« ça aurait pu se passer ici, il aurait pu y avoir le même assassin, ces enfants sont exactement comme vous, la victime n'y est pour rien. C'est très important de penser à ces enfants, à leur famille et c'est très important de réfléchir au monde tel qu'il est, tous ensemble, dans l'école de la République, ..., ces enfants avaient 3 ans, 6 ans et 8 ans et l'assassin s'est acharné sur une petite fille .... »
Imposer une minute de silence dans les écoles peut à la limite se comprendre, mais son discours est honteux, inacceptable.

On a pour habitude d'éviter aux enfants d'assister à des situations traumatiques, de leur laisser la part d'innocence et d'insouciance caractéristique de l'enfance, ils finiront fatalement par entrer dans le monde adulte et auront largement le temps et le loisir de découvrir qu'il est souvent cruel.

Il n'y a aucun sens à son discours, en dehors de vouloir imposer une empathie à tout prix aux enfants dont la psychologie et la personnalité est en construction. Et aucun pédagogue, aucun professionnel de l'éducation n'ose s'élever contre cette dictature de l'émotion.

Personne n'ose dire que Sarkozy a réussi l'exploit d'évincer tous les candidats pour rester seul maître sur le terrain médiatique à faire campagne sous un autre ton, plus émotionnel, plus affectif.

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