Commentaire : * Une zoonose est une infection ou infestation naturellement transmissible de l'animal à l'homme et vice versa ; une zooanthroponose est une maladie transmise de l'homme à l'animal, dans des conditions naturelles ; une anthropozoonose (ou « zoonose inversée »), est une maladie transmise de l'animal à l'homme, dans des conditions naturelles.

Cet article de la fin 2012 contient dans sa version actualisée des liens vers d'autres articles ainsi que des références d'ouvrages en fin d'article.

Une épidémie provenant d'un tout nouveau coronavirus, « nCov », s'est déclenchée en Chine depuis fin décembre 2019. Au 24 janvier 2020, une pandémie mondiale du Corona Virus est désormais évoquée. Vous pouvez en suivre la propagation ici et sur la page Santé Publique France régulièrement mise à jour.


Les symptômes apparaissent soudainement avec un mal de tête, une fièvre élevée, des douleurs articulaires, des maux d'estomac et des vomissements. Au fur et à mesure que la maladie progresse, les patients peuvent développer de vastes zones d'ecchymoses et des saignements incontrôlés.
Pandémie
Armageddon : Les scientifiques ont prévenu qu'une pandémie virale mondiale était quasi inévitable dans les cinq ans et quelques prochaines années.
Dans au moins 30 pour cent des cas, la fièvre hémorragique virale Congo-Crimée est fatale. Et cela s'est confirmé ce mois-ci lorsqu'un garagiste de 38 ans originaire de Glasgow qui s'était rendu au mariage de son frère en Afghanistan est devenu la première victime confirmée au Royaume-Uni de la maladie virale transmise par les tiques, lorsqu'il est décédé dans l'unité de haute sécurité des maladies infectieuses au Royal Free Hospital de Londres.

Il s'agit d'une maladie très répandue chez les animaux domestiques et sauvages en Afrique et en Asie - laquelle a franchi la barrière des espèces pour infecter les humains avec des conséquences mortelles. Mais la mort de cet homme anonyme n'est pas le seul exemple récent d'un virus étranger frappant le pays pour la première fois. Le mois dernier, un homme de 49 ans était admis à l'hôpital St Thomas de Londres avec une forte fièvre, une toux sévère et d'énormes difficultés à respirer.

Il portait toutes les caractéristiques du SRAS, virus mortel qui tua près de 1 000 personnes en 2003 - mais les tests sanguins montrèrent rapidement que cette terrible infection virulente n'était pas le virus du SRAS. Ce n'était pas un virus connu de la science médicale.

Pire encore, le patient essoufflé, en sueur, a rapidement succombé à une insuffisance rénale, une complication potentiellement mortelle qui n'avait jamais été observée dans un tel cas.


Tandis que le personnel médical mettait ce patient gravement malade en quarantaine, d'effrayantes questions ont commencé à se poser. Le malade était récemment arrivé du Qatar, au Moyen-Orient. Que diable avait-il attrapé là-bas ? Avait-il déjà infecté d'autres personnes ?

Utilisant la technique à balayage génétique issu de la haute technologie, les scientifiques de l'Agence de Protection de la Santé ont commencé à rassembler des indices à partir d'échantillons de tissus prélevés sur le patient du Qatar, qui était maintenant branché à un respirateur artificiel.

Les résultats se sont avérés extraordinaires. Oui, le virus est de la même famille que le SRAS. Mais sa composition est tout à fait nouvelle. Il vient non pas des humains, mais des animaux. Ses plus proches parents connus ont été trouvés chez les chauves-souris asiatiques.

Les enquêteurs ont également découvert que le virus avait déjà provoqué un décès. Des recherches dans les bases médicales mondiales ont relevé le même virus mystérieux caché dans des échantillons prélevés sur un homme de 60 ans décédé en Arabie saoudite en juillet dernier.

Le mois dernier, lorsque l'Agence de Protection de la Santé a alerté le monde sur ce virus émergent, cela a suscité une peur extrême chez les experts médicaux.

