Commentaire : L'impuissance qui est la nôtre en face de cette actualité incontrôlable, si pleine de promesses de destruction, est bien la preuve que le Système que nous connaissons n'est tout simplement pas viable pour les gens normaux. Nous voilà réduits à être les spectateurs-acteurs de la dévastation, celle qui se déroule au loin mais qui se rapproche toujours plus, celle que des personnes que nous ne connaissons pas réellement mais qui détiennent un pouvoir ont planifié. Ces mêmes personnes qui nous envoient à la guerre, à la tombe, qui décident de ce que nous devons faire, manger, penser, et qui, présentement, sont sur le point d'entraîner le monde entier dans un conflit dont il ne pourra sans doute pas se remettre.

L'Histoire nous permet d'apprendre de nos erreurs, et pourtant, rien ne change jamais. Ceux qui apprennent d'elle peuvent-ils réellement s'adapter à une société malade pour espérer la changer ? Une société dont le système, par nature, nourrit et renforce constamment les comportements prédateurs, égoïstes, jusqu'à modifier la conscience humaine ? Il n'y a presque aucune chance. Alors que l'on pourrait croire le problème sans solution, ce n'est pas le cas.
Q : Les communautés sont-elles autonomes par rapport à l'État ?
R : Oui. L'État définit un large cadre juridique, les communautés sont libres d'établir leurs règles et coutumes tant qu'elles se conforment à ce cadre. Les communautés, en tant que familles locales étendues, sont l'unité fondamentale de la société postimpérialiste. (...) Le village-État est une vision alternative de la politique qui adopte la perspective de l'ethnie vivant naturellement en équilibre avec son environnement.

Q : Y a-t-il des armées ?
R : Oui. Chaque communauté possède sa propre milice. (...) La communauté est au cœur de la société. L'État ne possède pas d'armée en propre, mais les communautés, si.

Q : Puisque les États ne possèdent pas d'armées, ils ne peuvent déclencher de guerre, mais quid des communautés qui, elles, possèdent des milices ? Peuvent-elles déclencher des guerres ?
R : Tout chef de communauté qui affiche un comportement belliqueux de façon persistante se voit destitué sur décision collective des autres communautés. On demande alors aux citoyens d'élire un futur représentant. Si un chef belliqueux est de nouveau élu, il est destitué, et une enquête est menée pour identifier les causes de ce bellicisme. Une solution pour prévenir tout futur bellicisme est de disperser la communauté belliqueuse dans d'autres communautés éloignées les unes des autres.
Pour plus de détails :

Vasily Vereschagin
© Inconnu
Le pire n'est jamais garanti dit-on. Certes. Sauf que c'est exactement ce que l'on devait dire avant le déclenchement de la Première, puis de la Deuxième guerre mondiale. Et persiste pourtant cette sorte de naïveté qui fait penser à beaucoup que non, finalement non, « plus jamais ça », plus jamais 20 puis 60 millions de morts au nom de la Patrie, c'est-à-dire pour le profit des industriels et des banksters.

Or depuis le coup d'État perpétré en Ukraine par les barbouzes de l'OTAN, l'Empire US et ses laquais européens n'ont eu de cesse de créer toutes les conditions d'une guerre majeure contre la Russie (et donc la Chine), utilisant parallèlement toute la vermine médiatique aux ordres de part et d'autre de l'Atlantique pour préparer les peuples à l'inéluctable, à l'indicible, en leur assénant quotidiennement leur dose de haine anti-russe. Et les menaces ne cessent de gagner en intensité.

Sans parler de l'épisode dérisoire d'un Flanby voulant traîner le Président russe devant la CPI, le Général Mark Milley, chef d'état-major de l'US Army, vient ainsi de déclarer à l'adresse de Moscou :
« Je veux être clair pour ceux qui, dans le monde entier, veulent détruire notre façon de vivre, nous vous détruirons » ["We will beat you harder than you have ever been beaten before"] (1).
Plus que jamais, le Bloc atlantiste sous commandement US est ainsi saturé d'un aberrant désir de guerre que renforce en lui l'évidence de son déclin.

La peur du vide

Deux facteurs principaux se conjuguent et se nourrissent l'un de l'autre pour pousser l'Empire US à vouloir affronter la Russie. D'une part, la restauration de la puissance russe et la crainte grandissante de voir s'opérer à terme une jonction entre Paris, Berlin et Moscou, alliance qui éjecterait de facto l'Empire de l'Eurasie (2) en lui coupant du même coup les vivres, notamment énergétiques.

