Depuis une dizaine d'années, on assiste à l'entrée de ce que certains appellent l' "éducation sexuelle" dans les écoles de France et de la plupart des pays du monde. On ne compte plus les lobbys et propagandistes de ce délire complet. On se rappelle aussi qu'il a fallu militer pendant plusieurs années pour qu'un peu de prévention soit introduite.
vvvv
Mais tout cela n'allait pas assez loin, pas assez vite : depuis cette rentrée 2022, on voit se multiplier, et pas seulement chez nous, les offensives pour imposer ces cours iniques dans toutes les écoles et à tous les âges.

La rentrée en France était mal partie, avec plusieurs prises de position sur l' "éducation sexuelle" de la part des autorités depuis cet été. Comme la sortie du tout nouveau ministre Pap Ndiaye le 16 septembre, selon quoi il fallait "relancer" l'éducation sexuelle et appliquer cette "loi Aubry" de 2001 qui impose trois séances annuelles sur la sexualité, car certaines écoles ne joueraient pas le jeu.

L'éducation sexuelle : toujours plus loin, toujours plus fort

oiii
Ce qui est vrai, fort heureusement, il existe une certaine marge de manœuvre et de toutes manières les cours normaux sont déjà difficiles à assurer.

Le 12 septembre, déjà ,il affirmait que
"L'éducation sexuelle n'a rien à voir avec la théorie du genre", et d'ajouter : ""Nous devons améliorer cette situation à la fois pour des objectifs de santé publique, comme faire reculer les grossesses précoces ou lutter contre les maladies sexuellement transmissibles, mais aussi pour des objectifs plus généraux liés aux luttes contre les discriminations, les violences sexuelles et sexistes, la LGBTphobie, les stéréotypes et pour une meilleure égalité entre filles et garçons.""
Pour notre ministre militant, il faut carrément "remettre l'éducation sexuelle' au centre des programmes scolaires" !

Le niveau n'a jamais été aussi bas en maths et en français (entre autres), mais pour lui la priorité, c'est de parler sexualité, genre, relations sentimentales aux enfants.

Mais il n'est pas le seul à pousser : des lobbys féministes, le planning familial, les lobbys LGBTQ + ou encore le "Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes" notamment sont vent debout.

Selon un article du JDD sur l'annonce de Ndiaye,
"Une enquête publiée en début d'année par le collectif féministe #NousToutes auprès de plus de 10 000 personnes le montre : les répondants disent n'avoir bénéficié "en moyenne que de 13 %" du nombre de séances prévues, soit 2,7 au lieu de 21 sur l'ensemble de la scolarité".
Horreur.

Évidemment, on nous explique que c'est pour la prévention contre "les violences".

On comprend qu'il s'agit d'une offensive coordonnée parce que plusieurs rapports ont été publiés en quelques mois pour réclamer davantage d' "éducation sexuelle", et qu'une campagne de communication a été organisée, et parce que cela s'est passé dans toute l'Europe en même temps.

jjjjj
Le 31 août 2022, le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes communique, juste à la rentrée, pour réclamer ces séances, axées sur l'égalité :
"L'absence d'éducation à la vie sexuelle et affective favorise le sexisme, qui est lui — même l'antichambre des violences. Il faut d'urgence prendre le mal à sa racine chez les jeunes générations".
C'est marrant parce qu'on pourrait aussi considérer que le sexisme à l'école augmente en même temps que les cours d'"éducation sexuelle"...

En juillet, c'était l'Inspection générale de l'Éducation qui publiait un rapport carrément intitulé "Éducation à la sexualité en milieu scolaire".

De fait, ici comme au niveau international, de nombreuses ONG et autres lobbys sont particulièrement actifs pour généraliser et renforcer l' "éducation sexuelle" d'abord auprès des enfants, mais aussi beaucoup auprès des femmes, par exemple en Afrique.

Un périmètre de l' "éducation sexuelle" sans cesse élargi

mmmm
Comme l'écrit l'Inspection générale de l'Education :
"Longtemps réticente, l'École s'est emparée petit à petit de ce sujet jugé "sulfureux" qui questionne les frontières éducatives à partir de la fin des années quarante".
Certes, depuis Kinsey ce pédocriminel encensé pour avoir popularisé le concept d'enfants sexualisés et le lobbying du Planning Familial qui, comme on le sait, avait au début des objectifs eugénistes.

Kinsey est toujours considéré comme une référence au niveau mondial bien que ses études ont été débunkées par Judith Reismann notamment. Il vient même d'avoir sa statue à l'Institut Kinsey parce que
"Dans tout le pays et dans le monde entier, l'Institut Kinsey est une source d'information fiable sur les questions essentielles de la sexualité humaine, des relations, du genre et de la reproduction", a déclaré Pamela Whitten, présidente de l'IU, lors d'une cérémonie d'inauguration jeudi soir. "Et sa réputation d'excellence et de pertinence des études renforce la réputation de l'université de l'Indiana".
À ce sujet, je recommande la lecture du livre d'Ariane Bilheran "L'imposture des droits sexuels ou la loi pédophile au service du totalitarisme mondial" (voir la note de lecture).

