gazprom gaz russe
Vladimir Poutine a signé hier 31 mars 2022 le décret sur le commerce du gaz russe avec les pays qui lui sont hostiles et qui ont pris à son encontre des sanctions dont notamment le gel des avoirs russes dans les banques occidentales. Mais contrairement aux affirmations des médiats et des gouvernements atlantistes qui relèvent quasiment de la désinformation éhontée, il ne s'agit pas du tout d'une obligation de paiement de la fourniture du gaz en roubles !

La Russie exige seulement à partir du 1er avril que ceux qui achètent du gaz le paient dans la monnaie de leur choix (donc éventuellement en dollars, en euros, en yuans ou en roubles...), mais non pas vers un compte bancaire de Gazprom dans une banque située en Europe, aux États-Unis ou à l'étranger mais directement à Gazprombank, en Russie.

Aussi simple que cela. Ensuite, ça ne regarde plus le client final : Gazprombank convertit elle-même l'argent en roubles, et transfère ces roubles sur les comptes de Gazprom dans la même Gazprombank (banque qui lui appartient, par ailleurs).

Seulement un nouveau circuit de paiement du gaz

Techniquement donc, les clients du géant gazier Gazprom ouvrent un compte auprès de la Gazprombank russe, les paiements y seront reçus en devises étrangères, convertis au taux de change de Moscou et transférés sur les comptes de Gazprom dans la même Gazprombank, où ils seront reçus à titre de paiement.

Ainsi, la Russie exige simplement que l'argent en devises étrangères lui soit envoyé directement sur son sol, dans les banques russes, et non plus en dépôt dans une banque étrangère où les fonds sont susceptibles d'être gelés et donc pris en otage au nom des sanctions occidentales décrétées contre la Russie. Et Gazprom est bien finalement payée en roubles.

Ce système ingénieux de contournement des sanctions consiste donc à transférer tous les règlements se faisant dans les zones sous juridictions financières américaines et européennes, vers la zone russe. Les transactions redirigées vers la Russie sont ainsi soustraites aux risques d'interruption des paiements et de blocage des comptes russes qui pèsent sur les avoir détenus par la Russie et ses agents économiques dans les établissements bancaires et de crédit en Europe ou ailleurs.

Car près de 300 milliards de dollars des réserves en devises dont la Russie disposait à l'étranger ont été gelés depuis fin février.

Et de plus, le prix du gaz restant libellé dans la devise des contrats en cours, soit le plus souvent en euros ou en dollars, la Russie ne peut être accusée d'avoir rompu ses engagements déjà signés !

Le stratagème américain déjoué

Le stratagème auquel les Américains ont poussé les Européens est alors déjoué et, sauf entêtement des Occidentaux qui refuseraient de manière irresponsable le nouveau circuit de paiement, la Russie continue à vendre son gaz. Ses clients ne peuvent arguer d'une cessation des approvisionnements ou d'une rupture unilatérale des contrats !

Les Européens doivent savoir que seuls ceux qui refuseront ce circuit pourraient voir leur leurs contrats existants et leurs approvisionnements interrompus, par leur propre fait. En réalité, seul le jusqu'auboutisme fanatique antirusse des Occidentaux refusant le nouveau circuit de paiement peut provoquer pénurie et inflation pour les pays dépendants du gaz russe !

Les sanctions occidentales étant décrétées par ceux qui consomment le gaz russe, seuls ceux ne voulant plus payer le gaz russe aux Russes ne recevront plus de gaz des Russes...

La Russie ne sera pas responsable des dégâts économiques et sociaux, sauf aux yeux des naïfs manipulés, des observateurs de mauvaise foi ou des partisans du grand suicide économique européen !

Le grand suicide économique européen

Pour ce qui est des clients concernés par ce nouveau circuit de règlement des approvisionnements, Moscou a publié début mars une liste de pays « inamicaux » qui comprend notamment les États-Unis, les membres de l'Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon, la Suisse, Taïwan, la Corée du Sud, la Norvège et l'Australie. Sachant que les États de l'UE sont les principaux consommateurs de ce gaz russe.

Soulignons au passage que les dindons de la farce européens sont sommés de cesser d'acheter du pétrole ou du gaz russe, alors que les pervers de Yankee, au contraire, augmentent leurs achats. Les États-Unis, au cours de la période du 19 au 25 mars, ont augmenté leurs importations de pétrole en provenance de Russie de plus de 40%, jusqu'à 100 000 barils par jour...

Car les États-Unis ne mènent les guerres économiques qu'à leur profit : éliminer les concurrents des oligarques américains et imposer l'achat de leurs propres ressources et productions. Tout en continuant, eux, à commercer avec toutes les entreprises et pays selon ce qui les arrange !
« Les États-Unis tentent de transférer l'Europe vers le GNL américain coûteux, sapant ainsi la compétitivité des entreprises européennes. L'Europe est menacée de désindustrialisation à grande échelle et de perte d'emplois en raison des actions américaines. » (Vladimir Poutine)
Olaf Scholz, le chancelier allemand, a feint d'ignorer le fonctionnement de ce nouveau mécanisme et a déclaré en jouant les fiers à bras que :
« Il est écrit dans les contrats que les paiements se font en euros et parfois en dollars, j'ai dit clairement au président russe que cela resterait ainsi et les entreprises veulent pouvoir payer en euros et le feront ».
Pitoyable partition sans doute destinée à sa réputation et à son opinion publique ; et pour ne pas avouer que les Occidentaux passeront sous les conditions dictées par Vladimir Poutine...

Enfin, pour la partie russe, faire des transactions dans sa zone de juridiction nationale est également une étape intéressante. La Russie accumulera ainsi des devises en échange de son gaz. Elle pose là également une première pierre d'un éventuel système de règlement commercial alternatif.