Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui frappe généralement les enfants et les jeunes adultes, car votre propre système immunitaire attaque et détruit les cellules productrices d'insuline de votre pancréas (cellules béta des îlots de Langerhans). Si elle n'est pas traitée, elle est mortelle. Mais, même avec un traitement de substitution d'insuline bien gérée, le diabète peut réduire votre vie d'une décennie. En général, les gens n'aiment pas ça...

Lait
© GoogleLe lait de vache et le diabète de type 1
Les familles sont dévastées lorsqu'un enfant reçoit un diagnostic de diabète de type 1. Ainsi, l'un des "saint graal" de la médecine moderne est de comprendre ce qui fait que le corps s'attaque à lui-même, avec l'espoir que nous pourrions prévenir et guérir.

La susceptibilité génétique joue un rôle important, mais la concordance pour le diabète de type 1 n'est que d'environ 50% chez les jumeaux identiques (homozygotes), c'est-à-dire même si quelqu'un possède le même ADN que le malade, il n'a que 50% de malchance d'obtenir le diabète, ce qui signifie qu'il doit y avoir aussi des facteurs externes entrant dans le déclenchement et l'entretien de la maladie. Certains pays ont des taux faibles de ce type de diabète ; certains ont des taux élevés. Le Japon, par exemple, a des taux de diabète de type 1 18 fois inférieurs aux États-Unis. Et ce n'est pas seulement la génétique qui est en cause, puisque quand les enfants émigrent, ils acquièrent le risque observé dans la région de leur nouveau domicile - ce qui suggère qu'il doit y avoir quelque chose en relation avec l'environnement, l'alimentation ou le style de vie.

Exactement comme les femmes japonaises ayant émigré sur la côte ouest des EU après la seconde guerre mondiale, et qui ont vu leur taux de cancer du sein (inexistant dans cette population) grimper à toute vitesse, et en seulement 2 générations rattraper le taux élevé de cancers du sein observé en Californie. Le responsable a été identifié : l'alimentation américaine... qui produit de magnifiques selfies de très gros enrobés de graisse. C'est d'ailleurs pour ça que les smartphones ont des écrans de plus en plus grands : c'est pour arriver à se voir entièrement sur la photo, pas vrai ?

En fait, les taux d'incidence varient de plus de 350 fois dans une centaine de pays à travers le monde. Certains pays ont des taux plus de 100 fois plus élevés que d'autres, et les taux d'incidence de diabète de type 1 sont en hausse constante dans le monde entier.

Les chercheurs ont examiné 37 populations dispersées dans le monde, et ont découvert que l'incidence augmentait d'environ 3% par an. En fait, on n'a pas pu trouver une seule population allant dans l'autre sens ! 3% plus élevé chaque année : nos gènes ne changent pas si vite. Quelque chose s'est passé, commençant tout de suite après la Seconde Guerre mondiale. Ah ! la mondialisation, la globalisation...: tout le monde le sait, mais on le dit à voix basse, dans les couloirs ou dans les allées des congrès en se tapant fort dans le dos, mais pas trop fort quand même, faut pas se couper des sponsors... laitiers, qui sont parmi les plus généreux, ben tiens ! Les meilleures données disponibles montrent que le diabète de type 1 a eu une incidence stable, et assez faible, au cours de la première moitié du 20ème siècle, suivie d'une nette augmentation à partir des années 50. Et, la question est, pourquoi ? On a incriminé un certain nombre de facteurs déclenchant à l'origine du renversement de l'incidence, comme la carence en vitamine D, certaines infections, l'allaitement maternel ou l'exposition au lait de vache.
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© google
Il y a des décennies, des comparaisons internationales ont été publiées, montrant une forte corrélation entre la consommation de lait de vache et l'incidence du diabète de type 1, diabète insulinodépendant et infantile. Des études beaucoup plus récentes vont toutes dans le même sens. Les 94% de variation géographique de l'incidence pourraient être très sérieusement expliqués uniquement par les différences de la seule consommation de lait de vache.

