Pour raconter une telle histoire à faire peur aux enfants mais qui doit être crue par les parents, il faut une synergie tout à la fois du monde scientifique, des médias et des politiques. Pour les scientifiques, c'est normalement plus compliqué, mais les médias sont là pour entretenir l'illusion.
La principale différence entre les deux histoires que l'on nous raconte, l'une sur le climat, l'autre sur le covid, c'est que la première s'est déroulée sur un temps médiatique assez long, tandis que la seconde est très ramassée. Pour le reste, les similitudes sont remarquables, ce qui ne surprend guère : les mêmes ficelles sont utilisées. Nous allons ici regarder ces points communs, en nous attardant plus sur certains, qui méritent un plus grand développement. Dans cette première partie, nous nous attacherons aux mauvaises manières des scientifiques étant partie prenante de ces deux offensives politico-scientifico-médiatiques du mondialisme. Le covidisme appliqué n'ayant environ que deux ans, il est bien dans les mémoires ; aussi, c'est sur le réchauffisme que l'accent sera mis.
Modélisation et torture des données
Pour raconter un bobard à l'échelle planétaire, il est très risqué de décrire la situation présente comme étant déjà une catastrophe, car l'on pourrait objecter que cela ne colle guère avec ce que l'on peut observer. Il vaut beaucoup mieux envisager le pire pour l'avenir, le marteler encore et encore, afin de sidérer son auditoire, qui ensuite, s'il est bien travaillé, verra tout avec les lunettes déformantes qu'on lui aura mises sur le nez.
Lorsque le SARS-CoV-2 a quitté la Chine et s'est répandu dans le monde, après parfois quelques propos rassurants ressemblant à la première étape d'un ascenseur émotionnel, comme ceux de Mme Buzyn affirmant que le virus ferait comme le nuage de Tchernobyl et resterait gentiment à la frontière, et que de toute façon nous étions fin prêts, est venu le temps de la prédiction assistée par ordinateur : si rien n'est fait, ce sera l'hécatombe. Il ne se passait encore pas grand-chose, mais Neil Ferguson, le modélisateur britannique, nous assurait alors que le tsunami était proche. Il s'était trompé lors d'épidémies précédentes, il s'est à nouveau trompé avec ce nouveau virus, mais il est toujours possible d'affirmer, avec un certain culot tout de même, que si la catastrophe n'est pas arrivée, c'est bien parce que ses cris d'alerte ont été entendus et que des mesures idoines ont été prises.
En matière de réchauffement, l'apocalypse a été annoncée par le célèbre James Hansen, chercheur à la NASA, dans un laboratoire très terre à terre, puisqu'on n'y utilise surtout pas les satellites, seulement les données récoltées au sol. La première étape consiste à faire un constat. Il faut retracer une évolution thermique montrant l'augmentation des températures. Comme il y a bel et bien eu un réchauffement, il ne devrait pas y avoir trop de difficultés à aller dans le sens souhaité. Sauf que le temps passant, deux problèmes émergent suite à collaboration un peu trop molle de Dame Nature. Les températures grimpent encore après les premières alertes, mais pas de quoi affoler ceux qui s'en tiendraient au réel et non à la seule description qui en est faite dans les médias ; autrement dit, la faible pente de la courbe ne permet pas d'imaginer le pire. Ensuite, cette courbe prend trop ses distances avec celles des modèles. Il faut alors intervenir directement sur les données.
Dans le cas du covid, si l'on ne triche pas sur le nombre total de morts toutes causes confondues, on joue en revanche sur l'attribution des causes. Un mort avec un test positif, et même avec une simple suspicion au début, est un mort du covid, quand bien même le patient avait 90 ans et un cancer à un stade très avancé. Il en est de même d'ailleurs actuellement pour des cas bénins où rien ne prouve qu'une personne ayant le nez qui coule et un test positif soit touché par Omicron : un faux positif et un rhume à cause d'un affaiblissement (coup de froid, fatigue...) et d'un rhinovirus donnent le même résultat. Mais suite à la propagande à laquelle bien des esprits sont perméables, on s'inquiètera d'un petit rhume là où pour une grippe on aurait dit trois ans plus tôt « une bonne semaine et ce sera passé ».
