poutine
Je vais aborder aujourd'hui un sujet particulièrement long et complexe, parce que derrière ce titre, l'énigme Poutine, se profilent d'autres sujets : l'énigme Russe, l'énigme Orthodoxe, l'énigme mondialiste. Des sujets si vastes que l'on peut s'y perdre, et en même temps, si on n'aborde pas la problématique dans son ensemble, il est impossible de comprendre les événements actuels et d'en anticiper la suite. D'autre part, outre cette vue d'ensemble, il est nécessaire d'aborder la face cachée de ces sujets, celle dont on ne parle jamais et qui constitue pourtant les fondements des motivations de part et d'autre. Ce qui ne peut se formuler que sous la forme de thèses puisque, par définition, on ne peut que déduire ou évaluer ces éléments cachés, sans en avoir une certitude absolue, puisqu'on ne fait pas partie des cercles du pouvoir occulte. Je rappelle au passage que ni le peuple ni même la majorité des dirigeants politiques ne connaissent ces motivations cachées, réservées à l'élite d'initiés qui dirige le monde de façon occulte en utilisant les dirigeants légaux comme écrans.

Vu la diversité des thèmes abordés, cet article ne sera ni complet ni parfait, je vais devoir sélectionner arbitrairement certains sujets et tenter de les réunir dans une même perspective afin de démystifier les enjeux majeurs du conflit Occident-Russie que nous vivons en ce moment.

Commençons d'ailleurs par préciser un point capital : il ne s'agit pas d'une guerre Russie-Ukraine mais d'une guerre Russie-Occident (Occident = Europe + Etats-Unis, pour faire court), voilà pourquoi j'ai parlé de commencement de la troisième guerre mondiale au 24 février. Une guerre ne commence pas forcément par un conflit généralisé, ça peut commencer par des conflits locaux, comme au début de la seconde guerre mondiale, au cours desquels les puissances en présence choisissent leur camp, rejointes petit à petit par les hésitants.

L'hypocrisie des dirigeants occidentaux n'y change rien ; ils ont tellement l'habitude de mentir que ça leur paraît normal de cacher à leurs populations la véritable situation, mais, il faut le savoir, une guerre économique est une guerre. Un pays en conflit ouvert à qui on livre ouvertement des armes pour abattre son adversaire est une forme d'hostilité volontaire envers ledit adversaire. Nous sommes donc en guerre, voilà pourquoi dès le début nos dirigeants nous préparent aux deux premières conséquences classiques d'un pays en guerre, la pénurie alimentaire et la pénurie énergétique... en attendant mieux.

D'ailleurs le 14 mai dernier, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergei Lavrov, n'a pas caché cet état de guerre avec l'Occident :
« L'Occident nous a déclaré une guerre hybride totale et il est difficile de prédire combien de temps tout cela va durer mais il est clair que les conséquences seront ressenties par tout le monde, sans exception », a-t-il déclaré dans un discours.
« Nous avons tout fait pour éviter un affrontement direct - mais maintenant que le défi est lancé, nous l'acceptons bien sûr. Nous ne sommes pas étrangers aux sanctions : elles ont presque toujours existé sous une forme ou une autre. »
Derrière le langage diplomatique, ces propos sont suffisamment clairs et précis : la Russie a tenté d'éviter l'affrontement direct, mais celui-ci été enclenché par le défi lancé par les occidentaux. Nous sommes donc DEJA dans l'affrontement direct ; ainsi quand le président français dit à la télévision « Nous ne sommes pas en guerre » tout en livrant des armes à l'Ukraine et en imposant des sanctions économiques lourdes à la Russie, il ment délibérément à son pays.

Mais pourquoi ?
Pourquoi les Occidentaux ont-ils décidé d'attaquer la Russie, utilisant l'Ukraine comme prétexte ?
D'ailleurs, qu'importe le prétexte quand la guerre est décidée ? » Lucien Balas)
Et pourquoi la Russie a-t-elle accepté le conflit ?
Essayons de répondre à ces questions.

Monde unipolaire = mondialisme = gouvernement mondial

Commençons par le début. Sans entrer dans les détails, seules les grandes lignes seront abordées. Ce fameux gouvernement mondial dont on parle depuis des générations et qui, selon moi, existe déjà via les organisations mondiales créées dans ce but (ONU, OMS etc) peut effectivement prendre une forme plus visible, plus autoritaire et plus hiérarchisée. Dans ce cas, il est facile de comprendre qu'il faut une tête et des membres, comme dans tout gouvernement, chaque membre ayant un rôle précis. Tout le monde aura compris, j'espère, que la tête choisie, voulue et décidée, ce sont les Etats-Unis ; si demain il y avait un gouvernement mondial « classique » tel qu'on l'imagine, on a tous compris que le président américain serait à sa tête, ou au pire, s'ils veulent lui donner une dimension plus démocratique, un pantin aux ordres des Américains. Et derrière les Américains, les milieux autorisés savent que la juiverie les contrôle. Donc en fait le gouvernement mondial est constitué du pouvoir juif par le biais des Américains comme tête de pont et tête tout court. Voilà pourquoi on parle de monde unipolaire, car tout le monde aura remarqué que cette unipolarité a les Etats-Unis pour centre et inspirateur principal.

Pour faire court, l'élite mondiale occulte a cherché la voie au XXe siècle pour dominer les peuples, quels qu'ils soient, par le biais de deux approches faussement antagonistes : le capitalisme libéral d'un côté et le communisme révolutionnaire de l'autre. Or ces deux systèmes ont pour points communs d'avoir les mêmes géniteurs (l'élite apatride occulte), la même idéologie (le matérialisme athée) et la même forme de gouvernement (pouvoir aux mains d'une oligarchie sous contrôle). Toujours pour simplifier, ces deux approches avaient leurs deux capitaines : les Etats-Unis pour l'une et la Russie pour l'autre. Nous étions alors bipolaires.

Or au moins deux éléments ont poussé à remettre en cause, ou du moins à faire évoluer le modèle communiste : l'échec complet de l'application stricto sensu de la politique économique et sociale du socialisme, et l'avènement de l'informatique, qui ouvrit des perspectives de domination financière telles que certains outils anciens de totalitarisme n'étaient plus nécessaires.

Voilà pourquoi ces élites vont favoriser la mutation des grands pays communistes (Russie, Chine) vers l'économie de marché, dès les années 80, et dans l'autre sens l'Occident vers le socialisme, afin de parvenir à une sorte de fusion des deux systèmes dans ce que l'on appellera par la suite le mondialisme, censé reprendre le meilleur des deux : une bonne dose de libéralisme économique, basé sur le libre-échange, et une bonne dose de socialisme d'Etat, le tout formant des économies dirigées de marché plus ou moins libérales selon les circonstances.

L'effondrement de l'URSS à la fin des années 80 sera l'occasion du déclenchement officiel de cette nouvelle politique, et c'est à ce moment-là que la décision est prise de passer en mode unipolaire, c'est à dire dans un gouvernement mondial de fait, derrière les Etats-Unis.Voilà pourquoi, en même temps, la Chine change de statut et commence à devenir l'usine de monde, comme si on assignait un rôle à chacun des grands pays. La Chine avait déjà montré son potentiel via l'ouverture de Deng Xiaoping, permettant aux chinois industrieux d'exploiter à grande échelle une main d'œuvre qualifiée, abondante, docile et pas chère (c'était le temps du Made in Taïwan).

