La Science de l'Esprit
On vit de plus en plus longtemps en bonne santé, mais notre cerveau, lui, commence à montrer de - discrets - signes de vieillissement dès l'âge de 45 ans. C'est la conclusion bien peu réjouissante d'une étude publiée dans le dernier numéro du British Medical Journal. Réalisé par une équipe de recherche de l'Inserm et de l'University College London dirigée par Archana Singh-Manoux, ce travail montre par ailleurs que le déclin est un peu plus rapide chez les hommes que chez les femmes (chacun pourra en tirer ses propres conclusions, en fonction de son sexe...).
Tout le monde sait et peut aisément constater au quotidien que les performances dites cognitives diminuent progressivement avec l'âge. Mais il était jusqu'à présent très difficile de définir le moment auquel les capacités de raisonnement et la rapidité de compréhension commencent à faiblir. "Jusqu'à présent, il était généralement admis qu'il n'y avait pas de déclin avant 60 ans", précisent les spécialistes de l'Inserm dans un communiqué expliquant leurs travaux. Ils rappellent aussi que des études chez les patients montrent une corrélation entre l'existence de plaques dites amyloïdes dans le cerveau et la sévérité du déclin cognitif. Or ces plaques amyloïdes, qui sont présentes en grand nombre chez les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, semblent exister dans le cerveau de jeunes adultes.
Les enfants dont les parents ont une attitude positive savent, dès la maternelle, que l'optimisme permet de se sentir mieux que les pensées négatives.
Pour parvenir à ce constat, les scientifiques ont effectué une recherche auprès de 90 enfants âgés de cinq à 10 ans. On a lu aux enfants six histoires dans lesquelles les personnages vivaient une expérience positive, négative ou neutre. Après chaque expérience, un personnage réagit de façon optimiste et un autre de façon pessimiste.
Maret Traber et Gene Bowman de l'Université d'Oregon ont mesuré 30 bio-marqueurs sanguins de nutriments chez 104 personnes âgées de 87 ans en moyenne. Chez 42 d'entre elles, le volume du cerveau a aussi été mesuré par imagerie cérébrale.Les participants avaient, dans l'ensemble, un bon régime alimentaire mais 7 % avaient une carence en vitamine B12 et 25 % en vitamine D.
Alors que les rues de Manhattan et de Paris, par exemples, sont organisées de façon facilement navigable, une carte des rues de Londres ressemble à un enchevêtrement de fils. Et malgré cela les chauffeurs savent estimer trajet le plus rapide entre deux points et se promener efficacement.
Pour obtenir leur permis, les apprentis chauffeurs doivent passer, après avoir sillonné la ville pendant 3 ou 4 ans, un examen vérifiant leurs connaissances concernant un labyrinthe de 25 000 rues et de milliers d'attractions touristiques et autres endroits fréquentés. Environ 50% seulement réussissent cet examen. L'exigence de la tâche stimule le développement cérébral, conclut l'étude qui a duré 5 ans.
Ainsi, les individus des classes supérieures sont moins capables de détecter (et de répondre) aux signaux de détresse des autres. En bref, l'empathie est fonction de votre statut social... Il ne faut pas comprendre que ces gens riches ou aisés sont des « sans coeur », c'est probablement parce qu'ils sont eux-mêmes nés dans un environnement protecteur (« cuillère d'argent dans la bouche ») et ont moins souffert dans leur vie que les autres ; ils ont eu moins d'obstacles à franchir dans leur vie.
L'idée surréaliste du blockbuster Inception, où les personnages voyagent dans les rêves des gens pour y "planter" une idée, pourrait ne pas être si délirante que ça. Ce groupe de scientifiques a découvert que les "rêveurs lucides" - les personnes qui ont conscience d'être en train de rêver - sont capables d'acquérir de mémoriser des données et d'apprendre des choses à travers leurs rêves.
Pour parvenir à ces résultats, des scientifiques de l'Université de Wisconsin-Madison, ont examiné par imagerie médicale le cerveau de 20 prisonniers ayant reçu un diagnostic de psychopathie et celui de 20 autres prisonniers non diagnostiqués, mais ayant commis des crimes identiques.

Le Baiser, une célèbre statue d'Auguste Rodin, marque l'amour entre un homme et une femme. Ont-ils été aimés par leur mère ? © Oliver Degabriele, Flickr, cc by nc nd 2.0
C'était un concept bien établi en psychologie, encore fallait-il le montrer par l'expérience. Si l'idée que la relation particulière entre la mère et l'enfant durant les premières phases de la vie était importante pour expliquer la capacité à faire confiance à l'autre et à l'aimer, la mise en place d'un protocole pertinent paraissait difficile et lourde.
Pourtant, des chercheurs américains de l'université du Minnesota ont réussi à réaliser une étude longue de plus de 30 ans pour tenter de répondre à cette hypothèse. Ils ont pour cela suivi 75 individus depuis leur naissance. Les résultats ont été publiés dans Current Directions in Psychological Science. Comment ont-ils procédé ?
L'amour en héritage
Pour établir la force du lien préexistant entre la mère et l'enfant, ils ont soumis ces 75 bébés à un stress, à savoir la séparation d'avec leur mère, une fois à 12 mois et une fois à 18 mois. Ils ont ensuite pu évaluer leur confiance vis-à-vis de leur maman et la sécurité qu'ils trouvent auprès d'elle.
Depuis ces expériences précoces, les sujets ont eu d'autres tâches à remplir tout au long de leur vie pour évaluer leur développement social et émotionnel. Il s'agissait d'observer leur implication dans la vie scolaire auprès de leurs camarades, la finesse de la relation qui les liait à leur meilleur(e) ami(e) et à leur partenaire amoureux, via des épreuves de résolution de conflits.
« L'homme est un animal social », affirmait Aristote. Les primates en général. Un trait caractéristique dont ils n'auraient plus l'apanage. Afin de tester la capacité d'empathie des rats de laboratoire, le psychologue Inbal Ben-Ami Bartal et de la neurobiologiste Peggy Mason ont mis un point une expérience visant à conditionner leur motivation.
Un premier rat évolue en liberté à l'intérieur d'une arène, au centre de laquelle se trouve un minuscule compartiment retenant prisonnier un second rat. Après quelques essais, le rat en liberté tente de libérer son compagnon d'infortune en ouvrant la trappe qui le retient. Et, dans la plupart des cas, s'en sort vainqueur. Mais cette conduite pourrait être influencée par le contexte spécifique de sollicitation dans lequel sont placés les rats.
« Nous n'avons en aucun cas influencé ces rats, assure aujourd'hui Inbal Ben-Ami Bartal au magazine Science. Ils apprennent parce qu'ils sont motivés par un sentiment interne. Nous ne leur montrons pas comment ouvrir la trappe, ils n'ont pas été entraîné à cela auparavant. D'ailleurs le trappe est plutôt difficile à ouvrir. Mais ils ne cessent d'essayer, et cela fini par payer. »
Chaque participant remplissait aussi un questionnaire d'évaluation du narcissisme, comportant des questions telles que : « Je suis plus capable que la plupart des gens » ; « J'aime être le centre de l'attention » ; « Je veux compter aux yeux des autres » ; « J'aime mon corps » ; « J'ai un désir de puissance ».