En matière de température de surface, on a aussi recours à la manipulation des données. Torturées comme il faut, elles finissent toujours par avouer ce que l'on souhaite leur faire dire. Certes, des réajustements peuvent parfois être nécessaires, mais comme par hasard ils ont toujours lieu dans le même sens : une accentuation du réchauffement. L'important étant la pente de la courbe, on peut jouer sur les deux bouts, en abaissant les plus anciennes et en réchauffant les temps présents. Le nombre d'exemples de manipulations dans ce sens est pléthorique.
Des études bidonnées
Dans le cas du covid, le but parfaitement visible est de faire des injections à la population. Problème : les « vaccins » que les autorités souhaitent utiliser sont au stade expérimental et ne peuvent être mis sur le marché qu'à la condition qu'il n'y ait aucun traitement. Sauf qu'il y en a ! Il a donc fallu faire en sorte qu'ils deviennent totalement hors course. L'hydroxychloroquine a été la plus visée. Deux études bidons mais parues dans les meilleures revues, en un temps record, ont voulu montrer sa dangerosité, lui attribuant une mortalité que jamais quiconque n'avait remarquée pour ce médicament faisant partie des plus prescrits dans le monde, depuis des décennies. Une entourloupe d'ampleur, qui n'aurait jamais dû être publiée, et une fois publiée qui aurait dû faire bondir l'ensemble des médecins, qui connaissent bien cette molécule. Les autorités de santé se sont appuyées sur ces nouvelles données pour interdire son usage et ne sont pas revenues sur cette décision après que les études bidonnées ont été retirées. On parle toutefois de Lancetgate, car l'information circule via Internet, indépendamment de la presse de grand chemin, qui a eu vite fait de balayer ça sous le tapis.
Le réchauffement climatique, pour être à la hauteur de ce qui lui est demandé, doit être anthropique et catastrophique, mais aussi inédit. Comme ce n'est absolument pas le cas, il faut revisiter en profondeur le passé. L'existence d'un Petit Âge de glace, précédé d'un Optimum médiéval, fait un peu tache dans le discours réchauffiste. Il s'est donc agi de les faire disparaître, d'en faire des singularités régionales européennes ayant certes existé, mais n'étant en rien représentatives de l'échelle globale ; ce que des études régionales de par le monde mettent pourtant en évidence - mais on ne va pas s'embarrasser de si peu.
En 1998, puis sur une échelle de temps plus étendue en 1999, le paléoclimatologue Michael Mann, l'auteur principal, et deux comparses revisitent entièrement l'évolution thermique du dernier millénaire. Une courbe qui deviendra célèbre sous le nom de « crosse de hockey », arasant totalement les variations passées, montrant même une légère tendance linéaire à la baisse, puis, à partir seulement du XXe siècle, une hausse apparaissant effectivement comme totalement inédite. Elle présente de plus l'avantage de ressembler à la courbe de la concentration en dioxyde de carbone, ce qui est quand même préférable quand on souhaite expliquer que c'est l'effet de serre additionnel qui est responsable du réchauffement.
Le tour était joué. Reprise peu après dans le troisième rapport du GIEC (dont elle est la figure centrale), dans des livres, sur tous les sites faisant la promotion de l'idée d'un réchauffement anthropique, la courbe s'impose au plus grand nombre. Elle est discutée, mais les débats académiques ne concernent guère la société civile. Et lorsque la fraude est exposée, cela ne touche guère plus le grand public.
La fraude du Lancetgate a vite été exposée. La communauté des virologues, épidémiologistes, etc., regroupe un nombre de chercheurs considérablement plus élevé que les gens travaillant directement sur le climat, a fortiori sur le passé climatique. De plus, le grand public est directement et immédiatement concerné par le covid. Aussi, l'information a vite circulé. L'ignorance prédomine encore dans la masse, mais une fraction non négligeable de la population est au courant de l'histoire, qui d'ailleurs n'est pas très compliquée à comprendre et s'avère même caricaturale (patients inventés, actrice porno en guise d'auteur !). C'est un peu plus complexe dans le cas de la crosse de hockey, et les révélations ont pris beaucoup plus de temps.
