D'après le très sérieux journal Ithaka, une université allemande a fait une découverte très alarmante [source]. Des échantillons d'urine ont été récoltés chez des citadins pris au hasard. Leur analyse a trouvé systématiquement une contamination élevée de Glyphosate (GLYP), un herbicide créé par Monsanto [source]. Aujourd'hui, la licence pour ce produit est tombée dans le domaine public et beaucoup d'entreprises le fabriquent. Plus de la moitié de la production mondiale de 800'000 tonnes/an vient de Chine.

Le Glyphosate empêche la formation de certains acides aminés et détruit par ce mécanisme la quasi totalité des plantes vertes. On parle d'herbicide total et non sélectif. Dans un corps humain, il a des effets néfastes. Chez les sujets étudiés, on l'a trouvé dans l'urine à des concentrations de 5 à 20 fois la limite autorisée pour l'eau.

Les plantes génétiquement modifiées de Monsanto résistent à cet herbicide. Les agriculteurs le versent en masse sur les plantations afin de tuer les plantes naturelles n'ayant pas cette résistance. De cette façon, il rentre dans la terre, l'eau, les plantes et la chaine alimentaire humaine.

En Allemagne la contamination est généralisée. Aux Etats-Unis, une étude de l'US Geological Survey (organisme gouvernemental) a montré la présence du Glyphosate dans les cours d'eau et dans la pluie [source]. Dans les zones agricoles, ils ont en trouvé même dans l'air.

Le GLYP se trouve aujourd'hui dans le corps humain et peut même traverser la barrière placentaire et aller dans les fœtus. Il est aussi ubiquitaire dans le bétail et le lait.

Afin qu'il n'y ait aucune contestation, l'étude a été faite en prenant l'urine chez des sujets qui ne sont jamais en contact direct avec le CLYP comme des avocats, des journalistes ou des fonctionnaires à Berlin. Les valeurs détectées chez eux allaient de 0.5 à 2 ng par millilitre alors que la limite pour l'eau du robinet est de 0.1 ng par ml.

Pour les pommes de terre et d'autres légumes, depuis plusieurs années, cet herbicide est balancé à haute dose juste avant la cueillette. Ceci permet aux produits de ne pas germer et de tenir longtemps dans les étalages des supermarchés. En même temps, le GLYP a tout le temps de traverser la peau du légume et rentre à l'intérieur. Aucun lavage ou épluchage ne peuvent l'éliminer.

Afin de faciliter les choses, l'UE a multiplié par 100 le seuil minimal de GYLC pour le mais et par 200 pour les plantes fourragères qu'on donne à manger au bétail. Le GLYC bénéficie d'une classification favorable qui permet de rapidement commercialiser les produits qui en ont été contaminés. La Suisse est le seul pays à interdire la pratique de l'utilisation des herbicides toxiques comme conservateurs. Cependant, la Suisse importe elle-même une grande partie de sa nourriture depuis les pays de l'UE.

Le GLYC est aussi balancé généreusement sur les trottoirs, jardins publics, rails, parcs pour enfants... afin de contrôler les mauvaises herbes. La Suisse interdit cet usage alors que les autres pays Européens ignorent son existence ou l'autorisent tout simplement.

Cet herbicide a des effets inconnus sur la santé humaine. Par contre, il est suspecté de réduire la fertilité, causer des troubles digestifs et des carences. Il perturbe le développement fœtal. Il favorise des cancers lymphatiques et des tumeurs de la peau.

Le journal ajoute une note qui fait froid dans le dos : le nom et les adresses de l'université et des laboratoires ayant participé à cette étude sont connus de la rédaction mais ne sont pas révélés. Ceci est fait pour les protéger contre les pressions des industries agrochimiques. Ces dernières ont également la possibilité de leur interdire l'accès au bétail et aux champs si elles savaient qui mène ces études [source].