L'accélération de l'informatique va naturellement faire évoluer l'organisation des nations, toujours à cause du libre-échange et de la recherche systématique du profit, en trois groupes principaux, je schématise : aux Occidentaux principalement les activités tertiaires (services), aux asiatiques, pour les raisons évoquées à l'instant, une grande partie des activités industrielles, au reste du monde les activités agricoles et d'extraction des matière premières.

La libéralisation de l'URSS, redevenue la Russie puis la Fédération de Russie, s'inscrit dans ce mouvement ; il semblerait que cette dernière ait été placée alors dans le troisième groupe (agriculture et fourniture de matières premières), voilà pourquoi, pour favoriser cette activité, la haute finance mondiale occulte décide de monter les cours du pétrole et de les maintenir à un niveau élevé durant de nombreuses années. D'autre part, et on reconnaît bien là les méthodes de l'élite mondiale, la libéralisation de l'URSS et son passage à une économie libérale de marché s'effectue quasiment sans transition, dès l'arrivée au pouvoir d'Eltsine, permettant à certaines élites, principalement juives, littéralement de se goinfrer, à un point tel que les objectifs assignés au pays risquaient de ne pas être tenus. C'est pourquoi il fut décidé par l'élite occulte de stabiliser le pays économiquement et politiquement, par le choix d'un dirigeant jeune, ferme et déterminé, Vladimir Poutine, et à priori sous contrôle. C'est l'époque où la Russie est très largement favorisée par l'élite mondiale : cours élevé des hydrocarbures, on l'a vu, mais aussi entrée de la Russie dans le gouvernement mondial, le G7 devenant G8 en 1998. Dans ce contexte favorable, Vladimir Poutine est nommé le 31 décembre 1999 pour rééquilibrer, stabiliser et relancer le pays.

Unipolaire ou multipolaire ?

Beaucoup des analystes géopolitiques s'arrêtent trop aux détails, sans avoir la vue d'ensemble que l'on vient d'exposer. Je lis très régulièrement que les Etats-Unis n'ont pas tenu leurs promesses avec l'OTAN vis à vis de la Russie, ou qu'ils s'en prennent à la Chine, etc. Ce sont de faux problèmes. Quand vous avez un enfant turbulent, vous prenez un certain nombre de précautions autour de lui, autant pour l'empêcher de faire des bêtises que pour protéger vos affaires. Vous fermez des portes, vous mettez des barrières, vous le surveillez. C'est ce que le monde unipolaire a fait avec les nouveaux petits derniers qu'étaient la Russie et la Chine, et ceux-ci le savaient très bien. Ils protestaient pour la forme mais bénéficiaient en retour d'énormes avantages : pour la Russie la manne des hydrocarbures et une paix royale dans ses affaires intérieures, pour la Chine une croissance sans précédent, le monde entier lui sous-traitant ses fabrications.

Ils ont fait pareil avec l'Islam : pour le contenir, le mater et protéger Israël, ils ont inventé l'islamisme radical et terroriste, à partir d'une réalité : l'agressivité intrinsèque des musulmans envers les infidèles. Quelques pays ont servi d'exemples pour intimider les autres (Afghanistan, Irak), d'autres ont perdu leur cohésion et leur équilibre (révolutions arabes) et enfin, toujours grâce à cela, ils ont fait le vide autour d'Israël (Liban, Syrie, Irak, Turquie matée, Jordanie matée, Egypte matée, Iran contenue en attendant d'être matée). Toujours avec les Etats-Unis comme moteur principal.

Mais... ce n'est pas si simple. Il y a un gouffre entre la théorie et la pratique, entre les projets et leur application sur le terrain. Parce que ce remodelage du monde, censé être idéal, avec les Etats-Unis tout à la fois moteur et gendarme, a réveillé de vieilles habitudes, ancrées au plus profond des âmes de certains peuples, et notamment des deux « grands », la Russie et la Chine, à qui cette nouvelle prospérité va permettre des ambitions inattendues... inattendues pour l'élite mondiale occulte.

Il s'agit de l'impérialisme. La Russie comme la Chine, du fait de leur étendue, de leurs populations et de leur histoire, sont des pays intrinsèquement attachés à un pouvoir central fort et autoritaire, celui de l'empereur. Même les dirigeants communistes se sont très vite comportés en empereurs : Staline le tsar rouge, pareil pour Mao ou Deng. Le problème, toujours du point de vue de l'élite mondialiste, ce n'est pas l'impérialisme en soi, puisque les régimes qu'ils favorisent sont de facto impérialistes, c'est que cet impérialisme soit protectionniste et nationaliste. Or leur société, qu'elle soit libérale ou socialo-communiste, est basée à l'inverse sur l'internationalisme. Unipolaire mais « multi ».

Pour mieux comprendre ce qui s'est passé, remontons à la seconde guerre mondiale : les Etats-Unis refusent de signer les accords de la Havane en 1943 « visant à réglementer le commerce sur des bases nationales et protectionnistes, car ils étaient partisans du libre-échange. » Ce refus entraînera d'une part les accords de Bretton Wood en 1944 qui donneront naissance à la Banque Mondiale et au FMI, accords qui feront du dollar la monnaie de référence internationale, et d'autre part les accords du GATT en 1947 puis l'OMC qui règlementeront le commerce en répondant aux désirs des américains. Voilà, déjà les deux impérialismes s'affrontaient : des bases nationales et protectionnistes d'un côté, face à un impérialisme libéral et financier de l'autre, basé notamment sur le libre-échange. Il faut savoir que ces deux tendances existent au sein de l'élite occulte mondiale, sauf que depuis des décennies, le camp libéral l'emporte nettement sur le camp nationaliste, via notamment l'Etat profond aux Etats-Unis. Les deux sont bien entendu sionistes puisque de toute façon, dans les deux cas, cette élite est constituée de la haute aristocratie juive, du moins à son sommet.

Or dans les années 2000, la croissance et la stabilité de grands pays impérialistes tels que la Russie et la Chine, ainsi que l'arrivée au pouvoir en Israël d'une tendance nettement nationaliste représentée par Benjamin Netanyahu, vont donner du tonus et des idées à cette frange nationaliste, qui va faire émerger des mouvements dits « populistes » sur lesquels elle s'appuie pour répandre ses idées et instaurer un contre-pouvoir.
Ce mouvement populiste fera le succès de Trump en 2016 : « il proposait un isolationnisme géopolitique accompagné d'un protectionnisme économique en vue d'une réindustrialisation » nous dit Jean Terrien dans Rivarol. « Ceci remettait en cause l'impérialisme américain, associé au libre-échange, lesquels s'opposent naturellement au projet isolationniste protectionniste. »

Je récapitule pour que l'on comprenne bien les enjeux : on a donc deux impérialismes qui s'affrontent ; un impérialisme libéral, multiculturel, multiethnique et multi-mœurs se présentant comme unipolaire, opposé à une alliance de nations souveraines aux identités préservées, coopérant ensemble dans une sorte d'alliance d'impérialismes national-populistes, donc multipolaire. D'un côté, globalisation économique, financière, culturelle et sociale par la « fusion » des peuples et des identités, de l'autre coopération en bonne intelligence de nations souverainistes aux identités préservées. Les deux, bien entendu, soumis au sionisme, maître absolu des nations dans les deux cas, mais pas avec les mêmes équipes ni les mêmes structures.