Le débunkage est le fait de deux personnes extérieures à la recherche sur le système climatique et n'a pas été une promenade de santé. Afin de comprendre comment les auteurs en étaient arrivés à tracer une telle courbe, il fallait obtenir les données utilisées, mais Michael Mann a freiné des quatre fers, sans pouvoir toutefois se dérober trop longtemps. Après moultes péripéties, nos enquêteurs ont découvert que les données ont été allègrement bidonnées, ce qui est déjà en soi fortement répréhensibles, mais qui plus est, le traitement statistique est des plus singulier : pour résumer, disons simplement qu'en gardant les données des époques les plus récentes, centrales dans le procédé retenu, et en utilisant n'importe lesquelles générées aléatoirement pour les siècles précédents, on retombe toujours sur une courbe ayant la même allure. Dix mille courbes ont ainsi été obtenues par cette procédure de contrôle statistique, dite de Monte-Carlo : dix mille crosse de hockey ! Les auteurs ont publié leurs résultats ; un rapport pour le Sénat américain (et à la demande de celui-ci) a même été rédigé par trois statisticiens, qui ont confirmé la fraude. Résultat : la crosse de hockey était encore discrètement présente dans le rapport du GIEC de 2007, elle a même fait un retour dans celui de l'an dernier. Le souffle de l'explosion a été parfaitement contenu. À ce moment-là.
Il y a eu un Lancetgate, bien que n'ayant pas eu le retentissement médiatique mérité. En revanche, le bidonnage réchauffiste en bonne et due forme n'aura pas fait beaucoup de vagues. Mais les révélations des mauvaises manières des gens faisant l'opinion scientifique en matière de covid et de climat ne se sont pas arrêtées là : des courriels très dérangeants ont été révélés.
FOIA : Freedom of Information Act
Aux États-Unis, une loi autorise tout citoyen à prendre connaissance des documents de n'importe quelle agence fédérale. C'est pour cette raison que Michael Mann avait consenti à laisser filtrer quelques informations, alors qu'il n'avait pourtant au départ nulle intention d'en fournir la moindre. Et c'est en ayant fait appel à cette loi que les messages d'Anthony Fauci ont pu être mis sur la place publique, qui fait la pluie et le beau temps (plus rarement) en matière de santé aux États-Unis, en tant que conseiller médical en chef du Président.
D'une certaine manière, il n'y a guère eu de révélations ! D'abord, parce que la presse, sans surprise, ne s'est guère empressée à faire son travail, celui que l'on attend d'elle. Elle s'attelle en revanche avec zèle à la tâche qui lui incombe dorénavant : apporter un contre-feu, en décodant l'info, en fact-checkant ce qui pourrait déranger, c'est-à-dire, dans ce monde d'inversion, en semant le doute chez ceux qui pourraient commencer à entrevoir une once de vérité. Ensuite, les révélations ont été minces, parce qu'elles ont surtout confirmé ce que l'on savait déjà : l'absence totale de neutralité de Fauci, qui a mis des bâtons dans les roues à l'utilisation de l'hydroxychloroquine aux États-Unis, et qui n'est pas étranger à la recherche en gain de fonction sur des coronavirus dans le laboratoire de Wuhan, en Chine, d'où s'est échappé le SARS-CoV-2 (comme un grand, ou bien un peu aidé ?). Il n'empêche, il y a là ce que l'on nomme un Faucigate, qui éclatera (pour de bon) tout ou tard.
Le climategate a lui bel et bien éclaté, même si, des années plus tard, il est légitime de se demander, de manière rhétorique car la réponse paraît bien évidente, si sa non-survenue aurait changé quoi que ce soit. Tout commence le 17 novembre 2009 quand un commentaire sur un blog climatosceptique permet de télécharger sur un serveur russe un ensemble de documents contenant 1073 courriels, mais aussi quelques milliers de fichiers contenant notamment des programmes de traitement de données. Tout ce matériel, authentifié, provient de la Climate Research Unit (CRU) britannique, une unité de recherche sur le climat - en fait sur le réchauffement - en pointe dans l'alarmisme et les études giécocompatibles.
On ne sait pas si des hackers ont été la manœuvre ou s'il s'agit d'une fuite, mais ces informations ont été rendues publiques de manière tout à fait illégale. Cependant, les responsables ont clairement voulu montrer le caractère légitime de leur action en nommant leur fichier « FOI » , en référence au FOIA américain. Le message commençait par ces mots : « Nous considérons que la science du climat, dans la situation actuelle, est trop importante pour demeurer dissimulée. » Peu après commençait la COP15, la conférence de Copenhague, où devaient officiellement être prises des décisions importantes sur la base des résultats de la science. Le suspens étant nul, rappelons que cela n'a eu aucune conséquence pratique. Deux ans plus tard, peu avant la COP17, la conférence de Cancún, dernière chance à l'époque de sauver la planète, rebelote ! Un complément au climategate est disponible, dans les mêmes circonstances : cette fois 5 000 courriels sont divulgués, plus quantité d'autres protégés par un mot de passe inviolable. Dix ans plus tard, cette suite n'a eu guère plus de conséquences que le premier opus. Il est certain qu'on ne trouvait pas une révélation à chacune des lignes de ces courriels. Mais il y avait largement de quoi remettre sérieusement les pendules à l'heure en matière de recherche sur le réchauffement climatique.
