Les Maîtres du MondeS


Chart Pie

« Il faut baisser le SMIC de 300 euros ! »

Moscovoci
© inconnu
La semaine dernière, The Economist a consacré un papier au salaire minimum, se demandant s'il en fallait un et si oui, à quel niveau il fallait le mettre. Une plongée glaçante dans la pensée néolibérale.

Les penseurs néolibéraux ont au moins un mérite. Ils osent tout. L'économie n'est qu'une science abstraite faite de chiffres, totalement désincarnée et déshumanisée. C'est bien ce qui ressort de ce papier de la bible des élites mondialisées sur le salaire minimal. The Economist cite Milton Friedman, pour qui il est « une forme de discrimination contre les travailleurs sans qualification ». Qualifier de « discrimination » le fait d'empêcher de payer un salaire de misère en dit déjà long...

Mais l'hebdomadaire souligne que d'autres économistes affirment que quand les employeurs ont un fort pouvoir, ils peuvent fixer les salaires à un niveau trop faible, ce qui a poussé les gouvernements à instaurer un salaire minimal dans un nombre grandissant de pays. La Nouvelle-Zélande a été la première en 1894, suivie par les Etats-Unis de Roosevelt en 1938, la Grande-Bretagne patientant jusqu'en 1999. Le SMIC étasunien, très bas, a été relevé de 40% depuis 2007.

USA

L'escapade clandestine de McCain en Syrie

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Le sénateur américain John McCain a illégalement traversé la frontière syrienne pour s'entretenir avec les chefs de l'opposition, écrit le quotidien Kommersant du 29 mai 2013.

Son geste renforcera certainement la pression des républicains sur l'administration américaine, qui veulent la pousser à apporter un soutien militaire significatif à l'opposition syrienne. John McCain est coutumier du fait : il était déjà entré illégalement sur le territoire libyen en 2011.

Le bureau du sénateur à Washington a confirmé que John McCain s'était effectivement rendu en Syrie mais refuse d'entrer dans les détails. "Je peux seulement dire qu'il n'a passé que quelques heures dans ce pays", a déclaré son porte-parole Brian Rogers.

Le week-end dernier, le sénateur avait participé au Forum économique mondial en Jordanie. Toutefois les questions concernant le développement financier de la région ne semblaient pas vraiment l'intéresser et dimanche, il s'est rendu en Turquie. Selon les communiqués officiels, le sénateur a visité l'une des bases militaires américaines et a passé quelques heures dans l'unité des missiles sol-air Patriot déployée à moins de 80 km de la frontière syrienne, près de Gaziantep.

Attention

La planche à billets US tourne à plein régime, méga bulle en formation

Il va de soi que vous ne verrez cette information traitée nulle part sur nos télés... Après les 1200 milliards de dollars (beaucoup plus en yens) fabriqués à la va vite par la Bank of Japan (à la demande de la Fed), la Fed elle même a sorti 1000 milliards (1 trilliard) juste pour alimenter les banques... européennes !!! "Thanks to QE Bernanke has injected foreign banks with over $1 trillion In cash for first time ever" et plus précisément les banques étrangères ayant des succursales aux US... ce qui permet de bien maquiller les bilans... Total délire !!!! Lire ici ZH pour les graphiques. En moins de 20 jours, les banquiers fous ont balancé pour plus de 2000 milliards de dollars en photocopies. Avec ça, la Société Générale et toutes les autres peuvent garder la tête hors de l'eau et aussi prendre des positions contre l'or et l'argent, car il va de soi que si la Fed supporte nos banques avec de l'oxygène, il y a forcément des contreparties.. Cela vous explique par exemple pourquoi il y a eu tant de circulaires et lois votées en France au cours des 6 dernières années pour ralentir la vente de l'or.

A lire la presse internationale, y compris les versions english chinoises, tout le monde est d'accord pour dire qu'il y a bien une bulle géante en formation, une méga-bulle même, qui, quand elle va faire "boom", verra l'explosion de toutes les places mondiales. Vous me direz, il n'y a là rien de nouveau, Ben Bernanke avait dit en 2008 qu'il se transformerait en Helicopter Ben... C'est désormais chose faite. Chaque jour qui passe, il arrose Wall Street de milliards de dollars gratuits et photocopiés. Il est vrai, du point de vue américain il n'y a rien d'autre à faire pour sauver leurs banques en plus de VIDER LES POCHES DE L'EUROPE, regardez ce graphique de ZH qui montre bien où va l'argent des Européens.