Pour clore ce sujet, et montrer que ces enjeux avaient été perçus par quelques-uns, un article de Rivarol du 6 avril dernier cite les propos d'Emmanuel Leroy, consultant et observateur assidu de la Russie qui, dès le milieu des années 80, a acquis la conviction, dès ces années-là, que « la Sainte Russie sortirait lentement de sa dormition, pour apporter au monde une alternative au système occidental. » L'amitié avec la Russie est un des moyens, selon lui, « de sortir des griffes de l'idéologie marchande anglo-saxonne. » Car l'enjeu final, explique E. Leroy, est de choisir entre deux façons d'envisager le fonctionnement du monde : « unipolaire ou multipolaire, le monde de demain devra choisir » et c'est dans ce « contexte d'antagonisme absolu » que se place selon lui le véritable affrontement entre les pays menés par la Russie face aux pays menés par les Etats-Unis.

Ce que ne savait pas M. Leroy à ce moment-là, c'est que la Russie adopterait quelques années après le système occidental de l'économie de marché, pour s'en dégoûter en moins de dix ans. Mais, et tous les historiens le disent, il n'était pas question pour eux de retourner à l'économie collectiviste dirigée du communisme. Voilà pourquoi le nouveau modèle de l'économie dirigée de marché, assez similaire au nôtre d'ailleurs, était la forme la plus séduisante qui soit. Oui mais... cela devait s'inscrire dans un contexte unipolaire et non multipolaire.

Gardons donc à l'esprit cette distinction fondamentale : des deux impérialismes, l'un est unipolaire parce que basé sur l'internationalisme, l'autre est multipolaire parce que basé sur le nationalisme. Pour simplifier, l'un recherche une sorte de « fusion » des nations (gouvernement mondial), l'autre privilégie une alliance de nations indépendantes.

Le retour de l'impérialisme russe

Nous allons aborder maintenant le second volet, celui spécifiquement russe. On le sait, sans rentrer dans les détails de l'histoire, la Russie est en réalité une fédération de peuples répartis sur un territoire immense, le plus vaste du monde, et qui n'a pu se solidifier que sous l'autorité d'un pouvoir central fort et autoritaire, le tsar. On ne peut pas comprendre la Russie d'aujourd'hui si on n'intègre pas sa dimension impériale historique.
Même le communisme internationaliste a échoué dans ce domaine ; le pouvoir a été très vite accaparé par Staline, qui s'est empressé de reconstituer l'impérialisme russe habituel, et donc privilégiant d'abord ce qui s'appelle le nationalisme russe.

Vladimir Poutine s'inscrit dans cette lignée des Tsars, de Pierre le grand à Staline (le tsar rouge), auxquels le peuple l'identifie, et qu'il ne renie pas, hélas, puisque Poutine se réclame de l'héritage de Staline et ne dénonce pas ses innombrables crimes. Et de même qu'il y avait « harmonie entre le pouvoir ecclésiastique et le pouvoir impérial », cette harmonie a perduré, par la force certes sous Staline, puis a repris sous Poutine.

Dans un article paru en mars 2009, Henri Froment-Meurice constate ces traits caractéristiques de l'ère Poutine : « La disparition de l'Union soviétique et de son idéologie athée, la renaissance d'une Eglise orthodoxe russe libre et même triomphante dans une association Trône-Autel digne du tsarisme, l'insistance sur les valeurs russes, la spécificité russe, le retour d'un pouvoir autocratique...« , et il fait le lien avec Staline :
« Que dire de ce retour à Staline ? Il ne s'agit d'aucune façon d'un retour au stalinisme, au Goulag, [à la terreur], mais le retour de l'homme Staline, du Chef, du Vodj. »

Or il faut savoir que la Russie a vécu coup sur coup deux grands échecs : celui de l'expérience économique communiste, échec retentissant, puis celle de l'ouverture brutale à l'économie de marché en 1990, qui en moins d'une décennie place « l'économie russe en état structurellement instable et en faillite » (Xavier Moreau) et appauvrit la population dans des proportions supérieures à celles de l'époque soviétique, la réduisant quasiment à l'état de misère. Le tout sur fond d'oligarques, souvent juifs, qui en profitent pour la dépecer et s'enrichir insolemment, et d'un Occident qui humilie les Russes et veut leur imposer, trop vite, son système.

Face à ces misères et à ces désordres, Vladimir Poutine, avec l'assentiment je le répète des élites occultes qui ont besoin d'une Russie solide et debout et non pas en décomposition, apparait comme une sorte de sauveur puisque d'une part il constitue un pouvoir stable, fort et aux interlocuteurs crédibles, et d'autre part il peut mettre en place très vite une véritable politique de redressement économique du pays et de reprise en main politique. Grâce d'abord, il faut le souligner, au cours élevé des hydrocarbures à partir de 1999 et qui s'y maintiennent durablement ; encore aujourd'hui, l'économie russe reste très dépendante des rentes pétrolières.

Mais ce double échec, du communisme et du libéralisme, va relancer la notion de 3e voie qui n'est pas étrangère à la mystique russe, et servir de base à bon nombre de théories actuelles.

La mystique russe de la Troisième Rome

Entrons maintenant dans la mystique russe, qui alimente je pense, les vues et les réflexions de ceux qui considèrent le conflit Russie-Occident comme un combat du bien contre le mal. En fait, ils ont tendance à rejoindre l'argumentation des néo-communistes, que décrit Alexandre Douguine dans son livre Les Templiers du prolétariat (1997), à propos de l'état d'esprit de ceux qu'ils appellent là-bas des conservateurs :
Il s'agit d'une bataille contre le progrès ; « le mot progrès concentre la doctrine du prince de ce monde, l'antéchrist libéral de la société de consommation. (...) Pour eux, le progrès c'est le matérialisme, le triomphe du marchandage, la mentalité cosmopolite. » Il ajoute « Les facteurs matériels ont finalement subjugué les âmes. Les nations se sont dispersées dans la confusion cosmopolite. Le capital a vaincu le travail, faisant de celui-ci sa marionnette, son instrument. »

Ce constat sévère formulé par un gnostique et néo-bolchevik prête à sourire ; mais plusieurs analystes occidentaux reprennent cette formulation pour expliquer l'antinomie entre l'Occident et la Russie. C'est un piège, ce n'est pas la bonne explication, même si les exagérations du capitalisme sont dénoncées, parce que la Russie a définitivement adopté, comme nous, une économie dirigée de marché. Et même si Douguine donne une portée eschatologique au phénomène, portée à laquelle j'adhère (« Nous sommes submergés par le progrès, dominés par l'Antéchrist, vendus en bourse... »), ce n'est pas sur ce plan que la Russie combat l'Occident, puisqu'elle a elle-même adopté ce mode de vie.

Par contre, Douguine nous indique une piste plus mystique et plus valable, qui peut expliquer, du moins en partie, l'état d'esprit de certains dirigeants russes ou des cercles qui gravitent autour, dont fait partie Douguine. Il s'agit de la thèse de la Troisième Rome sur laquelle s'imbrique la vision eschatologique du peuple russe.

Je résume : selon cette thèse, au moment du grand schisme entre l'Orient et l'Occident de 1054, Rome a perdu sa fonction ecclésiale. Celle-ci est passée à la Deuxième Rome, celle de Byzance. A la chute de Constantinople en 1453, le patriarcat de Moscou a repris le flambeau, devenant la Troisième Rome, c'est à dire, selon eux, la seule dépositaire de l'Eglise du Christ. Au début du XVIe siècle, le starets Philothée, au nom du métropolite Zosime, explique cette thèse au tsar en concluant : « deux Rome sont tombées, la troisième est debout, et il n'y en aura pas de quatrième. »

Evidemment cette thèse est inacceptable pour les catholiques, et même pour les autres communautés orthodoxes non dépendantes du patriarcat de Moscou. Disqualifier l'Eglise catholique, c'est renier un millénaire d'expansion et de rayonnement mondial au cours duquel la sainteté et l'universalité de cette dernière ont été reconnus et prouvés ; difficile aussi de considérer les autres patriarcats orthodoxes comme quantités négligeables. Mais bon, on les traite d'hérétiques, ils nous traitent d'hérétiques, ce n'est pas ici que nous résoudrons la question.
Par contre, il est important de connaître cette thèse car elle est porteuse d'un contenu eschatologique essentiel, qui explique le point de vue de certains russes.

