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WASHINGTON - Les Etats-Unis demandent à l'Union européenne de faire en sorte que les banques iraniennes soient exclues de la plateforme financière internationale Swift, a indiqué jeudi à l'AFP un responsable au sein du gouvernement américain.

Le sous-secrétaire au Trésor américain chargé du renseignement financier et de la lutte contre le terrorisme, David Cohen, s'est rendu à Bruxelles durant sa visite en Europe au début du mois, a indiqué ce responsable, sous le couvert de l'anonymat.

Là bas, il a discuté de la question de la fourniture de services financiers par Swift à des banques iraniennes [accusées par les Etats-Unis de contribuer au programme nucléaire iranien] et a pressé l'UE d'agir sur ce point, a-t-il ajouté.

Le Trésor avait initialement annoncé que M. Cohen se rendrait du 30 janvier au 2 février en Allemagne, au Royaume-Uni et en Suisse pour convaincre les autorités de ces pays d'accroître la pression économique contre le régime iranien, mais n'avait fait aucune mention d'une étape à Bruxelles.

Swift, dont le siège se trouve dans la capitale belge, est une coopérative internationale détenue par les plus grandes banques de la planète et permettant, selon son site internet, à plus de 9.700 clients dans le monde d'automatiser et de normaliser leurs transactions financières.

Les Etats-Unis cherchent à tarir les ressources de la République islamique d'Iran, qu'ils accusent, entre autres maux, de vouloir se doter de l'arme atomique sous le couvert de son programme de développement de l'énergie électrique d'origine nucléaire, ce que Téhéran a toujours démenti.

Ils ont mis en oeuvre au début du mois de nouvelles sanctions visant à isoler encore un peu plus l'Iran du système financier international.

En vertu de la législation américaine, toute banque étrangère réalisant des transactions avec les centaines de personnes physiques ou morales mises à l'index par Washington dans le cadre de ses sanctions contre Téhéran s'expose à des mesures de rétorsion aux Etats-Unis.