Le deuxième facteur étant bien sûr le déclin de l'Empire lui-même, déclin dont l'accélération exponentielle ravage désormais toutes les structures sociales, économiques, militaires et politiques. Menacé de banqueroute, de guerre civile, de dislocation ou des trois à la fois, l'Empire est aux abois. De par son caractère explosif avec le seul choix entre une folle ardemment prête pour la guerre nucléaire et un trublion mondialement conspué, l'élection présidentielle à venir ne fera d'ailleurs qu'intensifier le mécanisme d'autodestruction en cours. Mais quoi qu'il en soit l'Empire n'entend manifestement pas mourir dans son lit (3).

Les canons prêts à « entamer leur rouge labeur »

Sur l'échiquier planétaire, le grand jeu prend dès lors une allure de plus en plus sinistre. L'Otan tient littéralement la Russie en tenailles et a déployé des dizaines de milliers d'hommes ainsi qu'un fantastique arsenal en Europe de l'Est. En Roumanie, les États-Unis viennent même d'inaugurer une installation de lance-missiles conçue pour une attaque nucléaire de première frappe. Du côté de la Mer de Chine, Washington souffle en même temps sur toutes les braises possibles entre Pékin, Taipeh, Tokyo, Séoul et Pyongyang.
Mais c'est d'une Syrie déjà ravagée par les flammes que se propagera manifestement l'incendie. L'Empire US et ses laquais y entretiennent sciemment une boucherie depuis plus de 5 ans, s'associant aux pires groupes terroristes qu'ils prétendent combattre, avec pour seule obsession de renverser Bachar al-Assad, et contrer ainsi la Russie et ses alliés iraniens ou du Hezbollah libanais.
En face, Vladimir Poutine avance méthodiquement ses propres pions, apparemment convaincu que l'Empire US est bel et bien décidé à l'affrontement final. Dans l'enclave de Kaliningrad, Moscou a donc déployé des missiles Iskander à capacité nucléaire. Dans ses deux bases syriennes, ses systèmes anti-missiles S300V4 « Antey-2500 » (4) sont désormais opérationnels et sont capables de détruire aussi bien les avions prétendument furtifs des américains que leurs vieux missiles de croisière Tomahawk.

En attendant l'étincelle

Tout est donc en place pour le grand suicide final et ne manque que l'étincelle. Or en matière d'étincelle, la bataille d'Alep en cours pourrait bien faire l'affaire. Devant l'efficacité de l'offensive lancée conjointement par le Président syrien et la Russie, le Bloc atlantiste est passé en mode panique. Pour protéger ses gentils terroristes qui s'y font littéralement désosser, l'Empire menace désormais de frapper directement les troupes du Président syrien. Or les Russes ont déjà prévenu qu'en ce cas ils riposteraient immédiatement (5).

Un affrontement direct entre les deux principales puissances nucléaires de la planète est donc désormais envisagé de part et d'autre (6). Pour mémoire, la Première Guerre mondiale a coûté la vie à 1,15% de la population mondiale. La Deuxième guerre mondiale a coûté la vie à 2,5% de la population mondiale. Rapporté en 2016, ce pourcentage correspond à 200 millions de morts.

Se détacher de l'Empire, vite

Le pire n'est jamais garanti, dit-on. C'est vrai. Mais il est toujours possible. Et le présent texte n'a d'autre ambition que de le rappeler. Car nous avons atteint aujourd'hui un point qui n'est peut-être pas encore celui du non-retour, mais qui commence à y ressembler fortement. Reste à savoir si dans un Bloc occidental où la pègre dirigeante et son clergé médiatique semblent désormais possédés par le désir de guerre, les peuples accepteront une nouvelle fois d'être conduits à l'abattoir sans broncher. En Europe, sur 500 millions d'âmes, seule une poignée de riches hallucinés placés aux postes clés sont prêts à suivre l'Empire US dans sa folie suicidaire. N'est-il pas devenu urgent de les congédier ?

Notes :

1. U.S. Army Chief theatens War with Russia

2. Ukraine-Russie: quand l'Empire tombe le masque

3. L'empire, le docteur Kübler-Ross et la Syrie

4. S300V4 «Antey-2500»

5. Syrie: l'ultimatum passif de la Russie aux Etats-Unis, à un cheveu de la guerre

6. Généraux américains : un conflit «extrêmement meurtrier» avec la Russie est «quasiment certain»