Serait-ce là la prochaine grippe aviaire, ou même la prochaine « grippe espagnole » - la plus grande pandémie mondiale qui coûta la vie à entre 50 millions et 100 millions de personnes à travers le monde de 1918 à 1919 ?

Dans tous ces foyers, le virus responsable venait d'un animal. Les analystes pensent aujourd'hui que la pandémie de grippe espagnole provenait d'un oiseau aquatique sauvage.

Ce qui est terrifiant, c'est que les virus qui parviennent à se transmettre de l'animal à l'humain - ce que l'on nomme zoonose - peuvent faire des ravages en raison de leur étonnante capacité à nous prendre au dépourvu et à se propager rapidement parmi la population lorsque l'on s'y attend le moins.

Le professeur John Oxford, du Queen Mary Hospital à l'Université de Londres, un éminent virologue britannique et une autorité mondiale sur les épidémies, prévient que nous devons nous attendre à ce qu'une pandémie d'origine animale frappe le monde au cours des cinq prochaines années, avec des effets potentiellement catastrophiques sur la race humaine.

Une telle contagion, croit-il, viendra d'une nouvelle souche de super-grippe, un virus très contagieux qui pourrait provenir de quelque mare lointaine d'Asie ou d'Afrique, et être contracté par une personne depuis un animal sauvage ou domestique, comme un poulet ou un porc.

D'ici à ce que la première victime succombe à cette nouvelle maladie inconnue et insoupçonnée, elle aura eu le temps de la transmettre par la toux et les éternuements à sa famille, ses amis et toutes les personnes rassemblés anxieusement autour d'elle.

Grâce à notre monde bondé et hyper-connecté, ce virus apocalyptique aura déjà commencé à traverser le monde par la voie des airs, par les rails, par la route et la mer avant même que les meilleurs cerveaux de la médecine n'aient commencé à sonder ses secrets génétiques. Avant même d'avoir un nom, il aura commencé à enserrer la population mondiale dans son enveloppe mortelle.

Si ce nouveau virus suit le modèle de la pandémie de 1918-1919, il moissonnera cruellement des milliers de jeunes adultes en bonne condition physique.

Ils meurent à cause de quelque chose qu'on appelle « tempête de cytokines » - une immense réaction excessive de leurs systèmes immunitaires forts et efficaces, stimulée par le virus. Cette réaction incontrôlée les brûle de fièvre et leur corps est en proie à des nausées et une fatigues importante. En fait, le système immunitaire hyperactif tue la personne au lieu de tuer le super virus. Le Professeur d'Oxford fonde sa prévision sur les tendances historiques.

Le siècle passé nous a certainement fourni de nombreux précédents inquiétants. Par exemple, l'épidémie mondiale du SRAS en 2003, le syndrome respiratoire aigu sévère qui tua près de 1 000 personnes, fut transmis aux humains par des civettes asiatiques en Chine. En novembre 2002, il se développa d'abord parmi les personnes travaillant dans un marché d'animaux vivants dans la province méridionale du Guangdong, où les civettes étaient vendues.

De nos jours, la menace de ces zoonoses est bien plus grande que jamais, grâce à la technologie moderne et à la croissance de la population humaine. Le transport de masse tel que les avions de ligne peut rapidement attiser des foyers mortels de nouveaux zoonoses sur toute la planète.

Le virus du SRAS commença à se répandre lorsqu'un professeur chinois de médecine respiratoire traitant les personnes atteintes du syndrome tomba malade alors qu'il se rendait à Hong Kong, transportant le virus avec lui.

En février 2003, le virus avait parcouru le monde en progressant facilement par le biais des passagers de compagnies aériennes. Entre mars et juillet 2003, quelque 8 400 cas probables de SRAS furent signalés dans 32 pays.