Douguine poursuit : « La Troisième Rome -Moscou et le tsar orthodoxe- sont dotés d'une fonction eschatologique pour rassembler sous leur ombre salvatrice tous les peuples du monde avant la fin du monde. » Il continue : « Après la chute de l'empire byzantin, la mission de la Sainte Russie était d'être la terre choisie, l'espace eschatologique du Nouvel Israël, prêt à servir de véhicule à la Seconde Venue, à l'apparition de la Nouvelle Jérusalem. »

Voilà pourquoi chez eux, l'harmonie entre le pouvoir ecclésiastique et le pouvoir impérial est plus qu'essentielle, elle est nécessaire.
Douguine continue :
« Le messianisme russe remonte au XVe siècle, c'est à dire à l'époque où seule la Sainte Russie demeurait la dernière grande puissance orthodoxe. Conformément à la doctrine orthodoxe de la symphonie, le peuple russe et le tsar russe ont repris à Byzance la vocation de servir de barrière contre l'arrivée du fils de perdition. La Russie sacrée est devenue sainte et le peuple russe s'est transformé en porteur de Dieu ; c'est un fait théologique absolument évident et strictement conforme à la foi orthodoxe. La formule du starets Philothée -Moscou, Troisième Rome- est la base de l'identité de l'Eglise russe. Depuis la chute de l'empire byzantin, être russe signifie être choisi pour une confrontation apocalyptique avec Satan libéré juste avant la fin du monde. »
Douguine attribue au dernier empire orthodoxe (la Russie) la fonction eschatologique du katechon, ce dernier rempart évoqué par saint Paul, et qui bloque l'arrivée de la bête, de l'Antéchrist. Et on a vu tout à l'heure qu'il considère que l'Occident, son capitalisme débridé et sa foi dans le progrès, constituait l'Antéchrist, ce en quoi il n'a pas tort : l'Antéchrist c'est l'ensemble du système.

Ceci éclaire d'un jour nouveau la guerre Russie-Occident, et on ne peut pas écarter que cette mission eschatologique n'imprègne pas, du moins partiellement, les décisions d'une partie de l'establishment russe ; elle explique aussi le soutien total du patriarche Kirill à Vladimir Poutine dans cette guerre, parce que, au-delà de l'harmonie traditionnelle entre patriarcat et pouvoir impérial, on peut estimer qu'il puise ses racines dans la même vision eschatologique. Parce qu'il existe, contrairement à nos nations laïcisées, Douguine le souligne, « un lien étroit entre le facteur national et étatique avec la vérité eschatologique et métaphysique de la foi orthodoxe. » Et il ajoute (c'est peut-être un peu exagéré) : « Le sceau de la Troisième Rome est dans l'âme de chaque Russe. »

La genèse de la guerre contre l'Ukraine

Passons maintenant à ce qui nous intéresse : les vraies raisons de la guerre contre l'Ukraine. Nous avons vu que le Nouvel Ordre Mondial, lorsque le Rideau de fer tombe et le monde bipolaire avec lui, s'appuie sur les Etats-Unis et sur la fusion capitalisme/socialisme pour faire émerger et imposer définitivement son monde unipolaire.

Lorsque le président américain Georges Bush prononce son fameux discours devant le Congrès où il annonce l'avènement d'un Nouvel Ordre Mondial, le 11 septembre 1990 (on notera au passage la précision !), il se situe dans les perspectives de l'après chute du mur de Berlin. Autrement dit, le nouveau programme que l'on appellera plus tard le Mondialisme, est lancé, et avec lui, la forme décidée du fameux gouvernement mondial.
On a vu également que dans la réorganisation des tâches et rôles assignés à chaque pays, ou groupes de pays, ou continents, la montée des impérialismes de grandes nations telles que la Russie et la Chine fut considérée par l'élite occulte comme un moindre mal, comme une conséquence de leur nouvelle autonomie et de leur croissance, mais pas comme un obstacle fondamental. De toute façon, qui dit gouvernement mondial dit disparités régionales où chaque nation négocie son statut et ses spécificités. La meilleure preuve en est les cours du pétrole restés hauts durant cette période ; la finance apatride, qui contrôle absolument tout, peut à tout moment actionner le levier de la sanction économique, directe ou indirecte, la manipulation des cours étant un de ses instruments de base.

Tout ceci fonctionne à peu près dans la mesure où les pays agissent selon les plans occultes, ou du moins ne s'y opposent pas. Comme je viens de le dire, chacun négocie sa place et ses particularités dans l'ombre, et le sort réservé aux récalcitrants du type Saddam Hussein ou aux gêneurs du type Kadhafi servent d'exemples pour intimider les autres.

Oui mais... il y a des imprévus, des surprises. Vladimir Poutine a profité de ses années de vaches grasses pour « renouveler totalement son équipement militaire et accéder à une technologie dans le domaine balistique qui a 10 à 15 ans d'avance sur l'armement américain » nous dit Jean Terrien dans Rivarol. Sans compter sur les réserves de change et sur une économie revigorée grâce à sa politique de redressement et à la manne pétrolière. Autrement dit il a acquis les moyens de s'opposer, s'il le souhaitait, à l'hégémonisme américain, ou plus exactement à la domination de la caste sioniste libérale qui pilote les Etats-Unis et le mondialisme. Sachant que Poutine est soutenu par la caste sioniste national-populiste dont on parlait tout à l'heure, qui se sert des nouveaux états impérialistes et nationalistes pour tisser sa toile et accroitre sa puissance, réunis principalement dans les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). C'est elle aussi qui pousse ses pions populistes un peu partout, avec plus ou moins de bonheur, Trump aux Etats-Unis, Zemmour en France, etc.

Nous ne connaissons pas les projets de la caste dominante sioniste libérale qui gouverne le monde, nous ne pouvons que les estimer à partir de ce qui se passe dans le monde et de ce que promeut avec force le Nouvel Ordre Mondial via ses satellites (Maison Blanche, UE, FMI, OMS...).
Et nous ne connaissons leurs échecs qu'à partir de leurs réactions, en distinguant lorsqu'ils font semblant ou pas de régler un problème.
Cas typique où l'Occident fait semblant : le terrorisme islamique. Il s'agit d'une création des services secrets américains et israéliens, au moins, à usage multiple : subjuguer les peuples européens en agitant le spectre du terrorisme, mettre au pas les pays musulmans trop turbulents, en les accusant de complicité avec le terrorisme, ou exécuter de basses œuvres (exemple typique : Daech, créée initialement pour écraser la Syrie, et qui aurait ensuite été éliminée après avoir servi ; mais les Russes ont obligé les créateurs de Daech à procéder à la destruction de leur créature plus tôt que prévu).

Donc c'est en assistant à leurs échecs que l'on comprend les problèmes que rencontre le Nouvel Ordre Mondial. Or la Syrie est un gros problème pour eux. C'est le dossier syrien qui va dévoiler au monde un gros désaccord entre la Russie et les projets des maîtres du monde.

