Pierre d'Almedia s'interroge ici sur les relations de la bête et l'écrivain chez Colette, Giraudoux et Vialatte Giraudoux et Vialatte ont tous deux rendu hommage à Colette : au début de « La Bête et l'écrivain », texte inclus en 1941 dans
Littérature, Giraudoux explique que si la littérature, depuis l'Antiquité n'a présenté « sous le nom d'animaux » que « de burlesques parodies de l'homme », « Colette, qui marche pieds et âmes nus, a eu la première près d'elle de vrais chiens et de vrais chats ».
© Maurice Tabart, 1928-29Colette et son chien Souci
En août 1954, à la mort de la Dame du Palais-Royal, Vialatte affirme, dans sa 87ᵉ chronique de
La Montagne, que le style de Colette « lui a permis de faire un sort glorieux à tout ce qui se voit, se sent, se lèche, se hume, se renifle ou se tripote. [...] Elle entre de plain-pied dans le mystère animal ». Ajoutons que Vialatte admirait Giraudoux, et que Colette, pourtant souvent réservée devant ses pièces, a vivement goûté dans
Électre, en 1937, « le délire énumérateur » du Mendiant, qui, dit-elle, « cueille » toute une faune - je crois que nous l'entendrons tout à l'heure divaguer sur les hérissons.
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