Ce matin, j'ai trouvé dans le courrier une pétition qui démontre une fois de plus le degré de manipulation exercée par notre gouvernement.

En effet, comme dans toute bonne pathocratie [1], les élites psychopathes tentent de troubler les esprits par le biais de paramoralismes [2], de peurs, de désinformations et de crises au cours desquelles ils se font passer pour nos sauveurs alors qu'ils en sont les instigateurs.

Si vous avez reçu la pétition ci-dessous, j'espère que vous lirez les commentaires qui la suivent, et que vous réfléchirez bien avant de la signer. Notre santé psychique dépend en effet de notre esprit critique et de notre capacité à ne pas être dupe de manipulations de ce genre.

Je pourrais sans peine imaginer Sarkozy lui-même dicter cette lettre à l'un de ses sbires. Les ficelles sont tellement grosses, que j'ai l'espoir que la population française puisse lire derrière les mots, et comprendre que l'Etat n'a pas ses meilleurs intérêts à l'esprit. De toute évidence, la France se dirige vers une dictature déguisée en une démocratie « made in USA ».

[1] Pathocratie : 
Je peux opter pour la dénomination de pathocratie pour un système de gouvernement créé de cette façon, où une petite minorité pathologique prend le contrôle à la place d'une société de gens normaux.
[2] Paramoralisme :
La conviction qu'il existe des valeurs morales et que certaines actions violent des règles morales est un phénomène tellement commun et ancien qu'il semble avoir quelque substrat au niveau du patrimoine instinctif (encore qu'il ne soit certainement pas entièrement adéquat dans le cadre de la vérité morale), et qu'il ne fait pas que représenter des siècles d'expérience, de culture, de religion et de socialisation. Dès lors, toute insinuation infiltrée dans des slogans moraux est toujours suggestive, même quand les critères "moraux" utilisés ne sont que pure invention ad hoc. N'importe quel acte peut donc être vu comme immoral ou moral par le biais de paramoralismes et de la suggestion active; il se trouvera toujours des gens pour tomber dans le panneau de ce genre de raisonnements.
Source : Ponérologie Politique, par Andrew Lobaczewski

Après ce préambule, découvrons maintenant la fameuse pétition de "Contribuables Associés" qui commence en ces termes :
Paris, le 1er février 2009
Cher ami contribuable,

Qui dirige la France ?
Le Président ?
Le gouvernement ?
Les députés ?
Ou... les syndicats ?
Ou... les psychopathes ?
Seulement 15% des agents et salariés de la fonction publique sont syndiqués. Et pourtant les syndicats de fonctionnaires dictent leur loi dans notre pays. A Ia moindre tentative de réforme, ils bloquent tout le pays pour défendre leurs avantages et leurs privilèges !
Il est abusif d'affirmer que le pays est bloqué à chaque réforme. Sarkozy a systématiquement détruit les acquis sociaux depuis son élection (baisse du pouvoir d'achat, augmentation des durées de cotisation retraites, réduction des prestation de la sécurité sociale,...) et seules quelques mesures parmi les plus choquantes (CPE par exemple) ont provoqué un tel tollé, bien au-delà de la sphère syndicale faut-il préciser, que le gouvernement a dû faire machine arrière.
Et en plus, ce sont nous les contribuables qui les payons !
Peut-être que le financement public des syndicats n'est pas si innocent. L'Etat contrôle ainsi ces organisations, qui sous couvert de défense des droits des travailleurs, soutient en fait ceux qui les financent : les élites. La trahison du mouvement des cheminots par ses propres syndicats démontre à quel point ces derniers sont inféodés aux pouvoirs en place.
A peine le gouvernement avait-il annoncé la réforme de Ia fonction publique, la réforme des régimes spéciaux (sans pour autant les supprimer), Ie non-remplacement de I'intégralité des fonctionnaires qui partent à la retraite, que les syndicats réagissant au quart de tour faisaient monter la pression et brandissaient des menaces de grèves.
Il y a ici un amalgame, certainement délibéré, entre les mouvements sociaux spontanés et les initiatives des syndicats. Les manifestations récentes ont vu des centaines de milliers de Françaises et de Français dans les rues : des retraités, des chômeurs, des salariés pauvres... La plupart d'entre eux ne sont pas syndiqués et souffrent de plus en plus des conséquences de la politique injuste menée par Sarkozy et ses pairs.
Vingt-quatre heures après les annonces de Nicolas Sarkozy sur les régimes spéciaux, Ia CGT-cheminots et SUD-rail proposaient aux autres syndicats de lancer une journée de grève.