Le rapport poursuit (on n'est qu'à la page 1) :
"Vingt ans après, elle [l' "éducation sexuelle"] a commencé à s'impliquer réellement, essentiellement pour répondre à plusieurs questions sanitaires d'envergure, d'abord la contraception et l'interruption volontaire de grossesse puis le sida. Outre ces enjeux de santé publique, elle a été ensuite amenée à prendre en compte les enjeux sociaux et sociétaux développés à partir des années 2000, en matière de protection de l'enfance et de l'égalité entre les filles et les garçons".
Bon, on a tous connu ça : on nous montrait des schémas avec des appareils génitaux, on avait 2-3 notions sur les bébés, une séance sur le SIDA tous les ans et c'était fini.

"Le ministère de l'Éducation nationale a, en 1973, introduit officiellement une information sexuelle obligatoire pour les élèves et une éducation sexuelle, facultative, qui ont été regroupées dans une "véritable éducation à la sexualité" en 1996.

En 2001, la loi a rendu obligatoires au moins trois séances annuelles sur l'éducation à la sexualité qui avaient été déjà prévues. Le périmètre de l'EAS s'est rapidement élargi : à la prévention et à la réduction des risques (grossesses précoces non désirées, infections sexuellement transmissibles / sida), se sont ajoutés la mixité, l'égalité, le consentement et la lutte contre le sexisme, les violences sexistes et sexuelles, la prostitution et la pornographie, l'homophobie, la LGBT-phobie. L'EAS est désormais considérée comme une composante de la construction de la personne et de l'éducation du citoyen". Si avec les jeunes ont encore de la place pour apprendre à lire, on a de la chance.

Et si un lobby d'individus qui se prennent pour le dinosaure Casimir veulent aussi leur place dans les cours d' "éducation sexuelle", que fait-on ?

D'ailleurs, il est recommandé de "mieux cerner" ce qu'on met dans cet enseignement foutoir où le politique met ses dernières lubies électoralistes, prenant les enfants comme les enseignants en otage derrière de bons sentiments. Le rapport recommande différentes actions pour concrétiser cet "enseignement" partout et rapidement, mais demande aussi une évaluation que nous n'aurons probablement jamais [1].

cccc
On apprend aussi dans ce rapport que les intervenants ne sont pas certifiés ou n'ont pas d'agrément de l'État la plupart du temps et que la question de leur formation reste ouverte.

dddd
La faible part de ressources humaines de la communauté éducative pour la mise en œuvre de l'EAS, tenant à la fois au nombre limité de personnels médicosociaux et à la faible implication des personnels enseignants, est un frein à l'objectif d'éducation de tous les élèves. Cette situation conduit naturellement à une externalisation qui occupe une part sensible dans la répartition des interventions pendant les séances d'EAS, malgré tout encore très raisonnable (30 %).

L'objectif étant toutefois loin d'être atteint, l'École peut légitimement se poser la question des moyens humains : doit-elle se donner les ressources internes pour assurer l'EAS ou doit-elle externaliser davantage ?". Avis aux lobbys divers et variés...

Puis, on a des prises de position qui se multiplient. Fin novembre, c'était Julie Gayet qui, depuis le Creusot où elle était pour la Fondation des femmes, réclamait de l'"éducation sexuelle dès les petites classes" pour lutter contre les violences machistes.

Et puis en septembre, on a vu se multiplier les articles de presse, depuis Libé qui le 20 septembre trouvait l'école trop "pudique" apparemment [2], jusqu'à ces articles sur la sortie du tome 2 du "Petit guide de la foufoune sexuelle" qualifié par TerraFemina d'"indispensable", en passant par la BBC monde qui faisait mine d'interroger le 17 septembre 2022 : "Education sexuelle : est-il important de le commencer à un âge précoce ?" afin d'encourager les parents à parler sexualité à leurs enfants en suivant le guide de l'UNESCO.

Action coordonnée

vvvv
Depuis des années, les associations de protection de l'enfance demandent que le porno soit rendu inaccessible aux mineurs, c'est-à-dire payant par carte bleue. Pensez-vous qu'il en a déjà été question ? Non : on préfère faire de l' "éducation sexuelle" pour faire de la "prévention" sur le porno dans les écoles, en leur parlant sexualité.

Et on sait bien, du côté des anti pédos, que cet argument de la protection de l'enfance est pure hypocrisie : pourquoi si on se préoccupe vraiment du bien-être des enfants, seulement 5 % des plaintes pour viol sur mineur aboutissent-elles à une condamnation de l'auteur pour viol sur mineur ? Pourquoi ne parle-t-on pas de prostitution des mineures ?

