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En février dernier, une météorite explosait dans le ciel de Tcheliabinsk en Russie, blessant plus de 1500 personnes, et causant plusieurs millions d'euros de dégâts. Le monde entier a alors réalisé que nous étions peut-être les prochains sur la liste des météorites tueuses, juste après les dinosaures. Le problème ? Des scientifiques pensent que la météorite de Tcheliabinsk serait suivie de plein d'autres copines...
D'autres météores identiquesDans un article qui vient d'être accepté pour publication
dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society : Letters, les frères de la Fuente Marcos, des scientifiques espagnoles de l'Université de Madrid, ont tenté de déduire d'où provenait l'astéroïde de Tcheliabinsk avant qu'il ne frappe la Terre. Après avoir lancé des simulations sur ordinateur, ils ont découvert que d'autres « objets avec des signatures orbitales identiques pouvaient rencontrer la Terre dans le futur ». (Traduction : « sortez les parapluies ! »)
Mais d'où vient cette météoriteLe problème avec la météorite de Tcheliabinsk, c'est que personne n'a été capable de la voir avant qu'elle ne frappe la Terre ! L'astéroïde était masqué par la luminosité du Soleil. Pour éviter que ce scénario ne se reproduise, les frères de la Fuente Marcos ont pris leurs meilleures hypothèses et les ont comparés avec les orbites des astéroïdes connus de la base de données de la NASA. Et ils ont de bonnes raisons de suspecter que la météorite de Tcheliabinsk provenait d'un astéroïde éclaté avec des morceaux qui se trouveraient toujours en orbite.
Un amas d'astéroïdesSelon les scientifiques, il y a un certain nombre de preuves statistiques pour croire en l'existence de cet amas d'astéroïdes. Cet amas inclurait de « petits astéroïdes multiples et deux membres plus imposants : 2007 BD7 et 2011 EO40. Le corps d'origine du superbolide Tcheliabinsk le plus probable est 2011 EO40. » Ce dernier mesure plus de 200 mètres et la météorite russe ne serait qu'un fragment de ce gros pépère. 2011 EO40 est un astéroïde qui passe à proximité de la Terre, de Vénus et de Mars. Il subit donc de multiples perturbations gravitationnelles, ce qui peut lui faire rencontrer d'autres astéroïdes dans son amas, les faire dévier, et les envoyer sur nous ou ailleurs.
Don't PanicCependant, ce n'est pas une raison de paniquer non plus, pour d'autres scientifiques il ne s'agit que d'une coïncidence. D'ailleurs les frères de la Fuentes Marco admettent qu'il faut étudier davantage les astéroïdes de cet amas pour affiner leur orbite. La méthode idéale serait de comparer des fragments de 2011 EO40 et de la météorite russe. Tant que personne ne peut aller prendre un échantillon sur 2011 EO40 le plus simple est encore d'utiliser un spectre à haute-résolution de la lumière réfléchie sur ces objets en espérant comprendre ainsi leur composition.
Source :
Nature
Où l'on apprend désormais que les preuves ne "prouvent" plus mais "laissent croire" ... au Dieu Hasard, si cher à la science moderne. Les dinosaures non plus n'ont peut-être pas paniqué, ou pas d'ailleurs, mais eux n'avaient sans doute pas Bruce Willis pour les sauver de l'Armageddon !