Alors que six Français sur dix jugeaient que la grève contre Ia réforme des régimes spéciaux n'était pas justifiée, selon un sondage IFOP du 13 novembre dernier, les leaders syndicaux ont préféré, comme d'habitude, ne pas entendre la voix du peuple et ont agi contre Ie reste des citoyens pour défendre des intérêts catégoriels.
La partialité des instituts de sondage a été prouvée à plusieurs reprises.

En outre, un sondage du CSA en date du 13 janvier 2009 montre que seuls 11% des Français sont hostiles au mouvement de grève actuel.

Cela démontre que le malaise dépasse largement la vingtaine de % de salariés syndiqués mais affecte au contraire une grande majorité de la population française, hormis bien sûr l'élite qui a mis au pouvoir Sarkozy qui le lui rend si bien.
Résultats :
- de nombreuses vilIes françaises ont été paralysées
- notre économie a été fortement perturbée,
- de nombreux Français ont été pris en otage et n'ont pendant plus de neuf jours, pas pu aller travailler.
La grève est un des derniers recours du peuple face à la barbarie des élites. Si ces denières avaient un tant soit peu de conscience, elles cesseraient d'aggraver les inégalités avant que le peuple ne soit dans la rue.

Ici donc, nos chères élites psychopathes jouent la carte du « diviser pour mieux régner » en tentant de monter les grévistes contre les non-grévistes, les fonctionnaires contre les salariés du privé.

Pourtant, que l'on soit dans le public ou le privé, syndiqué ou pas, gréviste ou non, nous faisons tous face aux mêmes difficultés grandissantes. Nous sommes de plus en plus pauvres, et nous avons de plus en plus de mal à joindre les deux bouts et faire vivre décemment nos familles, alors qu'une poignée de privilégiés ne cesse d'augmenter ses profits à nos dépends.
Fin novembre, Bercy chiffrait le co0t des cinq premiers jours de grève entre 1,5 et 2 milliards d'euros et évaluait les retombées économiques sur Ie long terme a 0,1 point de croissance en moins.

Et le pire dans tout ça, c'est que les syndicalistes ont fini par obtenir gain de cause.
Dans la plupart des cas les salariés n'obtiennent pas gain de cause, il suffit pour s'en convaincre d'observer les régressions sociales des 18 derniers mois.

Dépourvu de conscience, le psychopathe ne connaît pas de limite à sa barbarie, il teste donc en permanence le seuil de tolérance du peuple. Quelques pas en avant jusqu'à ce que la plèbe se rebelle, puis un pas en arrière pour qu'elle se calme, et à nouveau quelques pas en avant...
Entre les augmentations automatiques des salaires six mois avant la date du départ à Ia retraite, I'instauration d'un système de points retraite majorant les pensions, la possibilité de racheter jusqu'à douze trimestres de cotisation vieillesse et les comptes épargne temps permettant de cumuler des mois de vacances, certains agents du public pourraient continuer de raccrocher
au même âge qu'aujourd'hui et avec une pension plus rondelette !

C'est tout simplement scandaleux...
Les retraites des fonctionnaires comme celles des salariés du privé sont misérables. Des centaines de milliers de Français ayant travaillé toute leur vie se retrouvent avec une pension ridicule tandis que nos chères élites s'engraissent allégrement, à l'instar de Sarkozy qui a doublé son salaire, des banquiers avec leurs parapluies dorés alors que c'est ceux-là mêmes qui nous ont plongé dans une crise historique, et des grandes entreprises qui ne cessent de licencier tout en affichant des niveaux de profits toujours plus obcènes.
Nous les contribuables ne devons plus nous laisser faire.