Interrogée peu après le climategate, la climatologue américaine Judith Curry, ancienne chantre du réchauffisme mais suffisamment ouverte pour avoir été intéressée et convaincue par les remarques de ceux qui ont démonté la crosse de hockey de Michael Mann, et qui s'est fait mettre au ban pour avoir simplement parler science avec des gens extérieurs au sérail, expliquait :
« Sur quoi repose réellement le consensus : un jugement humain influencé par de mesquines rivalités, un sentiment d'importance de soi, un agenda politique, et le renvoi brutal, voire même le sabotage des points de vue concurrents. »Judith Curry parle d'un comportement tribal. Comme l'avait déjà pointé le rapport au sénat américain, il ressort clairement de ces documents divulgués que l'on a affaire à une clique, se comportant comme une secte dont aucun des membres ne serait abusé, n'hésitant pas à bafouer la science pour publier ce qui va dans le sens souhaité, mais aussi à marginaliser ceux qui émettent des critiques, à leur fermer les revues importantes en mettant la pression sur leurs éditeurs, et à ne surtout pas leur permettre d'avoir accès au matériel d'étude qui leur permettrait de formuler des remarques négatives et étayées.
Phil Jones, en tant que directeur de la CRU, a toujours été en première ligne, et donc sollicité par ceux que l'on a catalogués comme climatosceptiques, en l'occurrence des scientifiques étonnés de certains résultats et souhaitant en faire un examen - il n'y a de science que réfutable. Il a toujours refusé d'accéder aux demandes de transparence, arguant qu'il ne voyait pas pourquoi il fournirait ses données à des gens qui n'auraient pour but que de chercher ce qui ne va pas dans son travail. Il n'a donc jamais laissé quiconque tenter de répliquer sa courbe d'évolution thermique de la Terre depuis 150 ans. Dans un message de 2005, il explique redouter que des importuns entendent parler de la nouvelle loi d'accès à l'information ayant cours au Royaume-Uni et explique qu'il effacerait ses données plutôt que de les communiquer, mais aussi avoir été contacté par un collègue inquiet d'avoir à rendre public les codes ayant servi au traitement des données. Il appelle d'ailleurs maintes fois ses collègues à effacer leurs messages.
Dans les fichiers piratés, on trouve en effet de quoi jeter le trouble même sur les esprits les plus enclins à penser qu'il y a un important réchauffement dû aux activités humaines. L'un des fichiers de la CRU rendus publics est une sorte de journal de bord de la personne en charge de la gestion des données provenant du monde entier. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela laisse rêveur sur notre capacité à reconstruire la température moyenne à la surface de la Terre, depuis un bon siècle et demi par voie instrumentale, et ce au dixième de degré près.
« Je commence sérieusement à en avoir marre de l'état des données australiennes. Il y a tant de nouvelles stations qui ont été introduites, tant de fausses références... tant de changements qui ne sont pas documentés. [...] Je suis désolé de signaler que le reste des bases de données semble être dans un état à peu près aussi mauvais que ne l'était celui de l'Australie. Il y a des centaines si ce n'est des milliers de paires de fausses stations. »Dans les lignes de codes de programmations sont insérés des commentaires qui permettent de se souvenir à quelle fin le programme prend telle forme à tel moment. On y trouve certaines recommandations.
D'abord, le choix des périodes analysées montre la volonté de mettre en évidence un réchauffement. Il est préconisé, même si les séries disponibles remontent bien avant, de plusieurs siècles parfois, de ne commencer l'analyse qu'à partir de 1400, soit après la douceur médiévale, alors que le Petit Âge glaciaire a commencé. Voilà qui explique ce message de Phil Jones à deux éminents collègues américains : « Je ne vois pas non plus pourquoi les courbes devraient être symétriques. Celles des températures ne le seront certainement pas, puisque nous choisissons les périodes pour montrer un réchauffement. »
L'un des problème rencontrés par nos chauffards, concernait le déclin des courbes obtenues pour la période récente à partir de l'analyse des cernes des arbres (dendroclimatologie). On trouve ainsi à de nombreuses reprises cette intention de contourner le déclin des températures reconstruites pour les dernières décennies. L'un de ces commentaires annonce simplement « appliquer une correction TRÈS ARTIFICIELLE pour le déclin » (majuscules d'origine).