Commentaire:
Pierre Jovanovic publie des informations très intéressantes mais rapporte beaucoup de choses à l'or. Ce point particulier est sûrement à relativiser.


Airplane

Obama, le dronophile !!!

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Malgré le tollé général contre les raids aux drones, le président américain, Barack Obama, a défendu l'usage de ces engins militaires, qu'il a qualifiés de défense juste pour cibler les extrémistes, prétendant que ces attaques sont menées lorsqu'on s'est rassuré de ce qu'elles ne coûtent pas la vie aux civils.

Pourtant, toutes les instances des droits de l'Homme considèrent ces armements comme un instrument pour semer la terreur et massacrer les civils. Ainsi, l'ONU a demandé aux États-Unis de coopérer avec la commission d'enquête de cette organisation sur le rôle des drones dans l'assassinat des civils tandis que Human Rights Watch a jugé le massacre des civils en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen et en Somalie la manifestation flagrante de la violation des droits de l'Homme.

Handcuffs

Arrestation de l'auteur présumé de l'agression d'un militaire à La Défense

Arrestation de l'auteur présumé de l'agression d'un militaire à La Défense
© Inconnu

Un jeune homme soupçonné d'avoir agressé à l'arme blanche un militaire à La Défense samedi et qui serait tenant d'un « islam traditionaliste », a été arrêté mercredi matin dans les Yvelines, indique l'AFP.

Selon les premiers éléments de l'enquête, cet homme de vingt-deux ans serait le tenant d'un « islam traditionaliste voire radical, depuis trois ou quatre ans », a dit une source proche de l'enquête qui appelle toutefois à la prudence. En effet, le jeune homme n'est pas connu comme un « tenant du jihad », a-t-on tempéré. « L'enquête devra déterminer à quel moment, il a basculé dans un projet jihadiste », a ajouté une des sources proches de l'enquête. « C'est un jeune islamiste récemment converti et déjà connu des services de police spécialisés pour ses convictions religieuses », confirme une autre source proche du dossier. Il était aussi connu des services de police pour des faits de petite et moyenne délinquance, notamment des vols, a déclaré une source policière.

Pistol

Un militaire poignardé pendant qu'il patrouillait à Paris (La Défense)

A 17h54 samedi, un assaillant solitaire a poignardé à la gorge un soldat français en uniforme, trois jours seulement après le meurtre macabre à coups de machette d'un soldat britannique en civil perpétré par deux djihadistes à Londres.

A Paris l'attaque a eu lieu en plein jour et sous les yeux du public. L'assaillant s'est ensuite enfui parmi une foule de gens qui faisaient leurs courses et n'a pas encore été identifié.

L'attaque s'est faite dans le quartier d'affaires de La Défense dans un espace appelé la salle d'échange qui mène du centre commercial à la station de métro, une zone régulièrement patrouillée par des unités mixtes armée-police de trois hommes, dans le cadre de l'opération anti-terroriste Vigipirate. Ce plan été déclenché par crainte de représailles terroristes contre les interventions militaires néo-coloniales françaises au Mali, en Syrie et en Libye.

Le soldat, Cedric Cordier de 23 ans, qui marchait juste derrière ses deux collègues, a été attaqué par derrière avec une arme blanche et a reçu une blessure superficielle près de l'artère carotide. Si elle avait été sectionnée, le coup aurait pu être fatal. Cordier a pu quitter l'hôpital lundi.

Bien que l'espace soit truffé de caméras de surveillance, les descriptions de l'assaillant apparemment solitaire sont contradictoires. Le Parisien le décrit « comme un homme de type nord-africain, âgé d'environ 30 ans, portant une barbe, un blouson et une djellaba ». Mais ces éléments ont été démentis par Le Journal du dimanche.

Vader

Les drones killer du Nobel de la paix

Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio

I have a dream, M. Luther King-I have drone, B. Obama
© Inconnu

Le Nobel de la Paix Barack Obama y met le paquet, mais ni lui ni n'importe quel autre président des Etats-Unis ne peut promettre la défaite totale de la terreur, car « nous ne serons jamais en mesure d'extirper le mal niché chez certains êtres humains ».