Nous ne supportons plus de voir les lobbies de fonctionnaires imposer leurs quatre volontés aux élus et aux millions de citoyens qu'ils sont censés servir.
S'il existait un tel lobby des fonctionnaires qui impose ses quatre volontés, alors comment expliquer que leur durée de cotisation retraite soit passée de 40 à 42 ans ? Comment ce fait-il que les régressions sociales, pour les salariés du public comme du privé, s'enchaînent les unes après les autres ?
Les syndicats ont cessé depuis longtemps leur rôle de défenseurs des salariés. Ils sont devenus les gardiens des avantages et des privilèges, et les protecteurs des fonctionnaires et autres agents du secteur public.Gagner 1500 euros par mois, c'est ça un privilège ? Allons plutôt voir du côte du patronat, des ministères ou de l'Elysée pour trouver de vrais privilégiés !Ils sont même prêts à sacrifier tout un pays pour préserver les acquis sociaux du secteur public et ses effectifs !
C'est plutôt l'inverse, préserver un secteur public fort en particulier dans les domaines de la santé, de l'énergie, de l'éducation et des transports permet d'éviter les désastres que connaissent actuellement les Etats-Unis, victimes de la destruction de la fonction publique comme illustré par le scandale d'Enron, les pannes récurrentes de courant en Californie, l'absence de soins pour les pauvres, l'augmentation du taux d'illettrisme... Les Etats-Unis ne sont qu'un exemple parmi d'autre. Dans son excellent ouvrage intitulé "La stratégie du choc" Naomi Klein démontrent comment cette idéologie a détruit et continue de détruire nombre de nations.
Et que fait le gouvernement ? Il Ies convoque, les écoute, cherche à les
amadouer du fait de leur capacité de nuisance, et au bout du compte, accepte toujours
de faire des concessions importantes au détriment des contribuables !
Où sont les concessions importantes lorsque le gouvernement affirme « J'écoute mais je ne tiens pas compte » ? Ou quand, le 5 juillet 2008, Sarkozy fanfaronne devant le conseil national de l'UMP : "Désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit." Ceci est de la provocation pure et dure, mariée à un mépris insigne du peuple qu'il est censé représenter. Avec notre sérénissime président, il n'y a pas de compromis possible.
Dans aucun autre pays les réformes de I'administration et de la fonction publique ne sont décidées par les syndicalistes.
Si dans un passé malheureusement bien révolu, les syndicalistes ont pu s'exprimer librement, ce fut un exemple de bon fonctionnement démocratique. Pourquoi vouloir effacer un tel acquis ?
Dans aucun autre pays le gouvernement élu par le peuple ne courbe l'échine face à « la rue ». Notre pays est le seul où les lobbies de la fonction publique brandissent des menaces de grève, arme qu'ils utilisent sans restriction, aux dépens de ceux qui les font vivre.
Ce passage dénote au mieux une grave ignorance du fonctionnement des autres nations, ou au pire une tentative délibérée de manipulation et de désinformation. De nombreux pays en Europe ou en Amérique du Sud voient tout ou partie de leurs fonctionnaires et de leurs salariés défendre leurs droits. Et ce droit est l'un des tout derniers remparts face au néolibéralisme qui a mis à genoux les Etats-Unis.
Pourtant... les effectifs des syndicats français sont numériquement les plus faibles de toute l'Europe.

Et le pire dans tout cela c'est que nous, les contribuables,
devons Payer la facture ! Car c'est avec l'argent de nos impôts et de nos
cotisations que les syndicats sont financés.

Vous avez bien Iu... Ces syndicats capables de faire chuter des ministres des gouvernements, de paralyser notre pays, de nous empêcher d'aller travailler et de repousser toute réforme, vivent à nos crochets !
Quel gouvernement a été renversé par des syndicats ? Certains ont quitté leurs fonctions suite à des mouvements populaires d'ampleur qui allaient bien au-delà de la minorité des syndiqués.
En 2008, Ies contribuables français ont versé indirectement 400 millions d'euros aux syndicats par I'intermédiaire des aides et subventions diverses accordées par I'Etat, les collectivités locales et les organismes sociaux ! C'est autant que les recettes qui devraient être générées par Ie non remplacement des 22 000 fonctionnaires partant à la retraite prévu pour 2009.

