STOCKHOLM - En période de dépression, le cerveau perd sa capacité d'adaptation et a plus de difficulté à accomplir certaines tâches, comme stocker des informations.

Des chercheurs de l'Institut Karolinska, en Suède, ont découvert que la dépression diminue la plasticité du cerveau et réduit du même coup certaines fonctionnalités de ses cellules.

Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont étudié les réactions d'un groupe de rats génétiquement programmés pour souffrir de dépression, et ont comparé leurs résultats à ceux d'un groupe contrôle. Ils ont constaté que le cerveau des rongeurs dépressifs réagissait moins bien que celui des rats du groupe de contrôle, et était incapable d'augmenter son activité neuronale même en cas de besoin.

Lorsque les rats recevaient une dose de D-sérine, un acide aminé qui soutient l'activité neuronale, la plasticité de leur cerveau semblait s'améliorer, de même que sa capacité à stocker des souvenirs.

«Toutefois, la D-sérine ne passe pas très bien la barrière hémato-encéphalique, ce qui n'en fait pas une très bonne candidate pour créer un nouveau médicament. Mais cela nous a toutefois permis d'identifier un mécanisme permettant d'améliorer les performances neuronales, ce qui constitue une voie de recherche prometteuse», a expliqué la biologiste Mia Lindskog.

Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue scientifique «Molecular Psychiatry».