Je le répète, nous ne pouvons pas connaître précisément leurs motivations réelles, surtout que l'élite occulte n'est pas formellement identifiée, du moins à notre niveau, et qu'elle s'appuie sur une mystique kabbalistique et ésotérique qui nous échappe en grande partie. Toujours est-il que dans le plan, la Syrie devait être entièrement détruite ; peut-être et même probablement pour faire payer au fils les malveillances du père vis à vis d'Israël (les juifs n'oublient jamais et ne pardonnent jamais) et notamment la fameuse attaque surprise le jour du Yom Kippour ? Pour éliminer définitivement un voisin agressif et dangereux ? Pour accomplir l'oracle sur Damas ? Probablement un peu de tout ça, peu importe.

L'important est ce qui s'est passé : lorsque la guerre civile syrienne a commencé, la Russie s'est très vite portée au secours de Bachar el-Assad, et c'est son intervention et son soutien qui ont empêché la chute du régime et la mise en coupe réglée du pays. La réaction des Américains, des Européens et bien entendu des Israéliens a très vite montré leur embarras et leur contrariété : cette fois-ci, ils ne faisaient pas semblant.
Leur embarras parce que la Russie n'est pas un adversaire facile mais une puissance militaire qui, à l'époque (2012) était revenue au premier plan ; et leur contrariété car l'élimination de la Syrie, ou du moins sa déstabilisation durable, semblait être une étape déterminante du processus de domination mondiale, et pas seulement l'accomplissement d'une vengeance.

Donc blocage. Mais le blocage est double : ce n'est pas seulement le report de l'élimination d'une menace pour Israël, c'est aussi et surtout l'impossibilité de faire avancer un plan occulte qui passait obligatoirement par Damas, pour des raisons que nous ignorons, mais pour des raisons plus que valables pour eux, des raisons impératives.

Ici la Russie change de dimension : ce n'est plus un vilain petit canard jouant à l'impérialiste aux velléités multipolaires dans un monde unipolaire, elle devient un empêcheur de tourner en rond, un bloqueur de projets, un caillou qui bloque les rouages du Nouvel Ordre Mondial ; et quand la roue est bloquée, elle n'avance plus et tout ce qui est programmé derrière est bloqué aussi.

Le refus par la Russie d'éliminer la Syrie n'est pas anodin, c'est une catastrophe dans les plans mondialistes. Voilà pourquoi ils vont tenter coûte que coûte de passer en force, par de multiples négociations, pressions et intimidations, et on arrive à début septembre 2013. Le 21 août, jour anniversaire de la mort de Trotski (les kabbalistes ont le sens du détail - Trotski était l'un des leurs, un de leurs héros) une attaque sous faux drapeau au gaz sarin fournit le prétexte de l'écrasement militaire tant attendu de la Syrie. Les Américains, aidés des Français pour l'occasion (bien utiles pour prendre des coups à leur place) décident de forcer la main à la Russie et s'apprêtent à couvrir la Syrie de bombes ; pour cela ils testent en réel le dispositif de défense syrio-russe, et surtout la détermination de ces derniers, en tirant le 3 septembre 2013 depuis leurs navires en Méditerranée plusieurs missiles sur la Syrie. Tous sont interceptés et détruits. C'est une catastrophe pour le Nouvel Ordre Mondial : non seulement Poutine les bloque, mais il ne veut rien entendre, et apporte la preuve de sa supériorité militaire, à laquelle ni Obama ni Hollande ne veulent se frotter, tout valets de l'élite occulte qu'ils soient.

Retenez donc bien cette date, 3 septembre 2013, car ensuite la décision sera prise de déstabiliser la Russie pour la forcer à rentrer dans le rang, et pour la déstabiliser, on va créer des fronts entièrement nouveaux :

► deux mois après, en novembre 2013, le président ukrainien ajourne le projet de signature d'un traité avec l'Union Européenne ; cet événement servira de prétexte aux habituels services secrets occidentaux pour organiser le coup d'état de Maïdan ;
► mais aussi la Russie est éjectée du G8, donc elle est écartée du gouvernement mondial ;
► les cours des hydrocarbures baissent sensiblement, c'est pour moi un signe fort ;
► et enfin, Daech est créée en juin 2014 pour ouvrir un nouveau front en Syrie.

Ainsi donc les événements en Ukraine qui aboutiront à l'indépendance de la Crimée et à l'émergence d'un conflit interne entre le régime de Kiev et les républiques séparatistes pro-russes du Donbass sont directement reliés au blocage par Moscou de l'intervention occidentale en Syrie de septembre 2013. Il n'y aurait pas eu cet événement, l'Ukraine n'aurait pas connu de révolution et le pays vivrait en paix encore aujourd'hui.
Je suis très étonné qu'aucun analyste, à ma connaissance, ne fasse le lien entre ces faits, qui expliquent pourtant tout le processus que nous vivons depuis 2014.

Car depuis 2014, les occidentaux, et à travers eux l'élite occulte mondiale, se sont acharnés sur la Russie puisqu'ils ont ouvert deux fronts presque simultanément : un en Ukraine, l'autre en Syrie (via Daech), mais aussi enclenché tout un jeu de sanctions économiques, et surtout fait baisser les cours du pétrole, l'arme suprême.

L'autre raison (cachée) : le refus de la mutation LGBT

Nous ne faisons que vivre l'aboutissement d'un processus qui dure depuis 8 ans, parce que la Russie ne cède toujours pas sur le dossier syrien, mais aussi parce qu'une nouvelle décision s'est fait jour entretemps. Une décision motivée par un autre enjeu, sur un autre terrain : la mutation civilisationnelle.

Soyons clairs : depuis 2014, les deux camps impérialistes jouent au chat et à la souris, ou plus exactement à je te tiens tu me tiens. Pendant que les uns s'acharnent sur la Russie par Ukraine et Daech interposés, les autres répondent en poussant leurs pions populistes : l'élection surprise de Donald Trump a fait perdre quatre ans à l'autre camp, à sa grande fureur (visible !), d'où le relatif calme sur le front ukrainien, l'élimination concertée de Daech et le retrait des troupe américaines de Syrie. En France, les gilets jaunes, mouvement d'inspiration populiste a déstabilisé un pouvoir appartenant au camp libéral. Etc...

L'Occident est tellement pétrifié par sa civilisation électronique, avachi par son confort et ses facilités, abêti par le prêt-à-penser que lui servent sans discontinuer ses multiples écrans, dont ils sont tous esclaves, qu'il n'est manifestement plus en état de penser et de réagir. Or il est en train de vivre une mutation sans précédent, d'ordre moral, culturel, sociologique et s'ils le pouvaient, anthropologique. Une mutation à vitesse accélérée (une telle évolution des mentalités n'était même pas envisageable il y a moins de dix ans !), à la perversité inouïe, à la subversion des esprits sans précédent, aux mœurs inversées et dégénérées, pratiquant et légalisant le vice. Cette mutation est celle de la civilisation LGBT et de son idéologie du genre.

Entendons-nous bien : il a été démontré à de nombreuses reprises, sur ce blog et ailleurs, que la bataille principale consistait à faire disparaître la civilisation chrétienne pour la remplacer par une civilisation luciférienne. Mais la transition est longue et difficile, il y a encore de nombreux réflexes issus du christianisme, imités par les matérialistes. Il a donc été décidé d'accélérer le programme et de « casser » définitivement les codes et repères de l'ancienne civilisation, et pour cela, la civilisation LGBT est, à mon sens, la porte d'entrée, le point de bascule : si celle-ci réussit, si la société bascule, nous vivrons entourés de quasi-démons incarnés, d'êtres humains littéralement possédés, et s'ils ne le sont pas, rendus fous par une déstabilisation insupportable qui s'attaque aux fondements de l'équilibre psychique humain.

