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Des chercheurs ont réalisé une étude pourtant sur Facebook montrant que ce réseau social serait un facteur de dépression. Facebook constituerait un véritable cauchemar, en particulier pour ses jeunes utilisateurs qui souffrent d'impopularité et qui se retrouvent laissés de côté sur le site.

Facebook est pour beaucoup un endroit rêvé pour retrouver ses amis, s'en faire de nouveaux, partager ses photos et faire preuve de créativité sur le Net. Cette opinion est largement répandue, il suffit d'écouter ce qui se dit autour de soit. Dans l'ombre, cependant, de nombreuses personnes qui ont peur de se mettre en avant, et souffrant de timidité et d'impopularité, voient leur malaise social s'amplifier sur Facebook. Et les conséquences seraient dramatiques. Les sociologues Nicholas Edge et Hui-Tzu Grace Chou, chercheurs à l'université d'Utah, aux Etats-Unis, ont ainsi mis en évidence un phénomène de "dépression Facebook", un mal touchant principalement des jeunes utilisateurs du réseau social. En interrogeant 425 étudiants au sujet de leur bien-être et de celui de leurs amis, les chercheurs sont tombés des nues face aux cas de dépression engendrés par Facebook.

De nombreuses personnes présentes sur le réseau deviendraient en effet jalouses à la vue d'une vie en apparence mirifique d'autres utilisateurs qui n'hésitent pas à publier de superbes photos. Face à cet écran dévoilant une « vie idéale », les facebookiens malheureux broieraient davantage du noir... et feraient des adeptes ! Car un nombre grandissant de personnes finissent, selon les scientifiques, par se dire que « les autres sont plus heureux, ils sont plus beaux et passent de meilleures vacances. La vie est injuste ». Il s'agirait d'une sorte de course vers la meilleure vitrine dans un cercle d'amis virtuels. Dans cette veine, les psychologues Laura Buffardi et Keith Campbell avaient déjà constaté en 2010 que Facebook est un « terrain de chasse pour narcissiques ».

Et le phénomène de jalousie avait été mis en lumière l'an dernier par le psychanalyste David Rofé-Sarfati, qui s'était en outre demandé « si Facebook déclenche la jalousie, ou ne fait qu'amplifier une jalousie déjà existante dans une relation ». Toujours est-il que les personnes populaires sur Facebook souffriraient elles aussi. Une étude écossaise a en effet révélé il y a peu que plus on a d'amis sur Facebook, plus on est susceptible de se sentir stressé. Et selon le docteur Kathy Charles, l'anxiété serait également au rendez-vous : En rejetant des demandes d'amis, 32% d'utilisateurs de Facebook interrogés avouent développer un sentiment de culpabilité, menant à une franche angoisse pour 12% des sondés. Que l'on se rassure, il est certainement possible de trouver des personnes authentiquement heureuses sur Facebook.