Commentaire : Le travail de sape continue en repoussant toujours plus loin les limites de l'acceptable. Les promesses du monde médical, qui travaille pour le « bien de l'humanité », nous font l'effet d'un disque rayé et ne reflètent en rien la réalité de la médecine moderne : il n'y a jamais eu autant de gens malades, autant d'affections étranges, incurables, de cancers, de maladies dégénératives. Les traitements qui sont censés nous guérir créent un taux de morbidité qui, quand il n'est pas purement et simplement nié, nous est présenté comme étant normal : il n' y a qu'à lire la liste des effets secondaires sans fin engendrés par les médicaments que nous prenons pour s'en convaincre. Et l'on voudrait nous faire croire qu'une bande d'apprenti-sorciers sans conscience, parce qu'ils savent utiliser le certes extraordinaire outil CRISPR-Cas9, réussira à délivrer l'humanité des maladies qui l'exténuent.

Au vu des résultats obtenus jusqu'à présent par cette science aveugle et criminelle, il y a de quoi s'inquiéter : comment considérer la possibilité de modifier l'ADN autrement que comme un véritable danger, alors même que nos scientifiques, nos industriels et nos hommes politiques, tout sourire affiché, travaillent main dans la main à fabriquer ce monde cauchemardesque dans lequel nous vivons ?

Traduction : Virginie Bouetel

manipulation génétique d’ADN
© Inconnu
Qu'il s'agisse de créer des cultures génétiquement modifiées ou de fabriquer des animaux résistants aux maladies, le fait de modifier les gènes a toujours été sévèrement critiqué. L'une des peurs réside dans le fait que la modification d'ADN humain sur un individu au stade embryonnaire pourrait engendrer une maladie génétique fatale qui se perpétuerait sur plusieurs générations.

Malgré cela, un chercheur tente la manipulation génétique la plus controversée au monde. C'est le biologiste du développement, Fredrik Lanner, qui effectuera le tout premier test de manipulation génétique sur un embryon humain en bonne santé.

Lanner, qui travaille à l'Institut Karolinska à Stokholm, procède à des manipulations génétiques sur des embryons humains pour observer comment ils interviennent dans la régulation des touts premiers stades du développement embryonnaire. Il se concentre plus précisément sur les gènes essentiels au développement embryonnaire normal afin d'en apprendre plus sur l'infertilité, les fausses couches, les cellules souches et comment traiter les conditions « débilitantes ».
« Si nous parvenons à comprendre comment ces cellules primitives sont régulées dans un véritable embryon, ces connaissances nous aideront dans le futur à traiter des patients atteints de diabète, ou de Parkinson, ou différents types de cécité et d'autres maladies », a déclaré Lanner à NPR.
Il utilise la célèbre méthode d'édition CRISPR-Cas9. L'outil fait intervenir deux molécules qui se concentrent sur les gènes d'un individu pour procéder à des modifications ultra-précises de son ADN.
« [Sans CRISPR], nous ne pouvions absolument pas faire de telles choses sur des embryons humains », a affirmé Lanner. « La technologie n'était tout simplement pas assez efficace pour essayer d'observer le fonctionnement d'un gène précis pendant le développement embryonnaire ».
Lanner mène également des recherches plus fondamentales sur les moyens de procéder à des modifications génétiques sachant que les débats d'éthique ont empêché de nombreuses études d'être menées dans ce domaine. En 2015, un article chinois détaillant le premier test de modification génétique - sans utiliser d'embryons humains en bonne santé - a déclenché un violent débat à l'échelle internationale. Un consensus global a depuis interdit l'édition d'embryons humains pouvant se développer dans le cadre d'une grossesse.

Mais les travaux de Lanner s'apparentent à de la recherche fondamentale, et sont de ce fait autorisés. Ce type de recherche pourrait permettre la mise en place de garde-fous et de limites qui devraient être imposés dans le cadre de la manipulation générique d'embryons humains. Et Lanner de calmer les peurs concernant ses recherches menant à de dangereuses mutations humaines, en précisant que les embryons ne seraient observés que lors des sept premiers jours de leur développement. Enfin, ils ne seraient pas capables de se développer après 14 jours.

Il a affirmé n'avoir aucune intention de créer un monde de bébés sur mesure - des enfants génétiquement modifiés, que beaucoup s'autorisent à penser, pourraient constituer une société centrée sur la supériorité biologique. « Ce n'est pas une technologie qu'il faut prendre à la légère » rassure Lanner. « Par conséquent, et il va sans dire, que je me m'oppose sérieusement contre toute idée qu'on devrait utiliser cette méthode pour faire des bébés sur mesure ou à des fins esthétiques ».