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Pendant quatre jours, le Royaume-Uni a célébré les soixante ans de règne d'Elizabeth II
Les festivités du jubilé de la reine terminées, une polémique émerge outre-Manche : les conditions de travail de dizaines d'employés recrutés pour organiser l'anniversaire des soixante ans de règne d'Elisabeth II.

Selon des informations du Guardian, trente chômeurs et cinquante autres personnes en contrat d'apprentissage ont été amenés à Londres par bus pour travailler à l'organisation du jubilé dans le cadre d'un programme gouvernemental.

Selon deux des chômeurs cités par le Guardian, "ils ont dû dormir sous un pont, se changer en public, n'avaient pas accès aux sanitaires pendant vingt-quatre heures et ont été amenés dans un camp humide en dehors de Londres après avoir travaillé quatorze heures sous une pluie battante sur les bords de la Tamise dimanche".

"Aucune rétribution" ou "une rémunération horaire de 3,45 euros"

Les chômeurs "participaient à un dispositif de retour à la vie professionnelle dans l'espoir d'un job durant les Jeux olympiques cet été et n'ont appris qu'ils ne recevraient aucune rétribution qu'une fois arrivés à Londres. A leurs côtés, une cinquantaine d'"apprentis" étaient rémunérés 2,80 livres (3,45 euros) l'heure", affirme Le Figaro.

Mercredi 6 juin, l'ancien premier ministre travailliste lord Prescott s'empare de la polémique pour accuser le gouvernement d'"exploitation". Lord Prescott réclame une enquête pour déterminer si l'entreprise a violé son propre code du travail et presse le gouvernement de réenvisager son contrat avec l'entreprise pour les Jeux olympiques, avance le Guardian.

L'entreprise sous-traitante, Close Protection UK, a exprimé "ses sincères excuses" rapporte le Guardian, tout en soulignant l'exagération des conditions de travail mentionnées par la presse. Autre ligne de défense de l'entreprise : "Ceux qui n'ont pas été payés ne l'ont pas été car il voulait acquérir de l'expérience."