lumière, nous captons cette lumière à travers la peau et transportons son énergie via des cellules appelées cryptochromes jusqu'aux bactéries symbiotiques qui vivent dans nos entrailles.

Elles aiment la lumière et elles aiment le sucre.

Nous pensons qu'elles aiment aussi les hormones reproductrices. L'observation courante selon laquelle le système immunitaire des jeunes et des personnes âgés est faible constitue une interprétation erronée. La vérité est que les adultes en âge de se reproduire ont un système immunitaire plus fort que les personnes âgées et les jeunes enfants parce que les bactéries intestinales aiment consommer des stéroïdes sexuels au petit déjeuner et parce que quand nous nous reproduisons nous leur construisons des appartements supplémentaires. Ce principe explique pourquoi les femmes ont souvent la diarrhée pendant les règles, c'est-à-dire lorsque leurs niveaux hormonaux sont bas et que les microbes quittent le navire.

Un est le chiffre le plus solitaire

Dans son article intitulé « Co-evolutionary Theory of Sleep » [théorie co-évolutionnaire du sommeil - article non traduit - NdT], publié en 1995 par le Journal of Medical Hypothesis, Karsten Korth reconnait que la manière dont le sommeil a évolué constituait une stratégie évolutionnaire visant à ce que nous conservions les microbes.

La couche de bactéries dans notre intestin excrète des endotoxines qui contrôlent notre physiologie. Les endotoxines exécrées sont des éléments constituants des membranes cellulaires un peu comme les phéromones ou les microbes contenus dans la transpiration. Tandis que les bactéries prospèrent au fil de la journée, le taux d'endotoxines croît. A partir d'un certain niveau, votre système immunitaire s'enclenche pour les éliminer, afin que vous continuiez à prospérer. Ce phénomène est connu sous le nom de réponse hôte. C'est seulement après que les bactéries amicales dans notre intestin aient exsudé au long de la journée une substance dénommée endotoxine LPS que nous pouvons nous endormir. Nous nous endormons lorsque LPS atteint un niveau de concentration sanguine suffisant pour déclencher une réaction immunitaire. Le sommeil constitue cette réponse immunitaire. Les globules blancs appelés macrophages et leucocytes se multiplient et détruisent certaines des bactéries contenues dans votre organisme. Il est bien connu que le sommeil est induit par une « expression » immunitaire, ou une cytokine, appelée interleukine-2, qui apparaît en réponse à la destruction de LPS par les bactéries de notre intestin.

Ces « voisins » sont devenus des participants actifs à toute notre vie immunitaire car elle est liée aux révolutions de notre planète et à toutes les formes de vie qui la peuplent. Ils sont plus nombreux que nous. Ils sont partout. Notre intestin contient à lui seul 1 kg de bactéries. En plus, il y en a dans votre bouche et dans votre votre peau. Toutes les espèces en évolution ont dû évoluer en fonction, ou plus justement, avec les bactéries. Elle contrôlaient l'approche commune avant même que les humains apparaissent sur Terre.

Nous n'avions d'autre choix que la négociation.

Notre coévolution est un simple cas de domestication mutuelle. Au fil des millénaires de symbiose entre elles et nous, nos systèmes immunitaires ont évolué en fonction de la manière dont elles les orchestraient. Elles nous ont donné un système immunitaire sous forme d'un mécanisme autorégulé pour nous défendre contre leur influence. Pour nous, dormir signifie simplement réduire leur population. La gestion des bactéries est comme la bonne gestion d'un ranch, dans laquelle l'homéostasie est atteinte en consommant ou en vendant juste la bonne quantité de bêtes afin que le troupeau soit gérable. La manière dont nous domestiquons les bactéries est similaire. Le troupeau et l'éleveur en tirent tous deux des bénéfices. La tactique évolutionnaire du sommeil est juste une adaptation sournoise qui nous permet d'avoir l'avantage sur elles, une fois par révolution planétaire. Le déséquilibre pendant un bras de fer apparaît seulement quand l'un des participants arrête de forcer ; par conséquent, pas de sommeil, pas d'avantage.

