PARIS - La décision des autorités britanniques de fermer l'usine de Sellafield (nord-ouest) qui fabriquait du Mox, signifie que la France restera le seul pays au monde à produire de manière industrielle ce mélange d'uranium et de plutonium, a souligné Greenpeace mercredi.

L'agence gouvernementale chargée du site de Sellafield a expliqué que cette décision était liée à l'impact de la catastrophe nucléaire de Fukushima sur les ventes de combustible Mox. Les commandes de Mox en provenance du Japon assurent en effet l'essentiel des débouchés de cette usine dans laquelle travaillent 800 personnes.

Après la fermeture de lusine de Mox de Dessel en Belgique, cette décision signifie que dans le monde, seule la France va continuer à produire du Mox de manière industrielle. Cest le mythe du nucléaire recyclable qui seffondre un peu plus, a réagi dans un communiqué Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace.

La décision des Britanniques va dans le sens de lhistoire, estime-t-il, jugeant que les Britanniques ont compris que le Japon nutiliserait plus ce combustible alors que la France continue de nier lévidence et espère toujours vendre du Mox aux Nippons en ne tirant ainsi aucune leçon de Fukushima.

Le Mox est fabriqué à partir de plutonium issu de combustibles usés sortant des centrales nucléaires et d'uranium appauvri.

Selon le groupe français Areva, 4 des 55 réacteurs nucléaires japonais fonctionnent avec du Mox, dont un à Fukushima.

Selon Greenpeace, il s'agit d'un combustible dangereux car en cas d'accident il a un point de fusion beaucoup plus bas et, si une fuite survient, le potentiel de rejets radioactifs est le double par rapport à l'uranium classique.