Face à cette situation invraisemblable nous n'avons pas Ie droit de nous taire et de nous laisser faire ! Il est scandaleux de nous obliger à financer des « partenaires sociaux » qui, sans états d'âme, séquestrent les Français et asphyxient nos entreprises.
Remarquez comment, à la manière si caractéristique du comportement psychopathe, ce texte accuse les syndicats de faire exactement la même chose que l'Etat. L'emploi des mots aussi forts a pour but de déstabiliser les lecteurs. Contribuables Associés n'est pas loin d'appeler les syndicalistes « terroristes », ce mot bien ancré dans les esprits suite au véritable bombardement de fausses informations et d'opérations sous fausse bannière.
Les syndicalistes casseurs de réformes menacent de prendre la rue : qu'ils ne soient pas seuls à se faire entendre.
Nous devons nous jeter de toutes nos forces dans cette bataille.

Car à chaque fois c'est Ie même scénario qui se rejoue. Les gouvernements de gauche comme de droite finissent par lâcher prise et faire Ie jeu d'une poignée d'agités.

Rappelez-vous 1995, quand la SNCF, la RATP et l'ensemble de Ia fonction publique se sont mis en grève pour protester contre le plan Juppé visant à réformer les régimes spéciaux de retraite. Les grèves reconduites quotidiennement ont paralysé le pays pendant un mois. Le plan a été purement et simplement retiré...

Rappelez-vous les promesses faites par Jacques Chirac en 2002. Il devait faire du service minimum une de ses priorités. Mais le gouvernement a finalement baissé les bras par peur des réactions syndicales !
C'était savant tout une mesure illégale bafouant les fondamentaux du droit de grève. D'ailleurs le gouvernement n'a pas baissé les bras puisque Sarkozy a imposé des services minimums dans les crèches et les écoles par exemple.
Rappelez-vous 2003, quand François Fillon a tenté de réformer partiellement le régime de retraite des fonctionnaires, les syndicats ont appelé l'ensemble des services publics à faire grève. La France a été ainsi prise en otage, ce qui a contraint François FilIon à augmenter les retraites des fonctionnaires en intégrant les primes dans leur calcul. Un comble !

Sans parler des grèves à répétition de La Poste, EDF-GDF, Air France, de Ia SNCF et d la RATP qui ébranlent nos entreprises, qui parasitent notre économie et qui prennent en otage des millions de Français !
Si les gouvernements successifs n'avaient pas mis en œuvre une politique insensée de démantèlement des fonctions publiques vitales de notre nation, il y aurait eu certainement moins de grèves.
Cette tyrannie n'est plus supportable, surtout quand on sait qu'elle est financée par nos impôts.
Il est temps que cela cesse ! Trop c'est trop !

Aujourd'hui nous, Ies contribuables, devons réagir. Nous devons montrer au Président et à son gouvernement que nous ne voulons plus payer pour les syndicats.
Quelle drôle de manière de parler au nom des contribuables ! En tant que citoyen et contribuable français je suis heureux que mes impôts financent la santé, les transports, l'énergie, et l'éducation. Je ne veux pas que ces fonctions essentielles au bon développement d'une société tombent dans les mains de quelques milliardaires dépourvus de conscience. S'il faut faire grève pour cela, alors qu'il en soit ainsi !
Nous devons faire comprendre Nicolas Sarkozy que nous refusons de subventionner ceux qui nous privent de transports publics. ceux qui se moquent de nos intérêts, ceux qui sabotent notre économie.
Quel raisonnement paradoxal ! Ces mouvements ne visent pas à priver la France de transports publics mais, au contraire, à les préserver. Que Sarkozy cesse de démanteler ces moyens de transport et leur défense ne sera plus nécessaire.
C'est maintenant que nous devons agir et faire pression sur le Président pour faire entendre Ia voix des contribuables face à ceux qui veulent que rien ne change.

Il est temps que nous rappelions à nos élus que ce n'est pas aux syndicats de dicter leur loi. C'est au gouvernement et au Parlement de le faire. IIs doivent agir dans le sens voulu par Ia majorité des Français, la majorité qui les a élus.
Lorsque les « élus » ne défendent plus les droits de leurs électeurs alors les citoyens se doivent de s'opposer à ces mesures scélérates. Sarkozy a été élu grâce à des tonnes de promesses et au soutien des médias.