Histoire similaire avec la grippe porcine H1N1, la pandémie de grippe de 2009 qui infecta des centaines de millions de personnes à travers le monde. On sait maintenant qu'elle provenait de troupeaux de porcs du Mexique, avant d'infecter des humains qui embarquèrent dans des vols vers de multiples destinations.

Une fois que ces virus passagers clandestins descendent de l'avion, ils n'ont pas besoin d'apprendre une nouvelle langue ni les nouvelles coutumes locales. Génétiquement, nous, les humains, ne sommes pas très diversifiés ; une épidémie qui peut tuer des gens dans une partie du monde peut en tuer dans une autre tout aussi facilement.

En plus de cela, le risque de contracter ces contagions mortelles transmises par des animaux sauvages croît massivement grâce à l'intrusion incessante de l'humanité dans les jungles et les forêts tropicales du monde entier, où nous entrons de plus en plus en contact pour la première fois avec des tueurs viraux inconnus qui évoluent et incubent au sein de créatures sauvages depuis des millénaires.

Ce mois-ci, une équipe internationale de chercheurs a annoncé avoir identifié un virus africain entièrement nouveau qui tua deux adolescents en République démocratique du Congo en 2009. Le virus induit une fièvre hémorragique aiguë, qui provoque une hémorragie catastrophique au niveau des yeux, des oreilles, du nez et de la bouche, et peut tuer en quelques jours.

Un adolescent de 15 ans et une jeune fille de 13 ans qui fréquentaient la même école tombèrent subitement malades et succombèrent rapidement. Une semaine après la mort de la jeune fille, un infirmier qui s'était occupé d'elle développait des symptômes similaires. Il en a réchappa de justesse.

Le nouveau microbe s'appelle le virus du Bas-Congo (BASV), d'après la province où ses trois victimes vivaient. Il appartient à une famille de virus connue sous le nom de rhabdovirus, qui comprend la rage. Un rapport publié dans la revue PLoS Pathogens dit que le virus est probablement originaire de la faune locale et aurait été transmis aux humains par des piqûres d'insectes ou d'autres moyens encore non identifiés.

Il existe un grand nombre d'autres virus, nouveaux candidats en attente dans les ailes, les viscères, le souffle et le sang des animaux qui nous entourent. Vous pouvez, par exemple, attraper la lèpre par des tatous, qui portent le virus dans leur carapace et sont responsables d'un tiers des cas de lèpre aux États-Unis

Les chevaux peuvent transmettre le virus Hendra, qui peut causer des problèmes respiratoires et des maladies neurologiques mortelles chez les humains. Dans un nouveau livre qui devrait nous donner à tous matière à réflexion, David Quammen, écrivain d'histoire naturelle primé aux États-Unis, pointe une foule d'infections d'origines animales qui causent des morts avec une régularité sans précédent. La tendance ne peut que s'aggraver, prévient-il.

Quammen met en évidence le virus de la fièvre Ebola, qui frappa d'abord le Zaïre en 1976. La puissance du virus est terrifiante, avec des taux de mortalité supérieurs à 90 pour cent. La dernière éruption massive du virus au Congo le mois dernier aurait tué 36 personnes sur 81 cas suspects.

Selon Quammen, le virus Ebola vient probablement des chauves-souris. Les chauves-souris infectent ensuite les singes africains, très probablement par le biais de singes qui entrent en contact avec des fientes de chauve-souris. Le virus infecte ensuite les chasseurs locaux qui ont mangé les singes comme viande de brousse.

Quammen croit qu'une tendance similaire s'est produite avec le virus VIH, qui vient probablement d'un chimpanzé du Cameroun.

Les études sur les gènes du virus suggèrent qu'il pourrait d'abord avoir évolué dès 1908. Il a fallu attendre les années soixante pour qu'il apparaisse chez l'homme, dans les grandes villes africaines. Pendant les années quatre-vingts, il s'est propagé en Amérique par le biais des compagnies aériennes. Depuis lors, le sida a tué environ 30 millions de personnes et en a infecté 33 millions.

