Dans leur étude publiée lundi dans le journal Nature Astronomy, les chercheurs de plusieurs universités concluent que « d'importants matériaux rocheux se trouvent dans le nuage d'Oort ».
Or, les matériaux rocheux se trouvent principalement dans la ceinture d'astéroïdes, dans le système solaire interne, mais selon un co-auteur de l'étude qui étudie la physique des météores à l'Université Western, Denis Vida, la roche ne venait pas de là.
Selon l'étude, la boule de feu s'est brisée, puis a pénétré l'atmosphère beaucoup plus profondément que l'aurait fait un objet glacé ayant la même trajectoire. Cette roche, qui s'est désintégrée, est tombée avec une vitesse de 62 kilomètres par seconde.
La vitesse et la trajectoire suggèrent qu'elle vient du centre du nuage d'Oort, essentiellement composé de matériaux glacés qui une fois sortis du nuage, deviennent des comètes en se rapprochant du soleil.
« Cette boule de feu est la première preuve que nous avons des objets rocheux dans le système solaire externe», dit Denis Vida.
« Cette boule de feu est unique. »Comme le nuage d'Oort se trouve au-delà de la ceinture de Kuiper, il n'a jamais été observé directement. Les chercheurs se basent essentiellement sur ce qui arrive de cette zone, essentiellement des matériaux faits de glace jusqu'à l'arrivée de cette boule de feu.
— Une citation de Denis Vida, postdoctorant, Université Western
Selon Chris Herd, professeur au département des Sciences de la Terre et de l'Atmosphère à l'Université de l'Alberta, la découverte de cette roche suggère que les objets de la ceinture d'astéroïdes ont été dispersés jusque dans le nuage d'Oort après la formation du système solaire il y a 4,6 milliards d'années.
Il est probable que le nuage d'Oort a commencé comme un matériau du système solaire externe, dans l'orbite de Neptune, qui a ensuite été projeté à l'extérieur, dit Chris Herd, co-auteur de l'étude.
Pour Denis Vida cette découverte est importante, car elle permet d'en savoir plus sur « les conditions initiales de la formation de la vie ». L'étude menée par Denis Vida a entre autres impliqué des chercheurs de l'Australie, de la Slovaquie et des États-Unis, notamment de la NASA.
Avec des informations de Wallis Snowdon
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