Comment: Le Dr Joyeux était pourtant mesuré dans ses propos : il n'a en effet jamais dit être contre les vaccins. Il n'a fait que soulever des objections concernant certains d'entre eux et poser des questions sur la pertinence des politiques vaccinales qui y sont associées. Le Figaro :
Dans un message diffusé sur internet, Henri Joyeux détaille les risques multiples liés à l'utilisation d'un « super vaccin », l'Infanrix hexa du laboratoire GSK, utilisé massivement par les parents des jeunes enfants en raison de l'arrêt de la commercialisation du vaccin DT Polio depuis 2008 et des nombreuses pénuries de deux autres vaccins depuis septembre 2014. L'Infanrix hexa est « sept fois plus cher » qu'un vaccin qui ne couvrirait que ce qu'exige la loi, selon Henri Joyeux, ajoutant qu'il présente de nombreux risques pour la santé du nourrisson. La présence de deux composants dans sa composition soulève notamment l'attention du médecin : l'aluminium, « un neurotoxique » et la formaldéhyde, « un cancérigène probable ».

Dans sa pétition « Vaccin obligatoire : les Français piégés par la loi et les laboratoires ! », le docteur dénonce l'obligation vaccinale prévue par la loi (contre trois maladies : diphétrie, tétanos et poliomyélite) et son lien avec la condition de l'accès des enfants aux collectivités locales. A ce jour, près de 680.000 signatures ont été recueillies, ce qui a suscité l'inquiétude des autorités de santé.
Il n'en fallait pas plus pour faire paniquer la mafia médicale l'ordre des médecins et le gouvernement. Ceux-ci nous sortent donc la carte de l'excommunication pour stigmatiser et frapper d'anathème le Dr Joyeux. De quoi stimuler un peu plus notre motivation à exposer une réalité quelque peu différente :

Henri Joyeux
© AFP PHOTO MEHDI FEDOUACH Contesté pour ses propos notamment sur la vaccination, le professeur sera radié à partir du 1er décembre. Ici, Henri Joyeux le 17 août 2011 à Paris
Aux yeux des autorités sanitaires, Henri Joyeux a été trop loin en mettant en garde contre certains vaccins. Il devrait être évincé à compter du 1er décembre.

L'Ordre des médecins a décidé de radier le professeur Henri Joyeux. Chirurgien cancérologue sulfureux, il était controversé pour ses prises de position sur les vaccins et son discours âprement critiqué par la communauté scientifique. D'après l'Agence de presse médicale (APM), cette éviction sera effective à partir du 1er décembre.

La chambre disciplinaire ordinale du Languedoc-Roussillon en a décidé ainsi après que le Conseil national de l'Ordre des médecins y a déposé plainte en juin 2015. Comme le rappelle Le Monde, il était reproché au professeur Joyeux deux infractions: "la tenue de propos non appuyés sur des bases scientifiques [et qui porte] atteinte à la profession", ainsi qu'"un discours qui peut être dangereux pour la population parce qu'il s'agirait de discréditer le mécanisme de vaccination préventive".

"Des manquements d'une extrême gravité"

Dans sa décision, la chambre disciplinaire a estimé que le professeur Joyeux a enfreint le code de la déontologie. Selon elle, il a "commis des manquements d'une extrême gravité", en indiquant notamment que les recommandations du Haut Conseil de la santé publique comportaient "des dangers pour la santé" des personnes.

Au coeur de nombreuses polémiques, les propos d'Henri Joyeux avaient été souvent tancés, en particulier ceux sur la vaccination. Quand certains lui reconnaissaient du "courage", à l'instar de Gérard Dieuzaide, chirurgien-dentiste, d'autres spécialistes, tels Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations (CTV) au sein du Haut conseil de la santé publique, soulignent qu'il n'avait aucune légitimité, n'ayant "jamais publié de travaux sur le sujet".