Plus de 50 000 restaurants ont ce week-end commencé à défier les mesures strictes de confinement « anti-Covid » en vigueur en Italie dans des actes généralisés de désobéissance civile pour poursuivre leurs activités habituelles.
Restaurants italie ouverts contre confinement
© Inconnu
Les restaurateurs italiens ont diffusé leur message « Je suis ouvert » par le biais du hashtag des médias sociaux #IoOpro (« J'ouvre »). Les clients ont répondu présents, se sont insurgés en criant « Dehors ! Dehors ! » et « Liberté ! Liberté ! » contre les forces de police qui entraient dans certains d'entre eux pour faire sortir tout le monde.

Le député italien de l'opposition Vittorio Sgarbi a soutenu le mouvement, déclarant dans une interview :
« Ouvrez, & ne vous inquiétez pas, à la fin nous leur ferons manger leurs amendes. »
Dans certaines régions de l'Italie, les mesures ont été renforcées par le gouvernement, et le service à emporter, jusque là autorisé après 18 heures, est interdit depuis le week-end dernier.

Maurizio, un des restaurateurs souligne :
« Les restrictions qu'ils imposent nous détruisent tous, tant psychologiquement qu'économiquement. »
Max Vietri a lui décidé de s'engager dans ce qu'il appelle une « désobéissance civile » en ne respectant pas la fermeture à 18 heures, au risque de devoir une payer une amende de 400 euros minimum :
« Soyons clairs, en ouvrant jusqu'à 22 heures, les clients seraient infectés ici, mais pas en prenant le bus ou en allant dans un centre commercial ou un magasin ? Non. Si tous les commerces ferment, comme c'était le cas en mars dernier, alors très bien, mais vous ne pouvez pas me dire à moi de fermer et laisser dans le même temps les autres commerces ouverts. »
Le gouvernement italien est déjà confronté à un conflit et à une crise interne, et la tenue d'élections anticipées est une possibilité.




Le mouvement « Je suis ouvert » existe aussi dans d'autres pays du monde comme ici au Mexique le 12 janvier :
Scène épique avec plus de 500 restaurants qui ont uni leurs forces, acceptant pour défier le confinement d'ouvrir en même temps. Forcés à la fermeture depuis le 18 décembre, ils ont déclaré que c'était soit « NOUS OUVRONS, soit NOUS MOURRONS ».

La protestation se répand également en Europe, avec des variantes qui se développent déjà en Suisse alémanique (#Wirmachenauf) et en Pologne (#OtwieraMY).

Il est bon de se rappeler que, même si la nouvelle normalité semble se répandre sans opposition, ce n'est pas le cas. Partout dans le monde, des gens résistent là où ils le peuvent, comme ils le peuvent.

Sources de l'article : Off-Guardian, Euronews & 21st Century Wire