Commentaire : Sur le site du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, à la définition du mot « conspiration », nous apprenons qu'il s'agit :
- d'une « entente secrète entre plusieurs personnes ou choses personnifiées »
en vue de
- « renverser un ordre (qu'il soit représenté par une personne ou un savoir, une valeur) »
et, plus explicitement, qu'il s'agit d'une :
- « entente secrète ou tacite entre plusieurs personnes pour étouffer un fait, les opinions ou les droits de quelqu'un »
La conspiration qui nous intéresse, qui a pris forme dans notre réalité, est celle qu'a fomenté l'industrie du sucre en vue de supprimer les preuves scientifiques permettant de relier la consommation de leurs produits à des problèmes de santé. Il n'est pas exagéré de dire que le sucre, qui joue un rôle majeur dans l'apparition et le développement des maladies qui nous éreintent, est l'un des fléaux de l'humanité. Au même titre que les criminels de guerre que l'on juge pour leurs actes d'une gravité particulière, ne devrait-on pas condamner ces mêmes industriels et scientifiques corrompus qui ont décidé, par avidité, d'assujettir leurs semblables à la tyrannie du goût sucré ? Une tyrannie prenant la forme d'une dépendance entraînant la mort à court, moyen ou long terme, c'est selon.

Plus bas, quelques liens pour comprendre réellement les conséquences abominables des décisions prises, comme c'est souvent le cas, par une minorité de personnes, qui choisissent, pour leurs propres intérêts, de répandre un mensonge aux implications désastreuses pour le reste de leur espèce.


sucre
© afp.com/FRANCOIS NASCIMBENI En 1967, l'industrie du sucre a payé trois chercheurs pour publier une étude qui a modifié radicalement les habitudes alimentaires
Un chercheur a dévoilé comment l'industrie du sucre a acheté des chercheurs pour masquer le rôle du sucre dans les maladies cardiovasculaires. Un mensonge qui a conduit à une modification des pratiques alimentaires qui pourraient bien être responsables de la hausse du nombre de personnes obèses.

C'est l'histoire d'une magouille qui a façonné notre vision de l'alimentation - et peut-être provoqué une catastrophe sanitaire. D'après une étude relayée par le New York Times lundi, l'industrie du sucre a payé des scientifiques dans les années 1960 pour qu'ils minimisent son rôle et incriminent, à la place, les graisses dans les maladies cardiovasculaires. Ce qu'ils ont fait.

Dans son étude publiée dans la revue JAMA Internal Medicine, Stanton Glantz, chercheur à l'Université de Californie à San Francisco, révèle que la Sugar Research Foundation, connue sous le nom de Sugar Association, a payé trois scientifiques de Harvard l'équivalent de 50 000 dollars - 44 000 euros - pour publier en 1967 une étude atténuant le rôle du sucre dans les maladies cardiaques.

"Couvrir du mieux possible" le rôle du sucre

Ladite étude a été publiée dans la prestigieuse revue New England Journal of Medicine, indique Stanton Glantz. Dans une lettre envoyée à un magnat de l'industrie, l'un des trois chercheurs - tous décédés aujourd'hui - D. Mark Hegsted, se veut rassurant et explique qu'ils "vont couvrir du mieux possible" les études publiées à l'époque qui faisaient état d'une relation entre sucre et maladies cardiaques.

Cinquante ans après la publication de cette étude, le débat continue de faire rage sur le rôle du sucre et des graisses dans les maladies cardiovasculaires. Aux Etats-Unis, les autorités ont encouragé les citoyens à réduire leur consommation de gras, rappelle le New York Times. Conséquence, ils ont été amenés à consommer des produits pauvres en graisses, mais riches en sucre. Or, cette consommation serait responsable de la hausse du nombre de personnes obèses, selon certains experts.

Le New York Times indique que ces révélations ont également relancé la polémique autour du financement de la recherche et mis l'accent sur certaines pratiques de l'industrie. En 2015, le New York Times avait déjà révélé que Coca-Cola avait investi des millions de dollars dans le financement de chercheurs pour minimiser le lien entre les boissons sucrées et l'obésité.