C'est ce point qui a résumé le climategate en France, dans un seul message du directeur de la CRU. Dans un message de 1999, il écrit :
« Je viens juste de terminer l'utilisation de l'astuce de Mike [Mann] utilisée dans la revue Nature, consistant à ajouter les données réelles de températures à chaque série des 20 dernières années (c'est-à-dire depuis 1981) et depuis 1961 pour celles de Keith [Briffa] afin de cacher la baisse. »On n'a souvent retenu que la première partie de la phrase, une astuce pouvant être quelque chose qu'il est opportun de faire. Mais le mot anglais trick peut aussi être synonyme de filouterie. C'est donc bien la fin de la phrase de Phil Jones qui pose problème, puisqu'il s'agit de manipuler « pour cacher la baisse » des températures obtenues par reconstruction dendroclimatique.
Pour sa crosse de hockey, Michael Mann, sans s'en cacher, avait effectivement collé des données thermométriques à sa reconstruction pour les siècles passés. Cela ne doit pas se faire, car on ne compare pas des choux et des carottes, mais d'autres ont pris ensuite le même chemin, pour la même raison. Lorsque le scandale a éclaté, il a trouvé l'aplomb de nier l'avoir fait. On pourrait résumer cette histoire ainsi : personne n'a jamais fait cela, mais le faire est légitime et d'ailleurs on ne s'en est jamais caché, alors cessez de nous calomnier !
Pour finir d'enfoncer le clou, voici quelques déclarations permettant de se faire une idée du haut degré d'intégrité scientifique de ces réchauffistes. En 1999, alors qu'était en préparation le troisième rapport du GIEC, Keith Briffa s'adressait en ces termes à Michael Mann :
« Je sais qu'il y a une pression pour présenter une belle histoire crédible à propos d'un réchauffement sans précédent pour le dernier millénaire ou plus à l'aide des données de proxies, mais en réalité la situation n'est pas si simple. » Puis, en 2007 : « J'ai fait de mon mieux pour satisfaire les besoins de la science et ceux du GIEC, qui ne sont pas toujours les mêmes. Je crains de t'avoir laissé l'impression de ne pas te supporter suffisamment lorsque j'essaie de rendre compte des problèmes et incertitudes. »Il s'agit en effet bel et bien d'adhérer à un projet et de le faire avancer, ce que les messages de Michael Mann ont laisser transparaître bien de fois. Une expression revient souvent chez ce dernier : il faut « aider » ou « soutenir la cause ». Si GIEC et science ne semblent pas si conciliables, on ne peut s'étonner de ces propos de Hans von Storch (université de Hambourg) à propos de John Houghton, membre éminent du GIEC lors de la réalisation du premier rapport (qui était pourtant loin des dérives des suivants) : « En fait, je le considère comme un militant politiquement intéressé et non pas comme un scientifique. » Ce qui va parfaitement dans le sens de cette remarque d'un climatologue américain à Phil Jones : « Je pense aussi que la science est manipulée pour lui donner un tour politique, ce qui risquerait de ne pas être très bénéfique pour nous à long terme. »
Des scientifiques réputés ont pour ces raisons cesser de collaborer à l'élaboration des rapports du GIEC, notamment Christopher Landsea, éminent spécialiste des cyclones tropicaux, ou encore Richard Lindzen, du MIT de Boston, qui était simplement le climatologue ayant l'aura scientifique la plus importante de ce champ scientifique, le plus cité par ses pairs. Des défections qui auraient pu mettre à mal l'image du GIEC ; mais les médias et les attaques ad hominem sont là pour modeler l'image que le public aurait pu avoir de ces gens et donc tuer dans l'œuf tout retournement d'opinion potentiel. C'est dans la seconde partie à venir de cet article que nous verrons le rôle joué par les instances officielles et la presse servile pour maintenir à flot un navire qui aurait dû sombrer il y a bien longtemps.
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