L'idéologie double des mœurs LGBT d'une part, et de l'identité variable de genre d'autre part, est l'étincelle qui doit faire basculer les gens normaux, déjà très affaiblis moralement, dans la folie et la démence. Ceci prioritairement sur les ex-populations chrétiennes, cible numéro un du démon. Je crois que la génération des plus de 50 ans dans nos pays ne mesure pas l'étendue et la dangerosité de cette ultime perversion, parce que sont visées principalement les jeunes générations, prises sous le feu d'un lavage de cerveau incessant : l'obsession LGBT est omniprésente, surtout là où les jeunes se trouvent : à l'école, au cinéma, dans les séries, sur Youtube, sur les réseaux sociaux, à la télé et dans les médias, jusqu'à Disneyland qui organise désormais sa « Gaypride » privée (et qui ne touche que des enfants !), sans compter les grandes entreprises, etc, le tout protégé par une législation interdisant et disqualifiant toute hostilité.

On a vu les populations réagir lors du mariage gay, en vain ; mais où sont les mêmes organisations, où est la « Manif pour tous » dans ce combat, pourtant encore plus essentiel, contre les LGBT ? Nos soi-disant défenseurs sont aujourd'hui aussi hébétés et subjugués que les autres. Et absents.

Mais... il y a un mais. Le point fondamental que n'avaient pas vu venir les stratèges du Nouvel Ordre Mondial quand ils ont sauté sur l'opportunité de la chute du Rideau de fer pour lancer leur monde unipolaire, c'est le regain presque immédiat, et là aussi exceptionnel, de la religion orthodoxe en Russie. Ils n'ont pas seulement libéré l'économie et l'espace politique, ils ont libéré aussi la pratique religieuse, et dès le début des années 90 le retour à la pratique de la religion et de la foi en Russie sont stupéfiants et indéniables.

Ainsi donc, petit à petit s'est installé un autre antagonisme entre l'Occident et la Russie -spécifiquement la Russie sur ce sujet, contrairement aux autres BRICS- celui de l'évolution spirituelle et morale du monde. En réalité, le rejet de l'Occident ne se situe pas sur le plan du libéralisme économique et des excès de la société de consommation, comme le croient certains, puisque la Russie les a adoptés, il se situe plutôt sur le plan de l'évolution des mœurs, qualifiées à juste titre de dégénérées. Autrement dit, la Russie veut demeurer chrétienne, avec d'autant plus de détermination qu'elle en a redécouvert les délices depuis trois décennies après en avoir été longuement privée.

Or le désaccord grandissant entre les puissances occidentales et la Russie sur ce sujet s'est superposé à celui du blocage politique sur la Syrie, au même moment, d'où la confusion. Peu ont compris que les deux grands blocs divergeaient sur deux problématiques majeures, toutes deux majeures parce que le gouvernement mondial de l'élite occulte accorde en même temps une importance primordiale à ces deux sujets.

Bref la Russie de Poutine dit NIET à la civilisation LGBT et elle le fait savoir.
À la surprise générale, le 2 mars 2020, Poutine inscrit dans la constitution la référence à Dieu et l'interdiction du mariage homosexuel.
Le président russe avait lancé son projet de réforme de la constitution un mois et demi auparavant, et puis coup de théâtre. Les mondialistes s'étranglent, laissons France TVinfo résumer la situation :
« Mais jusqu'à présent, il n'était pas question de Dieu ou du mariage dans ce texte. Tout a changé lundi 2 mars : le président russe a soudain transmis directement au Parlement 24 pages d'amendements supplémentaires. Et ces amendements ne sont pas anecdotiques. Premier point : Vladimir Poutine souhaite donc que la « foi en Dieu » soit intégrée dans la Constitution, comme une « tradition millénaire russe ». Et : « Deuxième point, le président russe demande donc aussi l'interdiction du mariage homosexuel. Il souhaite là aussi que ce soit écrit noir sur blanc dans la nouvelle Constitution. »
Ces amendements ont été adoptés par référendum (démocratiquement, donc !) et promulgués le 4 juillet 2020. Ça s'appelle un défi, car il inscrit dans le marbre (la constitution) ce que les autres haïssent au plus haut point. Voilà pourquoi on peut en déduire que l'Occident a forcé la Russie à entrer en guerre, non seulement pour obtenir gain de cause sur le dossier syrien, mais aussi pour abattre les derniers chrétiens qui s'opposent à eux ouvertement.

Je pense qu'ils sont aveuglés par leur haine de la civilisation chrétienne (cf les objectifs de Crowley dans mon article précédent) d'où le gros problème avec la Russie, qu'ils veulent abattre physiquement parce qu'elle est le seul dernier grand pays chrétien à s'opposer à eux sur la morale et les mœurs. Une Russie forte les empêche d'atteindre leur objectif d'éradication complète du christianisme ; l'os ce n'est plus Rome, le catholicisme et les pays catholiques étant hors jeu grâce à 50 ans de dégénérescence conciliaire, c'est la Troisième Rome. Le problème n'est ni économique, ni politique, ni culturel, il est moral. Tant que la Russie s'y oppose, ils ne peuvent parvenir à l'union sacrée, au rayonnement universel du satanisme.

La décision a donc été prise, du moins c'est ce que l'on comprend, de rayer la Russie du nombre des nations, un peu à la façon de l'Irak, en la forçant à nous déclarer la guerre.

L'acharnement des occidentaux

Ceci explique l'acharnement des Occidentaux à déclencher une guerre avec la Russie. Toujours par le biais de moyens hypocrites, comme d'habitude par tiers interposés. Cette façon de déguiser les déclarations de guerres et de masquer les véritables belligérants est déstabilisante et trompeuse pour les observateurs extérieurs.

Rappelons d'abord que la Russie a été poussée à la guerre par le biais de deux provocations parallèles que l'on savait inacceptables pour les Russes : le projet d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN d'une part, et celui d'une opération militaire dans le Donbass d'autre part. Nous ne reviendrons pas sur l'affaire de l'OTAN, c'est le sujet qui a le plus été traité, on peut seulement constater que l'Occident a multiplié les provocations sur le sujet, allant crescendo jusqu'à la rupture totale. Impossible que ce ne soit pas volontaire.

Puis, devant la sagesse et la retenue des Russes, tout à leur honneur, ils ont lancé un autre projet pour les forcer à réagir : une grande opération de nettoyage du Donbass pour mars 2022. Confirmée autant par Xavier Moreau, consultant militaire spécialiste de la Russie, que par le général Gomart, ex-patron du renseignement militaire français. Impossible, là encore, que ce ne fut pas volontaire.

Puis les événements se sont enchainés suivant une escalade qui démontre une hostilité non dissimulée, une hostilité à sens unique (tous contre la Russie) et dont l'issue ne fait aucun doute : le vaincu sera impitoyablement écrasé, dépecé, pillé, ruiné, divisé, ses dirigeants seront traduits en justice et exécutés, son peuple sera réduit à la misère et mis sous tutelle. Et le vaincu, dans leur esprit, c'est exclusivement la Russie.

Un mot sur les sanctions économiques démesurées prises à l'encontre de la Russie : même si celle-ci et ses soutiens affichent un optimisme de façade, la baisse des achats d'hydrocarbures, la sortie du mécanisme de transactions internationales, l'impossibilité d'importer des produits essentiels ou stratégiques auront à moyen terme des conséquences catastrophiques sur l'économie russe.