Maintenant que le peuple réalise que ces promesses n'étaient que des mensonges et découvre la véritable nature de celui qu'il a élu, la colère monte et les protestations s'amplifient.
Ceux qui travaillent dur, sans sécurité de l'emploi, qui cotisent plus pour toucher une retraite inférieure et qui, en plus, mettent la main d la poche pour financer Ies services publics et les lobbies de la fonction publique, en ont assez !
A nouveau cette drôle de tendance à parler au nom de tous les travailleurs du privé. En tant que travailleur du privé je suis très heureux de payer des impôts pour des écoles, des hôpitaux, et des trains. En revanche, je suis moins heureux de voir mes impôts engraisser les élites qui ne cessent de réduire mes droits, mon pouvoir d'achat et mes libertés.
Notre devoir est aujourd'hui d'entrer dans cette bataille et de lancer une contre-offensive, celle des contribuables !

Je suis certain que je peux compter sur votre soutien et que comme moi vous êtes révolté par cette situation.
Ce qui est révoltant c'est la tactique du diviser pour mieux régner entretenue par ce mouvement qui, étonnamment, reprend les arguments claironnés par l'Elysée. L'officine sarkozyste, Contribuables Associés, vise à monter le public contre le privé et éviter ainsi que le peuple identifie son véritable oppresseur : l'élite qui a mis Sarkozy au pouvoir et qui tire les ficelles de Contribuables Associés.

Lorsqu'on effectue une recherche rapide sur les parcours des dirigeants de Contribuables Associés on réalise qu'il s'agit d'une clique de politiciens pur crû, tous bien à droite et fervents adeptes du néolibéralisme. L'un d'entre eux a même passablement fricoté avec le FN.

Commençons donc par un extrait du CV du président actuel : Alain Mathieu :
Ancien élève de l´École polytechnique (promotion 1957), diplômé de l´Institut d´études politiques de Paris et de l´Ecole nationale de la statistique, docteur ès sciences économiques, Alain Mathieu commence sa carrière en 1964 à la Direction de la Prévision du Ministère des Finances. Alain Mathieu poursuit ensuite une carrière de chef d'entreprise (Procrédit, le Bon Marché, Conforama, Sonorma)...
Le moins qu'on puisse dire c'est qu'Alain Mathieu, chef de très grosses entreprises, n'a pas grand-chose à voir avec le contribuable moyen au nom duquel il parle pourtant allégrement. Avec des dirigeants disposant de revenus et de patrimoines aussi élevés, on comprend mieux pourquoi Contribuables Associés milite pour les réductions d'impôts. Comme cette manœuvre serait trop visible, ils créent un amalgame syndicats - fonctionnaires - impôts et sous couverts d'une lutte contre les syndicats, ils veulent provoquer un démantèlement des fonctions publiques et une réduction des impôts.

Poursuivons maintenant avec le CV de Benoîte Taffin,
Ex-présidente et porte-parole actuelle de Contribuables Associés : [elle] commence sa carrière politique à l'occasion des élections municipales de 1983 où elle est élue conseiller municipal sur la liste UDF d'Alain Dumait dans le 2e arrondissement de Paris. Elle devient adjoint au maire. Parallèlement, elle est présidente des adhérents de l'UDF Paris. En 1989, la liste UDF-RPR menée par Alain Dumait est réélue et Benoîte Taffin devient la première femme maire d'un arrondissement de Paris.

En 1995, le RPR impose Mme Anglade comme tête de liste dans l'arrondissement. Benoîte Taffin présente alors une liste divers droite dissidente et qui emporte l'élection très largement (plus de 58%). La popularité du maire se renforce.

En 2001, Benoîte Taffin présente à nouveau sa liste divers droite face à la fois à un candidat séguiniste, Franck Giovannucci, alors président du RPR Jeune et une candidate tibériste, Marie-Christine Lasnier. Sa liste arrive en tête des listes de droite au premier tour. Mais la vague socialiste qui traverse la capitale permet à la liste du candidat de la gauche unie Pierre Schapira de l'emporter [...] Benoîte Taffin décide de se retirer de la vie politique pour se consacrer pleinement à l'association dont elle est alors présidente, Contribuables associés.