La Finlande, qui possède les taux les plus élevés de diabète de type 1, a dirigé une grande partie de ses recherches dans ce domaine car on touchait à une nouvelle plaie d'Égypte. Tout a commencé avec les études montrant que moins les bébés étaient allaités au sein, plus le taux de diabète de type 1 augmentait ; ce qui a conduit évidemment à la conclusion évidente : le lait maternel protège les nouveau-nés du diabète. D'autre part, si les bébés ne reçoivent pas de lait maternel, ils boivent du lait en poudre industriel (coliques et autres pleurs nocturnes en prime), qui contient des protéines de lait de vache. Dans les premiers mois de la vie, l'intestin est particulièrement poreux, hyperperméable, en particulier envers les protéines exogènes incapables d'être correctement digérées (tout comme le gluten moderne d'ailleurs).
Et, comme notre système immunitaire attaque les protéines de vache étrangères, notre pancréas est pris dans un feu croisé d'anticorps et autres cellules de notre propre immunité.
Mais ceci était basé au départ sur des expériences animales. En effet, chez les souris sensibles, un régime contenant des caséines (les protéines majeures du lait de vache) produisait du diabète. Mais il ne cause pas de diabète chez le rat, tiens tiens...

Alors, sommes-nous plus souris - mesdames, ou davantage rats, messieurs ? Alors, les chercheurs ont prélevé du sang d'enfants atteints de diabète de type 1 pour déterminer si elles avaient des niveaux élevés d'anticorps attaquant les protéines bovines, par rapport aux témoins. Et chacun des enfants malades avait des taux circulant d'anticorps anti-protéines bovines élevés dans leur sang, comparativement à des niveaux beaucoup plus faibles chez les sujets témoins.

Ok, si cela est assez convaincant, qu'en est-il alors du cas de l'Islande ? On y boit plus de lait qu'en Finlande, mais il y a moitié moins de diabète de type 1 chez les Islandais. Gloups.

Est-ce purement génétique ou non ? Peut-être que oui, peut-être que non. La population islandaise est génétiquement similaire à celles des pays nordiques, mais pas leurs populations de vaches ! Le bétail islandais a été écarté de la reproduction avec d'autres races bovines depuis plus de 1000 ans. On a donc un troupeau génétiquement à part. J'explique.

Caséines

Il existe 13 variants génétiques de la béta-caséine dans le cheptel bovin laitier. Il existe 2 types principaux de béta-caséine, A1 et A2 (sans oublier la B aussi), et les bovins islandais sont inhabituels dans la mesure où ils produisent majoritairement du lait A2.

Les variants génétiques de la béta-caséine A1 et B possèdent un acide aminé histidine en position 67, ce qui permet un clivage enzymatique digestif de la molécule produisant alors la béta-caséomorphine 7 (BCM-7). Cette protéine BCM-7 est donc un peptide dérivé du variant A1 de la béta-caséine. Ce qui n'est pas le cas de la caséine A2 et B, car il y a un résidu proline en 67 à la place de l'histidine, ce qui n'autorise pas le clivage. Et la béta-caséomorphine 7 possède des propriétés opioïdes qui peuvent altérer les fonctions immunitaires (elle inhibe la prolifération lymphocytaire intestinale in vitro). Il est possible que cette diminution immunitaire influence le développement d'une tolérance immunitaire ou diminue les mécanismes de défense envers les entérovirus - accroissant ainsi la susceptibilité aux infections, phénomènes retrouvés dans l'étiologie du diabète de type 1.

Or, c'est ce type de lait, A1 et B, que l'on obtient avec les races Holstein - les vaches en noir et blanc classiques, les races Frisonnes (c'est rigolo), les Holstein-frisonnes, les Hereford, les Ayrshire et les Braham. Originaires d'Europe, une énorme partie du cheptel laitier retrouvé aux USA (95 %) et dans le monde entier sont des Holstein ou apparentées. 94 % de la variation géographique (par pays) d'incidence du diabète de type 1 peut être expliquée par la consommation de lait... Dingue, n'est-ce pas ? Des centaines de frères et sœurs de diabétiques ont été suivis pendant environ 10 ans, et ceux qui ont bu beaucoup de lait A1 avaient 5 fois plus de risque de déclencher la maladie. Cela peut expliquer l'incidence plus faible de diabète de type 1 en Islande.
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© GoogleVache de race Holstein
Les industries laitières ont pris des brevets sur des méthodes destinées à sélectionner des produits laitiers non-diabétogènes, afin d'éviter de déclencher des diabètes de type 1.