Et les pays voisins et amis, d'ailleurs très discrets dans leurs positions concernant cette guerre, tels que la Chine ou l'Inde, ne pourront compenser, sauf partiellement, la rupture progressive par l'Europe des contrats d'approvisionnement en pétrole et gaz, ne serait-ce parce qu'ils ne veulent et ne peuvent se fâcher avec l'Occident, et que ce dernier les surveille de près. Or, tout le monde le sait, une guerre coûte très cher ; sortir du circuit du commerce international c'est la mort assurée, pour certains à court terme, pour la Russie à moyen terme, deux ans nous dit-on, probablement moins car la guerre, je le répète, nécessite un effort financier colossal.

Donc, quoiqu'en disent les Russes, les sanctions économiques et financières sont à prendre au sérieux, et jouer au fanfaron n'aura qu'un temps.
D'autre part, on a assisté dès le début de la guerre à une avalanche de superlatifs, très inhabituels surtout en début de conflit, et totalement disproportionnés, qui prouvent l'intention d'attribuer à la Russie dès le départ le rôle du méchant, d'une nation belliqueuse aux méthodes brutales et mauvaises, et contre laquelle il est un devoir pour tout humaniste de la mettre hors d'état de nuire. A commencer par son dirigeant.

Jugez plutôt :
► En déplacement en Pologne le samedi 26 mars, Joe Biden a qualifié Vladimir Poutine de « boucher ».
► Le mercredi 6 avril Joe Biden a dénoncé des "crimes de guerre majeurs" en évoquant les "corps laissés dans les rues après le retrait des Russes" et les "civils exécutés de sang-froid" à Boutcha, près de Kiev. Avec cette déclaration, Joe Biden prolonge celles survenues ces derniers jours vis-à-vis de la Russie. Lundi, le président américain avait déjà déclaré vouloir un "procès pour crimes de guerre" après la découverte de nombreux corps portant des vêtements civils à Boutcha, dans les environs de Kiev. "Nous devons rassembler les informations" et "nous devons avoir tous les détails" pour "avoir un procès pour crimes de guerre", avait-il dit, préférant évoquer ce qualificatif à celui de "génocide". "Vous vous souvenez peut-être que j'ai été critiqué pour avoir appelé Poutine un 'criminel de guerre'. Hé bien la vérité (...) c'est qu'il est un criminel de guerre", avait-il encore déclaré. Le Huffpost : Joe Biden a clairement affiché son hostilité après les atrocités commises à Boutcha, promettant même "d'étouffer pour des années" le développement économique de la Russie.
► Le 8 avril, Jean-Yves Le Drian, alors ministre des affaires étrangères, qualifie le bombardement de Kramatorsk de « crime contre l'humanité » (au moins 50 personnes, dont 5 enfants, ont été tuées le 8 avril dans un bombardement sur la gare de Kramatorsk dans l'est de l'Ukraine).
► Le 9 avril, en déplacement en Ukraine, Ursula von der Leyen a déclaré que « la Russie va tomber en décomposition économique, financière et technologique, tandis que l'Ukraine marche vers un avenir européen ».
► Figaro : « Le président américain Joe Biden a pour la première fois accusé mardi 12 avril 2022 son homologue russe Vladimir Poutine de mener un « génocide » en Ukraine, mot jusque-là employé par le chef d'État ukrainien Volodymyr Zelensky mais jamais par l'administration américaine. »
► 7 mai : la nouvelle stratégie des occidentaux : armer à fond l'Ukraine. Puisque leur guerre économique ne semble pas faire plier Poutine, ils testent autre chose : rendre les opérations très difficiles sur le terrain. Le Figaro : « À résister s'est substituée l'idée de l'emporter. Après avoir fourni à l'Ukraine des munitions et des missiles, les Occidentaux promettent désormais des armes lourdes. »
► 8 mai : le G7 s'engage à ne plus acheter de pétrole russe. « Le G7 tout entier s'est engagé aujourd'hui à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe », soulignait la Maison-Blanche, à l'issue de la réunion du G7 convoquée ce dimanche par visioconférence.
De son côté l'Europe annonce être très proche de pouvoir appliquer l'embargo sur le pétrole russe : « Si les discussions se poursuivent, tous les Etats membres ont donné leur accord de principe, y compris la Hongrie et la Slovaquie. » (Figaro du 8 mai)
► 14 mai : le G7 ne « reconnaîtra jamais » les frontières que la Russie veut imposer par la force avec sa guerre en Ukraine, ont affirmé samedi (14 mai) les ministres des Affaires étrangères du groupe des sept grandes puissances.
► Le dimanche 15 mai, la Finlande demande officiellement à adhérer à l'OTAN, imitée par la Suède : encore un casus belli pour Moscou, car pour la Russie, la Finlande est stratégiquement aussi dangereuse que l'Ukraine.

Je me suis arrêté là, on pourrait continuer longtemps.

Donc je résume : les dirigeants russes savent déjà à ce stade que leur pays sera détruit et asphyxié financièrement et économiquement, que la rente financière des hydrocarbures est terminée, ou du moins fortement réduite, qu'ils seront accusés et jugés pour crimes de guerre, génocide et crimes contre l'humanité (rien que ça !), qu'ils seront dépossédés de toutes les possessions acquises au cours de cette guerre, et peut-être plus...
Ils savent qu'ils ont tout le monde contre eux : ensemble des membres de l'OTAN, Union Européenne et ensemble de ses membres, Etats-Unis, G7...

Et ceci est déjà acquis : quoi que la Russie fasse, les qualificatifs et les qualifications sont déjà là, son sort est déjà réglé et annoncé... qu'est-ce que vous faites dans ces cas-là ? Comment pouvez-vous négocier une trêve ou un traité de paix avec un adversaire qui n'attend que ça pour la curée, qui multiplie les mensonges, ne tient pas ses promesses, ne fonctionne qu'à l'hypocrisie, qui maintiendra l'asphyxie économique et démantèlera votre pays, quoi que vous fassiez, quoi que vous acceptiez, quoi que vous promettiez ?

N'a-t-on pas encore compris que la Russie est condamnée et que la façon de faire de l'Occident ne laisse aucune ambiguïté à ce sujet ?

L'énigme Poutine

Tout ce que je viens d'expliquer, Poutine le savait. Il sait qu'ils veulent sa peau à cause de la Syrie, des LGBT, de sa défense du christianisme, des blocages qu'il fait subir à la constitution du Nouvel Ordre Mondial. Il sait qu'ils iront jusqu'au bout, que la haine les rend impitoyables, qu'ils détruiront son pays et sa population parce qu'elle est redevenue chrétienne et qu'elle refuse la civilisation LGBT. Même si Poutine en personne était neutralisé, ça ne changerait pas le sort de son pays. Tout ça il le savait. Et les faits lui ont donné raison.

Il savait que l'Ukraine n'était qu'un prétexte, pour le forcer à ouvrir un conflit, que ses adversaires principaux ne sont pas les Ukrainiens ou ce pantin de Zelensky, mais bien ceux qui les dirigent et les financent : l'état profond américain et ses satellites européens, à commencer par la Commission Européenne et la France. Et bien sûr l'élite occulte apatride qui les manipule et les dirige.

