La Science de l'EspritS


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La « placenta-programmation » : le comportement émotionnel programmé in utero

Un déséquilibre hormonal dans le placenta pourrait favoriser une vulnérabilité à l'anxiété et aux troubles de la santé mentale, suggère cette étude de l'Université de Cardiff. Dans cette hypothèse, le comportement émotionnel des adultes pourrait se façonner dès l'utérus sous l'influence de la fonction placentaire. C'est ce que les chercheurs décrivent, dans Nature Communications, comme le « placental-programming » ou programmation placentaire du comportement adulte.

Le risque de devenir anxieux et vulnérable aux troubles de la santé mentale une fois adulte est donc ici associé à la privation, in utero et via le placenta, de certaines hormones. La recherche, ici sur la souris associe en effets des changements de comportement à des altérations de la fonction placentaire.

Un facteur en particulier joue un rôle clé. Il s'agit du facteur de croissance Insulin-like (IGF) dont le rôle majeur dans le développement du fœtus et du placenta chez les mammifères a déjà été démontré. Le professeur Lawrence Wilkinson, neuroscientifique du comportement à l'Université de Cardiff, auteur principal, rappelle la complexité du processus de croissance d'un bébé et des mécanismes de contrôle qui font en sorte que les nutriments nécessaires à la croissance puissent être apportés par la mère. Son équipe est donc partie à la recherche de ce qui pourrait perturber cet équilibre et influencer les comportements émotionnels longtemps après sa naissance.

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Des expériences extracorporelles sont étudiées à l'EPFL

Lors d'expériences extracorporelles ("out of body experience"/OBE), la température de la peau baisse. C'est ce qu'ont constaté des chercheurs de l'EPFL qui ont perturbé les perceptions de 22 personnes en les confrontant à un avatar d'elles-mêmes en 3D.

L'équipe d'Olaf Blanke, de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), travaille depuis des années sur les OBE à l'aide de différents dispositifs perturbant la perception du corps. Pour cette étude, les chercheurs ont utilisé un robot caressant les 22 personnes testées dans le dos ou sur les jambes.

Pendant ce temps, les cobayes étaient confrontés à une représentation d'eux-mêmes en 3D vus de dos. Sur cet avatar, des points rouges apparaissaient aux endroits caressés ou à d'autres endroits.

Les scientifiques vérifiaient où les personnes se situaient elles-mêmes, là où elles se trouvaient ou plus près de l'avatar. Une illusion a été constatée chez 70% d'entre elles.

En outre, les chercheurs ont mesuré pour la première fois une baisse de la température de la peau à divers endroits, située entre 0,006 et 0,014 degré, comme ils l'écrivent dans la revue Frontiers in Behavorial Neuroscience.

Ces travaux, auxquels a également participé l'EPFZ, se déroulent dans le cadre du Pôle de recherche national "SYNAPSY - Mécanismes synaptiques de maladies mentales", soutenu par le Fonds national suisse. Ils visent à mieux comprendre les mécanismes cérébraux impliqués dans la perception du corps.

On estime que 5% de la population environ a fait une OBE. De telles expériences peuvent découler de lésions cérébrales, de troubles psychiques, de prises d'hallucinogènes ou encore de rêves éveillés, voire d'expériences de mort imminente.

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Le cerveau a son GPS intégré

Une récente étude menée par des chercheurs de l'université du Michigan démontre que la théorie selon laquelle l'individualisme est la clé de l'évolution est erronée. Il semblerait que pour survivre, nous soyons condamnés à coopérer...

Ces chercheurs de l'Université de Drexel viennent de découvrir des neurones humains dédiés à la navigation en environnement ouvert. Ces cellules du cerveau, « d'un nouveau type » nous aident à conserver les coordonnées de notre emplacement par rapport à un environnement qui nous est peu familier. Leurs travaux, publiés dans la revue Nature Neuroscience, viennent confirmer une précédente découverte, faite il y a deux années, chez le rat.