Il l'annonce dans le discours sur la « stratégie contre-terrorisme ». Malgré les défaites subies par Al Qaeda et par ses affiliés, « la menace est aujourd'hui plus répandue », du Yémen à l'Irak, de la Somalie à l'Afrique du Nord, et dans des pays comme la Libye et la Syrie « les extrémistes ont pris pied » à la suite des « agitations dans le monde arabe » (et non pas des guerres déclenchées par les Usa et l'Otan). La lutte du Bien contre le Mal continue donc, sous la conduite éclairée du président, en redéfinissant cependant la stratégie : de « guerre illimitée à la terreur » elle se transforme en une série (de fait illimitée) d' « actions létales ciblées » avec l'objectif de « démanteler des réseaux spécifiques d'extrémistes violents qui menacent l'Amérique » (les Etats-Unis, NdT).

Dans ces actions seront de plus en plus utilisés les drones téléguidés, dont l'utilisation est « légale » selon le droit étasunien et international, étant donné que les Etats-Unis mènent une « guerre juste et d'autodéfense ». L'utilisation des drones contribue à « sauver des vies humaines », car les avions et missiles sont moins précis et peuvent provoquer un nombre plus important de victimes. Dorénavant, cependant, les « actions létales ciblées » menées par des drones et des forces spéciales « en dehors des zones de guerre » seront soumises à une « forte supervision ».

Mais, précise Obama, « nous devons tenir l'information secrète ». Personne ne pourra donc savoir quelle sera l'utilisation effective des drones et forces spéciales. La « forte supervision » annoncée par Obama a en réalité l'objectif de déplacer le contrôle des « actions létales ciblées » de la Cia au Pentagone. En plus d'une décennie de « guerre à la terreur » c'est surtout la Cia qui a conduit ces actions de drones et d'agents secrets non seulement en Afghanistan et en Irak, mais aussi au Yémen, en Somalie et dans de nombreux autres pays non en guerre officiellement. Mais de cette façon la Cia a pris trop de place, piétinant les plates-bandes du Pentagone. Le Commandement conjoint pour les opérations spéciales du Pentagone, qui effectue des actions parallèles à celles de la Cia, veut à présent le contrôle de toutes les opérations des drones.

Auxquelles contribuera la Cia en indiquant les cibles, humaines et matérielles, à atteindre. Le déplacement du contrôle aux mains du Pentagone fonctionne aussi pour la potentialisation de l'armée de drones, avec l'objectif de passer des drones télécommandés à ceux complètement robotisés. Le 22 mai, la veille du discours d'Obama, la firme Northrop Grumman a effectué le premier vol du MQ-4C Triton, qu'elle est en train de construire pour la US Navy : le drone, avec une envergure de 40 mètres (plus grande que celle de l'avion de ligne Boeing 737), peut voler sans réapprovisionnement plus de 30 heures sur 18 milles km, en repérant automatiquement grâce à ses senseurs les divers types de navire et d'objectifs à toucher. La marine étasunienne en a commandé 68, dont une part sera sûrement déployée à Sigonella ou dans une autre base en Italie. Cette même Northrop Grumman, six jours avant le discours d'Obama, a commencé sur le porte-avions George H.W. Bush les manœuvres « touch and go » (appontage et décollage immédiat) du X-47B : un drone robot « intelligent » (aussi grand qu'un chasseur F/A-18 Super Hornet) qui, une fois lancé, va de façon autonome rejoindre et toucher l'objectif et revenir sur le porte-avions.

En continuant ainsi à « sauver des vies humaines ».

Crusader

Le monde en 2030

Tous les quatre ans, au début de chaque nouveau mandat présidentiel aux États-Unis, le National Intelligence Council (NIC), bureau d'analyse et d'anticipation géopolitique et économique de la Central Intelligence Agency (CIA), publie un rapport qui devient automatiquement une référence majeure pour toutes les chancelleries du monde. Bien qu'il s'agisse, évidemment, d'une vision très partielle (celle de Washington), élaborée par une agence (la CIA) dont la mission principale est de défendre les intérêts des États-Unis, le rapport stratégique du NIC présente un intérêt indiscutable : il résulte d'une mise en commun - révisée par toutes les agences d'intelligence américaines - d'études élaborées par des experts indépendants de plusieurs universités et de nombreux pays (Europe, Chine, Inde, Afrique, Amérique Latine, monde arabo-musulman, etc.).

