Le Fonds monétaire international a félicité lundi l'Iran pour sa réussite dans la réduction des inégalités, six mois après la mise en œuvre d'un ambitieux plan de suppression des subventions à l'énergie.

Le 18 décembre, le président Mahmoud Ahmadinejad avait annoncé la fin dès le lendemain de ces subventions, avec pour effet un bond du prix de l'essence compris entre 75 et 300%, ou encore une multiplication de celui du gazole par neuf, et de ceux de l'électricité, de l'eau et du gaz par trois à cinq.

Les prix de l'alimentation avaient augmenté en parallèle. Au total, l'inflation était passée de 10,1% sur un an en décembre à 14,2% en mai.

Mais, pour le FMI, ce plan qui a supprimé près de 60 milliards de dollars de subventions annuelles (l'équivalent de 15% du produit intérieur brut) et était conçu pour donner aux biens leur prix véritable, a été au final une réussite.

La redistribution, sous forme de versements aux ménages, des recettes tirées des hausses de prix a été efficace pour réduire les inégalités, améliorer le niveau de vie et soutenir la demande intérieure, a estimé le FMI, dans un communiqué publié à l'issue d'une mission d'évaluation d'une dizaine de jours en Iran.

La hausse des prix de l'énergie a déjà fait baisser la consommation domestique excessive d'énergie et le gâchis qu'elle occasionnait, a-t-il poursuivi.

Le FMI a reconnu que cette réforme avait à court terme ralenti la croissance mais a estimé qu'elle devrait considérablement améliorer les perspectives à moyen terme pour le pays.

Il lui a recommandé une réorientation globale de l'économie vers des produits, des services et des techniques de production moins gourmands en énergie et de poursuivre les efforts d'amélioration du climat des affaires afin de soutenir la création d'entreprises et d'emplois nouveaux.