A partir d'enregistrements de l'activité du cerveau humain, ces chercheurs de l'Université Drexel, de l'Université de Pennsylvanie, de l'UCLA et de l'Université Thomas Jefferson confirment en fait une précédente recherche de l'Université de Calfornie (San Diego) publiée en 2011 dans la revue Science, mais menée sur des rats, qui faisait déjà état de ces neurones un peu particuliers, appelés "grid cells" ou cellules-grilles. Des neurones qui tirent leur nom de la grille triangulaire dans laquelle la cellule s'active pendant la navigation, représentant ainsi plusieurs emplacements dans l'espace. Ce processus permet au cerveau de conserver une trace et de fournir une aide à la navigation, comparable à un GPS intégré.

Evil Rays

Natasha Demkina, la fille aux yeux à rayon X

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Une fille russe aux yeux à rayon X étonne les scientifiques japonais avec son étonnant don ! Des scientifiques anglais et japonais ont reconnu que la fille possédait une capacité stupéfiante de voir au travers des gens.

Natasha Demkina, 17 ans, originaire de la ville de Saransk en Russie, s'est fait connaître pour sa capacité stupéfiante de voir au travers des gens et de diagnostiquer les maladies.

Des scientifiques se sont intéressés à elle, et l'ont invité à Londres pour se prêter à des expériences scientifiques. Les chercheurs britanniques ont reconnu à l'unanimité le don remarquable de Natasha, bien que les scientifiques américain ont hésité à en venir à une telle conclusion. Ils n'ont pas apprécié le fait que la fille ait diagnostiqué avec succès seulement 4 patients sur 7.

Natasha Demkina a récemment passé une épreuve similaire à Tokyo, où les scientifiques japonais ont confirmé le don de la jeune fille.

« Cela me prend trop de temps d'expliquer et de détaille tout ce que je vois. Parfois je peux voir les maladies à un stade précoce, quand ni les patients ni leurs docteurs n'ont la moindre idée de leur présence. C'est pourquoi nous avons eu des problèmes avec les scientifiques américains," a dit Natasha.

Solar Flares

La canicule augmente la violence

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Les changements climatiques sont fortement liés à la violence dans le monde, selon une étude publiée dans la revue Science.

Solomon Hsiang et ses collègues des universités de Californie à Berkeley et Princeton ont analysé les données de 60 études portant sur les liens entre les écarts de température (chaleur ou la sécheresse/pluie) et différentes formes de violence dans trois grandes catégories de conflits:
  • la violence personnelle (meurtres, assauts, viols, violence domestique);
  • la violence intergroupe et l'instabilité politique (guerre civile, violence ethnique, invasions territoriales...);
  • et les chutes institutionnelles (changements dans les institutions gouvernantes ou chutes de civilisations entières).
"Les résultats sont frappants", disent les chercheurs. Ces trois types de conflits présentent "une réponse systémique et importante aux changements climatiques", l'effet sur les conflits intergroupes étant le plus prononcé. C'est à la température que les conflits répondent de façon plus consistante, 27 études sur 27 montrant une relation entre les températures élevées et une plus grande violence.

Bulb

Les émotions au cœur de la plasticité cérébrale !

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L'article s'inspire du livre Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner de Patrice Van Eersel, rédacteur en chef du magazine Clés. Le présent article traite de l'entrevue réalisée par M. Van Eersel avec Christophe André, psychiatre à l'Hôpital Sainte-Anne à Paris.

L'approche neuro-cognitiviste et comportementale

Christophe André est l'un des promoteurs francophones de la psychologie neurocognitiviste, comportementale et humaniste. Au début de sa carrière, l'objectif de ses maîtres en psychologie était de se dégager de l'emprise de la neurologie. En plein boum lacanien, C. André se lançait donc dans une psychiatrie très désincarnée, dominée par la psychanalyse, le verbe, la parole. On s'intéressait au mental, au psychisme, au rapport conscient/inconscient, mais le corps était négligé, ainsi que le cerveau.

L'approche neurocognitiviste et comportementale est devenue la culture médicale de Christophe André. Il privilégie cette approche qui fait le lien entre les TCC (Thérapies Cognitives et Comportementales) et les neurosciences, reconnaissant la primauté du « contenant » (structure cérébrale mobilisée), sur le « contenu » (la situation, les faits). Cette approche permet d'identifier le mécanisme cérébral d'une personne à l'origine d'un dysfonctionnement auquel on appliquera des exercices adéquats de manière systématique et personnalisée. Indépendamment du contexte.