Benoîte Tafin est une donc politicienne de droite pure et dure, ayant occupé des fonctions politiques pendant près de 20 ans. Avec un tel parcours on peut s'interroger sur la neutralité politique de cette association qui se présente pourtant comme la voix des contribuables, soit une grande majorité des français.
Nous avons gardé le meilleur pour la fin avec le CV du président fondateur : Alain Dumait,
journaliste économique et homme politique français de tendance "libertarienne" né le 19 février 1944 à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Il est ancien maire du 2e arrondissement de Paris.

Carrière journalistique :
- 1970-1973 : rédacteur économique à Valeurs actuelles.
- 1973-1976 : rédacteur économique puis chef du service économique de France Soir.
- 1976-1978 : chef adjoint du service économique du Figaro.
- Fondateur en 1994 de l'hebdomadaire Les 4 Vérités.
- Depuis début 2007 : co-animateur du Libre Journal des Contribuables sur Radio Courtoisie (tous les 4 mardis, à 18h)

Engagements politiques
- Président de la fédération des Républicains indépendants de Paris de 1968 à 1973.
- Candidat des Républicains indépendants aux élections législatives de 1973 dans la 29e circonscription de Paris.
- Président d'un éphémère Mouvement libertarien français, créé avec Alain Laurent.
- Président fondateur de l'association Contribuables associés en 1990 (Benoîte Taffin lui succède à ce poste en 1996).
- Secrétaire général du Parti pour la liberté (PPL), présidé par Claude Reichman, de 1996 à 1998.
- Initiateur avec Claude Reichman d'un Comité pour l'entente à droite, favorable à une alliance entre la droite et le FN, qui organise une première "convention pour l'entente à droite" le 6 juin 1998 et une deuxième le 23 janvier 1999.
- Le 16 mars 2002 il a appelé à voter pour Jean-Marie Le Pen dès le premier tour de l'élection présidentielle de 2002.
Le président fondateur de Contribuables Associés n'est autre que l'initiateur officiel du rapprochement de la droite avec le Front National en 1998. Et au cas où certains accréditeraient la thèse de l'erreur d'inattention, Dumait a remis ça 4 ans après en appelant à voter Le Pen en 2002.

Voilà un parcours atypique pour le président fondateur de Contribuables Associés, qui dans ce document comme dans le reste de ses publications se gargarise de « démocratie », de « droit », de « défense de la majorité », de « gestion saine de l'argent public », de « libertarisme ».

Avec de tels « amis » les contribuables français n'ont pas besoin d'ennemis.
Si nous voulons que les choses bougent nous devons les prendre en main. Si nous nous mobilisons de toutes nos forces, nous ferons entendre Ia voix des contribuables excédés qui ne veulent plus financer Ies syndicats qui organisent des grèves à répétition, qui ne représentent plus rien et n'agissent que pour défendre les avantages injustifiés d'une minorité !

Ensemble nous devons refuser que les syndicats soient financés par nos impôts !

Les budgets des syndicats doivent provenir des cotisations libres de leurs adhérents et non pas d'une participation obligatoire de tous les contribuables.

C'est pourquoi je vous demande dès aujourd'hui d'envoyer la pétition que
j'ai jointe à ce courrier à Nicolas Sarkozy.

Car aujourd'hui Ia seule chose que Nicolas Sarkozy comprendra c'est Ia pression des contribuables.
Pour Sarkozy et ses collègues, le terme « contribuable » n'a manifestement pas la même définition que celle du dictionnaire, c'est-à-dire :
"Terme général pour désigner toute personne astreinte au paiement des contributions, impôts, droits ou taxes dont le recouvrement est prévu par la Loi."
Dans l'esprit de ces individus conformant la réalité, y compris les mots et leurs sens, à leurs propres désirs, "contribuable" signifierait plutôt "qui se plie aux décisions des autorités", "qui sert les intérêts du pouvoir en place", qui "contribue" donc à la pathocratie.
C'est justement pour que Ia voix des contribuables soit entendue et pour que les contribuables soient plus forts face à l'Administration crue contribuables Associés a été constituée en tous ceux qui sous une forme ou sous une autre paient des impôts, qu'à condition que ceux-ci soient organisés pour faire pression sur eux.

