Le virus de Schmallenberg, qui affecte moutons chèvre et bovins, se propage rapidement des deux côtés du Rhin. En Allemagne, où elle avait été détectée en novembre 2011, la maladie sévit désormais dans 186 élevages. En France, où le premier cas fut signalé le 27 janvier dernier, le virus touche désormais 14 départements, essentiellement dans le nord de l'hexagone. Mal connu par les éleveurs et ne pouvant être enrayé par aucun vaccin, le fléau semble se propager par les insectes, provoquant la fièvre chez les animaux contaminés et des malformations à la naissance. La Commission européenne estime néanmoins qu'il n'est pas question pour l'heure d'urgence sanitaire.

Au total, cinq pays sont concernés par le virus de Schmallenberg. Il y a le Royaume-Uni et la Belgique, mais surtout les Pays-Bas où la maladie s'était répandue comme une traînée de poudre durant le mois de janvier, nécessitant des mesures prises au niveau ministériel. La France et l'Allemagne, cependant, semblent connaître à leur tour une forte propagation de cette épizootie : Chez nos voisins d'outre-Rhin, selon l'institut Friedrich-Loeffler, huit länder sont désormais atteints : Rhénanie du Nord-Westphalie, Basse-Saxe, Hesse, Schleswig-Holstein, Rhénanie-Palatinat, Bade-Wurtemberg, Brandebourg et Thuringe. 186 élevages (dont 172 étant consacrés aux ovins) y seraient désormais atteints.

En France, le site agro-média.fr évoque pour sa part « une progression stupéfiante », en observant la présence du virus dans 13 départements, rejoints tout récemment par la Somme. L'Agence européenne de sécurité des aliments assure que la maladie n'est pas transmissible à l'homme, ni même d'un animal à l'autre.

Mais si celle-ci, transmise par un moucheron, s'avère relativement bénigne pour les animaux adultes (provoquant de la fièvre et entraînant une diminution de la production de lait), elle provoque en revanche des malformations, suivies souvent d'une mort rapide, chez les nouveaux-nés. Les animaux malades des élevages ont été pris en charge par des vétérinaires et les services départementaux. Si la Direction Générale de l'Alimentation (DGAL) a redoublé de vigilance dans son observation du virus via la plate-forme nationale d'épidémiosurveillance en santé animale, Frédéric Vincent, porte-parole en charge des questions de santé à la Commission européenne, a toutefois précisé qu'« il n'y a pas d'urgence sanitaire sur le continent ».