Book 2

TV lobotomie - La vérité scientifique sur les effets de la télévision, de Michel Desmurget

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Jusqu'à il y a quelques semaines, j'étais comme vous : une mère de famille qui écoutait d'une oreille distraite les contempteurs de la télévision. Un peu excessives, non, ces injonctions d'éradiquer la petite lucarne ? Un bon épisode de La petite maison dans la prairie n'a jamais tué personne, et peut se révéler une baby-sitter pratique lorsqu'on a un coup de fil à passer. C'était avant d'avoir lu TV lobotomie, le livre de Michel Desmurget, docteur en neuropsychologie et directeur de recherche à l'INSERM en neurosciences cognitives, au sous-titre explicite La vérité scientifique sur les effets de la télévision.

Opinion molle, pensée Loukoum

L'auteur fustige, bien sûr, la vacuité des programmes, générant chez les jeunes « une opinion molle, une pensée loukoum ». Et de citer Natacha Polony : « La Star Academy devient l'horizon des enfants de la bourgeoisie, autant que des enfants du peuple. Les filles de ministre défilent comme mannequins. La fracture sociale se résout dans le rêve commun à toute une société de danser sur un plateau de télévision. Ce soir il y a bal sur le pont du Titanic. » Mais avec une véhémence étayée par des études scientifiques, il nous démontre aussi les méfaits intrinsèques de l'exposition passive de nos enfants au petit écran.

Ainsi, deux heures d'exposition journalière entre l'âge de 1 an et 4 ans aboutiraient à multiplier par trois le risque de retard de langage. Chaque heure consommée quotidiennement durant le primaire induirait 43% de chances supplémentaires de quitter l'école sans diplôme et 25% de probabilité additionnelle de ne jamais s'asseoir sur les bancs de la fac.

Télé, baby-sitter ou télé-valyum ?

Quant à cette télé baby-sitter évoquée plus haut, il la nomme quant à lui « télé-Valium » et prétend qu'elle produit sur l'enfant les mêmes effets qu'une drogue qu'on lui aurait administrée pour le rendre inactif quand, précisément, ces explorations, manipulations et incessantes expériences de causes et d'effets qui épuisent les parents sont nécessaires au développement de l'enfant.

Et les programmes éducatifs, alors ? L'auteur les écarte du revers de la main, citant les résultats d'une étude américaine de 2003 : lorsque des enfants de 9 mois sont placés face à des mandarins de souche, ils développent une aptitude à distinguer les sons de cette langue ; lorsqu'ils sont placés devant une vidéo de ce même mandarin, ils ne développent... rien du tout.

Selon Michel Desmurget, « L'exposition télévisuelle ne rend pas les enfants visiblement crétins ou retardés. Elle ne les abêtit pas ouvertement. Elle écrête juste le champ de leurs expériences et, de facto, l'univers de leurs possibilités. Auraient-ils eu 150 de QI, ils se contenteront peut-être de 110. Auraient-ils eu l'audace littéraire d'un Thomas Mann, ils se satisferont éventuellement d'une plume tout juste honnête. »

Bref, chers amis nés comme moi dans les années soixante-dix, tout porte à penser que nous devons à notre quart d'heure quotidien devant L'Ile aux enfants de ne pas être aujourd'hui Prix Nobel.

Bell

SOTT Focus: L'Onde, tome 5 - Les petits tyrans - Enfin disponible !

L'Onde, tome 5
Un périple à travers les méandres de la Matrice

Premier tome d'un récit en deux parties, Les petits tyrans relate les événements qui ont inspiré et motivé la rédaction de la très populaire série L'Onde.

De douloureuses leçons en choquantes révélations, l'historienne, auteur et critique sociale Laura Knight-Jadczyk partage ses découvertes quant à la nature de l'humanité, et explore la relation de cette dernière à la réalité objective.

Flashlight

Meilleur du Web: Nouvelle étude : les conspirationnistes sont sains ; les suiveurs des gouvernements sont fous, hostiles

Traduit par Global Relay Network
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De récentes études de la part de psychologues et sociologues aux USA et au Royaume-Uni suggèrent qu'à l'inverse des stéréotypes des médias mainstream, ceux qui sont étiquetés "conspirationnistes" apparaissent plus sains que ceux qui acceptent les versions officielles des événements.