Les expressions immunitaires ou cytokines provoquées par un taux élevé d'endotoxines peuvent également agir comme des neurotransmetteurs et provoquer l'évanouissement. En vous rendant inconscient, elles ferment vos yeux. Avoir les yeux fermés provoque la sécrétion de mélatonine et plus tard, au milieu de la nuit, la sécrétion de prolactine. Ces deux hormones font office de médiateur de la fonction immunitaire par le biais d'autres cytokines appelées interleukines. Les interleukines sont numérotées : IL-1 ou 2 ou 3, au lieu de porter de vrais noms, probablement parce qu'il en existe des tas. On trouve toujours des taux élevés d'IL-2 pendant les états de sommeil de profond, même ceux dus à la maladie. Une fois que vous vous endormez, la mélatonine sécrétée stimule l'activité des globules blancs qui ont été spécifiquement conçus pour lutter contre de pathogènes comme les bactéries dans votre corps.

Il va sans dire que, noir c'est noir, que vous fermiez les yeux ou que le Soleil soit de l'autre côté du globe ; et plus l'obscurité est prononcée, mieux c'est pour la production de mélatonine. Le sommeil dû à la maladie est plus profond, il est lié à la fièvre d'IL-1 à IL-6. Vous devez absolument dormir lorsque vous êtes malade ou vous ne survivrez pas au massacre perpétué par les « autres ». C'est pendant le sommeil que la mélatonine et la prolactine font leur apparition et stimulent la production de globules blancs, cellules T, et cellules NK (Natural Killer). Un intestin déséquilibré - c'est-à-dire ne contenant pas assez de bactéries ou un type inapproprié de bactéries qui s'enregistrent auprès d'une pointeuse cassée - signifie un système immunitaire gravement diminué.

Par conséquent, ne pas dormir délibérément, lorsque la nuit tombe, équivaut à détruire un écosystème séculaire.

Souvenez-vous, la coexistence veut dire que nous sommes censés danser, pas marcher sur les pieds du partenaire.

Ces bactéries vous maintiennent en vie - sachant que c'est pour leur propre bien - mais ça veut quand même dire que vous êtes en vie. Tout ce qu'elles demandent c'est un peu de sucre, et un peu de lumière et peut-être quelques hormones sexuelles afin de contrôler votre environnement interne, qui contrôle votre environnement.

Les esprits curieux veulent savoir

Toutes vos hormones - mélatonine, prolactine, cortisol, insuline, et aussi hormones sexuelles - constituent l'interface entre les pensées et réactions issues de votre système nerveux central et l'environnement. Les questions qui circulent entre vous, les bactéries et l'environnement se résument à : Fait-il jour ? Fait-il nuit ? Fait-il froid ? Fait-il chaud ? Où est la nourriture ? Qu'est-ce qui veut ma peau ? Avec qui vais-je me reproduire ?

Toutes les informations liées à ces interrogations sont acquises par le biais de la vue, l'ouïe, le goût, le toucher, et l'odorat. De la même manière que des biscuits ou du pain en train de cuire provoquent une réaction de nos glandes salivaires, la lumière qui atteint vos yeux et votre peau active d'autres glandes qui informent les bactéries qui vivent dans votre corps de l'heure qu'il est. La mélatonine compte les heures, déclenche le chronomètre de la prolactine qui dit au cerveau ce qu'on a envie de manger. Les taux d'insuline sont en synergie avec les hormones sexuelles comme l'œstrogène ou la testostérone liées à la reproduction. Tous ces fragments d'information sont compressés à travers le prisme de l'hypothalamus (le chronométreur), la glande pituitaire (contrôle sexuel), et les surrénales (mesure du niveau de stress). Cet axe HPS (hypothalamus, pituitaire, surrénales) agit comme un chronomètre intégré, pas très différent de celui qui allume automatiquement votre cafetière tous les matins, à l'exception près que l'axe HPS active ou stoppe des fonctions biologiques. Cet « axe HPS » œuvre de concert avec l'environnement afin de synthétiser et disséminer les « rayons » d'information traduits qui ont été collectés à partir des indices issus de l'environnement. Sans cette synthèse permanente entre les indices environnementaux et la manière dont ils vous font réagir, il est impossible de gérer ces fluctuations tout en restant vivant.

La vie est un paradoxe. La stabilité fonctionnelle nécessaire n'est possible qu'à travers un changement permanent de réponse à l'environnement.