Pourquoi, l'OMS ne cesse-t-elle de parler de "droits sexuels" des enfants en fonction de "leurs capacités évolutives", tout en leur bourrant le crâne de concepts sexuels dès la maternelle ?

vvvv
Tout cela ressemble à une société malade. Et comme l'impulsion vient de l'ONU, comme on l'a vu lorsque les programmes de l'OMS ont été diffusés, cela touche tous les pays alignés ou qui sont obligés de céder pour avoir des subventions en Afrique, en Amérique latine, en Asie. En Israël par exemple, ces séances sont obligatoires depuis la rentrée 2022, en Égypte le ministère de l'Éducation les a aussi introduites en septembre 2022 dans les cursus scoaire.

Aux Baléares, cet "enseignement" vient d'être imposé par le gouvernement local dès zéro an pour que les enfants "aient une sexualité saine".

En Belgique, un "guide" diffusé à la rentrée 2022 est censé baliser "les apprentissages et objectifs du développement psycho-affectif et sexuel des enfants et adolescents à l'école". Avec quelques couacs à la clé comme ces exercices de "sextos" recommandés dès neuf ans qui ont agacé quelques parents. Oups.

Mais si on regarde ce guide publié par l'EVRAS (le site de "référence" sur "l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle"), destiné aux enseignants et formateurs, la notion de "consentement et intimité" enseignée aux 5-8 ans, en même temps que l' "anatomie et la découverte du corps", "la reproduction", "le sexe biologique et l'identité de genre, "consolider son identité de genre", "plaisirs et sensations corporelles", "amour, amitié sexualité", les violences et dizaines d'autres entrées risque ont minima d'entraîner une certaine confusion.

vvvv
Ce programme est en tout cas conforme au délire de l'OMS, les fameux "Standards pour l'éducation sexuelle en Europe", document cadre pour toute l'Europe dont on a parlé il y a quelque temps. Et qui bizarrement deviennent très difficiles à trouver sur le net.

En Suisse, c'est la brochure Hey You de la fondation Santé Sexuelle Suisse qui a suscité une levée de boucliers ces derniers mois, notamment de la part d'une association plus modérée sur l' "éducation sexuelle". Selon 20 Minutes Suisse, ledit document
"fait l'objet, désormais, d'une plainte pénale de la part de l'association Initiative de protection, qui s'engage en faveur d'une éducation sexuelle basée sur des faits et adaptée à l'âge. Celle-ci dénonce, lundi, ce fascicule de 60 pages qu'elle juge carrément "pornographique"".
vvvv
Tout n'est pas à jeter dans ce guide destiné aux adolescents, mais la partie sur le sexe est assez crue et pas vraiment adaptée aux plus jeunes puisqu'il s'agit d'un répertoire des pratiques les plus répandues.

Selon l'association, on est quasiment dans ce qu'en france on appelait l'incitation à la débauche, devenue "éducation sexuelle" et la mise en danger:
"Divers passages attestent clairement que le public cible, les enfants dès 12 ans, est incité et poussé à l'utilisation d'accessoires sexuels, et est ainsi entraîné à commettre des actes d'ordre sexuel. Une telle approche est punissable".
On voit aussi des résistances notamment aux Etats-Unis : des manuels ont été interdits dans un comté de Floride, dans le Montana les parents ont obtenu d'être prévenus 48 h à l'avance pour pouvoir s'organiser et retirer leur enfant de ce cours. Au Canada des parents ont demandé le retrait de 3 livres d'une bibliothèque publique car trop pornographiques.

D'autres dans le Mississipi tentent de faire passer des programmes d' "éducation sexuelle" qui prônent l'abstinence, ce qui évidemment ne plaît pas aux lobbys intégristes comme le Siecus qui est à la manœuvre derrière l'implémentation de ces cours aux Etats-Unis et dans le monde, et passe pour une référence en la matière.

Il y a donc, comme le disent les tenants de l' "éducation sexuelle" extensive version OMS & Co, des "polémiques". Et
""La problématique de la 'polémique' est centrale, car elle est le marqueur même de la propagande, avec une véritable police de la pensée, qui entrave l'accès à toute pensée tierce, alternative, nuancée", nous rappelle Ariane Bilheran dans son livre.
On voit bien qu'il y a une grande agitation pour rendre effectif cet enseignement en grande partie délirant dès le plus jeune âge. Les objectifs sont clairs: il s'agit de sexualiser les enfants, même si des idiots utiles y placent d'autres enjeux comme l'égalité homme-femme, la violence, la contraception etc.

Cette "éducation sexuelle" est un fourre-tout des fantasmes de différents groupes d'intérêts qui ciblent les enfants. C'est de la propagande, du formatage bien loin de l'apprentissage de la vie dont ont besoin les enfants. Cela explique peut-être aussi pourquoi les écoles le mettent si peu en place et pourquoi autant de parents y sont hostiles.




[1] Une mission d'évaluation des contenus de l' "éducation sexuelle" a été confiée en septembre 2020 à l'inspection générale de l'Education.

[2] L'article reprenait le rapport de l'Inspection générale de l'éducation qui dit que "moins de 15 % des élèves bénéficient de trois séances d'éducation à la sexualité pendant l'année scolaire en école et au lycée (moins de 20 % en collège)"