Aujourd'hui Contribuables Associés compte dans ses rangs plus de 140 000 membres actifs qui chaque jour font pression sur les élus pour obtenir une gestion plus saine de I'argent public et diminuer le montant des impôts.

Croyez-moi, nos campagnes et notre mobilisation portent leurs fruits. Nous sommes désormais entendus au plus haut niveau et marquons chaque jour des points sur le terrain. Ce n'est pas nous qui le disons, c'est Bernard Lhubert, ex-secrétaire de I'UGFF-CGT, manifestement inquiet, au journal Marianne du 29 mars : "ces associations sont entendues et marquent des points. Certaines comme Contribuables Associés organisent des rendez-vous à huis clos avec Ies parlementaires et se flattent d'être à l'origine de projets de loi ".

Alors soutenez-nous rejoignez-nous.

Et, s'il vous plait, essayez de me faire parvenir un don en fonction de vos possibilités pour m'aider à mener à bien cette campagne et à mobiliser, Par tous les moyens, des milliers de contribuables.

Si vous pouviez me faire parvenir 30, 50 ou même 100 euros, je pourrais alors alerter des milliers de contribuables.
Et voilà maintenant cette "association" où fricotent sympathisants du FN, patrons et élus de droite qui fait l'obole ! Allez, je leur envoie 1000 euros immédiatement, c'est juré sur la sainte tête de Sarkozy.
Car contrairement aux syndicats, nous, Ies Contribuables Associés ne recevons aucune subvention et ne vivons que de votre générosité. Toutes nos campagnes sont entièrement financées par vos dons.

Nous devons rapidement expliquer à tous les Français qu'une partie de leurs impôts et de leurs cotisations sociales sert à subventionner ceux qui les empêchent de travailler. Et quand ils sauront comment leur argent est utilisé, ils se mobiliseront rapidement à nos côtés !

Aujourd'hui, s'iI vous plaît, faites deux choses :
signez et renvoyez-moi Ia pétition à l'attention de Nicolas Sarkozy dans I'enveloppe réponse jointe'
Il s'agit d'une belle enveloppe pré-timbrée, soit dit en passant. Pour que vous hésitiez encore moins à les aider !
Joignez-y votre don le plus généreux possible pour m'aider à avertir des milliers d'autres contribuables qui n'ont pas conscience de Ia façon dont l'argent de leurs impôts est utilisé.

Nous devons, à notre tour, exprimer massivement notre colère et envoyer un message fort au Président.
Contribuables Associés n'est manifestement pas au courant du fait que cette pétition a atteint nos locaux et que sa mauvaise fois manifeste nous a laissé croire un instant à un canular...
Votre participation est essentielle.
Je compte sur votre mobilisation et votre don.

Bien cordialement,
Alain Mathieu
Président

P.S. : Si nous ne nous mobilisons pas maintenant, nous continuerons à financer des syndicats
qui usent et abusent du droit de grève au détriment des Français. Des syndicats qui à chaque réforme n'hésitent pas à paralyser le pays et prendre en otage tous les Français pour défendre les intérêts d'une minorité. Cette situation antidémocratique ne peut plus durer. Ensemble nous devons refuser de payer pour les syndicats. Ensemble exigeons du président qu'il mette un terme à cette aberration ! Alors renvoyez-moi dès aujourd'hui la pétition destinée à Nicolas Sarkozy pour qu'il mette fin au financement public des syndicats.

Et, s'il vous plait, faites-moi parvenir votre don le plus généreux possible pour m'aider à diffuser ce message et alerter des milliers d'autres contribuables.

Sans votre aide, je ne peux malheureusement rien faire. Merci pour tout.
Nous suggérons à Monsieur Mathieu de demander une commission plus substantielle à Sarkozy puisqu'il n'a manifestement pas assez de fonds pour faire correctement circuler sa pétition.