Des dizaines d'organisations non gouvernementales ont exhorté les Nations unies à priver la Russie de son siège au Conseil des droits de l'homme de l'organisation internationale, mettant en cause les actions de la Russie contre Daesh en Syrie. A quelques jours d'élections pour renouveler 14 des 47 membres du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, des dizaines d'organisations non gouvernementales (ONG) ont exhorté les pays membres de l'Organisation des nations unies (ONU) à exclure la Russie, rapporte l'agence AFP.
nations
© GoogleLes Nations Unies qui font tout sauf unir
Les ONG signataires exhortent les membres à «considérer si le rôle de la Russie en Syrie, qui consiste en particulier à soutenir et entreprendre des activités militaires qui ont ciblé systématiquement des civils et des objectifs civils, l'autorise à siéger à la principale instance intergouvernementale de l'ONU chargée des droits de l'homme».

Le Conseil des droits de l'homme, institution controversée

Mais après un rapport de 2005 des Nations Unies elles-mêmes, qui établissait que « des États ont cherché à se faire élire à la Commission non pas pour défendre les droits de l'Homme mais pour se soustraire aux critiques, ou pour critiquer les autres », le Conseil des droits de l'homme continue de poser question. En septembre 2015, Wikileaks révèle par exemple que le Royaume Uni et l'Arabie saoudite se sont entendus pour s'attribuer des sièges dans l'organisation internationale.
nations
© Capture d'écran du compte de Twitter @UNWatchFaisal Trad et Michael Møller
Ce qui vaut à l'Arabie saoudite, la désignation très controversée à la tête du Conseil des droits de l'homme. Outre que le royaume saoudien pratique des exécutions par décapitation et outre le statut réservé aux femmes et aux minorités sexuelles dans le pays, l'Arabie saoudite est fortement soupçonnée d'apporter son aide à Daesh d'une part et de commettre des crimes de guerre au Yemen, où elle dirige une coalition régionale qui frappe durement les civils.


Le 30 septembre 2015, à l'appel du gouvernement de Bachar el-Assad, et conformément au droit international, la Russie intervient auprès de l'armée régulière pour combattre les groupes terroristes, se donnant pour cibles des positions militaires des organisations terroristes de Daesh et d'al-Nosra, rebaptisé Front Fatah al-Cham.

L'appel des ONG coïncide avec l'introduction d'une résolution une semaine plus tôt par le Royaume Uni auprès du Conseil des droits de l'homme. La résolution porte sur des allégations de violations des droits de l'homme en Syrie. Le Conseil a répondu favorablement et voté pour l'ouverture d'une enquête. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a qualifié ces accusations de « cyniques » et « déshonorantes ».