L'étude la plus récente a été publiée le 8 juillet par les psychologues Michael J. Wood et Karen M. Douglas de l'Université de Kent (Royaume-Uni). Intitulée "What about Building 7? A social psychological study of online discussion of 9/11 conspiracy theories" (Et pour le Bâtiment 7? Une étude socio-psychologique de discussions en ligne sur les théories de la conspiration autour des attentats du 11 septembre 2001, ndt), l'étude faisait la comparaison entre les commentaires "conspirationnistes" (pro-théorie de la conspiration) et "conventionnalistes" (anti-conspiration) sur des sites web d'information.

Les auteurs ont été surpris de découvrir qu'il est maintenant plus conventionnel de laisser des commentaires soi-disant conspirationnistes que conventionnalistes: "Sur les 2174 commentaires recueillis, 1459 furent définis comme conspirationnistes et 715 comme conventionnalistes." En d'autres termes, parmi les gens qui commentent les articles d'information, ceux qui ne croient pas aux explications gouvernementales d'événements tels que le 11 septembre ou l'assassinat de JFK dépassent en nombre ceux qui y croient par un facteur de plus de deux contre un. Ceci veut dire que ce sont les commentateurs pro-théorie de la conspiration qui expriment ce qui est reconnu comme la sagesse populaire conventionnelle, tandis que les commentateurs anti-conspiration deviennent une minorité isolée.

Yoda

Le pouvoir de l'esprit : un placebo simulant une chimiothérapie provoque une chute de cheveux pour 30% des sujets

Traduit de l'anglais par Audrey Duperron pour Express

Bald
© Inconnu
En 1983, une expérience médicale menée par le British Stomach Cancer Group sur 411 patients cancéreux. On a proposé de leur administrer un nouveau traitement de chimiothérapie, et on leur a expliqué qu'ils devaient s'attendre à perdre leurs cheveux, et qu'ils auraient probablement des nausées. Mais au lieu de donner véritablement ce médicament à certains d'entre eux, on leur a donné un placebo, c'est-à-dire un substitut du médicament réel ne contenant aucune substance active, mais fonctionnant uniquement parce que le patient croit qu'il est soigné. Plus de 30 % des patients à qui l'on avait administré ce faux médicament ont effectivement perdu leurs cheveux, tandis que 56 % d'entre eux ont des vomissements.

Récemment, de nouvelles expériences ont été menées pour illustrer l'effet placebo, et elles ont obtenu des résultats similaires. Le docteur Siegel a cependant mené une expérience un peu différente sur des enfants souffrants de cancer : il leur a donné des pilules de vitamines qu'il extrayait d'un flacon étiqueté « Pilules pour faire pousser les cheveux » et il a constaté qu'ils ne perdaient pas leurs cheveux au cours de la chimiothérapie.

D'autres travaux de recherche, réalisés par Judith Turner de l'Université de Washington à Seattle, sur des placebos utilisés pour soulager des douleurs de dos, ont montré que dans 70 % des cas, le placebo s'avérait efficace. Une autre étude qui avait testé des inhalateurs pour asthmatiques remplis d'eau avait montré qu'ils parvenaient à détendre les voies respiratoires si les patients étaient convaincus qu'ils contenaient un principe actif.

Le coach en leadership Gary Tuerack reprend ces exemples pour souligner la puissance de la pensée positive et proposer aux futurs dirigeants de l'intégrer dans leur démarche. Le pouvoir de la pensée peut être formidable, tant sur le plan physique que mental, mais il peut être néfaste s'il n'est pas bien utilisé, observe Tuerack. De même que nous pouvons impacter sur notre état physique par nos croyances, nous pouvons changer nos dispositions mentales par le même procédé, et impacter nos performances et nos capacités.

(Source : 'In a controlled study by the British Stomach Cancer Group it was found that 30 percent of the control (placebo-only) group lost their hair, and 56 percent of the same group had "drug-related" nausea or vomiting (Fielding, Fagg, & Jones, 1983). This is also a clear example of the powerful negative effects of the mind-body connection.'