Les flatulences des chameaux sauvages sont responsables d'une partie des émissions de gaz à effet de serre en Australie. Une société locale veut les abattre en échange de quotas de carbone, mais n'a pas obtenu l'autorisation du gouvernement.
© DRChameau australien
Bonne nouvelle pour les chameaux, un peu moins pour la planète. En Australie, un comité conseille au gouvernement de rejeter un plan d'abattage de chameaux pour lutter contre le réchauffement climatique. Le sujet fait débat depuis deux ans à Sydney, alors que la pays compte plus de 1,2 million de chameaux sauvages.
Cette population d'ongulés ne sert pas à promener des touristes ou à participer à des courses pour le pari urbain. Elle pullule dans les grands espaces du pays, en l'absence de prédateur naturel, broute l'herbe des moutons et fait de nombreux dégâts sur les clôtures et dans les champs. Dégâts estimés chaque année à 5 millions de dollars australiens (près de 4 millions d'euros). Un véritable fléau pour les agriculteurs.
1,9 million de tonnes de dioxyde de carbone en 2020Mais s'il n'y avait que ça... Car en bon ruminant, le chameau est soumis à de nombreuses flatulences qui, à l'instar de nos vaches domestiques, font du tort à la couche d'ozone. En clair, il fait des pets et des rots, émettant ainsi des gaz à effet de serre. Selon les études menées par la société de consultants Northwest Carbon, les flatulences des chameaux pourraient dégager 1,9 million de tonnes de dioxyde de carbone en 2020, alors que sa population pourrait atteindre les 2 millions d'individus.
Northwest Carbon propose alors d'abattre des milliers de chameaux, en échange de crédits carbone à vendre sur le marché des droits à polluer à la Bourse de Sydney. La vente de la viande, pour l'alimentation humaine et animale, lui permettrait aussi de gagner de l'argent. Après les steaks de kangourou, place au hamburgers de chameau ?
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