Au milieu des années 90, plus d'une douzaine d'études ont été réalisées. Et globalement, on a constaté que l'exposition précoce aux protéines de lait de vache semblait augmenter le risque de diabète de type 1 d'environ 50 %. Ce qui a été suffisamment convaincant pour que l'académie américaine de pédiatrie décide que les protéines de lait de vache peuvent être réellement un facteur important impliqué dans l'initiation des processus détruisant les cellules pancréatiques insulinogènes. Pour les sujets à risque, la même académie encourage fortement l'allaitement maternel et l'éviction de produits laitiers contenant des protéines intactes de lait de vache, par opposition aux laits hydrolysés - dans lesquels les protéines sont cassées en petits morceaux (laits hypoallergéniques), ce qui serait moins risqué. Encore fallait-il tester l'hypothèse.

Une étude pilote a donc été lancée pour voir si les bébés à fort risque génétique de diabète étaient moins susceptibles de développer des anticorps attaquant le pancréas, en buvant du lait à caséine hydrolysée. Le lait hydrolysé semble à première vue réduire l'apparition d'au moins un type d'autoanticorps, mais pas de 2 ou davantage - ce qui serait plus prédictif du développement de la maladie. On a regardé au sein du même essai un sous-groupe spécial d'enfants à haut risque génétique, mais cette fois ayant des diabétiques parmi leur famille - car la grande majorité des enfants diabétiques n'ont pas de proche parent atteint de la maladie. Pas pour savoir si le lait de vache déclenchait le diabète ou non, mais pour voir quel effet on obtenait avec de la caséine hydrolysée. Après 7 ans de suivi, l'effet du lait hydrolysé sur les autoanticorps est... nul. Patatras ! Pas bon pour les industriels et les pédiatres et autres endocrinologues.

Donc les chercheurs se sont lancés dans une autre étude ambitieuse, l'étude TRIGR, essai prospectif international randomisé (5000 nouveau-nés dans 15 pays, 2160 témoins, 77 centres) qui sera achevé en 2017 lorsque tous les sujets auront atteint l'âge de 10 ans. Ce qui est important dans cette étude, c'est qu'elle n'a pas été montée pour tester si le lait de vache est ou non déclencheur de la maladie, mais pour tester les effets du lait hydrolysé. Car...

A côté de la caséine, l'insuline ?

Ce n'est peut-être pas la caséine qui est responsable, mais l'insuline bovine : en effet, les autoanticorps anti-insuline apparaissent souvent comme le premier signe d'auto-immunité cellulaire pancréatique chez les enfants prédiabétiques. Puisque le lait de vache contient de l'insuline bovine (très semblable à l'insuline humaine), tout en étudiant la caséine, les chercheurs ont lorgné aussi sur l'apparition des anticorps anti-insuline chez les enfants nourris au lait bovin comparativement au groupe d'enfants exclusivement nourris au sein. Les anticorps anti-insuline bovine reconnaissent aussi l'insuline humaine, ce qui peut déclencher au moins un certain nombre de cas de diabète infantile.

Et on a retrouvé significativement davantage d'anticorps anti-insuline bovine chez ceux qui buvaient du lait de vache, en comparaison du groupe exclusivement nourri au lait maternel - qui peut avoir été exposé cependant éventuellement à quelques protéines laitières de vache seulement si la mère en a bu.

Du même tabac, un nouvel essai randomisé en double aveugle (étude FINDIA) a donc été monté, dans lequel on a testé un lait bovin ne contenant pas d'insuline bovine cette fois. Sans exposition à l'insuline bovine, les enfants ont développé significativement moins d'autoanticorps anti-insuline. Mais pour l'instant, on ne sait pas encore si au bout du compte cela se traduira par moins de diabètes.

En attendant le futur, les études s'accumulent au point qu'on ne sait même plus où les mettre tant il y en a, et que toutes vont dans le même sens : arrêtez de boire du lait bovin ! Il y a bien d'autres bonnes choses adaptées à nous sur Terre.

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