Il sait qu'une guerre coûte cher et que les sanctions économiques constituent une redoutable menace pour la pérennité de sa supériorité militaire et réduiront vite sa capacité à faire durer ou à étendre le conflit. Il savait que s'il s'engageait dans le conflit, il serait obligé d'aller jusqu'au bout.
Et jusqu'au bout c'est combattre les Occidentaux, les Etats-Unis et l'Europe, le G7, bref c'est enclencher une guerre mondiale à l'issue de laquelle il ne peut y avoir qu'un seul vainqueur.

Voilà pourquoi la Russie ménage ses forces, avance doucement en Ukraine, prend bien soin d'engager un minimum de soldats, de matériels, de munitions, parce que le véritable conflit est ailleurs et à venir. Et il n'est pas en Ukraine. Nos dirigeants aussi le savent, eux aussi avancent très prudemment. Pour le moment les forces en présence se toisent, s'épient, s'observent, se jaugent... en attendant de de savoir qui fera la faute d'attaquer le premier.

Après tout, Poutine aurait pu avoir la paix ; il lui suffisait d'abandonner le régime de Damas à son triste sort, tout en négociant la conservation de la base de Tartous en Méditerranée ; il lui suffisait d'accepter quelques Gay pride à Moscou, un minimum d'ouverture LGBT du bout des lèvres, la Russie n'étant d'ailleurs pas un modèle sur le plan des mœurs et de l'avortement.

Alors où est la raison véritable de son engagement ?

Voilà pourquoi on ne peut exclure la dimension eschatologique spécifiquement russe évoquée dans cet article. La Russie chrétienne, quoiqu'orthodoxe avec toutes les failles que cela implique, ne veut pas partager le sort des nations catholiques qu'elle a vu en 50 ans sombrer dans l'apostasie, renier le Christ, vendre son âme pour la société de consommation, et adopter le vice comme mode de vie, rejoignant ainsi les nations protestantes dans l'hérésie et l'idolâtrie du matérialisme.

La Russie est le dernier grand pays chrétien, même si ses enfants sont perfectibles, à s'opposer au basculement sans équivoque et sans retour dans les valeurs lucifériennes. La Russie se sent l'âme et le rôle du katechon, ce dernier rempart biblique face à la bête avant qu'elle ait englouti toutes les nations. La Russie sent confusément qu'elle s'insère dans un mouvement plus vaste, celui de la bataille finale contre l'Antéchrist et ses armées, mystique à laquelle elle prétend s'être préparée.

A partir de ces éléments, mon interprétation eschatologique est double :

1) La Russie, en tant que nation impérialiste appartenant au camp national-sioniste multipolaire, et s'opposant au Nouvel Ordre Mondial unipolaire, concrétise la prophétie de Jésus-Christ : « Et si Satan aussi est divisé contre lui-même, comment son royaume pourra-t-il subsister ? » (Luc 11 :18), parce que les deux impérialismes sionistes qui s'affrontent sont tous deux des enfants de Satan.

2) Et la Russie en tant que nation chrétienne et qui a choisi coûte que coûte de le rester, car c'est ainsi que l'on peut comprendre la détermination de Poutine face à ses adversaires, se posant ainsi comme le « sauveur » du christianisme, sert alors d'outil dans la main de la Sainte Vierge pour écraser le dragon. Tout en étant, hélas, orthodoxe et non catholique et donc ne pouvant pas, pour autant, prétendre se substituer à Rome dans l'économie du salut.

Si on fusionne ces deux visions eschatologiques, cela donne : la Russie est un instrument du Ciel pour diviser le monde de Satan et le mener à sa perte via une probable autodestruction, mais elle n'est ni le katechon, ni un des Témoins, ni le sauveur final parce que ces rôles ne peuvent être dévolus qu'à la véritable Eglise du Christ, le catholicisme, qui perdure, rappelons-le, malgré les déviations de l'Eglise conciliaire, dans sa frange traditionnaliste.

Bref nous commençons à discerner les contours de la grande bataille finale de l'Armageddon.

Et ceci concorde avec Fatima, lorsque la Sainte Vierge annonce : « A la fin mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira, et il sera donné au monde un certain temps de paix. » La Russie s'est convertie dès le début des années 90 et son retour à la foi n'a pas besoin d'être prouvé, il est visible et tangible. Poutine est né un 7 octobre, fête de Notre-Dame du Rosaire, et la Belle Dame de Fatima s'est présentée sous le même nom ; il y a forcément un lien.

La chute du Rideau de fer ainsi que les initiatives de Vladimir Poutine ont procuré au monde ce certain temps de paix, depuis plus de trente ans. Mais ce temps semble terminé, on passe à la page suivante, au livre suivant devrais-je dire, celui qui s'écrit en temps réel sous nos yeux.
Reste à savoir dans quelle mesure la foi orthodoxe vaut la foi catholique. Dans quelle mesure la foi orthodoxe répond-elle à cette affirmation « Mon Cœur Immaculé triomphera ».

Mais le catholicisme est-il bien placé pour donner des leçons aux orthodoxes ? Depuis le concile, l'Eglise catholique n'a-t-elle pas imité en matière d'hérésies et de déformation de la liturgie ceux qu'elles critiquaient auparavant ? Ne sommes-nous pas ex-aequo avec les Orthodoxes depuis ce funeste concile ? Ceci serait-il un début d'explication du Cœur Immaculé de Marie qui triomphe désormais autant avec les orthodoxes qu'avec les catholiques ? (Les protestants et dérivés étant disqualifiés puisqu'ils n'ont pas de dévotion envers la Vierge Marie). Mystère divin, mystère d'iniquité, mystère de l'Eglise... « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père » (Jean 14 :2)... tous les secrets de Dieu ne nous ont pas encore été dévoilés.

Conclusion

J'ai fait un long exposé pour expliquer que la Russie, bien que membre du Nouvel Ordre Mondial (ex-membre devrais-je dire) lui pose un sérieux problème à cause de deux blocages principaux : le soutien au régime de Damas d'une part et le refus d'adhésion à l'idéologie LBGT d'autre part, sur fond de revendication de son identité chrétienne.

Trois points fondamentaux qui ont déclenché une offensive de la part du gouvernement mondial occulte, principalement via l'ouverture du front ukrainien en 2014, au départ pour forcer Poutine à rentrer dans le rang et à abandonner la Syrie. Aujourd'hui, tout indique qu'ils ont carrément décidé de supprimer le gêneur, et son pays avec, en utilisant à nouveau l'Ukraine à la fois comme vecteur et prétexte.

Et si Poutine a accepté d'ouvrir ce front, s'il a décidé en connaissance de cause de franchir le point de non-retour et d'affronter l'Occident (Etats-Unis, Union Européenne, OTAN et G7) -car l'enjeu est là et il le sait-, c'est qu'il a de bonnes raisons pour le faire. Des raisons qui peuvent être eschatologiques, compte tenu de la mystique que les Russes entretiennent autour de leur rôle de « Troisième Rome » et d'ultime défenseur de la chrétienté face à la bête.

Une chose est sûre, c'est qu'il sait qu'il devra aller jusqu'au bout car il ne peut en rester qu'un : soit la Russie, soit la coalition en face. Qu'on le sache et qu'on cesse de se voiler les yeux hypocritement et lâchement. Et il le savait le 24 février.

L'extension du conflit à l'ensemble de l'Occident à court terme ne fait pour moi aucun doute, dans quelques mois nous saurons quand et comment.
Poutine, instrument de Dieu pour châtier les hommes, et surtout l'Occident de ses vices et de son impureté ? Sûrement. Sauveur du monde et de la chrétienté ? Non, ce n'est pas son rôle, du moins pas encore.