Il y a un « avantage » avec les virus Ebola et VIH. Ils ne peuvent pas être transmis par la toux et les éternuements. « Ebola se transmet d'homme à homme par contact direct avec les fluides corporels. Il peut être stoppé en empêchant un tel contact », explique Quammen.
« Si le VIH pouvait se transmettre par l'air, vous et moi serions peut-être déjà morts. Si le virus de la rage - un autre zoonose - pouvait être transmis par l'air, il serait le pathogène le plus horrible de la planète ».
Les virus tels que le virus Ebola ont une autre limite, outre leur mode de transmission. Ils tuent et neutralisent les gens trop rapidement. Pour se transformer en pandémies, les zoonoses ont besoin que leurs hôtes humains soient à la fois infectieux et restent en vie aussi longtemps que possible, de sorte que le virus puisse continuer à étendre ses tentacules mortels à travers la population mondiale.

Mais il y a une zoonose qui a tout bon (ou tout mauvais). C'est notre vieil adversaire, la grippe. Il est facilement transmis par l'air, via les éternuements et la toux.

Le SRAS peut faire la même chose. Mais la grippe a un autre atout. Comme Quammen le souligne : « Avec le SRAS, les symptômes ont tendance à apparaître chez une personne avant que cette dernière ne devienne très contagieuse, plutôt qu'après. Cela a permis de reconnaître nombre de cas d'infections par le SRAS, de les hospitaliser et de les mettre en isolement avant qu'ils n'atteignent leur pic d'infectivité. Mais avec la grippe et nombre d'autres maladies, l'ordre est inversé. »

Une personne infectée par une nouvelle souche potentiellement mortelle de la grippe peut se promener innocemment, expectorant pendant des jours en direction de son entourage, avant d'être clouée au lit.

De telles raisons conduisent le Professeur d'Oxford, une autorité mondiale sur les épidémies, à mettre en garde contre l'inéluctabilité d'une nouvelle pandémie mondiale de grippe d'origine animale. Et, dit-il, l'horloge tourne vite.

La mise en garde du Professeur d'Oxford est aussi directe que catégorique : « Je pense que nous aurons une autre grande épidémie mondiale de grippe, cela est inévitable », dit-il. « Nous devrions prévoir une nouvelle émergence en 2017-2018.

Mais sommes-nous suffisamment préparés pour y faire face ?

Le Professeur d'Oxford avertit que la vigilance est la seule vraie réponse que nous ayons.
« Les nouvelles souches de grippe sont un problème quotidien, et nous devons veiller en permanence à contrôler la situation. Nous avons maintenant des procédés scientifiques qui nous permettent d'identifier rapidement le génome du virus derrière une nouvelle maladie, si bien que nous savons ce que nous traitons. Le mieux qu'on puisse faire après cela est de développer et de stocker des vaccins et des médicaments antiviraux qui peuvent lutter contre les nouvelles souches que nous voyons émerger.»
Mais le professeur s'inquiète du fait que nos politiciens ne prennent pas suffisamment au sérieux cette certitude d'un risque de pandémie mortelle.

Un tel laxisme pourrait avoir pour conséquence un coût humain tellement élevé - du jamais vu - que cela reviendrait à de la négligence criminelle. La course contre les nouvelles maladies d'origine animale est l'une de celle qu'il faut gagner à chaque fois. Laissez un virus pandémique gagner une seule fois, et ce pourrait être la fin de l'humanité.

Source de l'article : Daily Mail
Traduction : Sott.net



Commentaire : Nous devrions effectivement nous inquiéter de la menace d'une pandémie virale décimant la population, bien que nous devrions probablement plus nous inquiéter de son origine réelle : Ne manquez pas le livre éclairant de Pierre Lescaudron, Les changements terrestres et la connexion anthropocosmique, et voir aussi l'ouvrage Mondes en collision du Dr Immanuel Velikovsky, ou encore Observations sur l'influence des comètes sur les phénomènes de l'atmosphère de Thomas Forster. Et pour finir, trois articles :