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Impossible de résister à un petit plaisir sucré lorsqu'il se présente à vous? C'est peut être le signe d'une dépendance aux friandises. (photo: DR)
Le cerveau des toxicomanes et celui des personnes accros aux sucreries fonctionnent de la même manière face à l'objet de leurs désirs.

Selon une étude américaine, les acides gras et les friandises saturées de sucre rendraient les consommateurs tout aussi dépendants que la cocaïne ou la nicotine, rapporte The Huffington Post. «Les résultats sont évidents, déclare Nory Volkow de l'institut national américain sur l'abus des drogues. Dans le cerveau, on constate d'importantes concordances entre la manière dont agissent les drogues et la nourriture».

Au cours de leurs recherches, les scientifiques ont remarqué que les obèses et les mangeurs compulsifs étaient irrésistiblement attirés par des images de malbouffe. Les cocaïnomanes sont tentés par un sac de poudre blanche de la même manière. Cela s'explique car, dans les deux cas, la même zone du cerveau s'active: le cortex frontal. Lorsque l'image d'un aliment ou d'une dose de drogue parvient au cerveau, le cortex produit de la dopamine (un type de neurotransmetteurs) en grande quantité.

Des rats accros aux gourmandises

Pour confirmer ces faits, une étude a été menée sur des rats. Chaque jour, durant une heure de temps, des rats ont eu accès à du bacon, des morceaux de cheesecake et des cakes décorés de glaçages crémeux. Les chercheurs ont découvert que lorsque ces friandises étaient présentées constamment aux rats, ils ne pouvaient plus s'arrêter d'en manger. Ces résultats sont troublants pour le professeur Paul Kenny, qui a mené cette recherche: «C'est ahurissant, la nourriture a exactement le même effet sur le cerveau que l'apport constant de cocaïne».

Dorren Virtue a consacré un ouvrage au phénomène des mangeurs compulsifs, «Ce que vos fringales signifient et comment les stopper». Voici ce qu'elle suggère de faire avant de craquer pour une friandise: «Si, après avoir analysé vos envies, vous découvrez de la colère, de la frustration ou du stress, demandez-vous comment vous pourriez faire pour réduire ces émotions négatives. Y a-t-il quelqu'un à qui vous pouvez parler ou des changements que vous pouvez opérer dans votre vie? Si vous réduisez la source de vos impressions inconfortables, vous n'aurez plus envie de sucreries».