Le document confidentiel que le président Barack Obama a trouvé sur son bureau de la Maison Blanche le 21 janvier dernier lorsqu'il a entamé son second mandat vient de paraître sous le titre Global Trends 2030. Alternative Worlds (Tendances mondiales 2030 : nouveaux mondes possibles) [1]. Que nous dit-il ?

Le constat principal est : le déclin de l'Occident. Pour la première fois depuis le XVe siècle, les pays occidentaux perdent du pouvoir face à la montée des nouvelles puissances émergentes. Commence la phase finale d'un cycle de cinq siècles de domination occidentale du monde. Même si les États-Unis demeureront l'une des principales puissances planétaires, ils perdront leur hégémonie économique en faveur de la Chine. Ils n'exerceront plus leur « hégémonie militaire solitaire » comme ils le font depuis la fin de la guerre froide (en 1989). Nous allons vers un monde multipolaire dans lequel les nouveaux acteurs (la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie, l'Afrique du Sud) ont vocation à constituer de solides pôles régionaux et à disputer la suprématie internationale à Washington et à ses alliés historiques (Royaume Uni, France, Allemagne, Japon). Pour avoir une idée de l'importance et de la rapidité du déclassement occidental qui s'annonce, il suffit de souligner ces chiffres : la part des pays occidentaux dans l'économie mondiale passera de 56 % aujourd'hui à 25 % en 2030... En moins de vingt ans, l'Occident perdra plus de la moitié de sa prépondérance économique... L'une des principales conséquences de cela c'est que les États-Unis et leurs alliés n'auront probablement plus les moyens financiers d'assumer le rôle de gendarmes du monde... De sorte que ce changement structurel (aggravé par la profonde crise économique actuelle) pourrait réussir là où l'Union soviétique et Al-Qaïda ont échoué : à savoir, l'affaiblissement durable de l'Occident.

Gear

Mali : premier tour de l'élection présidentielle le 28 juillet

Les enjeux gazier et pétrolier du Mali-Map
© InconnuLes enjeux gazier et pétrolier du Mali

Evènement à suivre de très près compte-tenu des enjeux associés. Selon un projet de loi adopté lundi par le Conseil des ministres du Mali, le premier tour de l'élection présidentielle malienne aura lieu le 28 juillet prochain, suivi le 11 août d'un éventuel second tour.

Simple hasard de calendrier ? Alors que l'ombre des Etats-Unis plane sur la région - par ailleurs de dotée de richesses en gaz, or et uranium fort prometteuses - précisons que la visite d'Obama au Sénégal voisin précédera juste de quelques jours ce scrutin d'une importance majeure pour la région du Sahel.

Le communiqué officiel précise par ailleurs que la campagne électorale débutera le 7 juillet prochain pour s'achever le 26 juillet. Celle relative à un éventuel second tour - lequel se tiendra si nécessaire le 11 août - débutera au lendemain du premier tour et s'achèvera le 9 août.

Rappelons qu'en avril dernier, alors que la France est largement impliquée militairement au Mali, le président français, François Hollande, avait déclaré que ce scrutin devrait avoir lieu en juillet, et qu'il serait intraitable sur ce point. L'objectif - affiché - étant que le Mali se dote le plus rapidement possible d'un président légitime. Ou plus exactement d'un président assez souple pour répondre aux « exigences » des multi-nationales et gouvernements particulièrement intéressées par les richesses du sol et sous-sol maliens, diront certains.

Précisons que l'actuel chef de l'Etat par intérim, Dioncounda Traoré, a été désigné à la suite du coup d'Etat militaire qui a renversé le 22 mars dernier le président Amadou Toumani Touré.

A noter également que cette annonce intervient alors que le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur régional dans la crise malienne, a entamé lundi des discussions pour résoudre l'épineux dossier de Kidal. A l'heure actuelle, cette ville du nord-est du Mali est contrôlée par des groupes rebelles touareg, lesquels refusent jusqu'à présent la présence de l'armée et de l'administration malienne.

Bad Guys

Les « racailles en uniforme » de Valls jettent des bouteilles en verre sur des manifestants

... qui n'ont pas leurs casques lourds, eux.

Valls, démission ! Le préfet démission !


Et ici, d'autres images de la police politique de Valls :